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| Les divinités secondaires | |
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Vulcain
Nombre de messages : 387
| Sujet: Les divinités secondaires Mar 16 Sep - 9:45 | | |
| Synonymes de dieux : déités, divinités Ici, tout sur les déités secondaires : Esculape/Asclépios, Thémis, Némésis/Hécate, Mnémosyne, les 9 Muses, les Dioscures Castor et Pollux, Cupidon/Eros, Janus, la déesse Fortune, la déesse Victoire/Victoria, Pan, les nymphes, les 3 Grâces, les Lares, les dieux Mânes, les faunes, les satyres, Déméter, etc. |
| | | Alice
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| Sujet: Re: Les divinités secondaires Mer 17 Sep - 16:54 | | |
| Les neuf muses. Les muses sont les divinités qui inspirent les artistes. Elles font ainsi partie du cortège d'Apollon, lui-même le dieu des arts. Elles sont les filles de Zeus et de la déesse Mnémosyne, à la fois déesse de l'esprit, car l'art sort de l'intelligence humaine, et déesse du souvenir, car l'art permet de "fixer" les choses à travers les siècles. La déesse mnémonique a donné en vocabulaire étymologique les mots liés à la mémoire : amnésie (qui n'a plus de mémoire), un moyen mnémotechnique (moyen pour fixer une chose dans sa mémoire, comme "mais ou et donc or ni car" ou "Une Corneille perchée sur la Racine de La Bruyère Boileau de La Fontaine Molière" pour mémoriser les auteurs du XVIIème siècle .)Muse inspirant un artiste Muse inspirant le mythique poète Orphée Chacune des 9 muses inspire un talent artistique différent. Calliope : la muse de l'éloquence (l’éloquence est le don de bien parler en public, de savoir tenir un auditoire attentif, de le convaincre grâce à l'art de bien s'exprimer). Attribut fréquent : couronne d'or, livre, tablette d'écriture et stylet. Clio était la muse de l'Histoire, car on ne pouvait connaitre le passé qu'avec l'inspiration des dieux.Attributs : une trompette ( pour claironner la gloire et les hauts faits des héros), une couronne de laurier, livre ou rouleau, tablette et stylet, pour consigner à jamais les exploits du passé. Beaucoup de textes poétiques antiques, qui se veulent historiques, contiennent des invocations aux Muses, notamment à la Muse Clio, que ce soient dans l'Iliade d'Homère ou dans l'Enéide de Virgile : "Muse, rappelle moi les causes, dis-moi pour quelles raisons ces événements terribles ont eu lieu ..."Le poète Virgile, entouré de la Muse Clio (celle de l'Histoire) et de la Muse Melpomène (celle qui sert à émouvoir), pour écrire l'Enéide. L'Iliade et l'Odyssée commencent également par une invocation à la Muse : "Chante, muse, la colère d'Achille.", "Ô Muse, conte-moi l'aventure de l'Inventif de ...." Le récit poétique chanté ne naît pas de l'expérience personnelle du Poète, il est inspiré par la Muse qui voit "ce qui est, ce qui sera, ce qui fut". C'est elle qui détient la connaissance et la vérité. Dans cette civilisation fondée sur la tradition orale, la Muse joue un rôle essentiel : elle permet de fixer les événements dans la "mémoire". Erato : la muse de la poésie lyrique (lyrique = qui exprime des émotions), de l’élégie, poésie plaintive sur le passé, le bonheur perdu, et la poésie amoureuse dont elle permet d'exprimer les joies et les peines. Attributs possibles : tambourin, lyre, violon ... Euterpe : la muse de la musique, un don divin qui charme, en inspirant les musiciens. Symbole : un instrument de musique, souvent une flute simple ou double. Melpomène : la muse de la tragédie, inspirant les dramaturges à bien émouvoir les spectateurs, en exprimant la souffrance et le destin. Symbole : masque tragique, avec le sourire triste. Elle est souvent chaussée de cothurnes(Les cothurnes sont des chaussures à semelle compensée qui permettaient aux acteurs de paraitre plus grands et d'être mieux vus sur scène). Polymnie : la muse des chants funèbres, des pantomimes (spectacle de mimes, sans paroles, généralement accompagné de musique). Polymnie : couronne, instrument de musique. Terpischore : la muse de la danse. Terpsichore : instrument de musique à cordes (viole, lyre, etc). Thalie était la muse de la comédie, en inspirant les dramaturge pour faire rire et développer leur don humoristique. Thalie : masque comique avec sourire. Uranie était la muse de de l'harmonie des astres, de l'astronomie et de l'astrologie, qu'on étudiait comme des sciences divines. Uranie : compas, couronne d'étoiles, globe. Mosaïque antique représentant le poète Virgile, auteur de l'Enéide, inspirée par deux muses : Calliope et Melpomène. Le mot muse a donné les mots: mosaïque et musique, arts inspiré des muses, ainsi que le mot musée (lieu où sont assemblés le fruit du travail des artistes inspirés des muses). Mais aussi le verbe "s'a muser", puisque l'art est par essence une occupation divertissante. - Source:
doalalarondedespoetes.unblog.fr/les-muses.
Représentations des 9 Muses : L'expression "taquiner la muse",ou "taquiner les muses", signifie généralement écrire des poèmes ou des textes, sans prétention, pour le plaisir. Muse inspirant un musicien Aujourd'hui, un artiste peut qualifier de "muse" un lieu, une personne, une occupation qui est source d'inspiration pour lui. Généralement, "la muse" d'un artiste est une personne aimée qui lui inspire ses poèmes, ses peintures, ses créations. Exemples d'évocation des muses dans la poésie française : O Muse prête-moi ta lyre Afin qu'en vers je puisse dire L'un des combats les plus fameux Qui se déroulèrent sous les cieux. (Théophile Gautier, extrait d'une parodie évoquant en fait ... une guerre entre morpions) Extrait d'un poème de la renaissance sur ... la perte d'inspiration : "Où sont ces doux plaisirs qu’au soir sous la nuit brune Les Muses me donnaient, alors qu’en liberté Dessus le vert tapis d’un rivage écarté Je les menais danser aux rayons de la Lune ? Les Muses de moi, comme étranges, s’enfuient." Joachim du Bellay, Les Regrets La muse malade (Baudelaire) Sur le manque d'inspiration, ou l'inspiration axée sur la tristesse Ma pauvre muse, hélas ! qu'as-tu donc ce matin ? Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes, Et je vois tour à tour réfléchis sur ton teint La folie et l'horreur, froides et taciturnes. (...) La Muse vénale Ô muse de mon cœur, amante des palais, (...) Sentant ta bourse à sec autant que ton palais, Récolteras-tu l’or des voûtes azurées ? Il te faut, pour gagner ton pain de chaque soir, Comme un enfant de chœur, jouer de l’encensoir, Chanter des Te Deum auxquels tu ne crois guère, Ou, saltimbanque à jeun, étaler tes appâts Et ton rire trempé de pleurs qu’on ne voit pas, Pour faire épanouir la rate du vulgaire.
