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| Sujet: La naissance du théâtre antique Jeu 15 Mar - 14:16 | | |
| Voici le topic " brouillon " de notre exposé.
L'origine du théâtre commença en Grèce autour du VI et du V ème siècle av J-C. le théâtre est né et s'est développé à partir des processions, des danses, des chants et des dithyrambes, chants poétiques à la gloire de Dionysos. (< d'où l'adjectif dithyrambique, pour désigner le fait de faire des compliments très enthousiastes, voire excessifs)
D'abord, les représentations eurent lieu à côté du temple même, puis dans un lieu spécifique créé à côté. Il n'y eut d'abord qu'un seul "acteur", un soliste, incarnant tous les rôles en parlant, et les chœurs qui chantaient les dithyrambes en l'honneur des dieux célébrés.Lors des premières manifestations de cet art, toutes les personnes participaient en chantant, dansant, en proie au délire bachique. Par la suite, l'un se détacha et parla au groupe qui répondaient en chantant, puis d'autres donnèrent la réplique : l'acteur mime et grimace de façon exagérée pendant qu'un public participe bruyamment au spectacle. A l'origine donc, pas de décors, ni de mise en scène, ni de texte : tout cela n'apparaitra progressivement que plus tard. Lien pour comprendre l'évolution : http://jtrumel-coursfrancais.ent-lfval.net/brouillon/epreuve-orale/sequence-5---theatre-et-revolte/breve-histoire-du-theatre?tmpl=%2Fsystem%2Fapp%2Ftemplates%2Fprint%2F&showPrintDialog=1
En effet, par la suite, plusieurs acteurs incarneront différents personnages en improvisant et les chœurs serviront davantage à commenter l'action.
Plus tard enfin, de grands dramaturges grecs (Sophocle, Euripide, Eschyle) rédigeront des histoires à jouer, avec un texte fixé par écrit, joués lors de concours de théâtre à l'occasion de ces grandes fêtes dionysiaques annuelles, appelées les dionysies : le théâtre venait officiellement de naitre.
Le théâtre et ses pièces ont donc été fondés principalement en l'honneur du dieu Dionysos (dieu du vin, de l'ivresse, de la musique bruyante).
L'ouverture des festivités théâtrales était toujours faite de processions et de cérémonies en l'honneur de Dionysos. On sacrifiait notamment un bouc en l'honneur du dieu (bouc en grec, se dit tragos, à l'origine du mot ... tragédie)[size=18]
La tragédie signifie étymologiquement "le chant du bouc", et fait référence au cri du bouc sacrifié, mais aussi symboliquement au personnage de la tragédie qui se débat comme lui sans espoir pour échapper à une situation dont il ne peut sortir indemne.
[/size] Durant la pièce tragique, comme le bouc conduit à la mort, le personnage de tragédie peut "hurler" ce qu'il a sur le cœur, exprimer des choses que, d'habitude, on n'exprime pas.
Selon le Grec Aristote, la tragédie devait inspirer aux spectateurs à la fois "terreur et pitié" devant la situation du personnage. Les pièces jouaient l'histoire des dieux, puis des héros connus de la mythologie ou des épopées homériques (les personnages de la guerre de Troie par exemple)
Les histoires étaient donc généralement connues de tous avant même d'être vues : le but n'était pas le suspense, mais l'évocation des sentiments, des réflexions sur la vie, le destin, la politique, le courage face au malheur, la piété envers les dieux ...Le but de la tragédie était de provoquer "la catharsis" :
Ce mot grec désigne la «purgation» des passions du spectateur par le moyen de la représentation dramatique. Qu'est-ce que cela veut dire ?
1) En assistant à une représentation théâtrale, le spectateur se libère de ses pulsions, angoisses ou fantasmes en les "vivant" sans risque à travers le héros ou les situations représentés sous ses yeux. En s'identifiant à des personnages dont les passions coupables sont punies par le destin, le spectateur de la tragédie se voit délivré, "purgé" des sentiments inavouables qu'il peut éprouver secrètement. Selon le grec Aristote, il faut donc que l’histoire et la représentation des sentiments paraissent «vraisemblables» pour que le spectateur puisse s’identifier, être ainsi vraiment ému, touché, ressentir à la fois « terreur et pitié », condition essentielle pour que la catharsis opère réellement. Le théâtre a dès lors une fonction morale, une fonction édifiante. Il montre le destin tragique de ceux qui ont cédé à ces pulsions. En vivant ces destins malheureux par procuration, les spectateurs ou lecteurs sont censés prendre en aversion les passions qui les ont provoquées.
