L'apothéose : l'apothéose désigne, à l'origine, le fait d'élever un homme au rang d'un dieu






C'est donc à l'origine quand une personne est divinisé ou déifiée.



Apothéose de l'empereur Antonin et de l'impératrice Faustine, qui ont été divinisés après leur mort, comme Jules César l'avait été.









Aujourd'hui, on emploie "apothéose" pour désigner 1) les honneurs exceptionnels rendus à un héros ou une star par l'enthousiasme public, qui le porte aux nues comme si c'était un dieu vivant

2) la consécration d'une carrière



3) la dernière partie grandiose d'un spectacle





Les joueurs de l'équipe de France ont connu l'apothéose quand ils sont devenus champions du monde, en étant ovationné et acclamé comme des dieux vivants par une foule en liesse  ! 




C'est l'apothéose pour cette star qui reçoit trois trophées au cours de la soirée, une véritable consécration ! 

Le feu d'artifice finit en apothéose dans un incroyable bouquet final !

Ce chanteur finit sa carrière en apothéose en faisant une tournée des stades.

La série télévisée se finit en apothéose avec un dernier épisode époustouflant, qui coûta des millions en cascades et effets spéciaux, avec une fin incroyable.




Une diva (divine) en latin.





1/ (mélioratif)  s'emploie pour parler d'une femme adulée comme une star, désignant souvent des chanteuses pop très admirées, et plus souvent encore les grandes cantatrices d'opéra.




Ex : une diva de la scène internationale, une des plus grandes divas de la chanson française, etc.


2/ (péjoratif) personne qui aime se prendre pour une "déesse", fait des extravagances, des mélodrame d'un rien, ou des caprices qui fatiguent son entourage avec ses exigences de divas.





Ex : faire sa diva / jouer les divas /










La panacée :  un "remède à tout"  ou « solution miracle à tous les problèmes »



On l'utilise pour désigner toute chose ou même idée qui passe pour être une solution presque magique à plein de problèmes.




Dans la mythologie, Panacée était la fille d'Esculape/Asclépios, dieu de la médecine, dont le caducée (un bâton entouré d'un serpent) est devenu le symbole des médecins.








Elle-même soignait les malades avec des plantes médicinales, et aurait trouvé la potion qui pouvait tout guérir ... la panacée !







Les publicités regorgent de produits présentés comme étant la panacée pouvant résoudre tous nos soucis, et même nous apporter bonheur, confort, confiance, amour ... Tous semblant plus miraculeux les uns que les autres.


Ex  : Internet passait pour la panacée qui allait aider les hommes à sortir de l'ignorance.


Prends un peu de vitamine : ce n'est pas la panacée, mais c'est déjà ça ...







Aujourd'hui, ouvrir la boite de Pandore, signifie déclencher une réaction de malheurs en chaine.

Exemple :

Quand Einstein a découvert la formule E=MC2, il a ouvert la boite de Pandore, car sa découverte a permis non seulement de découvrir l'énergie nucléaire, mais aussi de créer des armes de destructions massives, autant d'épée de Damoclès qui pèse qur l'avenir de l'humanité.

Certaines découvertes scientifiques, notamment sur la génétique, qui peuvent avoir de graves dérives, ont été comme ouvrir la boite de Pandore. On sait que de nombreuses applications graves pour l'humanité sont désormais possibles, comme des mutations et diverses expériences.

Dévoiler un terrible secret de famille, c'est comme ouvrir la boite de Pandore : les membres peuvent en le découvrant se déchirer entre eux suite à certaines révélations, et les répercussions peuvent être inattendues.

Avant de donner le sens actuel de l'expression, voici ce qu'était l'âge d'or :



L'âge d'or est le moment de la création création des hommes, alors que Saturne règne dans le ciel : à cette époque mythique, c'était le paradis terrestre, les champs produisent sans culture, les Hommes vivent presque éternellement et meurent sans souffrance, s'endormant pour toujours.



C'était avant que les dieux ne créent la première femme, Pandore, pour répandre le malheur sur l'humanité.
   
L'âge d'or symbolise une époque paradisiaque, un monde perdu de paix et d'harmonie, prospère et mythique.

Beaucoup d'empereurs rêvaient de "rétablir l'âge d'or" sous leur règne, en en faisant une époque glorieuse, riche, prospère et sans guerre.





On utilise aujourd'hui cette expression pour parler d'une époque glorieuse, où une personne ou une chose était au summum de sa gloire ou de ce qu'elle a fait de mieux.




Ex :

Les années 70, l'âge d'or du disco.

Cette entreprise a connu son âge d'or au XIXème siècle, avant d'être concurrencée et de tomber en perte de vitesse.

 La psyché :

la "psyché" fait référence à l'ensemble de l'esprit humain, englobant ses pensées conscientes et inconscientes, ses sentiments, ses désirs.


Eros et Psyché (symbole de l'âme)


ex :

1. La méditation est souvent recommandée comme moyen d'explorer et de comprendre sa propre psyché.
   
2. Certains rêves sont interprétés comme des fenêtres ouvertes sur la psyché, révélant des désirs ou des peurs cachés.
   
3. La littérature, en décrivant les conflits intérieurs des personnages, offre un aperçu profond de la psyché humaine.
   
4. L'autobiographie oblige l'écrivain a plonger dans sa propre psyché pour comprendre pourquoi il a agi de telle ou telle manière ou comment sa personnalité s'est développée.
   

Ce mot vient de Psyché (l'âme, dont tombe amoureux Eros/Cupidon)







Famille de mots.
(psychanalyse : analyse de la psyché d'une personne, psychologue : qui étudie ou comprend l'esprit humain et les méandres de ses pensées ; psychiatre : médecin qui guérit la psyché, psychothérapie : guérison de l'esprit, psychosomatique : influence de l'esprit sur le corps, pouvant créer des maladies physiques. psychotrope : substance qui agit sur l'esprit et altère ses perceptions, psychose : terreur qui fait que l'esprit est si troublé qu'il perd pied avec la réalité, psychodrame : conflit qui tourne à la scène exagérée et dramatisée, chargée de tension par des esprits exacerbés. ex : Le repas de famille a tourné au psychodrame lorsque le sujet de l'héritage a été abordé. / C'est bon, ne sois pas jaloux, tu ne vas pas me faire une scène ?  Je lui ai juste fait la bise, inutile d'en faire tout un psychodrame !)





Le complexe d'Oedipe :

Dans la mythologie, Oedipe essaie d'échapper à une horrible prophétie lui annonçant qu'il tuerait son père et coucherait avec sa mère.




Le docteur Freud, le premier psychanalyste, appela  "le complexe d'Oedipe" le fait qu'entre l'âge de deux à sept ans, un enfant fait une projection amoureuse sur le parent de sexe opposé ... et a le rejet inconscient du parent de même sexe, dû à une rivalité, elle aussi inconsciente.










Le complexe d'Oedipe serait un étape clé du développement normal de l'enfant et il se résout naturellement par l’identification progressive au parent de même sexe.





Faire un laïus = (péjoratif) faire un discours ou exposé oral, avec beaucoup de blabla qui sert de remplissage. On l"utilise maintenant parfois sans nuance péjorative, pour dire qu'on va faire un petit discours ou un petit exposé.



Ex : le témoin du mariage a fait un petit laïus sur la façon dont ils se sont rencontrés et a raconté plein de petites anecdotes sur leur couple.



Origine : En 1804, les étudiants qui passent le concours de la très sélecte Ecole polytechnique de Paris découvrent le sujet de leur épreuve d'admission.  Il leur est demandé d’imaginer le « discours de Laïus », roi de Thèbes, dont le destin est d’être assassiné par son fils Oedipe.




Les aspirants ingénieurs, peu habitués à bien écrire, ont essayé de remplir des pages en répétant les mêmes choses dans une prose interminable et… très ennuyeuse. La correction de ces « laïus » a été si éprouvante pour les correcteurs que le mot va vite désigner dans le langage courant ... un discours long et souvent sans grand contenu, qui fait du remplissage.

Ex : Le patron nous a fait un discours de bienvenue puis s'est lancé dans un laïus interminable sur son entreprise et sur sa réussite personnelle.  

Mon père nous a fait la morale et nous a reservi son petit laius habituel.







Un Pygmalion :



Cette expression désigne à la base un artiste (Pygmalion) qui crée une statue idéale, parfaite selon ses goûts et qui fait tout pour lui donner vie.



Aujourd'hui, cette expression désigne un agent artistique qui façonne un artiste qu'il produit


(Exemple : René était le producteur et le Pygmalion de Céline Dion : il lui conseillait comment s'habiller, se coiffer, quel genre de musique faire, etc. Il l'a "façonnée" selon ce qu'il avait en tête pour qu'elle rencontre le succès)
Il est aussi devenu un peu son "mentor", en la conseillant dans plein de domaines (puis il est devenu son mari)



Voici donc l'histoire du mythe de Pygmalion et Galatée.
Pygmalion était un sculpteur de métier.
Trouvant imparfaites toutes les femmes de sa ville, il décida de sculpter la femme de ses rêves, sa "femme idéale", la création de son esprit.



