Janine : Tu y es allée sur Tahaa ?
Iaorana :
Avant tout, je suis désolée pour l'absence de post sur ce topic, mais il me faut avoir la certitude des faits avant de vous faire partager différentes choses. Ce serait dommage que le contenu des posts deviennent contradictoire et brouillon.
Il y a diverses nouveautés à vous faire part le bon comme le mauvais, tout y sera exprimé.
Les tahitiens se déplacent peu sur l'île, par exemple, une personne vivant à Papeete (en ville) ne s'aventure majoritairement pas sur la presqu'île. Ils restent à leur endroit. A ce sujet, ils sont particulièrement craintifs, on ne sait pourquoi. L'île étant petite, nous avons souvent eu affaire à des personnes qui nous disent :
- «vous venez de loin», alors qu'il n'y a en réalité pas plus de 50kilomètres.
Une petite aperçu sur cette image là :
Nous sommes situés à «Taravao» et nous mettons approximativement 45minutes pour aller jusqu'à Papeete. Ce qui n'est pas excessivement long (avant, on faisait l'aller/retour en une seule soirée, pour aller voir des groupes).
Nous sommes particulièrement surpris, par la gentillesse et la générosité du Tahitien.
Petite anecdote sur des rencontres :
Le Samedi matin, mon père va souvent faire du parapente et le site de vol n'est pas loin d'une plage proche de Papeete...
C'est assez surprenant, car les gens n'ont pas peur de t'aborder... On y venait souvent ici et à chaque fois, des personnes nous disaient la bouche en cœur :
- «Venez gratter avec nous»
Un matin, une femme s'assoit à côté de moi et commence à me parler comme si on se connaissait depuis toujours. Pas du tout timide, elle me demande la guitare et se met à chanter et faire partager ses compos. On commence donc à sympathiser en parlant de tout et de rien...
Ensuite, elle repart, mon père rentre et à nouveau, les gens nous disent :
- «Alors, vous venez ? »
Après tout, il ne faut pas jouer aux timides, on va donc chercher des bières (le week-end, ça marche comme ça...)
Cela fait bizarre d'être accueillis d'une telle façon, il n'y avait que des sourires. On commence donc tous à dialoguer, à échanger, à partager. En plus, c'était le jour où cette femme-là retournait chez elle (une île proche de la Chili), on ne la connaissait pas, mais on fêtait tout de même son départ.
Le week-end, on allait souvent leur rendre visite et à chaque fois on passait des moments fort agréables. Musique, dialogue, bonne humeur, ils ne manquaient pas de grâce.
Un Samedi matin, étant donné que c'était marée basse, un membre nous demande si cela nous intéresse d'aller pêcher sur le récif. Le temps d'y aller (en canoé) la marée montait... C'était sympa, il fallait rester très vigilant : sur les coraux, tout n'est pas sans risque ; il nous montrait ce qu'il fallait éviter.
(interdiction de se moquer pour ce qui va suivre) On papote, on pêche et là … une grosse vague (qu'on avait pas vu) nous emportent. Les hommes, aussi costaud soit-il, n'ont rien, mais pour pas changer, bibi tombe sur le «truc qu'il faut éviter».
Quand on se blesse sur le corail, il faut immédiatement mettre du citron sur la plaie, sinon, les infections sont immédiates. Bref !
L'après-midi même, l'ambiance était tout autant plaisante : sur six personnes je n'ai pu remarquer des attitudes déplacés. Les garçons sont respectueux (j'étais la seule fille) et franchement, il n'est pas nécessaire de paniquer quand le proche s'en va. (le fait de se retrouver encerclé par des personnes rencontrés récemment, donc, qu'ils n'atteignent pas forcément ta confiance)
Idem, la personne avec qui le courant passé vraiment bien, m'a demandé si je voulais l'accompagner pour aller chercher son ukulélé (un endroit peu fréquenté) et on voit bien que le respect et les gestes qu'il peut faire ne sont pas contrôlés par force.
On a pu également rencontrer grâce à eux, un guitariste qui nous fait monter au 7e ciel quand il parle de lui... Ce serait long à expliquer, à moins que vous le vouliez vraiment, mais cette personne-là nous a marqué.
-----
Ce qui leurs pausent problèmes (et cela est aussi le cas à Mooréa), c'est quand les jeunes boivent... Ils en deviennent agressifs et n'étant pas du coin, il faut faire attention; ils ont tendances à ''bizuter''.
Les femmes elles, tombent enceintes très jeunes... Apparemment ici, il n'y a pas eu tous les cas de sida qu'on peut connaître. Les rapports ne sont souvent pas protégés (surtout s'il s'agit d'une soirée) et l'avortement reste très mal vu. (la religion ?). Cela doit également être la cause pour laquelle, les familles sont si nombreuses...
Pour ce qui est de la drogue, les gens ne se piquent pas (ce qui a limité les risques du sida). La seule chose à laquelle ils peuvent toucher (mais c'est rare, ils n'en ont pas les moyens) reste la coc', mais ça ne va pas plus loin. Ce sont cependant, de gros consommateurs de cannabis (pas de shit). Au début, je pensais que c'était légal, ils ne se cachent absolument pas et en proposent et demandent à n'importe qui,mais finalement, c'est illégal.
L'alcool est excessivement cher (le vin, le sky, la vodka, il faut le mettre aux oubliettes, hormis pour les occasions vraiment particulières). Même la bière n'est pas donnée, pourtant, il y a un producteur à Papeete.
- Spoiler:
Suite en cours ...