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Modo Aidactif
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| Sujet: Dictées préparées Jeu 3 Juin - 12:01 | | |
| Texte 1 - Révisions du son é, er, ait ... plus des règles d'accord avec l'auxiliaire être et avoir.
Pierre et Berthe préféraient voyager en train. Ils aimaient en effet s'installer pour contempler le paysage. Ils achetaient aussi des journaux afin de s'amuser à compléter les mots croisés. Ils ont écouté les gens bavarder autour d'eux sans leur adresser la parole. Pour s'occuper, ils ont ensuite joué aux cartes. L'une d'elles est tombée et un voyageur qui passait dans le couloir l'a ramassée. C'était un as et la carte était pliée... Il la leur a tendue. Cependant il n'a pas su qui trichait.
"Ce n'est pas moi qui ai triché, a protesté Berthe. De toute façon, même quand j'étais enfant, je détestais tricher. Mais c'est toi qui trichais déjà souvent. D'ailleurs, écoutez-moi, monsieur. Je me rappelle une fois, alors que je regardais ses jeux de cartes, je remarquai sur quelques-unes un coin plié de la même manière : eh oui ! tu les avais marquées discrètement ... et comme par hasard ... c'étaient aussi des as !"
Texte 2 - Mêmes révisions ( + ces/ses/ c'est ... et orthographe des adverbes de manière en -ment )
Robinson put ensemencer quelques champs qu'il avait auparavant brûlés et ensuite labourés. Il était très enthousiasmé à l'idée de planter et de cultiver des céréales qui le nourriraient dorénavant. Néanmoins, c'est le jour où il avait laissé échapper sa chèvre appelée Anda qu'il céda au découragement. Là, dans la boue, il se laissa nonchalamment glisser. En effet, les vapeurs de l'eau, où tournoyaient fréquemment des nuages de moustiques, donnaient des hallucinations et lui faisaient oublier jusqu'à la façon dont il s'appelait. Il s'est réveillé en sursaut en voyant quelques-uns de ces fantômes étranges qui hantaient ses cauchemars. Il sait qu'il doit dorénavant chercher à échapper à la paresse et qu'il fallait évidemment travailler pour y arriver. C'est la leçon qu'il en avait tirée.
Texte 3 : mêmes révisions
Les vies de Tristan et d'Iseut ( Iseult / Isold, ces trois formes sont justes) étaient liées à jamais. Ils ne pouvaient ni vivre ni mourir l'un sans l'autre. Séparés, ce n'était pas la vie ni la mort, mais la vie et la mort en même temps. Le roi Marc avait décidé que les mains d'Iseut devaient être brûlées afin de la faire jurer devant Dieu qu'elle ne l'avait pas trompé. Il affirmait que, si elle disait la vérité, Dieu la protègerait. Elle entendait la foule pleurer autour d'elle. Quand les gens ont crié et ont voulu la consoler, les soldats les ont repoussés. Elle s'est approchée du feu. Autour d'elle, tous se taisaient. Ils la regardaient pleurer, résignée. Tout à coup, elle a plongé ses bras dans la braise sans crier et chacun vit qu'aucune de ses mains n'avait été brûlée. Ainsi le monarque lui a restitué les titres qu'il lui avait donnés et la place d'honneur qu'elle avait occupée auparavant.
