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Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust

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Nelson

Nelson

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MessageSujet: Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Icon_minitimeMer 15 Mai - 13:54

L'écrivain Marcel Proust raconte dans un de ses livres qu'en gouttant une madeleine trempée dans une tisane, la saveur lui a rappelé les goûters de son enfance, et soudain de nombreux souvenirs enfouis semblèrent jaillirent peu à peu de sa tasse, et de sa mémoire, à chaque bouchée ...  l ov

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Extrait à lire de Marcel Proust :

Il y avait déjà des années que Combray, la ville de mon enfance, n'existait plus dans ma mémoire quand, un jour d'hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant  que  j'avais  froid,  me  proposa  de  me  faire  prendre,  contre  mon  habitude,  un  peu  de  thé.

Je refusai d'abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Et bientôt, machinalement, je  portai  à  mes  lèvres  une  cuillerée  du  thé  où  j'avais  laissé  s'amollir  un  morceau  de madeleine.  Mais,  à  l'instant  même  où  la  gorgée  mêlée  des  miettes  du  gâteau  toucha  mon  palais,  je tressaillis. Un plaisir délicieux m'avait envahi, sans la notion de sa cause. D'où avait pu me venir cette puissante joie ? Je sentais qu'elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu'elle le dépassait infiniment. D'où venait-elle? Que signifiait-elle ?

Et, tout d'un coup, le souvenir m'est apparu ! Ce goût, c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche, à Combray, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m'avait d'abord rien rappelé avant que je n'y eusse goûté.

Mais quand on croit que d'un passé lointain rien ne subsiste dans la mémoire, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes impalpables, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, la reconstruction de l'édifice immense du souvenir, comme des réminiscences prêtes à resurgir d'un coup.

Et dès que j'eus reconnu le goût du morceau de madeleine trempé dans le tilleul que me donnait ma tante, aussitôt la vieille maison grise sur la rue, où était sa chambre, me revint aussi dans mon esprit, comme un décor de théâtre ; et avec la maison, les rues où j'allais faire les courses, et même ces chemins qu'on prenait quand le temps était beau.

Et, comme dans ce jeu où les Japonais s'amusent à tremper, dans un bol de porcelaine rempli d'eau, de petits morceaux de papier qui, à peine plongés, s'étirent, se colorent, se déplient, deviennent des fleurs, des maisons, des personnages consistants et reconnaissables, de même maintenant toutes les fleurs de notre jardin, et les bonnes gens du village et leurs petits logis et l'église, et tout Combray et ses environs, tout cela a rejailli, ville et jardins, de ma tasse de thé !


Marcel Proust, extrait du livre A la recherche du temps perdu.



Vous aussi, vous est-il arrivé qu'un lieu, un objet, une photo, un goût, un son ou une musique vous transporte dans le passé et vous fasse peu à peu émerger des souvenirs oubliés ? Racontez-nous cela  smile
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Nelson

Nelson

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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Icon_minitimeMer 15 Mai - 13:56


Souvenirs d'un temps perdu ... retrouver la maison de vacances de mon enfance ...



C'était l'été dernier.
Dans un premier temps, j'étais galvanisée  à l'idée de revenir une nouvelle fois dans cette maison de vacances, où j'avais passé les étés de mon enfance, si calme, tranquille, paisible, agréable, reposante, cet endroit où tout paraissait simple et évident, où les tracas du quotidien s'envolaient et s'entremêlaient à la douce brise estivale, pour se perdre à jamais dans les mouvements déchaînés de l'Atlantique.


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Il y faisait beau et chaud en toute circonstance. Chaque année, accompagnée de mon amie, lorsque je retrouvais cette atmosphère si singulière, j'éprouvais au plus profond de mon cœur un sentiment d'allégresse absolue : c'était comme être au septième ciel. Je n'aurais jamais prédis que cette fois, tout serait différent. Que ce lieu si cher à mon cœur ferait remonter en moi des souvenirs si intimes, ancrés dans ma mémoire, enfouis dans ses cages imaginaires cadenassées au plus profond de mon être, enfermés tel un monstre bouillonnant qui attendait, impatient, un élément déclencheur pour s'échapper de ma tête.