Il croyait poursuivre des chimères en créant cette femme parfaite, qui n'existerait pas dans la réalité ... C'était une fuite dans la fiction, un amour chimérique.



Pourtant, ô miracle ...



Un jour, la statue qui prit vie grâce à la déesse Vénus (Aphrodite)
 Pygmalion put ainsi épouser Galatée. Il a donné vie à ce qu'il avait imaginé.



On retrouve le même thème repris dans Pinocchio : le sculpteur qui façonne un enfant idéal, et la fée bleue qui lui donne vie.

Aujourd'hui, certains producteurs deviennent les "Pygmalion" de chanteurs en les "façonnant" pour créer un "produit" marketing susceptible de plaire à un public visé : faire en sorte qu'ils aient un certain look, un certain style de musique, parlent de certains thèmes, etc.



L'effet Pygmalion : en psychologie, on appelle "effet Pygmalion" le simple fait que des personnes croient en la réussite de quelqu'un améliore ses probabilités de succès.  A l'inverse, si on s'entend dire qu'on n'y arrivera pas, que c'est trop difficile, qu'on est nul, on va créer mentalement une prophétie "autoréalisatrice" et courir à l'échec pour confirmer ce qu'on dit de nous, et ce qu'on pense de soi. Mais si on s'entend répéter  qu'on a des capacités, qu'on peut le faire, qu'on va réussir, que c'est à notre portée, on a bien plus de chance de réussir et on devient ce qu'on se crée dans sa tête, comme Pygmalion a donné vie à ce qu'il avait dans sa tête.

L'effet Pygmalion provoque en tout cas toujours une amélioration des performances d'une personne, prouvant le pouvoir de la pensée positive.

Fait vécu :

Spoiler:

Exemple :







Une égérie :

Origine : Égérie était une nymphe (petite divinité de la nature) qui conseillait, d'après la légende, le deuxième rois de Rome. Son règne fut paisible grâce à ses conseils avisés et plein de sagesse, et toute les idées qu’Égérie lui inspira.




Aujourd'hui, une égérie est une femme qui inspire un artiste (peintres, des sculpteurs, etc.)  qui prennent cette femme comme modèle. En littérature, l'égérie d'un poète ou d'un écrivain désigne la femme qui l'inspire pour écrire.




Un nouveau sens vient encore d'apparaitre : l'égérie d'une marque est une femme qui va être choisie pour représenter cette marque dans les publicités (de parfum, de lunettes, etc.) et en devenir un symbole.



Les consommateurs vont directement associer cette femme à la marque en question, qui en est l'égérie (jusqu'à ce que la marque en change).




Taquiner les muses : faire de la poésie, généralement en amateur, de façon récréative. Elle peut s'employer pour l'écriture, la musique, la peinture, ou autres activités artistiques, mais le plus souvent c'est pour évoquer la poésie.

Ex : 
Après une longue journée de travail, j'aime bien rentrer chez moi et taquiner les muses en écrivant quelques poèmes sans prétention.

Mon poème est simple. Je taquine simplement les Muses à l'occasion.
-Ne sois pas modeste ! Tu es un véritable artiste !



Un marathon :


Reste d'un corps de la bataille de Marathon.

On rapporte qu'après la bataille décisive de Marathon qui opposa les Grecs et l'armée perse venue les envahir...



un messager a parcouru 42 kilomètres entre la ville de Marathon et Athènes à travers des sentiers de montagne pour annoncer la victoire des Grecs sur les Perses.




Une fois arrivé, il se serait écroulé en disant "Nous avons gagné !" et serait mort d'épuisement.





La course olympique moderne du marathon s'est inspirée de cette anecdote.




Aujourd'hui, ce nom désigne :

1/ une course sportive collective de 42 kilomètres








2/ par métaphore, une activité prolongée qui demande une grande endurance et met à rude épreuve notre résistance.

Faire les courses juste avant Noël s'apparente à un véritable marathon !



Participer à un marathon de danse (épreuve du couple dansant le plus longtemps, durant parfois plus de deux jours sans dormir)





Les candidats à l'élection se sont livrés à un débat marathon exténuant de plus 4 heures, à bâton rompu.




Franchir le Rubicon

1/ dépasser les limites de ce qui est autorisé, pousser le bouchon trop loin
2/ prendre une décision irréversible, irrévocable, et qui peut être lourde de conséquences (positives comme négatives)



Le Rubicon était un petit fleuve d’Italie qu'il était interdit de dépasser avec une armée sans autorisation, sinon c'était considéré de facto comme une déclaration de guerre contre Rome.



Jules César, après ses batailles victorieuses en Gaule où il vainquit Vercingétorix à Alésia, décida de renter en Italie avec son armée ... pour prendre le pouvoir !



Le fait de franchir le Rubicon avec son armée était une violation de l'ordre du sénat, déclenchant ipso facto une guerre civile !



C'était le 11 janvier 49 avant JC


C'est à cette occasion qu'il prononça sa célèbre phrase "Alea jacta est !" (le dé est jeté/le sort en est jeté !) car avec cette décision, il pouvait tout gagner ou tout perdre.





Il s'agissait d'un sacrilège aussi envers le déesse Rome.

Une légende raconte que la déesse Rome apparut à César pour le dissuader de franchir le Rubicon


«Où allez-vous ? Où portez-vous mes enseignes,guerriers ? Si vous venez en respectant le droit, si vous êtes des citoyens, c’est jusqu’ici qu’il est permis d’aller.»

Mais ces scrupules n'arrêtèrent pas César.  Rome n'était protégée par aucune armée, vu qu'elles étaient soit très loin aux frontières, soit ...  avec César.

Le général Pompée, qui était à Rome, n'eut d'autre choix que de fuir avec le Sénat ainsi qu'une grande partie de la population  

afin de retrouver très loin des soldats fidèles à la République, afin de combattre Jules César.

César entrera victorieux dans Rome sans résistance, puis pourchassera ses ennemis et, au terme d’une longue guerre civile, vaincra les armée de Pompée en Grèce, et il le poursuivra jusqu'en Égypte, où César rencontrera Cléopâtre.

Jules César soumettra le monde romain dans son ensemble et se proclamera "dictateur à vie".



C'est ce qui incitera des sénateurs, fidèles à la République qu'ils voyaient menacée, de l'assassiner en plein sénat le jour des ides de mars de l'an 44 av JC ...

au pied de la statue du général Pompée, son ancien rival !













Ce qui explique le sens actuel de l'expression "franchir le Rubicon" :

1/ dépasser les limites de ce qui est toléré, pousser le bouchon trop loin
2/ prendre une décision irréversible, irrévocable, et qui peut être lourde de conséquences (positives comme négatives)


Calembour (jeu de mots)






Le panthéon :
1/ l'ensemble des dieux d'une religion. 




Une partie du panthéon des dieux égyptiens




Le panthéon des dieux gréco-romains comptaient aussi des centaines, voire des milliers  de divinités secondaires








A sa mort, Jules César a connu l'apothéose : il a été divinisé, élevé au rang d'un dieu et est entré dans le panthéon des dieux romains.






Le temple sera bâti en plein forum, sur le lieu même de sa crémation :












2/ Panthéon (sens 2)  : temple dédié à tous les dieux, puis, par extension, monument où sont enterrés les héros qui ont fait la grandeur d'une nation. 






Le Panthéon à Rome est le temple romain le mieux conservé au monde. 






Comme son nom l'indique, il était dédié à tous les dieux.


Il a été reconverti en Eglise, puis on y a enterré de grands personnages qui ont fait la grandeur de l'Italie : le roi Victor Emmanuel II, et de grands peintres, comme le grand peintre italien Raphaël, etc.












Sur le modèle du Panthéon de Rome, Paris s'est construit son Panthéon, un temple laïc, pour y honorer les nouveaux "dieux", les  grands personnages (personnalités  politiques, écrivains, scientifiques, etc.) qui ont contribué à la grandeur de la France.






Ex : Dans le panthéon de Paris sont inhumés Napoléon, Victor Hugo, Voltaire, Rousseau, Marie Curie, Simone Veil, Condorcet, le peintre Jean Monnet, l'écrivain Alexandre Dumas, Malraux, etc.  












Cérémonie solennelle de l''entrée au Panthéon de Victor Hugo



L'honneur rare d'entrer au Panthéon se fait sur décision du président de la République, avec l'accord de la famille. Ainsi, le général De Gaulle a bien spécifié qu'il ne voulait pas cet honneur. La famille du poète Arthur Rimbaud a également refusé que sa dépouille soit inhumée au Panthéon.