Dernière édition par Alice le Mar 7 Oct - 17:52, édité 6 fois |
| | | Saturne
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| Sujet: Re: Les divinités secondaires Mar 23 Sep - 10:12 | | |
| Esculape/AsclepiosEsculape (Asclepios en grec) est le fils d'Apollon et d'une nymphe. Mais elle le trompa, et comme il est le dieu de la divination, il perçoit la vérité. Vindicatif et inexorable, Apollon la tue de ses flèches et dépose son corps sur le bûcher crématoire, et là, il s'aperçut qu'elle était enceinte. Il sortit le bébé du ventre de sa mère avant que son corps ne soit incinéré.Source : http://www.regardconscient.net/archi06/0610cesarienne.html L'enfant, nommé Esculape/Asclépios, fut confié au sage Centaure Chiron, qui instruisit maints héros célèbres, tels Achille, Hercule, etc.
Esculape fit, grâce à ce précepteur talentueux, de très rapides progrès dans les connaissances des vertus thérapeutiques des "simples" (= les plantes médicinales,) dans les incantations magiques et les fabrications de médicaments, de potions, et d'onguents (pommades curatives). Il fut aussi très doué en chirurgie, réussissant même à ressusciter des morts ! Cela grâce à Minerve/Pallas Athéna, qui lui transmis une potion magique faite du sang de la Gorgone Méduse, tuée par Persée. Il était si fort qu'il fut considéré comme le dieu de la chirurgie et de la médecine. Mais Pluton/Hadès, le dieu des morts et des enfers, devient inquiet et se plaint auprès de Zeus du fait qu'il n'ait plus d'arrivée de défunts dans l'Hadès, ce qui contrarie l'ordre naturel. Jupiter, en tant que garant de l'ordre des choses, décida de foudroyer Esculape.
Source : http://www.artvalue.com/auctionresult--canini-giovanni-angelo-1617-16-un-homme-assis-de-profil-a-gau-1063174.htm
Apollon se vengea de la mort de son fils en tuant à son tour les cyclopes, créatures qui forgeaient la foudre de Jupiter. Finalement, Zeus fit d'Esculape/Asclépios, ce "héros" (demi-dieu mortel), une divinité à part entière, en faisant de lui, suite à une apothéose, le dieu de la médecine : son symbole est un caducée simple, un bâton sur lequel s'enroule un serpent (le serpent est un symbole très positif dans la mythologie gréco-romaine, contrairement à celle chrétienne).
En effet, le serpent est une créature symbole de santé car rapide, agile, avec une peau qui mue, comme symbole de régénérescence et de renouvellement de la vie. Le serpent est aussi intimement lié aux forces de la "terre" (sortant de cavités), source de la vie. Le serpent symbolise aussi "l'esprit" de la famille qui passe d'une génération à l'autre. Il est ainsi très souvent représenté dans les laraires (temples où on mets ses dieux Pénates préférés) de chaque maison romaine
Le serpent y symbolise le "génie protecteur de la famille", passant d'une génération à l'autre.
Esculape, divinisé suite à son apothéose, est devenu une constellation : Constellation d'Esculape Source : http://www.ophiuchus.org/detailsEsculape eut deux filles, aussi des déités de la santé publique, l'une à pour nom nom de Panacée, célèbre pour avoir une potion qui servait de remède miracle à tout, et une autre appelée Hygée chez les Grecs (mot qui a donné ... Hygiène, la base de la santé) et appelée Salus chez les Romains (mot qui a donné "salve!" = porte-toi bien, mais aussi salvateur (=qui sauve), salutaire, salubre (qui a une action favorable à la santé. ex : respirer un air pur et salubre), in salubre ( malsain, nuisible à la santé. Ex : un vieux logement insalubre, l'air pollué est insalubre, etc.) Panacée ainsi qu'Hygée/Salus sont, comme leur divin père, représentées avec un serpent. On leur construisit des temples où les malades venaient implorer la santé. Source : http://fr.wahooart.com/@@/8BWTFM-John-William-Waterhouse-Un-enfant-malade-amen%C3%A9-dans-le-temple-d-Esculape"Un enfant malade amené dans le temple d Esculape", John William Waterhouse, 1877, huile sur toile. Les murs des temples dédiés à Esculape étaient recouverts d'ex-voto (offrandes de remerciement pour un souhait ou une guérison), la plupart représentant l'organe malade qu'on souhaitait voir guérir. Murs du temples recouverts d’ex-voto. Ainsi, le serpent et le bâton deviennent ses symboles.NB : Attention de ne pas le confondre avec le caducée d’Hermès/Mercure Celui d'Hermès/Mercure a deux serpents entrelacés et des ailes, et qui n'est pas un symbole de médecine. Le caducée simple d'Esculape est devenu un symbole médical et pharmaceutique.