2) Plus largement, la catharsis consiste à se « purger » ou évacuer le trop plein de sentiments, peut-être depuis longtemps contenus en soi, que ce soit colère, chagrin, rancune, joie, jalousie, amour impossible, sentiment d’impuissance, etc., en permettant de les exprimer sans risque devant ce qui est montré (grâce à la fois à une identification et une distanciation). La catharsis a donc un effet libérateur sur les émotions. Après avoir ainsi permis de les exprimer, de les extérioriser, elle les allège, leur enlève leur caractère excessif et envahissant, les remet à leur place dans un point d'équilibre.
Cette fonction cathartique peut se retrouver aussi dans le cinéma, la littérature, la musique… Les principaux acteurs jouaient essentiellement sur le "proscenium", qui est une avant-scène.
Ils portaient des masques (car les femmes ne pouvaient jouer : leurs rôles étaient interprétés par des hommes)
mais aussi parce que le masque permettait aux spectateurs assis loin de voir les expressions du visage, soit triste soit joyeux, selon qu'il s'agissait d'une tragédie ou d'une comédie) et les personnages(surtout dans le comique) étaient souvent des personnages caricaturaux et stéréotypés, qu'on retrouvaient d'une pièce comique à une autre, et facilement identifiables avec le masque(ex : le personnage du vieil avare, le père autoritaire et colérique, le fainéant, le fourbe rusé, le méchant, la belle écervelée, l'esclave, le vantard, etc.)
Les masques étaient créés par des artisans, avec des tissus, d'autres avec du bois, ou encore du cuir ou de la cire, le tout peint de couleurs assez vives pour accentuer les traits des personnages et les rendre plus facilement identifiables. Des perruques étaient parfois intégrées au masque.
Et un même acteur pouvait ainsi jouer plusieurs personnes de la pièce.
Une ouverture dans la bouche permettait au son de passer au travers. C'est d'ailleurs là l'origine étymologique du mot "personnage" ( per/ sona < le "son passe au travers" du masque)Les masques étaient un symbole du théâtre si apprécié et populaire qu'on en accrochait en décoration sur des murs de maison, mais plus souvent encore représentés en sculpture ou en peinture en décoration murale.
Fresque de PompéiLe mot "acteur" se disait en grec "hypocrites" ... mot passé en français pour désigner quelqu'un qui semble jouer un rôle, qui fait semblant d'être un ami, souvent pour obtenir quelque chose, donc un fourbe, un comédien dans le but de se faire passer pour ce qu'il n'est pas.Dans l'antiquité jusqu'à l'époque de Molière, le métier de comédien était considéré comme "honteux", alors même que certains comédiens devenaient paradoxalement des "stars". Dans l'antiquité, les comédiens étaient essentiellement des esclaves ou des affranchis. Dans le but d'être bien vu, il portait aussi des cothurnes (chaussures à semelle de bois) surélevés pour que le dernier rang les voit.
Le mot théâtre vient d'un verbe signifiant "regarder" : le théâtre est donc à la fois le lieu d'où l'on regarde (le bâtiment avec ses gradins) et ce qui est regardé (l'histoire jouée durant le spectacle). Grâce aux cothurnes et aux grands masques, les acteurs pouvaient être mieux vu de tous.
Au théâtre, le jeu des acteurs étaient souvent mêlé à de la musique et à des chants Peinture d'un masque de théâtre (Pompéi) (il y avait des "chœurs" et un "coryphée", le chef des chœurs, qui commentaient l'action ou interprétaient la voix des dieux ou de la raison). Entre les parties parlées et chantées, cela formait une sorte de "comédie musicale".
Pour un grec, une représentation théâtrale était un des grands évènements de l'année. Il n'y avait que quelques représentations chaque année, à l'occasion de concours, lors de fêtes à Dionysos, dont la principale, appelée les grandes dionysies.
Parmi les dramaturges grecs les plus connus, citons parmi les écrivain de tragédies : Sophocle, Euripide, Eschyle, et pour les écrivains de comédie : Aristophane et Ménandre.
Chaque pièce de théâtre n'était joué originellement qu'une seule fois, à l'occasion de concours lors des grandes festivités en l'honneur de Dionysos, c'était donc le spectacle à ne pas manquer : alors les théâtres devaient être très grands pour accueillir parfois une ville entière.
La plus grande différence entre le théâtre grec et le théâtre moderne est que les pièces de théâtre grecque était joué spécialement en l'honneur des dieux. Même si le théâtre s'est par la suite émancipé de la religion, pour devenir un divertissement, il comporta très longtemps une connotation religieuse et un lien avec le sacré .
Le théâtre d'Epidaure est un des plus beaux théâtre du monde et un des plus anciens.
C'est un des plus beaux vestiges restant de Grèce. Il pouvait accueillir 14 000 spectateurs.
Les premiers gradins des théâtres étaient occupés principalement par les gens hauts placés dans la hiérarchie.
