Portrait d'une anorexique et d'une boulimique.

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Portrait d’une anorexique :

Elle se regarde tous les jours devant le miroir et se pèse régulièrement pour voir si elle n'a pas grossi. Elle se voit grosse, énorme, voire obèse. Cependant, elle est tout le contraire, mais elle ne s'en rend pas compte. En réalité, elle n'a que la peau sur les os, elle est chétive, squelettique. A la cantine, elle ne mange guère. Elle sépare les aliments les plus nutritifs comme la viande, les œufs, les pâtisseries... et mange les aliments peu consistants, comme les haricots verts, les carottes, les tomates, les fraises ... Les rares fois où elle mange beaucoup, c'est parce qu'elle y est obligée. A la fin du repas, elle cherche une excuse pour quitter précipitamment la table et va se faire vomir en secret. Toucher les aliments ne la dérange pas, ni même cuisiner pour les autres. Quand elle les voit manger, ça la rassure et la réconforte dans son désir de s'abstenir de manger. Petit à petit, elle s'est repliée sur elle-même, elle ne voit plus ses amies en dehors des cours, comme elle le faisait avant. A l'école, elle s'est isolée, elle s'est créée un monde à part des autres. Quand elle fait les magasins avec sa mère, elle ne prend que des vêtements discrets, de couleurs monochromes, elle évite de porter l'attention sur elle en portant des couleurs criardes. Elle ne porte que des pantalons et des t-shirts amples pour ne pas voir son corps. Elle a le teint blafard, livide, voire sépulcrale. Elle n'avoue à personne les hontes que lui inspire son corps. Elle ne dit pas son problème aux autres, parce qu'elle même n'en a pas conscience.

Portrait d’une boulimique :

Quand quelque chose ne va pas, elle ressent le besoin de manger. Elle essaie de s'abstenir de manger, mais la tentation est trop forte, alors elle se dirige vers son placard. Elle se dit qu'elle ne prendra qu'un seul paquet de gâteaux, elle l'ouvre et mange les gâteaux les uns à la suite. En même pas cinq minutes, le paquet est fini ! Elle a mange le dernier et elle se cherche une excuse pour pouvoir en rechercher d’autres. « Il n'y avait qu'une dizaine gâteaux » ou bien « Je reprends qu'un seul gâteau ». Ça fait déjà une heure qu'elle mange n'importe quoi, à une vitesse fulgurante. Elle ne prend aucun plaisir à faire ça, cependant elle le fait. Elle ne veut pas devenir obèse, donc elle finit par calmer sa pulsion au bout de deux heures. Elle culpabilise d'avoir tant mangé alors qu'elle se l'était interdit. Ce soir, elle ne mangera pas n'y même demain matin du fait de ce qu'elle a fait. Elle pratique différents sports. Ils sont tous des « brûle-calories », des sports intenses, qui la font transpirer. Elle est boulimique parce qu'elle n'a pas confiance en elle, elle aimerait avoir un petit ami, toutefois elle se met des barrières elle-même. Elle est boulimique parce qu'elle a toujours essayé d'arriver à la perfection et que, des fois, elle a besoin de lâcher prise et le seul moyen qu'elle a trouvé, c'est de se suralimenter. Elle est boulimique parce qu'elle a perdu toute image positive d'elle-même. Quand elle se regarde, elle se voit comme une baleine alors qu'elle a un corps que toutes les filles aimeraient avoir. Dans sa famille, c'est la débâcle : ses parents se querellent au quotidien. Elle a la sensation que personne ne peut la comprendre, alors elle se réconforte avec la nourriture. Son problème, elle ne l'a dit à personne parce qu'elle-même ne s'en a pas conscience.

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Portrait d'une Anorexique

C'était une jeune adolescente, au visage émacié, les pommettes creusées et aux joues quasi-inexistantes, le teint cireux, le regard sans expression, vide, nostalgique, attristé, et parfois nous pouvions discerner une lueur de désespoir. Ses cheveux formaient de belles boucles qui s'entremêlaient cependant ils étaient ternes et mal-tenus. A première vue, on dirait une jeune fille bien dans sa peau, qui ne se prenait pas la tête, qui souriait tout le temps, mais quand on apprend à la connaitre, on sait qu'elle n'aime pas prendre soin d'elle, car elle pense qu'elle n'en vaut pas la peine à cause de son physique. Ce physique qu'elle osait à peine observer dans le miroir, ce physique qu'elle n'aimait pas, qui la dégoûtait, ce physique qui l'emprisonnait et qui lui forgeait une carapace de solitude plus solide chaque jour. Elle mesurait 1.50m pour seulement 32kg, sa physionomie était grêle : elle ne mangeait pas par peur du regard des autres. Sa hantise était d'être jugée pour ce corps qu'elle ne supportait plus, qu'elle n'osait même pas s'habiller avec des vêtements colorés ou moulants, elle ne portait que des pull amples et sombres, capable de cacher sa maigreur elle voulait paraître normale aux yeux de tous et se trouver belle.

Son obsession pour la minceur la rendait squelettique, mais elle n'en savait rien. L'unique chose qu'elle ressentait par rapport à son mal être qui dévorait sa jeunesse. À force de vouloir rentrer dans les diktats des silhouettes filiformes, elle s'attaquait à sa santé. Cette fille avait perdu le sens des réalités, cette fille ne touchait plus la terre et s'envolait vers la folie et l'obsession de l'apparence physique. Cette fille s'envolait dangereusement vers la folie de l'obsession de l'apparence physique.

Portrait d'une Boulimique

Elle venait juste de sortir de l'enfance. Innocente, fragile, instable et pourtant déjà dépassée par ses problèmes. Quand elle venait au collège, ce n'était jamais sans sa boule au ventre, son angoisse, son anxiétée, son appréhension ne la quittaient jamais. À la cantine, elle était incapable d'avaler une bouchée. Pourquoi ? Parce qu'elle se sentait épiée, guettée, observée par ses camarades. Le soir, elle se rattrapait, elle vidait les placards. Elle était capable d'ingurgiter des masses astronomiques de nourriture salé et sucré principalement toutefois, lors de ses crises, elle pouvait avaler tout ce qui était comestible, elle regrettait de s'être jetée sur cette nourriture, tel un chien affamé qui ne s'était rien mis sous la dent depuis des jours. Elle se voyait prendre du poids encore et encore jusqu'à en devenir énorme, elle n'osait plus passer devant un miroir de peur de voir son reflet tellement elle ne se supportait plus. Elle avait le visage rond et était joufflue avec de beaux yeux azurés, ainsi qu'un teint pâle. Elle portait des vêtements larges, évasés pour essayer de cacher ses formes, elle ne représentait plus qu'un tas de vêtements d'où sortait un visage encore enfantin. Elle ne voulait pas se faire remarquer, pourtant elle possédait de nombreuses qualitées, elle était généreuse, agréable, douce, attentionnée. Mais toutes ses qualités, personne ne les connaît vraiment, car personne ne fait attention à elle, personne ne lui donne d'importance. Les gens jugent seulement sur l’apparence physique , mais personne n'a un physique parfait, alors pourquoi ne pas apprendre à connaître des personnes ayant un physique imposant? Il ne faut pas avoir honte, bien au contraire, il faut être fier d'aimer les gens tels qu'ils sont.