Symbole des pharmacies = le serpent sur la coupe d'Hygée/Salus ou de Panacée, dans lequel se trouve une boisson qui guérit
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| | | Abby
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| Sujet: Re: Les divinités secondaires Mar 23 Sep - 10:19 | | |
| La déesse Thémis
Il s'agit de la déesse de la justice et de l' équité. Elle est représentée avec une balance pour juger équitablement les preuves et mettre d'un côté le crime et de l'autre le châtiment approprié. Elle possède une épée pour séparer le vrai du faux, mais aussi pour châtier le coupable. Elle est aussi souvent représentée les yeux bandés, pour prouver son impartialité : pas de distinction entre riche ou pauvre, pas de discrimination, ni de racisme, pas de délit de faciès ... Thémis, en tant qu'allégorie de la Justice, est très souvent représentée dans les tribunaux ainsi que chez les juges et les avocats. Hécate/Némésis : déités de la vengeance et de la colère. La déesse Némésis est souvent assimilée à Hécate, sans être tout à fait la même. Mais les Romains pratiquaient souvent le "syncrétisme religieux", le fait d'assimiler des dieux de différents peuples comme étant les mêmes (Aphrodite grecque assimilée à la Vénus Romaine, plus tard associée à l'Isis Egyptienne, qui serait finalement une même déité adorée sous différents noms et attributs) Après la victoire de Jules César en Gaules, de nombreux dieux gaulois seront ensuite assimilés à Jupiter, Hercule, Mercure, Zeus ... par cet effet de "syncrétisme religieux". Donc l'idée d'associer Némésis et Hécate, voire de les prendre pour deux facettes d'une même divinités, n'a rien d'étonnant. Némésis est la déesse du courroux et de la juste colère. Notamment contre ceux qui font preuve d'Ubris (orgueil démesuré, mégalomanie) Elle représente aussi la nouvelle lune (ou lune noire), d'où sa représentation souvent "triple" avec la pleine lune (la déesse Sémélé) et le croisant de lune (Artémis). La "trinité" de la déesse lune (une déesse unique... qui est trois) Némésis s'en prend à ceux qui échappent à la Justice des hommes, pour les châtier. Elle était donc souvent invoquée dans la magie noire et la sorcellerie. Quand on voulait se venger ou jeter un sort, on allait voir un sorcier qui invoquait Hécate/Némesis et les furies : il écrivait une malédiction sur une "tablettes de défixion" , une feuille en plomb sur laquelle était gravée les invocations à la déesse de la vengeance, en maudissant une personne. On repliait ensuite la tablette de défixion, on la transperçait parfois de coups de poignard, et on allait la mettre dans un endroit profond pour être au plus proche des dieux infernaux (dans un puits, une crevasse, une grotte, un lac, ou encore une tombe). Cette divinité "triple", dont chacune des trois déités seraient les facettes d'une même divinité, rappelle un autre syncrétisme possible entre la religion romaine et le Catholicisme qui a fait émerger peu à peu l'idée d'un Dieu unique mais qui serait trois dieux différents (constitué du "père, du fils et du St Esprit"), appelé "la sainte Trinité, à l'instar des dieux romains souvent par groupe de trois comme cette la triade lunaire (Némésis, Sémélé, Artémis) ou encore la triade Capitoline (Jupiter/Junon/Minerve) adorée dans le même temple, mais aussi comme les trois Gorgones, les trois moires/Parques, les trois Grées, les trois Grâces, les trois furies, etc. Les Dioscures (="fils de Zeus")C'était le nom donné aux cavaliers jumeaux Castor et Pollux, fils de Zeus dans la mythologie. Voici comment ils naquirent : un jour, Jupiter aperçut Léda, l'épouse du roi Tyndare, assise seule au bord d'un lac. Il s'éprit d'elle et se métamorphosa en cygne blanc pour l'approcher sans qu'elle se méfie ... et coucher avec elle. Elle enfanta deux œufs, et dans chacun se trouvaient deux enfants ! Dans le premier se trouvent les enfants qu'elle a de Jupiter : Pollux et la belle Hélène, celle dont la beauté sera cause future de la guerre de Troie. Peinture de Léonard de Vinci Et dans l'autre, deux enfants de Tyndare, le mari de Léda : Castor et Clytemnestre, qui deviendra la femme du roi Agamemnon. Selon d'autres versions, Castor et Pollux sont tous deux fils de Jupiter, d'où leur nom de "Dioscures" (= garçons de Zeus) Suite à la guerre de Troie, ils ramèneront leur sœur Hélène, dont la divine beauté fut à l'origine de la guerre : Parmi leurs aventures, ils monteront à bord de l'Argos, commandé par Jason et ils participeront avec le héros Jason et les autres "Argonautes" (incluant Hercule, Orphée, Thésée...) à la recherche de la célèbre "toison d'or" aux pouvoirs magiques, et rameront des confins du monde ce talisman sacrée, qui apporte richesse et prospérité au pays qui la détient. A leur mort, selon la version qui fait de Pollux seul un demi-dieu, Jupiter proposa l'immortalité à son fils. Mais Pollux refusa de laisser son frère dans les enfers, puisque celui-ci était humain. Jupiter lui proposa de partager son immortalité avec son frère, chacun étant mort et vivant à tour de rôle, alternant chaque jour ou tous les six mois (comme Pour Proserpine/Perséphone, la femme d'Hadès/Pluton, qui retourne voir sa mère Cérès/Déméter 6 mois de l'année, puis revient dans les enfers) En Grèce, l'éternel chassé-croisé des Dioscures figurait le cycle des saisons, l'harmonie de l'univers, symbole aussi d'immortalité. Ils sont représentés, suite à leur apothéose en tant que dieux, par la constellation des gémeaux. Ils sont donc souvent représentés comme des cavaliers, avec un casque ressemblant à une demi-coquille Et la tête souvent surmontée d'une étoile. Rome récupéra très tôt le mythe des Dioscures, mais les représentaient ensemble. les Dioscures sont le symbole des jeunes gens en âge de porter les armes. Ils apparaissent comme des sauveurs dans des situations désespérées. Voici leur légende à Rome : Alors que les Romains avaient décidé d'abolir la royauté et de chasser leur roi Tarquin le superbe, pour établir la république, la bataille fit rage entre les Romains et les troupes alliées du roi Tarquin qui voulait reprendre le pouvoir sur Rome. http://fr.wikipedia.org/wiki/Dioscures On raconte que deux cavaliers d'une grande beauté sont apparus au milieu du combat au côté de Postumus, chef de l'armée romaine, et ont pris part à la bataille pour chasser le roi. Statues des Dioscures en haut de la colline du Capitole Au même moment, deux cavaliers sont aperçus sur le forum de Rome : ils abreuvent leurs chevaux à une fontaine de Juturne, près du temple de Vesta et annoncent au peuple la victoire décisive qui a lieu au moment même ailleurs. Puis disparaissent. Le lendemain, les premières nouvelles officielles de la victoire arrivent au sénat par un message de Postumus, qui évoque aussi la présence de deux chevaliers, qui sont alors identifiés aux Dioscures : Castor et Pollux. Fontaine de Juturne Un temple leur sera bâti sur les lieux de cette fontaine Vestige du temple de Castor et Pollux Les Romains rendront aux Dioscures un culte ardent, comme symbole de l'aide inespéré, et comme soutient dans les guerre, et aussi comme soutient de la nouvelle république. C'est pourquoi les premières monnaies de la république romaines les représentaient souvent ! http://monetaromana.canalblog.com/albums/divinites_sur_les_revers_de_la_republique_romaine/photos/19675501-les_dioscures.html Les Dioscures étaient souvent vus aussi comme les doubles des jumeaux Romulus et Rémus, et faisant figures de gardiens de Rome. Ils sont aussi chez les Romains les protecteurs de l'ordre équestre et des cavaliers. Les romains leurs bâtissent un temple en 484 av J.-C, sur le forum romain. Les colonnes mises de couleurs différentes sont ce qui reste et qui n'a pas été pillé après la chute de l'empire romain/ Les rares vestiges du temple de Castor et Pollux - Spoiler:
http://www.insecula.com/oeuvre/photo_ME0000073033.html
Dernière édition par Abby le Lun 6 Oct - 18:11, édité 8 fois |
| | | DC shoes
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| Sujet: Re: Les divinités secondaires Mar 23 Sep - 10:22 | | |
| La déesse Victoria (Niké, en grec)La déesse Victoire est une allégorie (symbole personnifié) de la victoire, d'où son nom. Elle est appelée Niké chez les Grecs, d'où la marque Nike et son logo imitant l'aile de la déesse). La déesse Victoire est souvent représentée en tant que femme ailée, pouvant se déplacer à grande vitesse, portant souvent un trophée ou une couronne de lierre ou de lauriers. Elle a souvent un globe dans sa main ou sous ses pieds, montrant qu'elle domine le monde. Elle guide dieux et héros dans leurs victoires. Statue de la Victoire, place des quinconces à Bordeaux On peut retrouver au musée du Louvre, les restes d'une célèbre statue : "la Victoire de Samothrace", représentée à la proue d'un navire. Fille de Titan Pallas et soeur de Zélos (dieu du zèle, de l'effort acharné), Cratos (dieu de la puissance, du pouvoir). Ces dieux-là font partie de la première génération des dieux, avant le triomphe des dieux olympiens. Cette déesse étant alliée avec Athéna, la déesse de la guerre, la Victoire est souvent représentée dans la main de la déesse Athéna (parfois aussi de Jupiter) : ces deux divinités souvent liées possèdent de nombreux temples, dont un temple célèbre sur l'acropole d'Athènes, bâti au Ve siècle a.v. J-C. Num Athenae in Italia est ? - Spoiler:
Athenae non est in Italia sed in Graecia.