C'était une éclatante journée d'été, moi et mon amie étions dans la voiture, sillonnant les forêts luxuriantes de pins landais, en direction de ce coin de paradis où nous nous rendions depuis notre enfance. Nous étions impatientes, guillerettes, enthousiastes à la limite de l'euphorie. Nous crions, chantions, nous nous esclaffions, piaffions, folâtrions jusqu'à ce que, par les vitres sales de l'automobile, nous distinguions le chemin qui nous conduirait à la demeure familiale. Les roues de l'automobile crissaient sur les graviers, elle continua sa route jusqu'à s'arrêter dans le ravissant jardin de la villa. C'est à ce moment que tout bascula. Au moment où mes pieds nus entrèrent en contact avec le sable brûlant et que les effluves parfumées qui émanaient des géraniums en fleurs se glissèrent dans mes narines, à l'instant où mon regard se tourna vers le vieux hamac multicolore désespérément vide, c'est alors qu'un sentiment destructeur s'empara de mon esprit, à tel point que je m'envolai ailleurs, je partis dans un autre monde, un endroit que je reconnus immédiatement. Parfois, il y a des noms, des mots, des odeurs, des sons, des sensations qui vous transpercent le cœur et vous ramènent à des lieux, un temps où vous étiez bien, où vous étiez heureux.


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 Nous déambulions au bord de la grève, le sable était froid et humide, nous riions lorsque l'écume caressait nos pieds nus. Le temps semblait s'arrêter, nous étions seules. Trois femmes admirant les nuances subtiles qu'offrait le ciel à cette heure ci. Je me souviens parfaitement de sa voix douce, rassurante, berçante. Ce soir là, elle ne parvenait pas à s’empêcher de fredonner ce refrain. Cette mélodie qui avait rythmé nos vacances. Nous nous moquions d'elle, elle chantait si faux. Tout à coup, je sentis une goutte tiède dégouliner sur ma joue. Chantait-elle mal au point de chasser le beau temps qui avait perduré, sans aucun nuage, tout l’après midi ? Certes il se faisait tard, cependant, aussi loin que je me souvienne, il pleuvait rarement en plein mois d’août. « Tu vois bien que tu aurais dû te taire ! Nous allons finir trempées par ta faute ! Promets que plus jamais tu ne chanteras ! » lui avais-je reproché en plaisantant. Elle acquiesça, le sourire aux lèvres. La pluie tombait de plus en plus fort, un vrai déluge ! Nous courions pour rejoindre la maison, le vent frappait mes jambes dénudées, il giflait mon visage et décoiffait mes cheveux. Mon corps était entièrement engourdi par cette pluie diluvienne mais cela n'avait aucune importance à mes yeux. Nous étions toutes les trois, hilares, ruisselantes, à sprinter, à nous esclaffer, j'avais les larmes aux yeux, des larmes de joie, de félicité, d’allégresse, mon sourire traduisait la liesse que nous éprouvions. Je ne m'étais jamais sentie aussi libre qu'à ce moment, en accord avec la nature, entourée de mes amies. Du bonheur à l'état brut, c'était mieux que tout.


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 Est-ce cela la nostalgie ? Cette impression de tomber dans le vide, de perdre pied, ce sentiment qui chamboule notre existence par vague de souvenirs, ces visions qui nous submergent entièrement, nous envahissent, nous serrent le cœur, nous nouent la gorge, nous vident l'estomac, embuent nos yeux. Si c'est de cette façon que la nostalgie se présente, elle me rend malade. Elle s'invite dans notre esprit sans prévenir, pour ensuite disparaître en laissant derrière elle des millions de poussières de mélancolie et de regrets. Elle sait déceler ce que nous nous donnons tant de mal à cacher.  Comment lutter contre ça ? Si votre esprit, lui aussi, vous trahit et fait remonter en vous des souvenirs déchirants, si même votre inconscient vous incite à abandonner, vers qui pouvez vous vous tourner pour rester fort ? Se plonger dans le passé est délicat car  les souvenirs sont les seules choses que nous ne pourrons jamais changer. Je n'ai rien pu faire quand elle est morte. Depuis, je ne l'ai jamais effacée. Elle était toujours là, au fond de mon cœur, elle prenait juste un peu de place, pas assez pour que je pense à elle tous les jours mais suffisamment pour que je ne l'oublie pas. J'évitais de me replonger dans mes nombreux souvenirs, je voulais aller de l'avant. Le hamac est toujours vide et il le restera pour l'éternité. Elle s’allongeait souvent dedans, je l'observais dormir, son visage captait les rayons du soleil. C'était comme si elle était en face de moi, si proche et si loin à la fois. Ce fut un électrochoc, un tremblement de terre intérieur, un véritable cataclysme. Les battements de mon cœur s'accéléraient, j’eus l'impression qu'il allait sortir de ma poitrine, éclater en mille morceaux, mille petits morceaux de mon cœur brisé répandus sur le sable fin. J’étais vulnérable, ballottée de ci et là par mes sentiments cependant à l’extérieur je restais stoïque, mon visage ne dégageait aucune émotion. J'étais là sans l'être vraiment, fixant de mon regard vide ce hamac, repensant au flash-back de cette soirée sur la plage, il y a un an. Julia m'interpella : « Viens au lieu de rêvasser, nous devons aller poser nos affaires dans la chambre du haut ! »  Julia aussi doit songer à elle mais ne le montre pas. Nous savons l'une comme l'autre que rien ne sera comme l'été dernier. Elle n'est plus là. Pourtant, je l'ai vue. C'était court, bref, fugace mais je ne regrette rien, cette vision me ramena le temps d'un instant vers elle, et pour quelques minutes, quelques heures, nous étions encore ensembles.


