Il en est des obligatoires, des facultatives et des liaisons interdites (devant un h aspiré ex : des haricots, des héros. Mais obligatoires devant un h muet : des hommes, ces histoires, des gens heureux)






Un chaleureux accueil
mot à mot
Un petit insecte
de petits insectes
Ils viennent eux aussi.
Un grand avion
des personnes étranges
des gens aimables
Il a un léger accent
Ils sont entrés dans un étonnant avion
C'est important
Dans un stade
Quand il fait nuit
Quels exercices font-ils ensemble ?
Dans un appartement
des personnes élégantes.
sans effroi et sans émoi
Il est dans un piteux état.


Les liaisons facultatives (notamment après un verbe ou après certains adverbes courts) :
Quand on les fait, le registre est plus soutenu, quand on ne les fait pas le registre se veut plus décontracté et relâché.
Il est donc bien vu de les faire.


Ils veulent manger ici.
C’est un garçon.
Cette fête est incroyable !
Ils cuisinaient ensemble.
ils sont entrés dans la salle.
Paul voudrait être plus musclé.
Je suis allé(e) au marché.
Elles sont allées à la plage.
les règles à adopter
Tu es trop impatient.
Pas encore.
Trop important.
Pas assez.
Son texte est mieux élaboré.
Après avoir lu ce livre
C'est interdit
Ils peuvent entrer.
Je vais écouter de la musique.
Il faut aller plus vite.
Nous sommes en retard.
Tu dois être fatigué(e).
Ils sont arrivés sans donner une raison.
Il n’est pas arrivé.
Pour écouter ensemble





Souriant comme sourirait un enfant malade, il fait un somme.
Le père fut sage de leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.
L'essentiel est invisible pour les yeux.


Les liaisons interdites :

* devant un mot commençant par un H aspiré. (Si on peut mettre le déterminant "le" devant, le h est aspiré, si on met l', c'est que le h est muet. Ex : le hurlement (et non pas l'hurlement) donc le h est aspiré, mais l'héritage (et non le héritage), donc dans ce mot le h est muet)

Exemples de H aspiré, qui interdit les liaisons :

Lisez-les en les mettant mentalement au pluriel, en les faisant précéder du déterminant "les" : il n'y aura pas de liaisons.

 haricot, héros, hache, hanche, hantise, hareng, harnais, harpe, haut, hasard, hibou, houle, housse, huit, hutte ...



Voici en revanche des exemples avec un h muet qui nécessite de faire les liaisons :

un héritage, des héritages, des hirondelles, les horloges, de fines herbes ...
hippopotame
histoire
horizon
huile
humain





* Pas de liaison près un nom au singulier

un enfant agréable
un enfant intelligent
un cas intéressant
Un courrier urgent
Un procès interminable
une action étrange

* Entre un sujet (s'il n'est pas pronom) et un verbe qui vient après

Nicolas adore le chocolat.
→ Nicolas est un prénom et pas un pronom.

Ton chat est beau.
→ Le mot chat est un nom, et pas un pronom personnel sujet.

Ces filles / ont beaucoup de chance  < > Elles ont beaucoup de chance
Les chiens / aboient < > Ils aboient
Ces maîtres / enseignent le français < > Ils enseignent le français


* pas de liaison après la conjonction de coordination "ET"

un oiseau et un chien


* liaison interdite devant certains mots commençant par O

les onze joueurs
Pour un oui ou un non
un onzième trophée


* Généralement facultative après un chiffre, même si dans l'usage certains le font souvent.

Le vingt octobre / le deux avril / cent un  / deux euros / dix euros (mauvaise liaison très fréquente, qui tend à s'imposer dans l'usage)/ vingt euros (on ne prononce généralement pas le t et évidemment jamais un s imaginaire) / quatre-vingt éléphants (idem) mais liaison obligatoire pour vingt ans par exemple.




Pour savoir quand en faire, il faut surtout beaucoup écouter les gens parler.
Malheureusement, il n’y a pas d’autres moyens. Là, tu es bien armé avec ces règles globales. Tu as compris qu’il y avait des subtilités. Parfois c’est obligatoire, parfois c’est interdit, parfois c’est facultatif. Dans un texte littéraire, voire poétique, il faut  faire les liaisons dites facultatives, car le registre est généralement plus soutenu.




