Salle de shoot

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Création en France de 'salles de shoot'

*Qu'est ce que c'est ?
Ces espaces sont conçus pour garantir aux toxicomanes un cadre sanitaire digne de ce nom pour faire leurs injections.

Ces salles de shoot sont-elles une alternative crédible au problème de la toxicomanie ?

Les salles de consommation à moindre risque ont démontré leur efficacité dans tous les pays où elles ont été mises en place avec notamment une amélioration de la santé des consommateurs, la baisse des nuisances et des troubles à l'ordre public pour les riverains.

Ces salles n’incitent-elles pas à la consommation ?

Elles ne génèrent pas d'effets pervers comme l'augmentation de la consommation, du trafic ou des délits liés à l’usage des produits. L’INSERM (l'Institut national de la santé et de la recherche médicale) a d’ailleurs démontré les bénéfices de ces dispositifs à travers une expertise collective demandée par la ministre de la santé de l’époque, Madame Roselyne Bachelot. Alors même que le rapport était favorable en tous points à ces dispositifs et à leur expérimentation en France, l’ancien Premier Ministre François Fillon l’a balayé d’un revers de main ce rapport, considérant que ces salles n’étaient « ni utiles, ni souhaitables »

Les détracteurs de ces salles de shoot estiment que la prochaine étape sera la légalisation de la drogue ?

Nous sommes clairs sur ce point : il faut dépénaliser l’usage des drogues. On ne peut plus assimiler chaque consommateur à un délinquant. La politique répressive issue de la loi de 1970 a montré toutes ses limites. Archaïque et inefficace, cette politique n’a jamais endigué la criminalité liée aux trafics de drogues, bien au contraire. Aujourd’hui, 90% des détentions liées aux drogues concernent des usagers, et 9% des trafiquants : cherchez l’erreur. Pire encore, cette politique a eu des effets dévastateurs en matière de santé publique.

Dans ces salles de shoot, le personnel médical va devoir aussi vérifier la qualité de la drogue. N’y a-t-il pas là une incohérence ?

Plus le volet répressif est important, plus cela augmente les difficultés d’approvisionnement. Et donc les trafiquants, pour entrer dans leur frais, ont deux options: soit ils augmentent les prix, soit ils coupent les produits avec un certain nombre de choses. On peut, par exemple, trouver de la mort aux rats. S’il y a une incidence sur la qualité des produits, il y a une incidence sur la santé des usagers.

Ouvrir ces salles de shoot n’est-ce pas un renoncement ?

Aucunement. Il ne faut pas croire que les consommateurs n’ont pas envie de s’en sortir. Avec ce dispositif, on arrive mieux à travailler avec eux et à les insérer.

L’ancien député UMP de Gironde Jean-Paul Garraud dénonce aussi un « business » des associations derrière ces salles de shoot…

Il s’agit bien de sommes d’argent énormes qui sont en jeu. Celles qui ont été englouties dans cette politique prohibitionniste sans effet et dont les usagers, qui sont aussi des citoyens, sont les premières victimes. Aujourd’hui pour un euro investi dans la prévention, neuf euros sont engloutis dans la répression, avec le résultat et le coût social que l'on connait. Je rappelle aussi que si le Parti socialiste a ouvert ce débat des salles de shoot, ce sujet ne fait pas l’unanimité chez eux. En outre, depuis 5 ans, en Aquitaine, les crédits liés à la prévention ont baissé de 60%. Après je veux bien qu’on nous parle d’enrichissement…

Source: sudouest.fr

Alors, pour, contre, ou avis partagé ?

**Aidactive** Nombre de messages : 808

Jolie présentation. Tout est clair et bien expliqué :-)

Pour "l'avis perso" je suis pour ... S'il n'y a pas d'incitation à la consommation de drogue et que cela aide les "Toxicomanes" à s'en sortir, la salle de "shoot" peut-être un très bon moyen (pour les personnes concernées)de ne plus avoir affaire à des "Dealers" souvent malhonnêtes ...

**Aidactif** Nombre de messages : 10933

Je me trompe où tu as fait du copié-collé Suspect

?

Personnellement, je suis pour. Si c'est une solution pour réduire le taux de toxicomanie en France, alors pourquoi pas ? Mais je doute un peu que ça marche: " Fumeur un jour, fumeur toujours !" C'est aussi le cas pour les toxicos. Ils peuvent essayer d'arrêter, mais ils continuent quand même car ça devient comme "vital" pour eux.

Les salles de shoot pourraient aussi être un motif pour tenter les jeunes à devenir toxicos: il est plus facile de plonger quand on sait que l'on peut remonter après, non ? Ainsi les gens sauront que l'on pourra les faire remonter et plongerons, pas tous, certes, mais je pense qu'ils seront quand même plus nombreux.

Conclusion: Les salles de shoot peuvent dissuader autant que persuader, aider autant que faire plonger.