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*Personne*

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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Icon_minitimeMar 21 Mai - 20:48

Ma Madeleine de Proust ... une photo, et tout rejaillit !

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Le mois dernier, j'ai décidé de ranger ma chambre (eh oui, ça m'arrive proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust 777687 ) quand, tout à coup, cachée sous mon lit, je découvris une photo de moi et mes frères, en train de prendre le bain, dans la salle de bain rouge, qui est au premier étage de la maison de mes grands-parents.

Ça m'a rappelé ce moment presque oublié de mon enfance, quand on prenait des bains à trois dans la baignoire, on jouait souvent avec les petits hippopotames, ça m'a rappelé que j'avais tout le temps le jaune vu que c'était le plus petit, on s'amusait à faire la course, et mon frère aîné avait eu l'idée de vider la bouteille de savon dans l'eau : on avait eu de la mousse jusqu'à la tête, je me rappelle que je n'avais pas beaucoup aimé la texture de la mousse sur ma peau, et aussi que cela piquait mes yeux, j'avais même pleuré, et pour me redonner le sourire mes frères se faisaient des barbes avec la mousse, ça m'avait fait beaucoup rire. Mais cela n'avait pas duré longtemps, car ils commençaient à m'éclabousser et la mousse est arrivée dans mes yeux et je me rappelle que ça m'a brûlé et ça piquait, alors là j'avais hurlé. Ma mère a ri en nous voyant ainsi, elle a pris cette photo et elle est venue me rincer les yeux puis elle m'a sortie de l'eau, et m'a essuyé avec une serviette de coton toute douce, ça m'a donné des frissons cette douceur rassurante sur mon corps.


Dernière édition par *Personne* le Mer 29 Mai - 18:04, édité 1 fois
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Démon
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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Icon_minitimeMer 22 Mai - 19:01

Ma madeleine de Proust ... retrouver une peluche

Ces vacances, avec plusieurs amis, nous avons eu la sublime idée de faire un cache-cache dans ma maison. Un de mes amis a commencé à compter jusqu'à environ 50. On avait tous à peu près 12/13 ans, c'est pourquoi, nous avons tout de même un peu d'appréhension à l'idée de nous dissimuler dans l'obscurité. r ir

En allant m'éclipser, une autre pensée remarquable me vient à l’esprit : aller me cacher dans le véritable capharnaüm de mon grenier. C'est alors que je me mis à marcher furtivement, cependant, on pouvait ouïr craquer les planches de l'escalier qui colimaçon qui montait comme en volute. Une fois avoir passé la porte de mon grenier, même sans avoir de crainte des ténèbres, une frayeur voire une véritable angoisse m'envahit.
On pouvait y entendre les volets claquer et grincer, le vent bruire dans les tuiles. proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust 653278

Suite à avoir découvert le petit interrupteur et à avoir allumer la lumière, je venais de trouver un coffre pour m'y cacher, je l'ai ouvert et regardai ce qu'il y avait à l’intérieur.

C'est alors que j'ai trouvé une boite avec écrit mon nom : Régis. A l’intérieur de cette boite se trouvait un vieil album photos.
Dans ces photos, il y avait des images de moi avec une peluche qui me rappelait de joyeux souvenirs, comme le jour où je l'avais emmenée dans la forêt, dans les champs, à regarder les majestueux papillons. Ensuite, cette peluche me rappelle des folles batailles d'oreiller, entre amis. cette peluche, c'était ma Grand-mère qui me l'avait offerte pour mon anniversaire. Celle-ci me servait à me calmer quand je pleurais comme une madeleine.
Cette peluche ressemblait à un affectueux lapin, il était gris délavé, abîmé, mais il me rassurait tant ! Et, j'ai honte de le dire, mais une énorme tendresse me revint en y pensant.

Bref, c'était un magnifique souvenir qui restera à gravé dans mon cœur, grâce à cette partie de cache-cache.
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Grominet

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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Icon_minitimeJeu 23 Mai - 19:07

J'ai eu un épisode "madeleine de Proust" au printemps dernier : comme à chaque début de printemps, on organise toujours un jour de grand ménage à la maison.