Cette déesse est souvent représentée sur les pièces de monnaies antiques. Chaque empereur ayant gagné une guerre aimait en effet faire apparaîtrela déesse Victoire sur ses monnaies, comme symbole de ses succès et de ses conquêtes, pour faire connaitre à tous ses victoires à travers tout l'empire (puisque les journaux n'existaient pas, mais que l'argent circulait ensuite partout). C'était aussi un moyen de propagande puisque ça renforçait sa notoriété et lui assurait auprès de ses sujets une réputation de puissance et de conquérant victorieux. La victoire peut être représentée en figure de proue d'un navire, signifiant alors une victoire navale ou même sur un char... http://blogs.sciences-po.fr/recherche-icones-globe/2011/01/18/lorigine-de-lorbe-crucifere-et-le-dieu-chretien-comme-imperator/ Marque Nike : Le logo de la marque Nike représente, en réalité, l'aile de la victoire. http://www.lamektaba.fr/article-porter-des-vetement-de-la-marque-nike-112845383.html La déesse Victoire a été représentée sur le premier trophée de la coupe du monde de foot. http://vouloirtoujourstoutsavoir.blogspot.fr/2010/07/les-trophees-de-la-coupe-du-monde-de.html
Dernière édition par DC shoes le Dim 28 Sep - 18:36, édité 1 fois |
| | | *SUN*
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| Sujet: Re: Les divinités secondaires Ven 26 Sep - 17:59 | | |
| Cupidon/Eros/Amour Cupidon/Eros est le dieu du ... désir. source Cupidon est le dieu romain du désir (ce mot est aussi passé en français dans l'adjectif "cupide" ou "la cupidité", mais qui désigne plus spécifiquement le désir pour ... l'argent). Il est assimilé au dieu grec Eros (qui a donné l'adjectif érotique = qui favorise le désir) Une tradition grecque ancienne en fait au contraire un des dieux primordiaux, né spontanément du "Chaos" originel, duquel naitront aussi Gaïa (la Terre) et Ouranos(le ciel), puisque le "désir" et l'attraction sont à l'origine de la vie, de la procréation, et incarne donc l'énergie vitale à l'origine de tout, et même auquel les dieux sont soumis. Mais dans la mythologie gréco-romaine, il est peu à peu devenu une divinité plus mineure, né de Vénus Aphrodite (déesse de l'amour) et de Mars Arès (dieu de la guerre), sans doute parce que l'amour peut être aussi créateur que destructeur. Fresque représentant Vénus avec son amant le dieu Mars, et Cupidon jouant avec les armes du dieu de la guerre. Aujourd'hui, Cupidon/Eros est devenu un des symboles romantique de la Saint-Valentin... Il est tantôt représenté sous la figure d'un jeune et bel éphèbe (entre l’adolescent et l'homme)
ou d'un jeune adolescent Mais plus souvent encore sous la forme d'un bébé ou d'un très petit enfant, jouant parfois sur le dos d'un dauphin (Vénus est né de la mer) ou tenant une torche ..., pour "allumer la flamme"… d'où l'expression 'les feux de l'Amour" Il est aussi souvent couronné de roses, emblèmes de jeunesse et de plaisir éphémère Mais ses symboles principaux restent son arc, son carquois et ses flèches. Cupidon représenté ici ses principaux attributs source Cupidon est parfois même représentés comme plusieurs enfants ailés, appelé les Amours. Des petits Amours Même les dieux le craignent, car il peut leur imposer des amours ou des désirs, qui sont plus forts que leur propre volonté. L'autre dieu archer, Apollon, en a fait les frais. Cupidon lui impose de ressentir beaucoup d'amours malheureuses ou à sens unique. Il a eu effet des flèches en or, qui rendent amoureux, et des flèches en plomb, qui provoque au contraire le rejet et le dégoût. Et il s'amuse souvent à embrasser le sentiment amoureux chez Apollon , et à faire que l'autre le rejette et n'éprouve rien pour lui. Apollon courant après la nymphe Daphnée En effet, Vénus se sert souvent de Cupidon/Eros/Amour pour faire que certains tombent amoureux ... parfois malgré eux. Elle s'en sert ainsi pour punir. Par exemple, Vénus déteste Apollon (qui a appris à Vulcain, le mari de Vénus, qu'elle le trompait avec Mars), jusqu'à ses descendants, victimes aussi de cette "malédiction". Venus leur inflige souvent ainsi des amours impossibles ou malheureuses (ex : la reine Pasiphaé, descendante d'Apollon, que Venus fera tomber amoureuse du taureau de Crète, et qui enfantera le Minotaure). Or, dans un mythe, "Amour" va servir à une de ses vengeances ... qui se retournera contre lui. Un jour, Vénus repéra une princesse humaine d'une beauté resplendissante, nommée Psyché... Jalouse de sa beauté hors du commun, Vénus ordonna à Cupidon de la rendre amoureuse du garçon le plus laid du monde ! En voulant tirer sur elle la flèche qui la rendrait amoureuse du garçon le plus laid, il se blessa avec sa propre flèche, ce qui le rendit fou amoureux d'elle ! Cupidon se piquant avec l'une de ses flèches adressée à Psyché. source Il lui demanda de fermer les yeux afin qu'elle ne sache par qui il était ... et il lui cacha ainsi son visage ... Il passèrent de nombreuses nuit ensemble, caché par l'obscurité, et lui fit promettre de ne jamais essayer de découvrir son identité ni son apparence … Lui savait en effet que si sa mère apprenait par malheur son amour pour elle, il risquerait d’en être puni ! Pour cela, il ne la rejoignait qu'à la nuit tombée, quand il faisait noir ! Et la quittait toujours avant le lever du jour ... Il savait que si Psyché, qui était une fille, donc fort curieuse et bavarde, apprenait son identité, la nouvelle se répandrait bien vite et arriverait promptement aux oreilles de sa mère, qui serait très contrariée ! (On remarque ici que dans l'antiquité les filles sont réputées pour être curieuses, ce qui les conduit au malheur, comme Pandore, la première femme de la mythologie, ou son "alter ego", Eve dans la bible ... Eve, la première femme dans la Bible, céda à la curiosité en mangeant du fruit défendu, et fit perdre le paradis aux humains. Pandore, première femme dans la mythologie : Pandore ouvrant la boite interdite ... et libérant les malheurs dans le monde, mettant ainsi fin à l'âge d'or. la femme de Barbe bleue dans