3 / "entrer au Panthéon des" (entrer dans le groupe très sélect de ceux qui ...) un peu comme "connaitre l'apothéose"


 Exemples : entrer au Panthéon des joueurs les mieux payés, entrer au panthéon des célébrités ayant leur statue au musée Grévin, au Panthéon des rares chanteurs ayant rempli le stade de France, etc.


Mais on peut l'utiliser au sens ironique. 
Ex :
Après une telle bêtise, il peut entrer directement au Panthéon des plus grands imbéciles de l'histoire. 


Lauréat
Lauréat signifie "couronné de laurier".


Ce mot désigne aujourd'hui une personne qui obtient un diplôme (être lauréat du bac, d'où le "baccalauréat", les heureux lauréats du brevet, etc.) , ou qui obtient d'un jury un prix littéraire, scientifique ou artistique (être le lauréat du prix Goncourt par exemple, les lauréats du festival de Cannes, de la nuit des Césars, etc.)

 Les lauréats sont donc ceux qui obtiennent un diplôme ou un concours, ou une distinction honorifique en étant élu/choisi par un jury.



Dans l'antiquité, on remettait en effet en symbole de triomphe aux jeux olympiques, mais aussi lors de concours sportifs, littéraires, ou même victoire militaire, une couronne de laurier.

Aujourd'hui, un étudiant qui termine avec succès ses études est souvent appelé un "lauréat", car il a "remporté" la victoire de l'achèvement de son cursus. De même, les personnes qui remportent un concours, un prix littéraires, scientifiques ou autres peuvent aussi être appelées lauréats.

Pourquoi couronnait-on quelqu'un de Lauriers ?
Parce que les premiers jeux étaient les jeux pythiques en l'honneur du dieu Apollon, dont le laurier est le symbole.
Pourquoi cela ? Eh bien, Vénus faisant en sorte qu'il ait des amours malheureuses, le fit rendre amoureux un jour de la nymphe Daphné et Cupidon envoya à Daphné la flèche qui fait que cet amour n'est pas réciproque.

Fou de désir, Apollon court après cette nymphe dryade qui supplie son père, un dieu fleuve, de la transformer en arbre pour échapper à l'étreinte d'Apollon.



Et la pauvre Daphné se métamorphosa en laurier !




Statue baroque de Le Bernin



Bien que dévasté par cette transformation, Apollon décida d'honorer Daphné en faisant du laurier son arbre sacré.



Il proclama que le laurier serait toujours vert et qu'il serait utilisé pour couronner les poètes, les musiciens et les vainqueurs, en reconnaissance aux domaines d'influence d'Apollon.

"Laureus" en latin donnera les prénoms Laurent, Laure, Laura ... et son nom grec donnera Stéphane, Stéfanie, fanny ... qui signifie aussi "couronné de laurier".



La couronne de laurier est devenue chez les Romains un symbole de triomphe, notamment pour les généraux victorieux.








Se reposer sur ses lauriers.





"Se reposer sur ses lauriers" signifie  ne plus fournir d'effort après une belle réussite, comme si la gloire remportée était suffisante pour masquer qu'il n'y a plus grand chose de fait après.




Certains élèves, après un 20 par exemple, "se reposent sur leurs lauriers" en ne travaillant plus aussi bien en se disant que cette bonne note compenserait les suivantes moins bonnes. Mais à force de se reposer sur leurs lauriers et de ne plus travailler aussi bien, ils peuvent oublier plein de choses et surtout perdre le bon niveau qu'ils avaient et auraient pu continuer d'avoir.



Certains chanteurs et sportifs se reposent parfois sur leurs lauriers après de belles réussites, ils passent plus de temps à aller à des fêtes, tourner des publicités, etc., qu'à travailler pour continuer à faire des choses de qualité.









Un mécène

personne ou entreprise qui soutient financièrement des activités, souvent des projets culturels, ou qui donne des aides pour sauver le patrimoine.

Mécène était le bras droit de l'empereur Auguste, une sorte de ministre de la culture, qui aidait financièrement les artistes (écrivains, peintres, sculpteurs, poètes, architectes, etc.)



pour qu'ils créent notamment des œuvres à la gloire de l'empereur et du nouveau régime impérial.



Mécène sera un donateur généreux, ce qui incitera le poète Virgile à écrire l'Enéide à la gloire d'Auguste, ainsi que des architectes à construire l'ara pacis, l'autel de la Paix, un monument célébrant la paix retrouvée grâce à l'empereur, et tout ceci favorisera la propagande impériale.




Aujourd'hui, un mécène est une personne ou une entreprise qui soutient financièrement des activités, souvent des projets culturels, ou qui donne des aides pour sauver le patrimoine (avec ou sans aucune contrepartie).



De nombreuses entreprises se sont portées mécènes pour reconstruire Notre Dame de Paris, suite à un incendie.

Pour certaines entreprises, faire du mécénat est surtout une façon de se faire de la publicité détournée et de s'offrir une bonne image.




Les dons des mécènes pour aider à la sauvegarde du patrimoine sont parfois déduites des impôts.




Certains projets ont besoin de mécènes pour qu'ils puissent se faire. On doit donc trouver des mécènes pour qu'ils voient le jour.



Pour restaurer la Victoire de Samothrace, le musée du Louvre a lancé une campagne de dons, et chaque français qui l'a voulu a pu devenir Mécène de la remise en état de cette œuvre d'art antique.





Une (vraie) Messaline : cela sert à désigner une femme qui est perçue comme séductrice, sensuelle, débauchée et infidèle, sans scrupules, et parfois avide de pouvoir.




C'est une allusion directe à la réputation de Messaline, la femme de l'empereur Claude, sur qui tournait énormément de rumeurs d'adultères (liaisons extraconjugales) et de scandales sexuels. On racontait que Messaline avait de nombreux amants et qu'elle était insatiable en matière de désirs charnels.

 Il est important de noter que la représentation de Messaline dans les sources antiques est probablement exagérée ou biaisée, car les historiens de l'époque avaient tendance à utiliser les figures féminines des cours royales ou impériales comme des symboles de corruption ou de décadence. Les accusations de débauche ou de complot étaient des moyens courants de discréditer ou de noircir la réputation d'une personne dans l'antiquité. 

Ainsi, bien que Messaline ait sans aucun doute été une figure controversée, il convient d'aborder les récits de sa vie avec une certaine prudence. L'historien romain Suétone évoque même ses orgies organisées dans le palais du palatin, mais prétend qu'elle s'éclipsait déguisée en prostitué dans le quartier infâme de la Suburre, pour se livrer aux hommes de la plèbe de la plus basse condition, au cours d'une compétition où elle aurait essayé de surpasser une prostituée pour voir qui pouvait avoir le plus de partenaires en une nuit. 



Le satiriste romain Juvénal l'appelait de façon moqueuse meretrix augusta - la « putain impériale ». 
On la disait manipulatrice avec son mari l'empereur Claude, pour obtenir des faveurs ou des avantages, en tirant profit de sa crédulité et de sa faiblesse (il était vieux, claudiquant et bégayant). Elle aurait comploté pour renverser l'empereur Claude durant une absence pour la ville d'Ostie, et aurait épousé un sénateur. Ayant appris cela, l'empereur Claude fit exécuter tous les comploteurs et Messaline se suicide (ou est exécutée ou forcée au suicide).



Sa mémoire est vouée aux gémonies, ses statues détruites, son nom effacé des monument. On appelait cela la damnatio memoriae, "condamnation de la mémoire". Dans l'Antiquité romaine, c'était une sanction officielle par laquelle l'État décidait d'effacer toute trace d'une personne de l'histoire publique, généralement parce qu'elle était considérée comme une honte ou une menace pour l'État. Des empereurs romains comme Caligula, Néron, Domitien, et Commode ont subi une forme de "damnatio memoriae" après leur mort, bien que dans la pratique, il soit difficile d'effacer complètement la mémoire de figures aussi puissantes. La pratique n'était pas unique à Rome; d'autres cultures anciennes ont également cherché à effacer les souvenirs des dirigeants ou des personnes impopulaires ou honteuses.

ex : Les gens du village faisaient courir des rumeurs folles et considéraient la nouvelle venue comme une véritable Messaline sans scrupule, venue séduire leur mari.
La presse people la décrivaient souvent comme une Messaline des temps modernes, s'attardant sur chaque détail de sa vie amoureuse pour en faire un nouveau scandale.




Renvoyer/reporter aux calendes grecques : reporter à un moment qui n'arrivera jamais. (// reporter à la St Glin-Glin)



Ex : La réunion a finalement été reportée aux calendes grecques.
Il me remboursera aux calendes grecques, je le crains ...