Avec mes parents et mon frère, nous nous activons à débarrasser le grenier de toutes les vieilleries inutiles qu'il contient. Meubles, cartons, habits, photos tout y passe, ainsi que les souvenirs. J'étais en train de farfouiller dans ce capharnaüm, lorsque je mis la main sur un carton, sur lequel était écrit "photos". Curieuse, j’ouvris le carton et à ma grande surprise je n'y vis qu'une seule et unique photo. Je la pris dans ma main et me remémorai cette journée.


 C'était un bel après-midi de novembre, je ne me souviens plus de la date exacte, mais je crois que c'était aux alentours du vingt. Il faisait agréablement bon pour la saison, je venais de fêter mes six ou sept ans, je ne sais  plus trop. Cet après-midi, toute la famille s'était réunie autour d'un grand goûter convivial. Ma mère avait préparé pâtisseries et entremets à profusion. Depuis la rue, on entendait les rires, les cris, les voix rauques de mes oncles et celle plus fluettes de mes tantes. La maison respirait la bonne humeur, la joie, l'hilarité, la bonheur. De joyeux bambins couraient autour, sautaient, jouaient au ballon tandis que les mamies qui étaient assises sur les transats nous regardaient amusées. Je me souviens, quand il fut l'heure de manger le gâteau, j'étais euphorique, une vraie pile électrique! J'allais enfin recevoir mes cadeaux et pouvoir souffler mes bougies. Tout le monde étaient attablés. J'étais le centre de l'attention, j'en étais satisfaite d'ailleurs. A côté de moi, il y avait mon tonton, il faisait des grimaces un vrai pitre, celui-ci. Je me rappelle particulièrement de ce moment où il était arrivé près de mon petit frère et moi et nous avait demandé avec un petit sourire malicieux si nous voulions de beaux chapeaux. Bien sûr que oui, nous en voulions! Mais dès qu'il revint, il nous mit un bonnet d’âne sur la tête. Tout le monde fut hilare, excepté moi, qui déteste que l'on se moque de moi. Je croisai les bras et boudai dans mon coin, ce que fit rire de plus belle l'assemblée, moi y compris. Cependant, il ne fallait pas rire, il fallait montrer que je n'aimais pas qu'on me prenne pour un âne. Je me trouve bien susceptible et bête d'avoir réagi ainsi. Voilà ce que représentait le cliché, nous trois, mon oncle, mon frère et moi, portant chacun un magnifique bonnet d'âne en serviette de table et gros gâteau au chocolat sur lequel étaient posées sept bougies. J'avais sept ans. Ce fut un superbe après-midi.

 A présent, dans le grenier, j'entends encore les rires, qui d'ailleurs n'ont plus jamais retenti d'une telle manière depuis ce jour et qui ne retentiront sans doute plus jamais comme cela C'était un bel anniversaire! C'est avec un sourire nostalgique et des pensées tournées vers le passé, que je remis la photo à sa place initiale et refermai la boîte contenant la dernière trace, du dernier sympathique et agréable anniversaire en famille...


Dernière édition par Grominet le Jeu 23 Mai - 19:30, édité 1 fois
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Océan.

Océan.

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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Icon_minitimeJeu 23 Mai - 19:11

Ma madeleine de Proust ... une odeur liée à la maison de mon enfance


Fréquemment en fin d'après-midi, je me promenais le long de la grève, pour contempler les nuances de roses orangés du coucher de soleil. Je sentais l'odeur de la mer, ainsi que le vent dans mes beaux cheveux raides et bruns. Par moment, je crus distinguer une odeur qui m'était familière, mais j'étais dans l'impossibilité de la reconnaître. Je cherchais en vain, mais aucun souvenir ne me revenait. J'achevais alors ma promenade, et je rentrais chez moi afin de retrouver mes parents et mon petit frère, mais surtout pour méditer encore sur ce parfum entêtant.

Durant l'ensemble de la soirée, je n'étais pas bavarde, mais je percevais les jérémiades incessantes de mon frère. Je m'isolais pour songer à ce mystérieux parfum. Tout à coup, je me souvenais confusément de la senteur de la l'éclatante demeure démesurée, accueillante, apaisante, chaleureuse, qu'on nommait le vieux chêne. Je me rendais dans cette maison chaque vacances avec mon frère, mes cousins et mes grand-parents, nous étions tous emplis d'entrain à l'idée de passer nos vacances tous réunis, car chaque année était différente mais toujours aussi merveilleuse.

Tous les matins, alors que les hommes allaient cueillir des champignons, je me trouvais dans la cuisine qui donnait sur une vue resplendissante, puis je m'impatientais de commencer à élaborer le repas. J'aimais bien cuisiner avec elle, car c'était le seul moment où on se retrouvait pour échanger nos opinions, rire et se confier. Pour le déjeuner, nous nous retrouvions tous puis, en début d'après-midi, nous étions enthousiasmés à l'idée de passer encore une merveilleuse journée au bord du lac dans lequel nous pouvions nous rafraîchir, nous baigner, nous éclabousser, plonger dans l'eau, rire, tout ce que les enfants aiment. A l’instant du départ, nous étions à la fois transfigurés de joie et mélancolique.