les contes … On lui interdit d'ouvrir une porte. Par curiosité, elle ouvrira la salle interdite, découvrant le secret de son mari meurtrier, qui avait tué ses précédentes épouses ... De plus, il y a une ressemblance avec le mythe médiéval de Mélusine, dans lequel la fée Mélusine au corps serpentiforme, métamorphosée en simple femme, demande à son mari de ne jamais chercher à la voir le samedi, jour où elle reprend en cachette son apparence de fée reptilienne, ce qu'il ignorait d'elle ! Et quand un jour, par curiosité, il désobéit : il l'espionna et découvrit son secret... Mélusine métamorphosée, surprise par son mari. Mélusine, sentant sa confiance trahie, s'enfuit et l'abandonna, détruisant son château et ses richesses. Ce mythe semble dire que, dans un couple, il faut laisser à l'autre son "jardin secret", son droit au secret et de garder des choses pour soi, et qu'il faut de la confiance et du respect. Mais revenons-en au mythe antique d'Amour et Psyché La belle Psyché n'en fut pas moins heureuse que cet être mystérieux vienne la rejoindre chaque soir à la tombée de la nuit. Cupidon et Psyché. source Or, les deux sœurs de Psyché, soit méfiantes, soit fort jalouses de cette dernière, dire à Psyché que l'homme qu’elle retrouvait depuis plusieurs nuits devait être en fait un monstre hideux pour se cacher ainsi ... Et elles convainquirent Psyché de chercher à voir son visage pour en avoir le cœur net ... Après une nuit d'amour, alors que Cupidon dormait ... elle s'approcha au dessus de lui avec un couteau, au cas où se serait un monstre ... et surtout une lampe à huile pour voir son visage ! Elle découvrit alors ... un magnifique jeune homme et fut ravie de s’apercevoir que cet homme était en fait le magnifique Dieu de l'amour en personne ... Elle le contempla avec ravissement ... mais elle fit malencontreusement tomber une goutte d'huile sur l'épaule de son bien-aimé... Celui-ci se réveilla d'un bond et vit que Psyché ait trahi son serment de ne jamais voir son visage !!!! Furieux, il s'enfuit ... abandonnant Psyché, qui essaya en vain de le retenir ... et elle resta seule, effondrée d'avoir tout gâché. Psyché admirant secrètement son amant. soucre Or, Psyché -qui était déjà enceinte de Cupidon- parcourut le monde à sa recherche... Cupidon, lui, fut puni de sa désobéissance par sa mère qui l'apprit bien vite... Vénus punissant l'amour Elle le priva même un temps de ses ailes ... Et mis même un temps l'Amour en cage. Psyché finit par arriver au palais de Vénus, pour la supplier de l'aider à retrouver l'amour d'Eros/Cupidon... (Elle est souvent représentée avec des ailes de papillon) Vénus, pour tester son amour, lui imposa alors quatre épreuves réputées infaisables ... Heureusement pour elle, il y eut toujours quelque chose pour l'aider dans ces épreuves : Ainsi, elle doit trier des graines mélangées de toutes espèces ... mais elle sera finalement aidée dans sa tâche par des fourmis envoyées en secret par Cupidon ! Elle devra rapporter ensuite à Vénus la laine d'or de moutons fabuleux ... elle trouvera un moyen d'accéder à eux grâce à un roseau qui lui indiquera le bon chemin pour traverser la rivière. Lors de sa dernière épreuve, Psyché doit se rendre aux enfers pour demander à Proserpine/Perséphone (déesse du séjour des mort) un petit flacon contenant une lotion de beauté, qui lui était formellement interdit d'ouvrir ! Psyché parvint à descendre aux enfers en donnant au Cerbère un gâteau trempé dans du vin drogué, ce qui l'endormit et lui permit de passer sans encombres … Elle avait aussi prévu les pièces de monnaie pour payer Charon, le passeur des enfers qui fait traverser le Styx aux âmes des morts ! Elle obtint de la déesse le fameux flacon ... et elle put repartir avec ! De retour à la lumière du jour, Psyché, de nouveau poussée par sa curiosité, ouvrit le flacon interdit … Son visage devient alors hideux et elle s'évanouit d'horreur ! Sa punition levée, Cupidon partit aussitôt à la recherche de celle qu'il aimait toujours, surtout en apprenant qu'elle avait surmonté diverses épreuves pour le retrouver, jusqu'à aller aux enfers par amour pour lui ! Cupidon découvrit Psyché évanouie ... Et lui envoya une flèche qui lui rendit sa beauté naturelle et il la réveilla de cette "mort" par un baiser (motif mythologique qui se retrouvera par la suite dans de nombreux contes, comme Blanche Neige, la Belle au bois dormant, etc.) Pour que le mariage soit validé par Vénus, il offrit l'immortalité à Psyché… Et elle connait l'apothéose (le fait de devenir une divinité) source Cupidon et Psyché eurent une fille nommée Volupté, ce qui signifie le ... plaisir des sens ! Volupté.source Le mythe de Psyché symbolise la force de l’amour : Après de nombreuses épreuves qui prouvent que ce qui est ressenti, ce n'est pas juste du désir physique, mais un amour de l'âme, les deux séparés parviennent finalement à se retrouver et à se pardonner. Amour couronnant Psyché De plus ce mythe nous apprend que l'amour ne repose pas que sur le physique et les apparences : Psyché s'est attachée à Cupidon sans même l'avoir vu, et même en le croyant un monstre, aimant finalement son "âme" avant tout. Cupidon, quant à lui, même si lui avait été fasciné en premier par la beauté physique de la jeune femme, il a été capable de l'aimer même quand elle est devenue laide (suite à l'ouverture de la boite). Psyché est devenue chez les Romains la personnification de l’âme humaine. C'est pourquoi ont appellent psychologues ceux qui aident à comprendre la "psyché" humaine, c'est-à-dire notre âme, notre inconscient. et elle est souvent représentée avec des ailes de papillon, symbole de l’âme. Psyché, avec des ailes de papillon. source Amour et Psyché Principales sources :http://mythologica.fr/grec/psyche.htm http://www.larochefoucauld.ac-creteil.fr/linked/cupidon%20et%20psych%E9%20courte.pdf http://www.franklinnyamsi.com/article-psyche-ou-la-naissance-de-la-conscience-une-interpretation-du-mythe-63436990.html Statue d'Amour et Psyché, retrouvée à Ostie.
