Un jour, Flora se promena à la lisière du bois. Elle savait qu'on interdisait à tout le monde d'y pénétrer, qu'on disait que la forêt était sans doute dangereuse et maléfique, et que nul n'en était jamais revenu ...




Mais quand elle aperçut un petit chemin dans les broussailles, la curiosité et la goût de l'aventure furent plus forts qu'elle, et elle eut envie de jouer à se faire peur. Elle se dit : "je vais juste marcher un petit peu pour voir, puis je ferai vite demi-tour".

Elle s'avança donc dans la forêt, et alla de plus en plus loin sans se rendre compte qu'elle s'était vraiment éloignée. Quand elle s'en aperçut, elle prit peur et voulut faire demi-tour. Elle courut, courut, mais elle ne reconnaissait plus le chemin ...

Elle arriva soudain devant le lugubre château ancestral perdu au cœur des bois, ce château dont tout le monde parlait et dans lequel plus personne n'osait s'aventurer.


Elle eut peur et voulut rebrousser chemin, mais la nuit tombait et le chemin se perdait dans la forêt sombre, d'où elle entendait des cris de chouettes, des glapissements d'animaux qui lui firent en plus peur.  

Elle se dit qu'il valait mieux se réfugier dans le château abandonné ...

L'endroit était silencieux et vide, cet atmosphère ne lui plaisait pas davantage mais, elle continua sa visite l'air serein. Elle traversait salles en salles, les pièces demeuraient toujours désertes. Une certaine froideur lui traversa tout le long de son corps, un étrange chuchotement tapé en écho les murs du couloir; comme emporter elle s'aventura dans ce corridor qui menait à une petite chambre cloîtrée et elle aperçut un livre poussiéreux posé sur le lit. Rongée par la curiosité, elle ouvrit le livre...

Elle découvrit ce qui était le journal de la personne qui devait vivre ici ...
Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir que le livre débutait il y a plus de 100 ans ... et que les dernières lignes avaient été écrites ... le jour même

Frébrille, tremblante, elle s'assit sur le rebord du lit et commença à feuilleter le livre pour en savoir davantage sur ce mystère incroyable ...

Flora n'y prêta guère attention, elle se replongea dans la lecture.

L'homme avait écrit que ses parents eux-mêmes étaient rejetés comme des parias, considérés persona non grata partout où ils allaient, et surtout dans leur village.

Il trouvait cela inintelligible car ses parents étaient tellement gentils avec lui ! Ce qu'il ne savait pas jusque-là, c'est que son père avait commis un parricide et avait donc eu ce dilemme : soit il se dénonçait et finissait en prison toute sa vie, soit il partait avec sa femme vivre dans ce manoir abandonné. Ce fut son choix. Cela expliquait pourquoi il vivait encore retiré dans ce lieu lugubre.

Une autre histoire terrifia Flora : lorsqu'il était plus jeune, il se promenait au bord d'un lac : trois garçons du même âge que lui le poussèrent et tentèrent de le noyer dans l'eau, en vain, mais il resta quatre mois en convalescence.

Un craquement de planchers retentit dans tout le château...

Elle sentit comme un souffle froid le long de sa nuque comme si une présence fantomatique était là, et elle en eut la chair de poule.

Elle regarda autour d'elle, mais il n'y avait rien.

Un courant d'air sans doute. Elle haussa les épaules pour se rassurer et, toute nerveuse, reprit fébrilement la lecture. 

Elle sortit de sa lecture soudainement lorsqu'elle sentit une main lui frôler le bras. Elle se retourna promptement, mais ne vit personne. En revanche, elle découvrit que la pièce où elle était installée était étrangement luxueuse pour un ancien château aussi décrépit...

Apeurée, elle se précipita vers la sortie, celle-ci s'éclipsa dans un bois qui entourait le château dans lequel elle demeurait. Elle arriva dans une forêt acrimonieuse (vocabulaire : de mauvaise humeur et qui emploie un ton mordant ? ) dont les troncs d'arbres disloqués barraient les chemins épineux. Soudain, je reconnus la voix de ma douce amie en train de vociférer... (un peu curieux d'employer "douce" et "vociférer" ensemble )

"Au secours ! Je suis perdue ! Sauvez-Moi, je te prie !" Et sa voix cristalline résonnait dans les bois.