Après toutes ces années, en songeant de nouveau à tous ces moments de béatitude, j'étais nostalgique, éplorée, je me remémorais la cérémonie funèbre pour l'inhumation de mon grand-père... J'étais prostrée... Cette cérémonie était pour moi un crève-cœur ! J'ignorais que perdre un proche était si difficile, que quelqu'un puisse nous manquer autant, j'ai passé des moments fantastiques en sa compagnie, mais je ressens un manque. Parfois, c'est lorsque l'on perd un être cher, que l'on s’aperçoit qu'il nous manque, que malgré quelques mauvais moments, on aime ces personnes, elles nous manquent, mais un chose est sûre : oublier une personne est impossible, il y a inévitablement une partie de nous qui se souviendra de cette personne à qui on tenait tant !
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Quetzal

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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Icon_minitimeJeu 23 Mai - 20:41

Ma madeleine de Proust : avoir retrouvé mon doudou par hasard.

L'autre jour, mon portable sonna. J'ai décroché, au regret de devoir délaisser mon travail. Quelle ne fut pas ma surprise d'entendre la voix de ma mère, égale à elle-même, toujours pleine de vie. Elle voulait me demander de l'aide pour sortir de notre grenier toutes les antiquités entassées au cours du temps et qui, depuis, servaient de nid à poussière. Nous étions jeudi et compte tenu de l'absence de mes professeurs le lendemain, je rangeai promptement mes affaires, fermai mon appartement et me dirigeai vers ma voiture tout guilleret de revoir ma vallée natale

Après de chaleureuses retrouvailles et une prise rapide de nouvelles, nous nous mîmes au travail. Je retrouvai le grenier tel que je l'avais laissé la dernière fois : un véritable capharnaüm ! Néanmoins, de nombreux cartons s'étaient encore rajoutés, formant un véritable fouillis, recouvert de poussière, impénétrable de l'extérieur. Nous commençâmes à soulever des cartons, soulevant des nuages de poussières aveuglants. Alors que le déménagement battait son plein, j'ouvris avec curiosité un carton plus récent, fermé par un grossier bout de scotch. Je fus stupéfait de voir tous ces doudous et peluches ayant appartenu à mes sœurs et à moi. Je les regardai avec émotion, lorsque mon regard fut attiré par deux bouts de tissu bleu. Mon cœur se mit à battre lorsque je vis mes deux vaches grossièrement cousues et habillées de salopette en jean. C'est alors que mon cœur fit un bond de plusieurs années en arrière.

Je me retrouvai dans un de ces grands magasins qui encombraient les villes. J'étais tout petit, seul perdu, tenant mes doudous à la main, avec les mêmes cheveux bouclés. Cependant, mon regard était rempli de crainte, là prostré dans mon coin au milieu des passants et des allées interminables. Et je restai assis, taciturne aux demande des passants. Ne sachant que faire, je ramassai mes doudous, m'assis et les serrai dans mes bras. Petit à petit, mon sentiment de crainte se calma, laissant apparaître une sensation douce et chaleureuse, revoyant mes parents me serrer dans leur bras, je retrouvai ma maison et récupérai tous mes repères. Me laissant bercer par ce déluge de bonheur intense, je finis par sombrer dans un profond sommeil.Je fus réveillé par des appels de ma mère en pleurs. Je me relevai et lui sautai dans les bras, me ramenant dans le sombre grenier à côté de ma mère.
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Ferrari Rome

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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Icon_minitimeMar 21 Mar - 19:05

Ma madeleine de Proust : une musique sublime !

Il existe une musique liée à mon enfance qui me fait remémorer des souvenirs diffus à chaque fois que je l'écoute : elle me fait jubiler, me fait frisonner, me subjugue littéralement, tant ses notes sont ineffables : elle ranime à chaque fois en moi une vive émotion, un véritable émoi, sans que je sache pourquoi ! Elle m'offre un moment de félicité et de béatitude, et en même temps me plonge dans une sorte de tristesse souriante. Et l'espace d'un instant, je redeviens enfant.

Cette harmonie me galvanise, et chaque note ensorcelle mon existence. Je pourrais louer cette mélodie sans m'arrêter, mais cette émotion est indicible. Je sais que je n'ai pas assez d'éloquence pour évoquer cette mélodie ineffable, si émouvante que je ne puis le décrire, tout simplement parce que c'est ma madeleine de Proust à moi, et qu'une seule de ses notes me remémore de puissants souvenirs, ou plutôt des émotions enfouies. Nostalgie.
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Far Cry

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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Icon_minitimeDim 9 Avr - 10:31

Ma madeleine de Proust : clafoutis aux cerises


  A chaque fois que je m'en sustente, je ressens ce plaisir d'enfance, si bon, délicieux, exquis ! beatus 
Cette saveur me remémore les gâteaux que me faisait ma grand-mère le mercredi.