A éviter : les fausses liaisons ou liaisons imaginaires :





Les "s" imaginaires :


Ils sont beaucoup trop habillés,  prononcé "trop zhabillés"


Ils devraient être ici ( et non ils devraient zêtre ici)
Pierre n’est pas au bureau aujourd’hui.(et non zaujourd'hui)
Vingt oiseaux (et non vingt zoiseaux)
Il a eu quatre enfants (et non pas quatre zenfants)
Ils doivent en remettre la moitié (ils doivent z'en remettre la moitié)
«Ils ont cent-z-euros en poche», , «ils devraient-z-être heureux, etc.

tu es trop-z-aimable


Les "t" imaginaires :

J’étais intimidé (et non J'étais tintimidé, erreur due au fait que certains ne connaissent pas la conjugaison et aurait écrit "j'était" et non "j'étais")


Il a été chanceux (et non  il a tété chanceux)
Il va à Paris et non  : il va-t-à Paris.
La loi a été acceptée, et non  :  la loi a été-t-acceptée.
Idem pour ces "t" imaginaires (lié à ceux qui auraient écrit un t à la fin de ces verbes au futur, alors qu'il n'y en a pas) :


Il s’en va-t-en guerre.
« cela va-t-être bien, l'expérience pourra-t-être renouvelé,  il devra-t-être complété»


Saynète de Queneau :

« Pardon, madame ! Cet éventail serait-il à vous ?
- Non ! Il n’est point-z’-à moi !
-Il est donc à vous, madame ? demanda-t-il à l'autre voisine.
- Non ! Il n’est pas-t’à moi !
-Mais alors, s’étonne l’homme du monde, si ce n’est point-z’à vous et si ce n’est pas-t’à vous, ma foi, je ne sais pas-t’-à–qui-est-ce? »






Lire  :

Quels ont été vos atouts ?


Il y a trois hommes qui sont allés ensemble dans un hangar pour échafauder en secret des projets illégaux.


Ils ont fini par enfin réussir à contrôler ensemble leurs émotions impulsives.


Et ils respectaient leurs parents intransigeants, toujours à l'affut, même quand ils en étaient incompris ou qu'ils en étaient appréciés.










Dans un poème, il est préférable de faire les liaisons même dites facultatives.
Repérez-les tous pour vous entrainer à lire ces extraits comme il le faut :


Viens, mon beau chat, sur mon cœur amoureux
(...)
Je vois (tes yeux)
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.




Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s'endormir dans un rêve sans fin


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Comme des cathédrales aux voûtes enfeuillées
Les forêts ont des chemins secrets d’ombres embroussaillées,
Des senteurs enivrantes de bruyère mêlées d’épines noires.


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Cohortes grimaçantes de babouins en colère


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L'avarice perd tout en voulant tout gagner.


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Drapeaux abîmés et ballotés aux caprices des vents environnants


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Bras écartés et raides, comme un pantin


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S'envoler, comme un souffle, aux voûtes éternelles


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Tourments inévitables !
Par des vœux assidus je crus les détourner


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Adieu !
Ce mot cruel est affreux quand on aime
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Ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
laissent leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.




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Le poète

Il faut qu'il ait au cœur une entaille profonde
Pour épancher ses vers, divines larmes d'or !


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mais il les voit encore et toujours ensemble.


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Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !




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Après les ennuis et les sombres chagrins,
S'élancer vers les champs lumineux et sereins

comme des alouettes qui
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
heureux celui qui comprend enfin sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !








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Avons-nous donc commis une action étrange ?




Maudit soit à jamais le rêveur inutile
Celui qui veut unir dans un accord mystique
..




je demande en vain quelques moments encore
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Souviens-toi que le Temps est un joueur avide


je suis Autrefois


(les minutes qu') il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or




j'irai au couvent des vierges et des veuves


leurs grands piliers, droits et majestueux




Les tout-puissants accords de leur riche musique








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Ce chat est un angora




Un petit angora




Un gros angora





C'est son angora




Quiproquo avec ces liaisons, une personne ne comprendra plus pourquoi certains l'appelle un nangora, un sangora, un tangora ... :


https://cafet.1fr1.net/t2497-le-gora-deux-versions-de-la-farce-de-courteline?highlight=gora