Origine de l'expression : les« calendes » désignaient chez les Romains le premier jour du mois, où les débiteurs devaient rembourser leurs dettes. Mais dans le calendrier grec, il n'y aucun jour appelé "calendes". Voilà pourquoi l'expression "remettre quelque chose aux calendes grecques" signifie reporter une chose à plus tard, mais à une date qui n'arriverait probablement jamais.


"être l'alpha et l'oméga de" quelque chose : signifie que ce dont on parle est un élément clé, fondamental, l'alpha étant la première lettre de l'alphabet grec et l'oméga, la dernière, cette expression désigne le début et la fin d'une chose, qu'elle est une chose essentielle.

Dans la religion chrétienne, Dieu dit : "l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin"

Ex : Pour moi, la musique est l'alpha et l'oméga de ma vie. / La confiance est l'alpha et l'oméga d'une relation saine./ Sa femme est devenue l'alpha et l'oméga de sa vie, sans elle il semble perdu. / Maitriser l'ordinateur est devenu l'alpha et l'oméga dans de nombreux métiers.


Ne pas (changer/bouger) d'un iota : ne rien changer d'une virgule, ne pas bouger
une situation, un texte ...



Le iota était la plus petite lettre grecque, l'équivalent du i.

Ex : La décoration de ce gâteau est parfaite, ne change rien d'un iota !

Tu devais corriger cette phrase, et elle n'a pas bougé d'un iota !

Ton conflit avec un tel s'est arrangé ou la situation n'a pas avancé d'un iota ?



La plèbe : façon péjorative (dévalorisante) de désigner le peuple.


A Rome, la population de divisait en deux grande catégories :
Les patriciens, c'es-à-dire les nobles qui ont de nombreux privilèges, et les plébéiens, ou "gens de la plèbe", le petit peuple, souvent méprisés par les patriciens, et qui ont moins de droits. Même les places dans les théâtres et amphithéâtres sont attribués en fonction de la classe sociale, les patriciens près de la scène, la plèbe est relayée plus loin de la scène. Les esclaves et les étrangers sont quant à eux tout en haut.


La plèbe est considérée comme la masse de la population qui n'est pas raffinés, aux goûts communs ou jugés vulgaires par l'élite.



Ex: Il se croit sorti de la cuisse de Jupiter, il ne se mélange pas à la plèbe. 











C'est beau comme l'antique !

« Beau comme l'antique » est une expression qui veut dire qu'une chose est belle ou bien faite, comme une œuvre de l'antiquité, les œuvres d'art "classiques" de l'antiquité étant souvent considérées comme des modèles, le summum de la beauté et de la perfection.



Mais on utilise souvent cette expression de façon ironique, pour se moquer d'une chose (bâtiment, tableau, poème, façon de s'exprimer ...) qui essaie de "faire bien" sans y parvenir à nos yeux.



En étant faussement admiratif ...




Comment tu trouves mon dessin ?  


Sublime. C'est beau comme l'antique  




Une hécatombe : (sens actuel) massacre d'un grand nombre de personnes.

Dans l'antiquité, une hécatombe était un sacrifice exceptionnel d'une centaine de boeufs en l'honneur d'un dieu ...



d'où le sens actuel de massacre d'un grand nombre de personnes.



Ex : La bataille de Verdun fut une véritable hécatombe !


Décimer/ la décimation : exterminer, tuer en grand nombre/ massacre, hécatombe.







Pour maintenir l'ordre au sein de l'armée, et punir des insubordinations, des lâchetés ou des désertions, un général pouvait ordonner à ses troupes une décimation (de "decem", qui veut dire 10) : par groupe de 10 soldats, on en tirait un au hasard qui devait être tué à coup de bâton par les 9 autres, ce qui faisait au final un très grand nombre de morts. Cette discipline militaire impitoyable et très stricte ont aussi fait la force de l'armée romaine.



Ex : Suite à la marée noire, la faune et la flore ont été décimés sur le littoral.
Hitler voulait la décimation du peuple juif.


Spartiate : sans confort, à la dure, austère.



Les habitants de Spartes étaient réputés pour être élevés à la dure, afin de devenir de grands soldats.
Les bébés faibles étaient tués. Pour les endurcir, les garçons étaient élevés à la dure, dormaient souvent à même le sol, avec très peu de nourriture, et passaient leur temps à s'entrainer. On les entrainait à obéir et à survivre dans les pires conditions dès leur plus jeune âge. L'armée des Spartiates était très redoutée.



Le confort ici est un peu spartiate



Une éducation spartiate (rigide, austère, presque militaire)


Laconique : qui s'exprime de façon brève, concise, succincte, sans développer sa pensée; pas très prolixe.

Les citoyens de Laconie (ville à côté de Sparte) n'étaient pas réputés pour être de grands bavards. Ils  avaient souvent des réponse courtes, voire lapidaires. Un roi leur envoya un message de menace disant : "Si je vous envahis, vous serez tous tués !" Réponse laconique "Si".  Plus tard, pour annoncer une grande victoire, ils envoyèrent à Sparte un simple message disant : "Athènes prise".

Ex : Faire une réponse laconique.

Il est d'humeur taciturne aujourd'hui : il me répond de manière laconique, souvent par oui ou par non, rarement plus, ce n'est pas très agréable.
Ecrire dans un style laconique (phrases brèves, peu développées, allant à l'essentiel)


Béotien : peu cultivé ou ignorant dans certains domaine, profane.

Les Athéniens étaient fiers de leur culture et se moquaient ouvertement des habitant de la Béotie qu'ils jugeaient peu cultivés, rustres et d'une piètre intelligence.

Ex : Je ne suis peut-être qu'un béotien dans l'art de cuisiner, mais je sais qu'il fallait mettre des oeufs dans ce gâteau.

Je suis un béotien en ce domaine, peux-tu m'expliquer simplement ?

Béotien, va !


Une victoire à la Pyrrhus : cette expression désigne une victoire si chèrement acquise (au prix de grandes pertes) qu'elle ressemble presque à une défaite et que celui qui l'obtient ne peut s'en réjouir pleinement d'avoir "gagné".








Le roi Pyrrhus envahit l'Italie et était arrivé à battre deux fois les Romains ...




mais au prix de tant de pertes qu'il a finalement dû battre en retraite avec son armée (du moins le peu qu'il en restait). Il aurait dit : « Encore une victoire comme celle-là, et nous sommes perdus ! » 



D'où l'expression "une victoire à la Pyrrhus".














des paroles sibyllines = des paroles dont le sens est peu clair, difficile à interpréter, obscur, énigmatique, mystérieux.


La Sibylle était une prophétesse d'Apollon qui annonçait l'avenir ...


mais avec des paroles souvent difficiles à interpréter, énigmatiques, peu claires, dont le sens était mystérieux, parfois équivoque ou à double sens.



Grotte de la Sybille de Cumes, qui recevra le héros Enée




Voici par exemple sa réponse à un soldat qui devait partir en guerre : "Ibis redibis non morieris in bello.  

Si une virgule est placée avant le « non », la phrase signifie : «Tu iras, tu reviendras, tu ne mourras pas en guerre », mais si la virgule est placée après le « non », la phrase signifie : « Tu iras, tu ne reviendras pas, tu mourras en guerre ».  

Or, il n'y avait pas de virgule en latin, donc impossible pour le soldat d'être sûr de l'interprétation, qui est très équivoque et sans doute volontairement ambiguë.


Une véritable descente aux enfers



Cette expression s'utilise pour parler d'une situation horrible qui se dégrade en allant toujours plus vers le pire.

Ex : Suite à la mort de sa famille, cet homme a connu une descente aux enfers : il a perdu son travail et a croulé sous les dettes, avant de perdre sa maison et de se retrouver à la rue. Ses soi-disant amis se sont détournés de lui, et il a fini par sombrer dans la délinquance, puis dans la drogue et l'alcool. Il s'est fait tabasser par un gang rival et a fini incarcéré.


Cette expression évoque les catabases (les descentes dans les enfers) qu'on fait quelques héros de la mythologie, comme Orphée qui est descendu dans les enfers pour tenter de ramener Eurydice, sa femme décédée, ou encore la catabase d'Enée, qui est allé aux enfers accompagné par la Sibylle de Cumes pour voir son père mort qui avait des prophéties à lui annoncer sur le destin de l'empire romain, ou encore Ulysse, aussi pour interroger les morts, Psyché lors d'une épreuve imposée, ou encore Hercule, qui a connu une catabase en allant capturer Cerbère, le chien à trois têtes, lors de l'un de ses 12 travaux.

Pour chacun d'entre eux, la descente aux enfers étaient de plus en plus éprouvante et de plus en plus effrayante, au fur et à mesure qu'ils rencontraient des monstres comme Cerbère ou les furies, qu'ils parcouraient l'Erèbe, la partie la plus sombre des enfers, qu'ils découvraient le Tartare entouré du Phlégéton, la rivière de feu, qui retient prisonnier les suppliciés punis par les dieux, comme Sisyphe et son rocher, Ixion brûlant sur sa roue, etc., et les terrifiants Titans enchainés.