Dès la première bouchée, cela provoque en moi un émoi.
J'ai souvenance de la bonne odeur de la préparation, c'était assurément un moment de pure félicité content
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Clafou10
  Après de longue promenade sous un soleil harassant ; les ptits goûter de ma grand-mère resteront mémorables ; Ahhhhh ! Que c'était plaisant la belle époque... 



  Pendant mes virées j'étais dans une béatitude totale à l'idée de rentrer pour le goûter...Ahh... si je pouvais rendre ces moments immortels !  Mais le temps efface tout sur son passage... Et j'avais totalement oublié ces souvenirs jusqu'au moment où mes papilles sont rentrés de nouveau en contact avec ce gâteau et que j'ai ressenti sur ma langue le goût du souvenir, ce bonheur mêlé de tristesse.

  J'ai toujours un petit moment de nostalgie quand on commémore la mémoire de grand-mère en famille, et depuis je refais ce gâteau. J'essaie de pérenniser le souvenir de ma grand-mère pour ne jamais l'oublier, afin qu'elle reste à jamais dans nos cœurs...


 


Dernière édition par Far Cry le Ven 14 Avr - 12:20, édité 7 fois
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Les lions britanniques

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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Icon_minitimeLun 10 Avr - 20:31

proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Pin1





Cet été, en me promenant en forêt, une odeur de pin légère, presque fugace, est venue s'emparer de moi.

Ce souvenir 
 fulgurant m'a interpellé : je suis extérieurement resté stoïque, impassible, pourtant j'étais intérieurement dans un profond émoi. Des réminiscences me revenaient à  l'esprit et me donnaient, je dois l'avouer, un sentiment de mélancolie. Comme des souvenirs enfouis qui refusaient d'émerger dans ma mémoire.



C'était le parfum attaché à des souvenirs en famille, en camping près de l'océan dans les landes. Le temps du bonheur, à jamais enfuis, à jamais enfouis. Ces sentiments indicibles et contradictoires de bonheur et de chagrin m'empêchèrent de finir ma promenade.



Pourtant, parfois, j'effectue depuis cette balade afin de pérenniser ce souvenir, pour l'apprivoiser. Il arrive que la tristesse ressemble beaucoup au bonheur, et le bonheur à la tristesse.
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burger64

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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Icon_minitimeMer 17 Nov - 16:14

Personnellement, ma madeleine de Proust est un petit gâteau que seule ma Mamie savait faire.

 J'ai souvenance de moi petite qui arrive chez elle et me délecte de ses petits gâteaux qu'elle m'offrait pour la collation. 
Il y a quelques jours, mon père a retrouvé la recette et les a cuisinés. Quand je suis arrivée dans la cuisine et que j'ai senti l'odeur, cela m'a rappelé la félicité qui régnait chez elle.  content Cette sensation m'a profondément émue. 


Devant mon père, je paraissais bête, car je restais là au milieu de la cuisine, comme éperdue d'émotion, à sentir cette odeur qui me rappelait tant de souvenirs. q qo
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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Icon_minitimeLun 22 Nov - 14:49

Quand j'étais petite, ma mère était directrice d'un centre de vacances. Nous vivions dans un appartement tout en haut du centre. Avec mon frère, nous y avons vécu des moments mémorables et maintenant certaines odeurs et sonorités sont devenues des madeleines de Proust. Comme, par exemple, le bruit des petites cuillères que l'on dépose dans un bol, ou alors l'odeur du plastique resté trop longtemps au soleil.  
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youyou

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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Icon_minitimeVen 21 Jan - 19:15

Ma madeleine de Proust



Cela faisait à peu près un quart-d’heure que nous étions, ma famille et moi, à la gare de Pau. Mon père avait particulièrement insisté sur le fait que je sois présente au départ de ma grande sœur pour son retour jusque chez elle.

Alors que j’attendais avec ma mère devant l’entrée de la gare que mon géniteur et ma sœur aient fini leurs embrassades, une femme, d’une quarantaine d’années tout au plus, passa non loin de nous. Elle dégageait des effluves de parfum, un peu trop fort à mon goût, mais ce qui m’interpella davantage fut l’odeur légèrement vanillée de sa cigarette qu’elle vint écraser puis jeter dans le cendrier d’extérieur juste à notre gauche.

Mon odorat fut directement saisi par les dernières émanations du mégot.