Dernière édition par Modo le Jeu 13 Jan - 16:25, édité 8 fois |
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| Sujet: Re: Dictées préparées Dim 18 Mar - 0:09 | | |
| Dictée (ces/ses/C’est/s’est/ Leur(s)/ Adv en –ment/ Homophones en é/er/ait / présent de l'indicatif)
Comme c’est son habitude, elle s’est levée très tôt et s’est élégamment préparée. Soudainement, elle se plaint d’une voix forte : « On a encore oublié de poster le courrier ! -Eh non, on n’a pas oublié de le poster ! » s’écrient ses enfants. Elle les remercie et leur certifie qu’elle leur donnera leur argent de poche, voire de nouveaux jeux pour s’amuser avec leurs camarades de classe. « Je pars à présent. Soyez sages ! Je compte sur vous ! Au revoir !» |
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| Sujet: Re: Dictées préparées Ven 11 Avr - 8:28 | | |
| Préface des confessions, de Jean-Jacques Rousseau
Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi. Moi seul. Je sens mon cour et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vus ; j'ose croire être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien fait ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m'a jeté, c'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu. Que la trompette du Jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : "Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus. J'ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n'ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon, et s'il m'est arrivé d'employer quelque ornement indifférent, ce n'a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire ; j'ai pu supposer vrai ce que je savais avoir pu l'être, jamais ce que je savais être faux. Je me suis montré tel que je fus ; méprisable et vil quand je l'ai été, bon, généreux, sublime, quand je l'ai été : j'ai dévoilé mon intérieur tel que tu l'as vu toi-même. Être éternel rassemble autour de moi l'innombrable foule de mes semblables ; qu'ils écoutent mes confessions, qu'ils gémissent de mes indignités, qu'ils rougissent de mes misères. Que chacun d'eux découvre à son tour son cour aux pieds de son trône avec la même sincérité ; et puis qu'un seul te dise, s'il l'ose : Je fus meilleur que cet homme-là.
(…)
Je veux qu'on m'y voie en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans artifice. Car c'est moi que je peins.
Michel de Montaigne. |
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| Sujet: Re: Dictées préparées Ven 11 Avr - 8:29 | | |
| Extrait (adapté) de la préface de Bérénice, de Jean Racine
Ce n'est point une nécessité qu'il y ait du sang et des morts dans une tragédie ; il suffit que l'action en soit grande, que les actions en soient héroïques, que les passions y soient exacerbées, et que tout s'y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie.
Il n'y a que le vraisemblable qui touche dans la tragédie. Et quelle vraisemblance y a-t-il lorsqu'il arrive en un jour une multitude de choses qui pourraient à peine arriver en plusieurs semaines ? Il y en a qui pensent que cette simplicité est une marque de peu d'invention. Ils ne songent pas qu'au contraire toute l'invention consiste à faire quelque chose de rien, et que tout ce grand nombre d'incidents a toujours été le refuge des poètes qui ne sentaient dans leur génie ni assez d'abondance ni assez de force pour attacher durant cinq actes leurs spectateurs par une action simple, soutenue de la violence des passions, de la beauté des sentiments et de l'élégance de l'expression.
La principale règle est de plaire et de toucher. Toutes les autres ne sont faites que pour parvenir à cette première.
Je ne puis croire que le public me sache mauvais gré de lui avoir donné une tragédie qui a été honorée de tant de larmes, et dont la trentième représentation a été aussi suivie que la première.
Dernière édition par Modo le Sam 26 Avr - 19:41, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Dictées préparées Ven 11 Avr - 8:29 | | |
| LE CHOEUR. Et voilà. Maintenant le ressort est enclenché. Cela n’a plus qu’à se dérouler tout seul. C’est ça qui est commode dans la tragédie. On donne le petit coup de pouce pour que ça démarre ... C’est tout. Après, on n’a plus qu’à laisser faire. On est tranquille. Ça roule tout seul. C’est minutieux, bien huilé depuis toujours : la mort, la trahison, le désespoir avec leurs larmes silencieuses sont là, et les éclats, et les orages, et les silences, tous les silences qui passent et qu'on entend hurler dans leur regard.
C’est propre, la tragédie. C’est reposant, c’est sûr... Dans le drame, avec ces traîtres, ces méchants acharnés, cette innocence persécutée, ces vengeurs, ces lueurs d’espoir, ces rebondissements, cela devient presque épouvantable de mourir, c'est comme un accident qu'on aurait pu éviter. On aurait peut-être pu trouver le moyen de se sauver, le bon jeune homme aurait peut-être pu arriver à temps avec les gendarmes. Dans la tragédie, on est tranquille. D’abord, on est tous innocents, en somme ! Ce n’est pas parce qu’il y a un méchant qui tue et un gentil qui est tué. C’est la fatalité qui le décide, c'est décidé, c'est comme ça. Et puis, surtout, c’est reposant, la tragédie, parce qu’on sait qu’il n’y a plus d’espoir, le sale espoir ; qu’on est pris, qu’on est enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur notre dos, et qu’on n’a plus qu’à crier, – pas à gémir, non, pas à se plaindre, – à gueuler à pleine voix ce qu’on avait à dire, qu’on n’avait jamais dit et qu’on ne savait peut-être même pas encore. Et pour rien : pour se le dire à soi-même. Dans le drame, on se débat parce qu’on espère en sortir. C’est ignoble, c’est utilitaire. Là, c’est gratuit. C’est pour les rois. Et il n’y a plus rien à tenter, rien ! Juste être soi. Et aller au bout de soi.