Vouer (qqn) aux gémonies : humilier quelqu'un publiquement, dans les médias ou les réseaux sociaux.

Cette expression vient de l'escalier qui conduisait du forum en haut de la colline du Capitole.



En effet, la prison des gens à exécuter était près de cet escalier. On y entendait leurs soupirs, mais surtout on y exposait les cadavres des suppliciés sans honneur funèbres, afin de décourager le crime mais aussi pour leur faire honte publiquement.













Passer sous les fourches caudines

Lors d'une défaite, les vainqueurs ont obligé les Romains déshabillés et souvent liés, à ramper ou à se baisser pour passer sous des fourches, tout en se faisant insulter.



Aujourd'hui, passer sous les fourches caudines signifie : être contraint d'accepter des conditions humiliantes du vainqueur, subir la cuisante humiliation de ce que nous oblige à faire le vainqueur.






L'hubris ou l'hybris : mot grec désignant l'arrogance, l’orgueil de la démesure.



Dans la mythologie, l'hubris est le "péché" condamné par les dieux et la morale publique.
La démesure pour un homme désigne le fait de désirer plus que ce que la nature, la loi, les dieux ou le destin lui a attribué.
 Les Grecs valorisent la mesure, la modération et la sobriété.
L'homme doit rester conscient de sa place dans l'univers, c'est-à-dire à la fois de son rang social dans une société strictement hiérarchisée.



Un dirigeant avide de pouvoir, et en abusant, manifeste son hubris, sans respect des limites ni des lois sacrées.



Icare tombe du ciel en punition de son hubris, car le ciel n'appartient qu'aux dieux.

Les prétendants de Pénélope ont fait preuve d'hybris en ne respectant pas les lois de l'hospitalité sacrée.

Quelqu'un qui se moquerait des présages, des oracles, ferait preuve d'hybris.

Tantale a fait preuve d'hybris en se croyant plus fort que les dieux, et Sisyphe en voulant se soustraire à la mort, qui est le destin de tous mortels.


En perdre son latin : expression utilisée pour décrire un moment où quelqu'un oublie soudainement des informations ou des compétences qu'il maîtrise normalement bien, faisant référence à l'apprentissage par cœur et à la mémoire nécessaire pour étudier cette langue. (ex : m/m, s, t, mus, tis, nt)

Ex : J'étais tellement stressé en faisant ma présentation que j'ai tout oublié, alors que je ne connaissais que ça ! J'en perdais mon latin !

Quand elle l'a vu, elle était tellement émue qu'elle en perdait son latin : elle bafouillait et se mélangeait dans ses explications, c'était drôle à voir !

En plein milieu de l'interview, face à des questions déstabilisantes, le politicien en a perdu son latin et a eu du mal à se rappeler les détails de son propre programme électoral.



Tous les chemins mènent à Rome :



Les Romains ont créé un immense réseau de routes pour permettre aux soldats de se rendre rapidement aux limites de l'empire ...



 mais aussi pour faciliter le commerce avec toutes les provinces de l'empire.






Sens actuel : 
1/ il existe plusieurs façons de procéder pour arriver à un même résultat.

2/ quand on réfléchit, presque tous les domaines de l'Europe trouvent leur racine dans Rome : elle est à l'origine de nombreuses traditions et fêtes que nous célébrons encore (Noël, etc.), de notre architecture, de nos codes de lois, de nos expressions, des radicaux des mots que nous utilisons, de notre cultures littéraires et artistiques, de notre philosophie ou façon de penser, etc.



Rome ne s'est pas faite en un jour :

On utilise aujourd'hui cette expression pour rappeler que les plus grandes choses nécessitent du temps pour se faire.




Rome s'est faite sur près de 1000 ans, entre ses débuts modestes (village de cabanes) et sa chute (vaste cité cosmopolite, faite de monuments en marbre, qui dominait le monde entier connu de l'époque) et 2000 plus tard elle continue de s'enrichir de monuments (palais, églises, fontaines, etc.).  Les monuments que nous pouvons y voir appartiennent souvent à des époques très différentes.














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Faire jeu n°7



Pour compléter plus tard :

Jovial > jovis/Jupiter : "soumis à l'influence bénéfique de la planète Jupiter" : jovial désigne depuis une personne souriante et enjouée. Un visage jovial


Hermétique/ Sosie
enthousiasme
chanter comme une sirène
un méandre
une Messaline


taquiner les Muses

hermétique hermétisme


un hercule de cirque

Saynète inventée par les élèves latinistes d'Arudy (grand cru 2017/2018)  


Repas du nouvel an en famille



La mère : Bonsoir ! Eh bien ! Quelle odyssée ça a été pour arriver  ! On s'est perdu et on a mis 1 heures pour faire 5 kilomètres !


Le père : Ce n'est pas ma faute si cette ville est un vrai dédale ! 


La mère :  Tu n'avais qu'à prendre un GPS pour nous servir de fil d'Ariane, gros nigaud ! Quand on n'a pas le sens de l'orientation, un GPS, c'est quand même la panacée !

Le père : l'essentiel est d'être arrivé ! Comme on dit : Tous les chemins mènent à Rome !

La mère : Oui, mais certains sont plus longs que d'autres !


Mémé : Hein ? Qu'est-ce que vous dites ? Je n'ai pas mon sonotone. Bisou ma fille. Il va falloir que tu parles avec une voix de Stentor parce que là, je n'entends rien ! 

Le père : Je suis crevé ! Avec ces fêtes de fin d'année, on a toujours mille choses à faire, on court partout, c'est un véritable marathon !
Paul : Wahou ! Tout ce qu'il y a à manger !!!  J'ai faim. Ça va être un vrai supplice de Tantale d'attendre avec toute cette nourriture sous le nez !


Le père : Rends-toi utile. Tu n'as qu'à mettre le couvert !

La mère : Eh bien, tu ne réagis pas ? Prends le taureau par les cornes et vite, si tu ne veux pas t'attirer les foudres de ton père !


Hugo : Et pourquoi ce serait à moi de le faire ? Lili, viens m'aider !  Et tout de suite, ce n'est pas pour les calendes grecques !


Lili : Pffff, franchement j'aurais préféré être avec mes potes...


Le père : Euh... tu ne veux pas plutôt dire avec ton petit copain ?


La mère  : Tu as un petit copain ? Alors, dis-nous, c'est qui ce bel Adonis ?!  

Lili : Regarde la photo, on est ensemble !!

Mémé : Attends, je mets mes lunettes : je n'ai plus les yeux d'Argus à mon âge. 


La mère : (regardant la photo, d'un ton déçu) Ah... Lui, là ? ce jeune éphèbe ridicule qui a l'air de se prendre pour un Apollon du Belvédère ? 

Mémé : C'est vrai. Il semble tellement narcissique à faire son beau et à prendre la pause. On dirait qu'il se croit sorti de la cuisse de Jupiter.


Le père : Et tu as vu comment il te regarde sur la photo ? On dirait plutôt un vieux satyre.

Hugo : Oui, et il fait plus âgé que toi. Tu n'as pas encore réglé ton complexe d'Oedipe ?

Lili : Mais n'importe quoi ...

Hugo : En tout cas, c'est ton 5ème petit copain de l'année, tu es une vraie Messaline !

Lili : Si j'étais une vraie Messaline, je ne serais pas qu'une séductrice, je serais aussi ambitieuse, sans scrupules et avide de pouvoir, et je t'aurais déjà éliminé, mon cher frère.

Hugo : Maman !!!!! Lili menace de me tuer, j'ai peur !

La mère :  Lili, dis-lui que tu plaisantes ! Il va faire des cauchemars. Eh bien ... dis-lui !

Lili : Non, je préfère qu'il soit terrifié et qu'il vive chaque jour dans la psychose, jusqu'au jour où ...

Hugo : (en pleurs) Maman !!!

Lili : Comme d'habitude, tu vas te réfugier sous l'égide des parents ... Mais tu sais, ils ne seront pas toujours à la maison pour te protéger !

Hugo : Papa !!!!

Le père : T'inquiète, ta soeur te charrie ! Bref, passons à table !


Lili : Berk ! (faisant la moue) Mais qu'est-ce que ça sent ? c'est écœurant. Vu l'odeur, le repas s'annonce déjà sous les pires auspices !


Le père : Mais arrête de jouer les Cassandre. Avec le livre de cuisine qu'on lui a offert à Noël, ça ne peut être que très bon !

Lili : Une idée de cadeau empoisonné, oui ! On lui a juste donné de nouvelles idées de plats immangeables. Elle va nous décimer avec ses horreurs qui puent.