Dernière édition par *SUN* le Lun 29 Sep - 19:01, édité 5 fois |
| | | MALABAR
Nombre de messages : 339
| Sujet: Re: Les divinités secondaires Dim 28 Sep - 15:17 | | |
| Les trois Parques
Les Parques, ou les Moires, sont représentées comme des fileuses : ce sont les divinités du destin des hommes, qui fixent leur naissance, mesurent leur durée de vie, et imposent le moment fatal de la mort ... en tranchant le fil de leur vie. Elles incarnent les lois du destin, de la fatalité, de l'ordre des choses, que même les dieux ne peuvent transgresser. Elles président le "fatum", la fatalité, le destin, mot qui a donné en français "les fées". Elles sont en effet les lointaines ancêtres de ce qui donnera les fées dans les légendes françaises, apparaissant souvent en vieilles femmes ... et dirigeant le destin du héros ... Comment comprenez-vous le jeu de mots de ce livre ? De quoi l'auteur pourrait-il parler ? Les trois furies En compagnie de Némésis, déesse de la vengeance, les furies sont des divinités des enfers. Avec leurs serpents aux poings et dans leur chevelure, armées de torches brûlantes et de fouets, hurlantes, elles poursuivent sans relâche les grands criminels en les tourmentant jusqu'à les rendre fous. D'abord d'un nombre indéterminé, elles ont vite été ramenées au nombre de trois. Les Romains les appelaient Furies, les Grecs Érinyes ... ou encore, par antiphrase, les Euménides (=les bienveillantes ) Les furies poursuivant Oreste, qui a tué sa mère Clytemnestre pour avoir elle-même tué son mari Agamnemnon et projeté de tuer ses enfants, Oreste et Electre. Pour qu i sont ces serpents qu i sifflent sur vos tête ? Implacables et inexorables, elles ne se laisse attendrir ni par les circonstances atténuantes ni par les supplications. Elles sont sans pitié. Elles peuvent symboliser les tortures de la conscience qui tourmente le criminel. - Tes remords te suivront comme autant de Furies. — (Jean Racine, Britannicus, V, 6)
La plus agressive des trois se nomme Mégère, nom qui est passé pour désigner une épouse querelleuse et acariâtre. Les trois grâces
Fresque de Pompéi Aglaé, Euphrosyne et Thalie. Musée du Louvres Elles symbolisent la beauté, la jeunesse, et la joie insouciante. Elles président à toutes les activités festives : danse, festin, jeux, séduction, et font souvent partie du cortège d'Apollon et des muses, dansant sous leur musique, ou encore celui de Vénus/Aphrodite, déesse de l'amour et du plaisir. Le peintre Raphaël, enterré au Panthéon de Rome Leur nom de "grâce" signifie « don », car elles offrent le bonheur, la plénitude du cœur et des sens. Elles incarne l'intensité et l'exaltation de la vie, du désir et de la jeunesse. Quelques représentations plus "modernes" : Art contemporain "La fontaine des trois grâces", sur les quais Bordeaux JANUSJanus est un dieux mythologique. Il est représenté avec deux visages un tourné vers le passé et un autre vers le futur. Ovide dit que Janus à un double visage, car il exerce son pouvoir sur le ciel, la mer, la terre et que lui seul gouverne la vaste étendue de l'univers. Il est aussi représenté avec un bout de bois et une clef, qui signifie qu'il est le gardien des portes de Rome. Janus est devenue gardien des portes en sauvant Rome. Il fit sortir une source chaude devant les pieds des guerriers Sabin que Tarbeia guerrière Sabine avait fait entrer dans la citadelle. C'est pour cela que désormais les portes sont ouvertes en temps de guerre, pour que Janus vienne les sauvées. Ainsi le premier mois (janvier) lui est consacré. On dit aussi que Janus fit des conquêtes et bâtit une ville qu'il appela Janicule. Janus: Janicule: |
| | | HERMES Aidactif
Nombre de messages : 2033
| Sujet: Re: Les divinités secondaires Dim 28 Sep - 17:35 | | |
| Les Nymphes
Les nymphes sont le groupe des divinités de la nature. Les plus connues sont les Naïades, ou nymphes aquatiques, des sources, des lacs et des cours d'eau les Néréides, les nymphes de la mer, et les Océanides, nymphes des océans Elle accompagne souvent Neptune et les Tritons. Les néréides seraient 50 filles de Néré, un dieu de la mer mineur, elles sont réputées pour leur beauté. Elles ne sont pas méchantes avec les hommes. Parmi les néréides connues, il y a Amphitrite, femme de Neptune. Neptune et Amphitrite, mosaïque de la ville portuaire d'Herculanum Il y a aussi la Néréide Thétis, la mère d'Achille. C'est au cours de son mariage avec Pélée que Discorde, une déesse infernale, jettera la fameuse pomme d'or de la discorde "à la plus belle", qui sera cause de la guerre de Troie. Arbre généalogique : Un arbre généalogique sur la famille des Néréides. les Oréades sont les nymphes des montagnes et de grottes les Dryades ce sont les nymphes des arbres et des forêts. Les dryades sont des divinités de la forêt, parmi les plus connues il y a les Hespérides, qui protègent l'arbre aux pommes d'or ! Les Hespérides, gardant les pommes d'or du fameux jardin ... Parmi les autres nymphes connues, citons Echo, qui tomba amoureuse de Narcisse, mais qui ne la regardait pas, occupé de lui seul ... Echo se sentit peu à peu dépérir et devenir transparente jusqu'à ne devenir qu'une voix, qu'un Echo ... Les naïades, nymphes se baignant dans les cours d'eau, inspirent souvent les publicitaires ... On dit souvent d'une belle fille qui se baigne que c'est une jolie naïade ! [url="http://fanstastiquereve.centerblog.net"] [/url] Les nymphes ont souvent des aventures avec Jupiter, mais aussi avec les faunes, les satyres ... C'est pourquoi le nom "nymphomane" désigne une fille à l'appétit sexuel libéré