Taillé à flanc de colline, l'acoustique y était excellente, de façon à ce que tous puisse entendre.La différence essentielle entre le théâtre grec et le théâtre romain, c'est que les Grecs le construisait toujours à flanc de colline, et les Romains moins souvent :Ils les construisaient souvent sur terrain plat au milieu des villes, avec un très haut mur de scène décorés de marbres, colonnes, statues. Ils disposaient d'un velum (de grandes tentures colorées pour protéger les spectateurs du soleil) et derrière le mur de scène se trouvait une colonnade pour que les spectateurs puissent s'abriter lors d'une averse ou lors des entractes.Ils prévoyaient de tendre un "velum", des grands voiles pour protéger les spectateurs du soleil. On voit ici des mâts au-dessus du théâtre, qui servait à tendre le velum quand il y en avait besoin. De très nombreuses personnes étaient nécessaires pour cela.
En plus du velum et du mur de scène grandiose, les Romains ont perfectionné le théâtre en utilisant des machines pouvant faire voler des personnages (incarnant des dieux par exemple), ils pouvaient aussi faire bouger des décors, créaient des machines pour imiter le bruit du tonnerre, etc. De nombreux musiciens pouvaient être présents également selon les pièces. Au début, le théâtre était strictement religieux. Peu à peu, les Romains ont laissé tomber le prétexte religieux et le théâtre est devenu pur divertissement. Que demande le peuple ? Du pain et des jeux ! (= de quoi manger et se distraire) Théâtre de Pompéi (on voit le reste du mur de scène -hélas pillé- et derrière les colonnades où les Romains allaient durant les entractes ou lors d'une ondée passagère (une averse).Le grand et le petit théâtre de Pompéi (côte à côte. un était pour le théâtre, l'autre plutôt pour la musique)Théâtre d'Ostie, le port de Rome, dont le mur de scène, alors très richement décoré, a totalement disparu suite aux pillages. Derrière, les restes de la colonnade. Les Romains construisaient en effet des murs de scène très haut, et décoré alors d'immenses colonnes, de statues, de peintures ... Le bâtiment était souvent un spectacle en lui-même.
Les patriciens (Romains nobles) avaient les meilleures places vers le bas. La plèbe (les non patriciens) aveint les places plus en hauteur.
Les places dans les gradins étaient le reflets de la hiérarchie sociale ... Pour les comédies, des personnages caricaturaux et emblématiques qu'on retrouve d'une pièce à l'autre (le masque du vieil avare, de l'ivrogne, de l'esclave fourbe et rusé, le goinfre, le difforme, etc.) et reconnaissables directement par le public du premier coup d'oeil se retrouveront perpétués jusque dans le théâtre romain, avec les mêmes personnages types grotesques,
et plus tard dans la "commedia dell'arte", le théâtre italien d'improvisation de rue, avec ses masques
(la commedia dell'arte avec les personnages d'Arlequin, Polichinelle, Pierrot, Scapin, etc., tous ces personnages de farce, bouffons et ridicules qui revenaient de manière récurrente d'une pièce à l'autre) c'est un héritage du théâtre antique jusqu'au théâtre de Molière, qui s'inspira à son tour grandement de cet héritage antique, fruit d'une longue tradition ancestrale (les valets fourbes et rusés, le vieil avare, etc.)
Le "deux ex machina" (= le dieu venant d'une machine) était un procédé fréquent à la fin des comédies antiques : un dieu venait et réglait miraculeusement les problèmes. Nous avons gardé l'expression "deux ex machina" pour désigner une personne providentielle ou une situation improbable qui vient soudain tout résoudre.
Plusieurs pièces de théâtre grecque et les différents écrivains :
Pièces :
- Les nuées d'Aristophane - Le dyscolos de Ménandre etc.
Ecrivains :
- Aristophane - Ménandre - Eschyle - Sophocole - Euripide - etc.Dramaturges romains :Plaute (dont les pièces ont beaucoup inspiré Molière) TérenceSénèque
Les Romains ont ensuite beaucoup utilisé la pantomime, spectacle presque sans dialogue avec des comiques de situation, de caractère, etc., notamment parce que l'empire romain s'étendant soudain très vite, beaucoup contraint de changer de langue ne comprenait pas directement les textes en latin classique, car ils parlaient un latin limité, voire déformé, qui a permis l'émergence progressive de différentes "langues romanes", d'origine latine, comme le français, l'espagnol, l’italien, le roumain, etc. Quiz : https://quizizz.com/admin/quiz/5e88a45d3de5be001bea2136/les-origines-du-theatre https://www.lumni.fr/quiz/le-theatre-antique
Dernière édition par Nutella le Ven 16 Mar - 11:27, édité 4 fois |
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