Le père : Mais non ! Petit à petit, elle va progresser. Tu sais, Rome ne s'est pas faite en un jour ! 

La mère : Et puis grand-père l'a aidée !  C'est un véritable Mentor pour enseigner la cuisine et donner des astuces et de sages conseils.


Lili (regardant dans la casserole) : Hein ? Quoi ? Tu nous as fait des escargots !
Hugo : Tu sais que les escargots sont des hermaphrodites ?
Lili : Arrête de ramener ta science, toi. J'ai des boutons rien qu'à regarder le plat, je me sens mal.

La mère : C'est dans ta tête. Et si jamais demain tu as des boutons ou des plaques, ce sera juste psychosomatique. Je suis sûr que ce sera très bon.


Le père : L'apéritif est prêt ! C'est un cocktail avec un petit zeste d'agrume pour lui donner une touche hespéridées !

La mère : Goutez-moi ce délicieux nectar ! Mais non, pas vous, les enfants !

Hugo : Oh génial papa ! Tu as fait une pléiade de petits toasts ! 

Lili : Je sens que je vais céder au chant des sirènes de la gourmandise !

Hugo : Moi aussi. Tu sais que la gourmandise a toujours été mon talon d'Achille.


Lili : Oui, ça se voit.

Le père : J'espère qu'ils vont vous plaire, car les premiers que j'ai faits étaient ratés, et j'ai dû tout recommencer : ça a été un vrai ouvrage de Pénélope de tout refaire au dernier moment !


La mère : Délicieux, c'est divin ! Aussi bon que le nectar et l'ambroisie des dieux !


Le père : Rhoo, c'est trop gentil, mais tu exagères.


La mère. Evidemment. Ça se mange, quoi.


Grand-père : Dis-moi Lily, est-ce que tu travailles bien à l'école ?

Lili : Mouais.

Grand-père : Et .. qu'est-ce que tu aimes faire de tes journées ?

Lili : Rien.

Grand-père : Et .. tu t'intéresses à quoi ?

Lili : Pfff

Grand-père : Réponses laconiques, c'est toujours un plaisir de discuter avec toi.

Le père : C'est sûr qu'elle n'est pas du genre à faire tout un laïus pour nous parler de ses journées.

La mère : Dur de comprendre la psyché des adolescents, ils ne nous répondent même plus ! Ce n'est pas pour rien qu'on appelle ça l'âge ingrat !

Grand-père : (inquiet) Mon Dieu, elle prend peut-être des drogues ! Dis-moi, est-ce que tu as pris des psychotropes ?

Lili : Pffff mais n'importe quoi ! J'ai juste pas envie de parler, pas la peine d'en faire tout un psychodrame !


Hugo : Mémé, je voulais t'offrir un poème, je taquine un peu les Muses, mais on m'a dit qu'il n'était pas bon. Alors, je t'ai fait un joli dessin. Regarde !

Mémé: Oulala ... C'est ... qu'est-ce que c'est ? ... Un arbre ? 

Hugo : ben non, c'est toi mamie !

Mémé : Ah oui, moi bien sûr ... C'est évident ... Magnifique, Hugo.  C'est beau comme l'antique. Je vais l'accrocher ... plus tard ... aux calendes grecques (elle le jette à la poubelle)


Le père : Bon, au fait, quelles sont vos résolutions pour cette nouvelle année ? Et vos souhaits ? J'espère qu'en jouant au loto, la bonne Fortune va me sourire, que je vais enfin toucher le Pactole et devenir riche comme Crésus !

Mémé : Dans la vie, il y a des hauts et des bas, c'est un peu la roue de la Fortune, mais j'espère que cette année sera meilleure que les précédentes, parce qu'avec tous mes problèmes de santé, je n'ai pas arrêté de tomber de Charybde en Scylla. Je veux retrouver la santé, comme le Phénix renait de ses cendres Et retrouver la forme comme durant l'âge d'or de ma jeunesse !

J'aimerais que cette année commence sous les meilleures auspices. Il faut que la roue tourne enfin !


Lili : Moi, j'aimerais faire le tour du monde et visiter une pléiade de villes et de pays, tous ceux que j'ai vus dans l'Atlas qu'on m'a offert à Noël !  Et évidemment, puisque tous les chemin mènent à Rome, j'aimerais voir la cité éternelle ! 
Puis, aller au-delà des colonnes d'Hercule, jusqu'en Amérique assister aux concert d'une des divas de la pop mondiale ! Mince ... je ne me rappelle plus de son nom ! Tu sais celle qui a une grande chevelure blonde .. Oh, je l'ai sur le bout de la langue ..ça ne me revient pas, j'en perds mon latin, ça doit être l'enthousiasme ! Bref, un concert d'une grande diva !  Ce serait l'apothéose du voyage !

Hugo : Eh bien moi, j'espère juste rencontrer une jolie naïade à la piscine ...

Lili : Non mais tu t'es vu ?   Même en leur donnant un aphrodisiaque, ce n'est pas demain la veille que tu sortiras avec une jolie nymphette ni que tu attraperas une maladie vénérienne, rassure-toi !  Ou ça arrivera aux calendes grecques.  Alors calme-toi, tu poursuis des chimères en courant derrière des rêves impossibles ! Tu n'as rien d'un Adonis. 


Hugo : Et toi, tu t'es vue ? Quel hybris ! Tu te crois sortie de la cuisse de Jupiter ? Il te faudrait trouver un Mécène pour te payer toute la chirurgie esthétique dont tu as besoin. Alors, arrête de faire ta diva ! Tu ne seras jamais l'Egérie d'une marque ni la Muse d'un poète. Et arrête de m'agresser tout le temps ! Non mais, quelle harpie ! Une vraie Mégère !

Lili : J'aurais de mon côté plein d'épithètes homériques pour te qualifier, mais je doute qu'ils te plaisent

Le père : Stop, les enfants ! N'ouvrez pas cette boite de Pandore, ça va être l'escalade et ça va mal finir !

Hugo : Oui. Bon, alors, je souhaite juste avoir un petit pécule pour m'acheter des cartes Pokémon !

Lili : De toute façon, toi, dès qu'on te donne de l'argent, tu dépenses tout : ton porte-monnaie se vide comme le tonneau des Danaïdes ! D'ailleurs, tu ne m'as pas rendu l'argent que tu m'as emprunté le mois dernier ! Tu comptes me le rendre aux calendes grecques ?


La mère : Arrêtez de vous disputer. Décidément, chez vous, l'argent de poche est une véritable pomme de Discorde ! Je préfère que vous preniez la résolution de bien travailler à l'école : vos premières notes étaient de bon augure pour la suite, mais du coup vous vous êtes relâchés, donc arrêtez de vous reposer sur vos lauriers !


Hugo : Mais c'est à cause de l'interro de maths, personne ne l'a réussie, ça a été une hécatombe !


La mère : Ce n'est pas une excuse. Surtout quand j'ai appris que vous aviez triché ! J'ai été très déçue. Je vous croyais sérieux et je suis tombée des nues !

Le père : Ils ont déjà eu zéro. Inutile de leur mettre encore la honte en pleine réunion familiale, on ne va quand même pas les vouer aux gémonies en public devant tout le monde !

Lili : C'est vrai, ça ! On a déjà été punis et on a fait notre mea culpa. Tu ne veux pas nous humilier, nous faire ramper et passer sous les fourches caudines tant qu'on y est ?

Hugo : Heu, n'énerve pas les parents, tu vas franchir le Rubicon ... A ce jeu-là, on ne va pas gagner, ou ce sera juste une victoire à la Pyrrhus.  

Lili : Pour une fois, tu as raison ... Mais tu verras que je serai lauréate du brevet, enfin moi, parce que toi, idiot comme tu es, tu n'évolueras pas d'un iota... 

La mère : Bon, changeons de sujet, les enfants. Parlons plutôt musique. 


Hugo : Eh!! vous connaissez le dernier tube qui met le feu au piste ? Ecoutez-moi ça ! 
(Ils chantent en chœur : o/m, s, t, mus, tis, nt)

La porte : Toc, toc, toc !
Le père : Hein ? Qui ça peut être à cette heure-ci ?

Mmé : En pleine nuit ? Quelque chose de grave a dû arriver ! Ça me semble de mauvais augure !

Le père : (regardant par le judas) Tiens, voilà le voisin, on dirait qu'il est dans une colère homérique, il fulmine ! (ouvrant la porte) Bonsoir.


Le voisin : Eh ! Vous pouvez baisser le son ?  Ce sont de véritables bacchanales ici !  On dirait de vieux Silène ivres qui chantent ! Moins de bruit ou j'appelle la police !


le père : D'accord, d'accord... Calmez-vous, vous allez réveiller mon fils. Regardez, ce petit chérubin ... Ce petit amour est déjà dans les bras de Morphée.