Je reconnaissais cette odeur…

Et je fus subitement ramenée à un moment de ma vie que je pensais enfoui à jamais dans les méandres de ma mémoire.

J’eus d’abord des bribes de souvenirs, peu clairs, puis ils devinrent plus nets.

Je me revoyais sur l’autoroute qui nous mènerait à Bilbao, ville sur la côte au nord de l'Espagne, dans la voiture de ma sœur, Emilie. Elle l’avait empruntée à l’un de ses amis et l’odeur de ce tabac s’était imprégnée dans le cuir des sièges. J’avais été dégoûtée en premier lieu, mais au bout d’à peine quelques minutes de route, je n’y faisais même plus attention, distraite par les discussions sans queue ni tête entre mon frère, Louis, et mon beau-frère, tandis que ma sœur ne cessait d’insulter les pauvres automobilistes devant nous. C’était la première fois, en 11 ans d’existence, que nous partions chez l’une de nos sœurs aînées, sans nos parents qui avaient tenté - je dis bien "tenté" de calmer - les deux électriques que nous étions à ce moment-là.

J’inspirai une nouvelle fois cette odeur si particulière, qui s’estompait peu à peu dans l’air, et clos mes paupières en me laissant submerger par un flot de réminiscences.

Les rues de Bilbao, en pleine fête, tellement bondées qu’il nous avait été impossible de faire ne serait-ce qu’un seul pas sans se prendre quelqu’un de plein fouet. Le brouhaha de la foule et la chaleur qui émanait du soleil m’avait très vite donné mal au crâne, et le surplus de personnes, trop soudain pour la petite fille de la Vallée d’Ossau que j’étais, m’impressionnait tellement que j’en avais les yeux écarquillés. Néanmoins, je ne saurais décrire avec de simples mots le bonheur que je ressentais d’être ici, avec Louis et notre sœur.

Suivirent les moments que nous avions passés la plupart des soirs, comme ceux où nous suivions Emilie et ses amis lors de leurs tournées des bars des plus grands quartiers de la ville. Ce fut la première fois où j’eus le droit de goûter à de l’alcool, sous l’œil vigilant des adultes bien évidemment, et je me rappelle vaguement que celui-ci avait un goût prononcé de sucre, mais avait été particulièrement fort.



 Rien que le fait d’imaginer la grimace que j’avais sûrement dû tirer à ce moment-là me fit bêtement sourire.


Je me revis accompagner ma sœur et trois de ses amies dans un bar, ressemblant plus à un club qu’autre chose, en attendant que son petit-ami ne vienne me ramener chez eux.  Je crois ne jamais avoir autant détesté Emilie qu’à ce moment-là.

L’ambiance était certes festive et réjouissante pour cette dernière, elle était loin de même en ce qui me concernait. Il faisait bien trop sombre et chaud, l’air se faisait rare et les personnes présentes avaient l’air très loin d’être dans leur état normal au vu de leurs gestes et façons de parler pour que cela ne m’inquiète pas.

Mon cœur ne cessait de s’emballer de panique dès que quelqu’un s’approchait un peu trop de la partie du comptoir du bar où nous nous étions installées.

J’avais connaissance de l’existence de personnes potentiellement dérangées grâce aux médias et mes parents, dont les occupations pouvaient varier entre suivre les gens dans la rue, s’exhiber, ou encore se coller de façon malsaine à vous et plus si vous n’agissez pas, bien que j’étais persuadée que ça n’arrivait qu’aux autres, jusqu’à que j’en sois finalement sujette.

Je n’avais pas réagi sur le coup, les autres non plus, elles n’avaient pas remarqué. Et après quelques minutes qui m’avaient paru une éternité, j’avais tiré ma sœur en dehors de cet endroit étouffant et lui avait hurlé à travers mes larmes que je ne voulais plus jamais l’accompagner dans l’un de ces bars.

La suite était floue. Le copain de ma sœur était finalement arrivé et après avoir touché deux-trois mots à l’auteur de cet acte, nous sommes rentrés chez eux.

J’eus un désagréable frisson de dégoût à ce souvenir.

Et s’en suivirent d’autres résurgences de moments, plus agréables cette fois. Des moments où nous partions tous à la plage, où nous faisions de stupides paris du style "je te parie cinq euros que je tiens plus longtemps sous l’eau que toi", où nous restions tout simplement danjs le petit appartement d’Emilie, affalés sur son canapé et nous goinfrant de friandises en tous genre, une série passant à la télévision que nous suivions à peine, préférant rigoler à en perdre haleine à chaque remarque que nous faisions, où encore la fois où nous étions restés jusqu’à très tard dans la nuit sur une plage, couchés dans le sable mon frère et moi à nous raconter diverses idioties alors que notre sœur et quelques de ses connaissances discutaient et rigolaient entre eux, tout en buvant et fumant.