Antigone – Jean Anouilh
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| Sujet: Re: Dictées préparées Ven 11 Avr - 8:29 | | |
| Extrait d'ANTIGONE, d'après Jean Anouilh CRÉON Je te comprends, j'aurais fait comme toi à vingt ans. Marie-toi vite, Antigone, sois heureuse. La vie n'est pas ce que tu crois. C'est une eau que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, ferme tes mains, vite. Retiens-la. Tu l'apprendras, toi aussi, trop tard, que la vie c'est un livre qu'on aime, c'est un enfant qui joue à vos pieds, un outil qu'on tient bien dans sa main, un banc pour se reposer le soir devant sa maison. Tu vas me mépriser, mais découvrir cela, c'est la consolation dérisoire de vieillir.
ANTIGONE Et quel sera-t-il, mon bonheur? Que faudra-t-il qu'elle fasse, la petite Antigone, pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur? Dites, à qui devra-t-elle mentir, à qui sourire? Je veux savoir comment je m'y prendrai, moi aussi, pour être heureuse. Vous dites que c'est si beau la vie.
CREON Tu aimes Hémon ? ANTIGONE Oui, j'aime un Hémon exigeant et fidèle, comme moi. Mais si votre bonheur doit passer sur lui avec votre usure, si Hémon ne doit plus pâlir quand je pâlis, s'il craint plus de me croire morte quand je suis en retard de 5 minutes, si je ne me sens plus seule au monde à ses côtés si je ris sans qu'il sache pourquoi, s'il doit devenir près de moi le monsieur Hémon, alors je n'aime plus Hémon ! CREON Tu ne sais plus ce que tu dis. Tais-toi. ANTIGONE Si, c'est vous qui ne m'entendez plus. Je ne vous crains plus (Elle rit) CREON la secoue
ANTIGONE Pourquoi veux-tu me faire taire? Parce que tu sais que j'ai raison? Vous me dégoûtez tous, avec votre bonheur! Avec votre vie qu'il faut aimer coûte que coûte. Moi, je veux tout, tout de suite, -et que ce soit entier- ou alors je refuse! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d'un petit morceau si j'ai été bien sage. Je veux que tout soit toujours aussi beau que lorsque j'étais petite, ou mourir.
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| Sujet: Re: Dictées préparées Dim 20 Juil - 11:21 | | |
| Dictée adaptée de La Promesse de l'aube, de Romain Gary (passé simple, adjectifs de couleur - ses, ces, sais, c'est, s'est- adverbes en -ment)
J'avais déjà près de quatre ans lorsque je tombai amoureux pour la première fois. Je fus tout entier aspiré par une passion violente, totale, ridicule, avouons-le, qui m'empoisonna alors complètement l'existence. A l'époque, je n'aurais pu cesse de chanter ses louanges. Je la revois encore : c'était une divine brune aux yeux bleu clair. Elle s’appelait Valentine, je crois. Je ne puis décrire l'émoi qui s'est emparé de moi en la voyant. Tout ce que je sais, c'est que mon cœur s'est mis à sauter violemment dans ma poitrine et à y battre la chamade.
Aussitôt résolu à la séduire, je lève alors vers elle mes adorables yeux bleus en lui lançant un de mes regards charmeurs que j'imaginais absolument irrésistibles. Mais la cruelle n'est pas femme à se laisser impressionner comme ça. Elle continua à jouer à la balle sans paraitre intéressée !
Toutefois, à quatre ans, c'est-à-dire bien plus jeune que Casanova, je pris place parmi les plus grands soupirants de tous les temps en accomplissant un "exploit" pour mon aimée : me plaçant devant elle, je me mets à manger fièrement, en croyant l'émerveiller, des poignées de vers de terre, une souris, et même un soulier !
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