Le voisin : Hein ? Il réussit à dormir au milieu d'une telle bacchanale ? Pauvre enfant ! Vivre dans une famille dégénérée comme la vôtre, c'est loin d'être la panacée. Chez nous aussi, on a fait quelques libations de vin, mais on ne dérange pas tout le quartier pour autant ! Cette fois, je n'en peux plus ! Vous avez franchi le Rubicon ! Vous êtes prévenu ! Je ne veux plus de bruit, ou j'appelle la police. Bonne nuit. (Il sort)

Hugo : pfff, traiter de vacarme ma jolie musique, cet homme n'y connait rien ! Quel Béotien, va !

La mère :  Bon ben ... la fête est finie on dirait ... Regardez-moi tout ce bazar ! Cet endroit est pire que les écuries d'Augias et c'est à moi de tout nettoyer ! Chaque jour, c'est moi qui range, qui fais la vaisselles, un vrai travail de Sisyphe ! Cette fois, vous allez m'aider !

Le père : ce sera un travail herculéen de tout ranger. Un travail de Titan ! Demain matin, on prend le taureau par les cornes et si on s'y met tous, ce sera vite fait.

La mère : D'accord, mais demain matin sans faute. On ne remet pas ça aux calendes grecques ! pour l'heure, tout le monde au lit !

Mémé : les enfants dormiront dans le salon avec un sac de couchage. Le confort est un peu spartiate, mais ils sont jeunes, ça fera l'affaire.


Lili : Sérieux ?  Dormir par terre en plus ? Alors ça, c'est l'apothéose ! On est le soir du réveillon et il n'est que 23 heures ! On ne va pas aller au lit maintenant !

Le père : Va te coucher tout de suite sans discuter, ou je vais entrer dans une colère homérique !


Lili : Je ne me fais pas de souci, je mettrai sous l'égide de Mémé, elle me défend toujours ! Donc il ne pourra rien m'arriver !


Le père : Fais comme tu veux, mais tu sais la punition qui t'attend, tu as une épée de Damoclès au-dessus de la tête !


La mère : Et elle ne tient qu'à un fil !

Lili : Qu'est-ce que c'est que ces menaces voilées ? De quoi parlez-vous ? Vous me donnerez quelque chose à faire ? Je serai privée de quelque chose ? Soyez moins mystérieux. Je ne comprends pas ces menaces sibyllines. 

Le père : eh bien, je vais expliciter. Comme pour toi ta téléphone semble l'alpha et l'oméga de tout, tu en seras privé durant un mois !

Lili : Hein?? Vous voulez ma mort, c'est ça ?

La mère (à son mari) : Cette fille est insupportable, je ne sais pas comment tu fais pour garder ce calme olympien.

Lili : Mémé, défends-moi ! Sois mon égide !

Mémé : Hein ? J'entends pas. J'ai rien suivi. J'ai perdu le fil, je ne sais pas à qui donner raison. Bon, je tranche le nœud Gordien : tout le monde au lit et tout de suite ! Moi, je suis trop fatiguée. Vous passez tous la nuit ici, et demain vous regagnerez vos pénates !!

Lili : Quoi ! Se coucher avant minuit pour le nouvel an ? Alors là, j'hallucine ! Quand je dirai ça à mes amies, elles seront médusées !

La mère : Mais quel sale caractère ! Tu seras punie de ton hybris. Je crois bien ton frère quand il dit que tu es une vraie harpie avec lui !

Lili : Hein ? Qu'est-ce qu'il a encore dit de moi ????

Hugo : Que tu pouvais entrer au Panthéon des pires pestes de l'histoire !

Lili : Hein ? Répète un peu pour voir !

Le père : Stop ! Pas ce sujet de discussion ! N'ouvrons pas cette boite de Pandore, sinon on n'en a pas fini et ça va être la catastrophe.

Hugo : Cette Mégère veut m'intimider avec son air martial !

Lili : Je te fais peur ? Pauvre choupinet ! De toute façon, je ne peux rien faire dans cette maison ! J'ai l'impression d'être gardée par de vrais cerbères qui me surveillent sans cesse avec des yeux d'Argus !

Le père : Bon, tu vas te calmer. On va refaire ton éducation ! Je serai à la fois ton Mentor et ton Pygmalion : on va te façonner de façon à ce que tu sois une jeune fille parfaite, et plus une détestable furie.

La mère : Oui, ma fille, et tu prendras aussi exemple sur moi, qui suis si gentille, si douce, si calme : je serai ton modèle, ton inspiration, ta muse.

Lili : Moi ? Vous ressembler ? C'est un vrai cauchemar, j'ai l'impression chaque jour de tomber de Charybde en Scylla ! Je ne changerai pas d'un iota ! Allez, je préfère me coucher que vous supporter !

Hugo : On n'est pas assez bien pour toi, c'est ça ? Madame ne veut pas se mélanger à la plèbe ?

Lili : exactement ! Je file dans les bras de Morphée !

Le père : Miracle !  On a réussi l'exploit prométhéen de la faire obéir !

Mémé : Comme quoi, tout arrive quand on vit assez longtemps !  













Autre saynète écrite ... en alexandrins, par Mathieu.


(Paulin rentre chez lui, voit son père assis dans leur salon, son bulletin de notes à la main.)


Il est huit heures du soir, le repas est froid


C'est à cette heure-ci que tu rentres chez toi ?



J'aurais dû travailler, au lieu de somnoler


Et de tomber encor dans les bras de Morphée.




Cette lettre que j'ai, sais-tu bien ce que c'est ?



Quand j'ai reçu ces notes, j'étais médusé !


Tu crois être sorti de la cuisse de Jupiter


Pour espérer pouvoir trancher ce noeud gordien ?


Tout ce que tu fais, ce n'est que brasser de l'air !




Je ne peux plus rester dans un calme olympien



Entre nous, ce travail n'a rien d'herculéen !




Tu devras arrêter de dépasser les bornes


Et surtout prendre le taureau par les cornes


Mais, entre nous, tu as franchi le Rubicon !



Pense aux fourches caudines de l'humiliation !



Pour ton bien, tu dois travailler à perdre haleine


Mais si tu veux devenir un vieux Silène,

Un ivrogne qui ne touchera pas le Pactole,


Et qui subira le supplice de Tantale...


(Paulin l'interrompt.)






La principale adjointe joue les Cassandre


Cela confirme qu'il s'agit d'une Mégère.


Lorsque je suis en cours je perds souvent le fil


Tu sais maintenant quel est mon talon d'Achille





Tu ne resteras pas longtemps sous mon égide


Si ton cerveau est un tonneau des Danaïdes


Il faudrait que je te trouve un autre Mentor


Pour qu'il puisse te gronder de sa voix de Stentor,


Te qualifier avec des épithètes homériques,


Quand il entrera dans des colères homériques !


Tu sais déjà, mon grand, ce que t'aurais dit ta mère :


Mon fils, arrête de poursuivre des chimères !




D'accord papa c'est décidé, je le promets,


Je voudrais bien prendre des cours particuliers

Je ne vais plus me reposer sur mes lauriers.

Voici le scénario et le script de notre saynète: 


latin


Scénario :


Scène 1 : mariage entre Thétis et Pelée
-Narrateur (Raphaël) [fait]
-Plan à part avec la pomme de discorde


Scène 2 : Choix de Paris
-Dispute entre Héra (Baptiste), Athéna (Tristan), Aphrodite (Raphaël)
-Paris (Valentin)


Scène 3 : Retour de Ménélas en Grèce
-Ménélas (Tristan)


Scène 4 : Arrivée de Paris (Valentin) à Troie
-Priam (Raphaël)
-Paris (Valentin) revenant avec le butin et Hélène (Tristan)


Scène 5 : Ménélas (Tristan) et Agamemnon (Raphaël) faisant une réunion avec tous les rois de Grèce
-Ménélas (Tristan)
-le bruit de la foule
-Agamemnon (Raphaël)


Scène 6 : Départ des grecques
-Narrateur (Baptiste)
-Agamemnon (Raphaël)
-Morgan apportant la peluche cochon


Scène 7 : Préparation de la guerre
-Narrateur (Justin)

• Dans le camp grec
  
  

-Achille (Justin)
-Ses troupes (4 autres personnes)

• Dans le Troyen
  
  

-Priam (Raphaël)
-Ses troupes (4 autres personnes avec un air démotivé)

• De nouveau chez les grecques
  
  

-Ulysse
-ses troupes (4 autres personnes enthousiastes)


Scène 8 : le début de la guerre
-Narrateur (Tristan)


Scène 9 : lancement de la guerre
-différents plans avec tout les 5 en train de se battre (dans le champ à côté de chez Raphaël


Scène 10 : Premier combat : Paris (Valentin)=> Ménélas (Tristan)
-Paris (Valentin)
-Ménélas (Tristan)
-Aphrodite (Raphaël)




Scène 11 : le contexte du second combat
-Narrateur (Justin)


Scène 12 : Second combat : Patrocle (Baptiste)=>;Hector (Tristan)
-Hector (Tristan)
-Patrocle (Baptiste)
-Plan avec Hector (Tristan) et Patrocle (Baptiste) en train de se battre avec trois autres personnes en cercle en train de les encourager.