Et, tout le long de nos vacances, il y avait eu cette fameuse odeur vanillée qui s’échappait encore un tout petit peu de ce bout de mégot à notre gauche. Parce que c’était la marque du tabac qu’avait le petit ami de ma sœur à l’époque, du "Old Holborn" si je ne m’abuse.

Comment se faisait-il que je me souvienne de tout ça, quatre ans après les faits ?



  Ça avait été l’un des événements qui, d’après moi, aurait dû être bien plus marquant que ça ! Et pourtant, je l’avais oublié apparemment. Pourquoi ? Je ne sais pas.

Tout ce que je pouvais dire, c’est que toutes ces réminiscences provoquèrent en moi une forte émotion -que j’eus beaucoup de mal à contenir, mais que je contins tout de même- ainsi que beaucoup de nostalgie.

Entre temps, mon père était revenu, seul, et nous avait dit non sans une once de tristesse dans la voix que nous pouvions enfin retourner chez nous, avant de me demander pourquoi j’arborais ce petit sourire aux lèvres.
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einstein 89

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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Icon_minitimeMer 30 Nov - 9:14

Je me sens mal, en effet, je m'apprête à couper une belle myriade de beau et long message par un très court message.


En bref, je n'ai pas encore trouvé ma Madeleine de Proust. Je ne désespère pas d'en trouver une car je sais que j'ai encore quelques mois avant la rédaction sur le sujet.
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ROCK'N ROLL

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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Icon_minitimeJeu 1 Déc - 12:17

Ma madeleine de Proust est une musique d'ed sheran. Dès que je l'entends, je suis nostalgique, car elle me rappelle mon voyage en Espagne, nous l'avions mise dans la voiture.
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Tartiflette

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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Icon_minitimeJeu 11 Mai - 17:48

Été, vacances et bons souvenirs. J'étais encore jeune, mais j'ai souvenance de cet été à la plage qui a marqué ma vie à jamais.

C'était une belle journée ensoleillée, je pouvais sentir le sable chaud brûler mes pieds nus alors que je marchais vers l'eau. Les vagues douces et les sons apaisants de la mer. Je me suis allongée sur la plage, les yeux fermés, endormi par le bruit des vagues et la douce brise me caressant la peau.

Soudain, j'ai senti une odeur familière, la crème solaire que ma mère utilisait toujours. Cette odeur me ramène immédiatement à toutes nos vacances ensemble passées à la plage. Je me remémore nos longues promenades dans le sable, de nos batailles d'eau, les après-midi entiers où nous construisions des châteaux de sable.

Je suis restée allongée, laissant mes pensées vagabonder librement pendant des heures. Je me laisse plonger dans la nostalgie de tous ces étés, les moments heureux en famille et entre amis. Ces souvenirs étaient si intenses que je pouvais presque sentir le fugace parfum de la glace à la pistache et le goût des cacahuètes grillées sur mes lèvres.

Et c'est ainsi que j'ai réalisé que les souvenirs sont des morceaux de nous, ils nous ramènent à une époque révolue, à un endroit bien précis et à une émotion particulière. Et parfois, un simple parfum peut les raviver, comme si le temps s'était arrêté et que nous étions de nouveau là, vivant ces instants magiques.

Cet été à la plage restera avec moi comme un souvenir cher et précieux, une madeleine de Proust qui m'a transporté dans un monde doux et heureux.
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nina.lassagne



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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Icon_minitimeJeu 18 Mai - 18:05

Ma Madeleine de Proust est l'effluve du parfum Patchouli, quand je le sens cela me rappelle ma grand-mère. À chaque fois que je venais chez elle, elle s'en mettait toujours partout sur elle, dans ses cheveux crépus, sur ces habits... Cela embaumait toute la maison.
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ROCK'N ROLL

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MessageSujet: Re: Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust
proust - Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust Icon_minitimeMar 30 Mai - 19:06

Lorsque j'avais l'âge de six ans, mon père nous a fait la surprise, à mon frère et moi, de venir nous chercher à l'école, accompagné d'un grand camion. Nous avons alors pris la route en direction de l'océan, nous avions consacré le reste de l'après-midi à nous baigner nous avions passé la nuit dans le camion, garé sur un parking face à la mer. Le matin, nous avons été émerveillés par un lever de soleil radieux, alors que la plage s'étendait devant nous, déserte et paisible. C'est à ce moment-là que mon père a commencé à mettre une chanson, la chanson : Under the bridge, des Red Hot Chili Peppers. Depuis, chaque fois que j'entends cette musique, je suis transporté à cet instant de mon enfance. Il s'agit pour moi d'une véritable madeleine de Proust.
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Souvenir, souvenir : notre madeleine de Proust

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