Dernière édition par HERMES le Mer 15 Oct - 20:57, édité 4 fois |
| | | Elisa6439
Nombre de messages : 419
| Sujet: Les lares Dim 28 Sep - 20:33 | | |
| Les dieux LaresLes lares sont des génies domestiques, protégeant le foyer. Les lares sont représentés comme des adolescents, tunique retroussées et dansants. Ils tiennent une coupe plate pour faire des libations et/ou une corne d'abondance, pour apporter la prospérité et la richesse. Il y avait aussi des lares publics : des génies protecteurs des endroits publics, tels que : les thermes, les carrefours, etc. et possédaient souvent des temples dédiés à ces endroits (carrefours, forum, thermes) Lors du grand syncrétisme entre la religion des Romains et le christianisme, les Catholiques adopteront de nombreuses fêtes romaines en l'honneur des dieux en les "transformant" en fêtes chrétiennes. De même, ils ont gardé la pratique romaine des laraires, mais en y mettant à la place des représentations de Marie ou de Jésus, notamment dans de nombreuses villes d'Italie, d'Espagne, etc. Chaque maison romaine se doit d'avoir un Laraire (petit temple consacré aux lares) où étaient représentés les dieux Lares, et où on mettaient aussi les Pénates, les statues de ses dieux préférés parmi le panthéon des dieux gréco-romain. Le père de famille était le prêtre de la maison, et devait y faire des offrandes (des fruits, des fleurs, des oeufs...) et des prières à différents moments de la journée. Un laraire ou Lararium en latin : Un feu leur était destiné, un feu dit éternel. Le premier mars (premier jour de l'année dans le premier calendrier des Romains), le maître de maison devait éteindre le feu et le rallumer aussitôt. Des prières et des offrandes quotidiennes leur étaient consacrés. Pénate d'un dieu Lare dansant et versant sa coupelle à libation. Le Laraire était souvent mis dans un endroit où les "dieux" pouvaient le mieux surveiller la maison pour la protéger. Au terme d'un voyage, le maître de maison doit en priorité saluer les Lares, le génie de la famille et les dieux Pénates. D'où l'expression "regagner ses Pénates" ou "retourner dans ses Pénates" pour dire rentrer chez soi. La jeune mariée doit offrir un sacrifice aux Lares lors de son arrivée dans son nouveau domicile. Et les éphèbes, les adolescents garçons passant de l'enfance à l'âge adulte, devaient offrir sur le laraire leur bulla, amulette protectrice des enfants, et les filles devenant adultes pouvaient y offrir leur poupée ou un jouet, comme un rituel de passage, et priait aussi le dieu Janus, le dieu des passages, des portes, des évolutions de vie et des changements d'état.
Dernière édition par Elisa6439 le Lun 29 Sep - 21:15, édité 1 fois |
| | | Lucia-Sergia
Nombre de messages : 71
| Sujet: Re: Les divinités secondaires Dim 28 Sep - 20:39 | | |
| La déesse Fortune/Fortuna Fortuna pour les Romains, Tyché pour les Grecs, est une déité du destin, du hasard, de la mauvaise fortune (malchance) et de la bonne fortune (la chance). Fortuna/Tyché possède plusieurs attributs tels que : la roue de la fortune, symbolisant le côté changeant du hasard et les aléas de la vie souvent les yeux bandés, car le destin et le hasard est aveugle et le destin peut favoriser ou défavoriser gentils comme méchants sans distinction la corne d'abondance (puisque la chance peut aussi apporter la richesse, d'où le sens actuel de fortune pour désigner l'argent, qui découle généralement... de la chance, surtout aux jeux d'argent) et le gouvernail (car c'est le destin qui dirige le monde) Fortuna était l'une des plus grandes divinités secondaires romaines, les romains lui construisirent plusieurs temples en son honneur dans de nombreuses villes, au total il y en avait vingt-six rien qu'à à Rome. Mais elles étaient très souvent honorés sous forme de statuettes dans de nombreux laraires de familles qui souhaitent mettre la chance de leur côté. Fortuna, avec la roue, le gouvernail et la corne d'abondanceVous trouverez de nombreuses expressions françaises venant de la déesse Fortuna, en tapant "fortune" avec la fonction "Rechercher" du forum. |
| | | Thalie
Nombre de messages : 236
| Sujet: Re: Les divinités secondaires Lun 29 Sep - 18:32 | | |
| Les Pénates:Les Pénates, du mot pénus signifiant le garde manger, étaient à l'origine des divinités domestiques étrusques, adoptées par les Romains. Ce sont les gardes du foyer et des biens tels que le feu pour faire la cuisine et du garde-manger, ces dieux sont particuliers à chaque maison. La nourriture était sacrée, les « Pénates » y veillaient. A chaque repas, une offrande d'aliments leur était consacrée, elle était jetée dans le feu, ou posé sur l'autel du laraire, le silence régnait partout jusqu'à ce que le chef de famille ait déclaré que les dieux étaient satisfaits. Si quelques miettes tombaient, elles étaient recueillies et non nettoyées pour être ensuite brûlées. Ce qui amène à penser que leur culte était lié avec celui de Vesta, déesse du feu et du foyer.
Ce serait Enée qui les auraient ramenés de Troie, en portant son père sur les épaules, qui lui même tenait le Palladium, la Pénate sacrée de Troie.
Quand Rome fut toute puissante, les Pénates devinrent des déités protectrices, aux côté des Lares.
