Deux petits poèmes qui se suivent, même si ce n'est pas flagrant ^^

« Il fait noir ici. Je ne te vois pas mais je sais que tu es là. J’en suis persuadé. Je te connais par cœur, je peux imaginer tes sourcils légèrement froncés, ta bouche tremblante, je peux presque apercevoir cette larme sur ta joue. Je peux percevoir ce geste amorcé de ta main pour essuyer la goutte de tristesse, ton renoncement devant la multitude qui se présente maintenant au coin de tes yeux. Je peux imaginer ta main redescendre lentement.

Ton baiser sur ma joue n'aura pas lieu. Il est trop tard maintenant, je dois partir. Nous le savons, tous les deux. J'ai beau me le répéter, je ne veux pas y croire. C’est si soudain. Je sens tes lèvres esquisser le début, le tout début de ce baiser. Tu t'arrêtes, à mi-chemin. Toi aussi, tu le sais. Il n'aura pas lieu. Tu dois me laisser partir.

Un souffle léger à l'endroit où aurait pu se poser tes lèvres. J'ébauche un sourire, le temps d'un soupir. Doucement, je me retourne. Un pied devant l'autre.

Adieu... »


« Je me maintiens debout, à la proue du bateau. Des yeux, je caresse les astres brillants au dessus de moi. Le ciel est tranquille, ce soir, je n’aurai pas de problèmes pour naviguer. Libérée de mon inquiétude, je me laisse partir dans mes pensées et la fatigue et la nostalgie s’emparent de moi. Une larme, rendue glacée par le souffle froid du vent, roule sur le velours de ma joue.

Il y avait un monde de magie, de couleurs éblouissantes, de formes étourdissantes. Cet univers de bonheur s’est effacé, déchiré en lambeaux sous l’impact d’actes tous plus affreux les uns que les autres. Dans ce monde entaché d’encre noire et malsaine, les personnes se sont séparées. Certaines sont parties se battre, et participer à la destruction de ce monde. Les autres ont préféré préserver un morceau, même infime, de plénitude, et, un soir, se sont décidées à partir. Comme moi.

Ce soir-là, j'ai trempé ma plume-lune dans l'encrier de la nuit et j'ai redessiné le monde. Puis, j'ai pris un pot de peinture lumière et, du doigt, ai tracé les étoiles et le reflet du soleil sur l'eau bleue.
Avec des mots, j'ai construit un bateau ailé.

Pour lever l'encre. »


Des avis, des critiques ?

C'est juste sublime !

Tu devrais carrément les mettre dans deux posts différents !

Citation :

Avec des mots, j'ai construit un bateau ailé.

Pour lever l'encre.

joli le jeu de mots top

Merci vous deux

Contente que tu comprennes le jeu de mots, Atlas, j'avais peur qu'on le prenne pour une faute

Je suis d'accord, ça aurait été mieux dans deux posts, les poèmes paraitrait plus court et faciles à lire.
J'ai failli laisser tomber en trouvant que ça semblait long et finalement je suis content de l'avoir lu c'est chouette !

Je ne crois pas qu'on puisse séparer un post en deux après l'avoir posté (ou en tout cas, je sais pas faire )
Mais merci du conseil, je ferais attention la prochaine fois !

Je reste sans voix

*Mirabelle* a écrit:

Deux petits poèmes qui se suivent, même si ce n'est pas flagrant ^^

« Il fait noir ici. Je ne te vois pas mais je sais que tu es là. J’en suis persuadé. Je te connais par cœur, je peux imaginer tes sourcils légèrement froncés, ta bouche tremblante, je peux presque apercevoir cette larme sur ta joue. Je peux percevoir ce geste amorcé de ta main pour essuyer la goutte de tristesse, ton renoncement devant la multitude qui se présente maintenant au coin de tes yeux. Je peux imaginer ta main redescendre lentement.

Ton baiser sur ma joue n'aura pas lieu. Il est trop tard maintenant, je dois partir. Nous le savons, tous les deux. J'ai beau me le répéter, je ne veux pas y croire. C’est si soudain. Je sens tes lèvres esquisser le début, le tout début de ce baiser. Tu t'arrêtes, à mi-chemin. Toi aussi, tu le sais. Il n'aura pas lieu. Tu dois me laisser partir.

Un souffle léger à l'endroit où aurait pu se poser tes lèvres. J'ébauche un sourire, le temps d'un soupir. Doucement, je me retourne. Un pied devant l'autre.

Adieu... »


« Je me maintiens debout, à la proue du bateau. Des yeux, je caresse les astres brillants au dessus de moi. Le ciel est tranquille, ce soir, je n’aurai pas de problèmes pour naviguer. Libérée de mon inquiétude, je me laisse partir dans mes pensées et la fatigue et la nostalgie s’emparent de moi. Une larme, rendue glacée par le souffle froid du vent, roule sur le velours de ma joue.

Il y avait un monde de magie, de couleurs éblouissantes, de formes étourdissantes. Cet univers de bonheur s’est effacé, déchiré en lambeaux sous l’impact d’actes tous plus affreux les uns que les autres. Dans ce monde entaché d’encre noire et malsaine, les personnes se sont séparées. Certaines sont parties se battre, et participer à la destruction de ce monde. Les autres ont préféré préserver un morceau, même infime, de plénitude, et, un soir, se sont décidées à partir. Comme moi.

Ce soir-là, j'ai trempé ma plume-lune dans l'encrier de la nuit et j'ai redessiné le monde. Puis, j'ai pris un pot de peinture lumière et, du doigt, ai tracé les étoiles et le reflet du soleil sur l'eau bleue.
Avec des mots, j'ai construit un bateau ailé.

Pour lever l'encre. »


Des avis, des critiques ?

Ces deux poèmes sont tout simplement sublime ! Tu as vraiment l'âme d' vraiment une poétesse !

Moi, je les ai lus et j'en suis tombée ébahie !

C'est vraiment magnifique !   

magnifique poème! j'en suis bouche-bée...