Scène 13 : troisième combat Hector (Tristan) =>; Achille (Justin)
-Narrateur (Valentin)
-Hector (Tristan)
-Achille (Justin)


Scène 14 : sort d’Hector
-Narrateur (Baptiste)
-Achille (Justin) traînant Hector (Tristan) par terre (Plan avec la voiture télécommandée de Justin traînant un Playmobil par terre.)




il n'est pas finit bien sûr mais j'éditerai le message pour rajouter le reste du texte.












































(pas dialogue ? Il est sur le topic Troie)


en cours d'écriture lui aussi.

Voici le scénario et le script de notre saynète :

Personnage : - Clara (Léa)
                      - Jade (Aésa)

Titre : voyage en Egypte

  Jade entre dans le salon de chez Clara.
Jade - Non mais quel temps de chien, je suis trempée !
Clara - Moi aussi, je suis contente de te revoir ! Alors, ce voyage en Egypte ?
Jade - Ne m'en parle pas, ce fut une véritable Odyssée ! J'espère que de ton côté ça, c'est mieux passer. J'aurais dû reporter ce maudit voyage aux Calendes Grecques, déjà que je n'étais pas motivée...
Clara - Eh ben, tu as dû vivre une véritable descente aux Enfers pour te plaindre comme ça. De mon côté le voyage était idyllique (peu clair. On sait que Jade est partie en Egypte, mais Clara ? Et si c'est exactement au même endroit, pourquoi les deux amies n'y seraient pas allées ensemble ?), il y avait une myriade de paysages beaux comme l'Antique ! (s'emploie pour des bâtiments ou des oeuvres d'art créés par un artiste, pas pour parler de paysages, reformule)
Jade - Tu parles, il y avait surtout une pléiade de problèmes !
Clara à part, en soupirant - ça commence...
Jade - Tu me connais, désordonnée comme je suis, en arrivant à l'aéroport, après avoir subi une longe attente chronophage pour arriver au guichet, je me suis rendu compte que j'avais oublié mon billet ! Ce fut alors le psychodrame avec la femme du guichet, j'ai essayé de négocier, sans succès ! La femme était est restée inexorable et je dus j'ai dû rentrer chez moi chercher ce maudit billet. Ce voyage n'augurait déjà rien de bon...
Clara - Moi, j'étais Le mien s'annonçait sous les meilleurs hospices (= maison de retraite) auspices, parce qu'en arrivant à l'aéroport, il n'y avait pratiquement personne ! 
            Et j'avoue que j'ai cédé au chant de Sirènes (de la gourmandise) en passant devant une pâtisserie. Comme j'avais le temps, je me suis même permis de taquiner les Muses en écrivant un poème tout en attendant mon vol.
Jade - Quelle chance ! Moi, quand je suis enfin arrivée dans l'avion, je me suis rendu compte que la peur de l'altitude, c'était mon talon d'Achille ; J'en ai eu des plaques de boutons  ! C'était un effet psychosomatique de la peur qui s'est emparée de moi et je n'ai pas osé bouger d'un iota durant tout le  trajet !
Carla - Eh ben, quelle infortune ! Moi, j'ai touché le Pactole en jouant au loto avant de le départ, j'ai donc pu voyager en première classe ! Tout le monde était au petits soins avec moi. J'avais l'impression d'être une diva, sans me croire sortie de la cuisse de Jupiter.
Jade - Et, tu ne sais même pas quoi ? De mon côté, le seul hôtel que je pouvais me permettre était complet, et de véritables cerbères m'ont mise à la porte. J'ai donc dû me trouver un abri de fortune mais, infortunée comme je suis, il y avait une fête dans la bar à côté :  de véritables Bacchanales, et je n'ai pas pu fermer l'œil de la nuit !
Clara - Moi, j'ai été accueillie par un véritable amphitryon qui m'a servi un repas digne des dieux : on aurait dit du nectar et de l'ambroisie ! Et comme il était très sympa, il m'a appris l'égyptien de manière très ludique, et maintenant, je suis quasiment bilingue. (facile d'utiliser ici dormir dans les bras de Morphée, pour faire le contraste avec son amie)
Jade - Moi, mon lit était dur. J'ai eu la mauvaise fortune d'espérer au moins ne pas avoir mal au dos à cause de lui, et aucun espoir de bien dormir ! C'était poursuivre des Chimères avec un confort si spartiate. Mais bon, j'ai essayé de faire contre mauvaise fortune bon cœur, et j'ai fait bonne figure pour profiter un minimum de ce maudit voyage, sans succès.
Clara - Oh, mais arrêtes de jouer les Cassandre ! Je continue de t'écouter à la condition sine qua non que tu arrêtes de te plaindre. Sinon, je ne vais pas rester d'un calme olympien très longtemps.
Jade - Attends, c'est justement à cette partie de du voyage que la roue de la Fortune à tourné en ma faveur...
Clara à part - Ah quand même !
Jade - ... quand j'ai décidé de regagner mes pénates ! Je te jure que j'étais contente !
Clara - Ah... Eh ben, enfin quelque chose de positif au moins ! Moi, c'est pile à ce moment que j'ai subi un véritable revers de fortune...
Jade à part - ça promet.
Clara -... Tu sais que je me rendais en Egypte pour célébrer l'hymen de ma sœur ; mais mon avion a pris du retard à cause d'intempéries, je pensais quand même arriver in extremis pour la cérémonie sauf que...
Jade - Oh, mais arrête de te plaindre, surtout après me l'avoir demandé ! Tu vas franchir le Rubicon. Tu es vraiment narcissique (quel rapport avec l'amour de sa beauté et de son image ???), en attendant moi, j'avais une épée de Damoclès au-dessus de la tête(Hein ??? Laquelle ? Peu compréhensible, ou explicite), ma patience ne tient qu'à un fil.
Clara - Moi me plaindre ?! J'ai écouté ton laïus pendant un quart d'heure, et maintenant, je dois subir tes foudres ?!
Jade - Je suis tombé de Charybe en Sylla et tu ne compatis même pas ! J'en reste médusée.
Clara - Médusé ? Mais c'est moi qui devais l'être, devant tant de mauvaise foi, tu...
Jade - Oh, c'est bon, tu me saoules ! 
Clara - Idem, tu me saoules !
Jade - C'est bon, je me tire !
Clara - C'est bon tire toi !
Bruit de verre brisé.
Clara - Jade ! J'espère que ce n'était pas le vase de grand-mère !
Fin.




Expressions mythologiques utilisées : - Aésa alias Jade : - Odyssée
                                                                                       - reporter [ ... ] aux Calendes Grecques
                                                                                       - pléiade
                                                                                       - chronophage
                                                                                       - psychodrame
                                                                                       - inexorable
                                                                                       - augurer
                                                                                       - talon d'Achille
                                                                                       - psychosomatique
                                                                                       - ne pas [ ... ] bouger d'un iota
                                                                                       - de véritables cerbères
                                                                                       - un abri de fortune
                                                                                       - infortunée
                                                                                       - Bacchanales
                                                                                       - avoir la mauvaise fortune
                                                                                       - poursuivre des Chimères
                                                                                       - spartiate
                                                                                       - faire contre mauvaise fortune bon cœur
                                                                                       - la roue de la Fortune a tourné
                                                                                       - regagner mes pénates
                                                                                       - franchir le Rubicon
                                                                                       - narcissique
                                                                                       - une épée de Damoclès au dessus de la tête
                                                                                       - ne tient qu'à un fil
                                                                                       - tombé de Charybe en Sylla
                                                             - Léa alias Clara : - une véritable descente aux Enfers
                                                                                         - idyllique
                                                                                         - beaux comme l'Antique
                                                                                         - étais sous les meilleurs hospices
                                                                                         - cédé au chant des Sirènes
                                                                                         - taquiner les Muses
                                                                                         - quelle infortune
                                                                                         - touché le Pactole
                                                                                         - diva
                                                                                         - me croire sortie de la cuisse de Jupiter
                                                                                         - amphitrion
                                                                                         - du nectar et de l'ambroisie des dieux
                                                                                         - ludique
                                                                                         - jouer les Cassandre
                                                                                         - sine qua non
                                                                                         - rester d'un calme olympien
                                                                                         - subir un veritable revers de fortune
                                                                                         - l'hymen
                                                                                         - in extremis
                                                                                         - laïus
                                                                                         - subir tes foudres
                                                                                         - médusé ?

                                                                                         - idem.