From one world to another
C'était une délicieuse journée ensoleillée, l'air était chaud et il n'y avait pas l'ombre d'un nuage. Julie, ma petite sœur, et moi, Alice,nous étions bien tranquillement au parc ma petite sœur.
Jusqu'à ce qu'une bande de filles super-maquillées arrivent avec leur petit copain. Je les ai tout de suite reconnues : c'étaient le clan des filles les plus populaires du lycée. Elles sont toujours en train de m'insulter parce que je suis rousse et que je ne suis jamais sortie au moins une fois avec un garçon ! J'étais nouvelle au lycée, et encore sans amies.
« Vous ne trouvez pas que ça sent le cuivre ? dit une des filles
- En effet ! » ricana une autre.
Et elles se sont toutes mises à glousser bêtement. J'ai dit à ma sœur qu'on partait, mais elle n'a rien voulu savoir et elle leur lança :
« Eh ! Vous, là ! N’insultez pas ma sœur, OK ? »
Elles ont ri de plus belle. Alors, Julie s’est mise à trembler de colère, elle est devenue toute rouge, s'est jetée sur elles et, de rage, leur a mis un coup de poing dans le ventre. Quand nous sommes parties, enfuies serait sans doute plus juste, elles m'ont toutes jurées que je le paierais.
On rentra à la maison, je montais l'escalier pour aller dans ma chambre, quand ma mère nous demanda :
- «Alors, cette petite promenade ?
- On est allé au parc, dis-je.
- Et c'était comment ?
- On a croisé des filles qui ont insulté Alice, donc je leur ai donné un coup de poing dans le ventre ! répondit aussitôt Julie.
- C'est vrai, ça ? s'étonna ma mère.
- Oui, répondis-je, mais ce n'est pas grave : elles m'insultent à longueur de temps dès que je suis entrée au lycée et j'étais déjà habituée au collège.
- Mais … balbutia ma mère.
- J'ai fait ça exprès pour te défendre, coupa soudainement Julie, parce qu’il n'y a plus ta meilleure amie pour te défendre. »
Maxence était partie dans un lycée spécialisé dans le stylisme et moi dans un lycée qui n'a rien de plus banal. Je voulais être infirmière. Et nos trajectoires se sont donc séparées.
Ma mère était en train de gronder ma sœur pour avoir tapé les pimbêches dans le parc. Je recommençais à monter discrètement les escaliers et là, elle a tout de suite arrêté de gronder Julie. Il n'y eut plus de bruits, sauf une voix d'homme qui me dit de l'extérieur :
« Demain, après les cours, attends-moi devant la maison abandonnée à deux pas de chez toi. Surtout n'aie pas peur : je t'expliquerai tout demain et ne dis rien à personne.»
Ma mère recommença à gronder Julie et tout reprit normalement.