Les lares étaient généralement deux, l'un s'occupait de la nourriture et l'autre de la boisson. Contrairement aux Lares, les dieux Pénates ont rarement de représentations. Ce sont des déités protectrices plus abstraites. Ce terme finit par qualifier, par extension, toutes les statuettes du laraire, représentant des dieux préférés d'une maison, et qui la protégeaient. D'où l'expression "retourner dans ses Pénates" qui signifie "rentrer chez soi". |
| | | ke$ha
Nombre de messages : 1375
| Sujet: Re: Les divinités secondaires Lun 29 Sep - 21:10 | | |
| Les dieux Mânes sont liés au culte des ancêtres défunts, honorés sur les tombes mais aussi sur les laraires, avec des rites funéraires et des offrandes pour garantir leur paix et leur protection. Les riches Romains faisaient même faire des masques de cire avec l'empreinte du visage du défunts, ou des représentations peintes d'ancêtres illustres, voire des bustes sculptés pour les plus riches, afin d'honorer leur mémoire, comme des "photos de famille". Les dieux Mânes incarnent une forme de divinisation des morts, et les Romains les vénéraient pour assurer la paix des âmes des ancêtres, leur protection et aussi pour maintenir un lien avec les générations passées (à l'instar du serpent, symbole du "génie du pater familias" passant d'une génération à la suivante) les fêtes comme les Parentalia (festival annuel -du 13 au 21 février- dédié aux "parents" défunts de la famille) et les Lemuria (fête du mois de mai pour expulser par des prières, des haricots noirs et des formules magiques, les Lémures, des mauvais esprits des maisons ou l'esprit de ceux qui n'ont pas trouvé la paix, car non inhumés selon les rites, ou qui sont morts de façon violente ou injuste). Ces cérémonies comprenaient des offrandes de nourriture, des libations de vin, de miel ou de lait, et des prières. Honorer les ancêtres était un devoir sacré, et ne pas le faire pouvait être perçu comme un affront aux morts et aux divinités protectrices de la maison, ce qui pouvait avoir des conséquences néfastes. Il y avait aussi, trois fois par an, le rituel du "Mundus" : c'est un puits creusé dans le sol, souvent situé dans un lieu sacré. Cette fosse était censée être une porte vers l'au-delà, un point de connexion entre la terre des vivants et le royaume des morts. Le mundus était généralement couvert par une dalle et n’était ouvert que quelques jours par an : le 24 août, le 5 octobre, et le 8 novembre. Ces dates étaient considérées comme néfastes : des précautions particulières étaient prises, et les activités publiques, comme le commerce ou la guerre, étaient suspendues, car on considérait que le monde des morts pouvaient interférer avec celui des vivants. C'est un peu l'ancêtre de La Toussaint. Les tombes et sépultures se devaient comporter une dédicace aux dieux Mânes : DIIS MANIBVS =Pour les dieux mânes (suivi du nom du défunt) Souvent abrégée en D. MD.M qu'il faut toujours lire : "Pour les dieux Mânes" On offrait des libations aux dieux Mânes. Dans la guerre de Troie, un oracle terrible annonça qu'il fallait offrir en libation ... le sang de la princesse troyenne Polyxène pour apaiser "les Mânes d'Achille", qui voulait que Polyxène le rejoigne dans le royaume d'Hadès. Evidemment, les Romains et les Grecs quant à eux sacrifiaient aux Mânes de leurs ancêtres uniquement des fleurs, des libations de vins, de parfums, à la rigueur le sang d'un animal, etc.
Dernière édition par ke$ha le Dim 5 Oct - 19:18, édité 1 fois |
| | | Vulcain
Nombre de messages : 387
| Sujet: Re: Les divinités secondaires Mar 30 Sep - 9:15 | | |
| Les dieux Fleuves Les fleuves sont des dieux à part entière, et même les sources et petits cours d'eau sont peuplés de nymphes, les Naïades. Les dieux fleuves sont représentés toujours en pose allongée, avec des cheveux et une barbe ondulée comme l'eau, tenant généralement une jarre ou une cruche déversant de l'eau et se tenant sur une berge ou un amas rocheux. Ils tiennent souvent une corne d'abondance, symbolisant la fertilité que les fleuves apportent aux terres grâce à leurs alluvions. Parfois, un symbole permet d'identifier des fleuves célèbres. Ex : Romulus et Rémus avec la louve pour le dieu Tibre. Un Sphinx égyptien pour le dieu Nil, ou un crocodile. Ces dieux reflètent l’espoir que leur nature, sauvage et incontrôlable, peut être honorée pour espérer pouvoir canaliser leur force indomptable par des prières et des offrandes. Un fleuve est en outre associé à l'idée de purification, donc de sacré. La divinisation des fleuves montre aussi l'importance vitale des cours d'eau pour les sociétés agricoles de l'Antiquité, et à l'époque nulle grande ville ne pouvait se trouver loin d'un fleuve. Rome elle-même n'a pu prospéré que grâce au fait d'être sur les berges du Tibre, à qui elle doit une partie de son eau, son agriculture et ses transports de marchandises. Comme les rivières étaient considérées comme des entités divines, construire un pont au-dessus d'un cours d'eau impliquait nécessairement de rendre hommage aux dieux des eaux. Cela garantissait que la construction n'offenserait pas les esprits de la rivière. Des cérémonies religieuses étaient donc parfois organisées lors de la construction des ponts pour s’assurer que les dieux fluviaux ne seraient pas en colère. Il y avait même des prêtres chargé de cela, appelés les pontifes. "Pontifex" (en latin) signifie littéralement "constructeur de pont" (du latin "pons" = pont et "facere" = faire). Et parmi ces prêtres spéciaux, il y avait le chef de tous les prêtres de tous les cultes des dieux, appelé Pontifex maximus (= le souverain Pontife) Il était responsable non seulement du bon déroulement des rituels religieux de l'ensemble des dieux romains, mais aussi de la surveillance des ponts, ce qui montre l’importance religieuse de ces structures. Le Pontifex Maximus, chef des pontifes, était l’une des figures religieuses les plus puissantes de Rome, à tel point que le christianisme a repris aussi ce titre religieux lors de son syncrétisme avec la religion des Romains : Les papes ont repris à leur compte comme titre officiel celui de ... Pontifex maximus, le souverain Pontife. |
| | | Agamemnon
Nombre de messages : 180
| Sujet: Re: Les divinités secondaires Jeu 26 Fév - 12:20 | | |
| Le dieu Priape : dieu de la la virilité sacrée, de la sexualité reproductrice et de la fécondité, permettant la fertilité des troupeaux et des champs, et ainsi la prospérité, la richesse et la chance. C'est une divinité très populaire, représentée partout avec un phallus (souvent disproportionné) dressé. Ici, Priape dans un laraire public d'une rue commerçante. On en parle peu, mais on trouvait des représentations de Priape partout : dans les champs (pour favoriser la reproduction du bétail et la fertilité des cultures), dans les rues et les boutiques (pour attirer la richesse et favoriser les ventes) et dans les maisons pour favoriser la chance et la prospérité. Ici à droite et à gauche de l'entrée d'une maison boutique Il est parfois représenté en train de soupeser son énorme phallus dans une balance, avec le l'argent dans l'autre balance, montrant le lien entre Priape, la fertilité reproductrice donc la richesse. Une divinité "secondaire" de la fécondité, mais très présente chez les Romains. La ville de Pompéi en révèle partout, en peinture et en sculpture, en lampe à huile, dans les rues, les jardins et les maisons., montrant son extraordinaire popularité. |
| | | Conrad-Smith 64
Nombre de messages : 91
| Sujet: Re: Les divinités secondaires Dim 22 Nov - 16:49 | | |
| Les trois Parques sont les divinités maîtresses de la destinée humaine, de la naissance à la mort. Elles sont généralement représentées comme des fileuses mesurant la vie des hommes et tranchant le fil de leur existence. Elles sont le symbole de la fatalité de la mort. Les Parques sont aussi appelées les Moires. A elles trois, elles représente un grand signe funeste . |
| | | caesula
Nombre de messages : 196
| Sujet: Re: Les divinités secondaires Mer 12 Fév - 19:35 | | |
| Chez les Romains, les PÉNATES étaient des Dieux protecteurs du foyer, des divinités qui veillaient sur la cité auxquelles les Romains rendaient un culte domestique en déposant des offrandes. Le père de famille était considéré comme un prêtre. |
| | | | Les divinités secondaires | |
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