Voici un topic où nous pourrons imaginer une histoire sans fin, sur le thème des Mille et une nuit.   



Pour ne pas être tuée par le grand Vizir, qui épouse et tue ses nouvelles épouses au matin, Shéhérazade invente une histoire palpitante, pleine de péripéties et de rebondissements, afin de captiver son imagination ... elle s'arrête toujours en plein suspense au lever du soleil, et le vizir ne la tue pas pour connaitre la suite le soir suivant ... Et chaque soir, elle invente le récit d'une histoire sans fin, de façon palpitante, pour qu'il soit émerveillé et veuille toujours connaitre la suite.  



Toute personne qui veut lancer ce conte peut et il n'y a pas beaucoup de règles : on respecte le thème oriental, l'univers merveilleux, les génies, tapis volant, montagne magique, palais féérique, mais bien sûr pas de pistolets, de tanks, de soucoupes volantes, etc.   

je n'ai qu'une chose à dire :


  

On raconte, Votre Majesté, qu'un jour un jeune homme nommé Isar et sa petite soeur Nayélie construisirent la première maison de la cité de Laourly. Laissez-moi vous raconter cette histoire.


Isar et Nayélie étaient les enfants de marchands qui voyageaient tout le temps.



Un jour, alors qu'ils traversèrent le désert avec leurs parents, les enfants se perdirent. Le garçon amena sa sœur dans un abri pour s'y reposer et se protéger du soleil brûlant et du risque d'insolation. Ils s'endormirent à la tombée de la nuit. Nayélie se réveilla au cœur de la nuit et se dit :

"Mon frère est si gentil et humble, il s'est fatigué à me porter jusqu'ici pour me sauver, je vais lui trouver de l'eau pour lui faire plaisir à son réveil."

Elle se leva donc sans le réveiller, et partit à la recherche d'un point d'eau dans ce désert aride ...

Elle marcha au milieu de la nuit, qui est très froide dans les déserts, pendant des heures ...car elle ne voyait plus où aller ni comment revenir. Elle était perdue !

Perdue et frigorifiée par la froidure de la nuit.

Au matin, cependant, le soleil se leva, desséchant et brûlant comme une fournaise !

Elle crut apercevoir alors un ruisseau, mais ce n'était qu'un mirage, une illusion de son esprit due à la chaleur et à l'insolation :

Nayélie voulut prendre de l'eau et s'aperçut que ce n'était que du sable. L'eau n'était que dans ses songes.

Découragée, déshydratée, elle repartit au hasard, en essayant de retrouver son frère et son abri, Nayélie marcha ainsi très très longtemps ...

Et elle se perdit encore davantage dans le désert.



Lorsqu'Isar se réveilla, il se rendit compte que sa sœur n'était plus là. Il s'inquiéta, puis il aperçut ses traces de pas dans le sable et décida de les suivre ...

Après une heure de marche, il arriva en haut d'une colline, d'où il aperçut au loin un troupeau de chameaux.



Il courut pour les rattraper mais...

les animaux s'enfuirent ... il courut derrière eux, puis tomba essoufflé sous le soleil brûlant.
Quand il releva la tête ... plus rien ! Ils avaient déjà disparu ! Ils semblaient s'être volatilisés, comme s'ils avaient été un mirage !
Derrière lui, il entendit un bruit qui le fit sursauter !
Un chameau était resté, là, et se mit à braire.

Isar essaya de l'approcher. Il se laissa faire.

Il monta sur cette monture et continua sa route vers le soleil levant, dans la direction des pas de sa soeur.

Au bout d'un moment, il aperçut au loin la silhouette étendue de sa soeur, écroulée inconsciente sur le sable brûlant !

Heureusement, il s’élança et arriva assez tôt pour la sauver. Il la réveilla, elle reprit conscience et il la déposa délicatement sur son chameau.

Tous deux repartirent à la recherche du campement du convoi de leurs parents, sans savoir vers où se diriger pour les retrouver.

Le frère réconforta sa soeur, en lui disant qu'ils allaient bientôt retrouver le convoi et être sauvés du désert, mais au fond de lui il était incrédule à ses propres encouragements et n'arrivait pas à y croire.

Au milieu du désert, ils firent une rencontre des plus insolites ...

Ils rencontrèrent une très vieille femme, à la peau parcheminée, aux longs cheveux gris argentés, portant une tunique rouge cramoisie, recouverte d'une cotte de maille qui la virilisait. Elle se tenait droite, immobile, raide comme un piquet planté en terre. Elle les fixait du sommet de la seule dune qui ressemblait à une montagne.

A leur vue, elle ne bougea même pas pour les saluer. Elle ne fit qu'un clignement d'oeil et dit d'une voix caverneuse :

"Vous êtes ici sur mes terres, qui êtes-vous pour oser faire une telle intrusion ?


- Sur vos terres ? Mais il n'y a rien, il n'y a que du sable brûlant, c'est ici le désert ...

- Comment ? Jeune insolent ! Parler ainsi de mon royaume fastueux ??? Tu ignores sans doute la richesse et la magie de ce lieu ?

- Qui êtes-vous ? demanda-t-il, incrédule, la prenant pour vieille folle qui délirait.

- Je suis la sorcière du désert. Cet endroit était naguère un lieu très fertile, avec des sources, des champs et des vergers, des villes et mines de métaux précieux, mais je l'ai maudit. Je n'aime que la poussière, le désert ... et voir deux jeunes gens comme vous mourir lentement de soif et laisser leur carcasse pourrir à mes pieds serait pour moi un plaisir extrême à contempler."

Et la sorcière éclata d'un rire maléfique.