I / Unus / Labor primus : Terrasser le terrible lion de Némée :



Le premier - et le plus célèbre- des douze travaux d'Hercule fut de tuer le lion de Némée, réputé invincible...

car il avait la particularité d'avoir sa peau... dure comme l'acier ! La chance !



Comment donc le terrasser dans ces conditions ?  



Les flèches ricochaient -sans le blesser- sur cette peau invulnérable... et même la massue rebondissait sans effet sur sa peau dure comme une cuirasse  



C'était impossible pour tout un chacun de venir à bout d'une telle créature ...



mais pas pour Hercule, ce serait mal le connaître...    



Puisqu'il ne pouvait le blesser, il comprit qu'il ne pourrait en venir à bout ... qu'en l'étouffant (rrrr... rrrr... aaaaaah ! ).



Ce qu'il parvint à faire au bout d'une longue lutte au corps à corps très éprouvante...  














Une fois la bête achevée, Hercule réfléchit (si si ça lui arrive!   ) et eut même une idée de génie!

Se faire une armure toute légère et agréable avec cette peau dure comme l'acier  

Mais comment dépecer cette peau qu'aucune arme ne pouvait trancher?  

Eh bien son idée fut d'utiliser les propres griffes tranchantes du lion, les seules capables de découper la peau...  



Il l'écorchera de cette façon et la lui enleva ainsi comme celle d'un lapin    

Il va dès lors se revêtir de cette peau...



Peau qui sera dorénavant son vêtement caractéristique qui le rendra (avec sa massue )  très facilement reconnaissable entre tous...



comme on peut le constater sur ces différentes représentations...




où on peut facilement l'identifier  

Il retourna ensuite voir le roi, son cousin Eurysthée, pour lui prouver qu'il avait réussi la première épreuve et pour qu'il lui donne (toujours sous l'influence de Junon) un autre exploit à accomplir après celui, qui était seulement le premier d'une longue série

 




Une hydre terrifiante vivait dans les marais de Lerne...




Cette créature monstrueuse, reptilienne, avait moult têtes. D'après certaines légendes 9 selon d'autres 50...  












 Mais elle possédait une autre caractéristique qui la rendait encore plus redoutable: quand on coupait une tête... elle repoussait en double! .





Mais Hercule était obligé de trouver un moyen pour s'en débarrasser...  








Accompagné de son neveu Iolas (fils de son frère jumeau Iphiclès), il lui fit face, armé de son gourdin et d'une épée...



Quand il lui tranchait une tête...



Iolas cautérisait le cou tranché avec de la cire de bougie pour empêcher que les têtes ne repoussent!  







C'est ainsi qu'il vint à bout de l'hydre!  


Ici Hercule est représenté plus grand pour mettre en valeur sa supériorité et symboliser sa force...  

Il se lança alors dans une opération qu'il allait un jour regretter comme nous le verrons plus tard: il ouvrit le ventre du monstre et il prit du sang de cette créature, qui était un poison violent,  pour en mettre  sur ses flèches.

Quand il eut fini, il alla  rapporter sa victoire à Eurystée... qui, inflexible, refusa de valider ce travail en prenant le prétexte qu'Hercule s'était fait aider par Iolas

III / Tres/ Labor tertius :

capturer vivant l'indomptable et féroce sanglier d'Erymanthe !!






Le 3e travail d’Hercule, notre beau tas de muscles bronzé , consistait à capturer vivant le sanglier qui dévastait la région d'Erymanthe (plus facile à dire qu'à faire !).




Le héros poursuivit inlassablement la bête durant des mois, jusqu'à l'hiver, qui ralentit considérablement son allure à cause de la neige...





Il la captura non sans mal puis la ramena tranquillement à Eurysthée (c’est dans la poche !)…






















Eurysthée, effrayé par le sanglier !


Il ne resta plus qu'à Eurysthée (toujours influencé par Héra) de lui trouver une nouvelle épreuve...

IV / Quattuor/ Labor quartus :

Capturer la biche aux pieds d’airain (l'airain est le terme poétique utilisé pour nommer de façon noble... le bronze)




Comme nous le savons (ou pas ) , cet animal fabuleux était consacré à Artémis, déesse de la chasse, de la nature et de la vie sauvage.



Agile et rapide, avec ses pieds d'airain, elle semblait insaissisable... Hercule la poursuivit en vain des mois entiers





Après une traque interminable, Hercule réussit tant bien que mal à la capturer alors qu’elle essayait de traverser un cours d'eau.







Et Hercule de rapporter la biche aux pieds d'airain à Eurysthée, afin qu'il valide la réussite de l'épreuve...




Et lui trouve la suivante

VI / Sex/ Labor sextus :

dérober la ceinture de la reine de Amazones !


Pour le sixième de ses travaux, Eurysthé ordonne à Hercule de voler la ceinture d'Hippolyte, la reine des Amazones...
pour qu'Eurysthée en fasse cadeau à sa fille Admète.



Les Amazones sont un peuple guerrier est composé uniquement ... de femmes.



Elles ne connaissent pas la pitié et sont célèbres pour leurs coutumes sauvages et cruelles. Elles s'unissent aux hommes une fois par an (avant de les assassiner) uniquement pour perpétuer la lignée féminine, abandonnant ou tuant les nourrissons de sexe mâle ; on raconte aussi que, arrivées à l'âge de se battre, elles se coupent le sein droit pour mieux manier l'arc et le glaive et n'épargnent leur sein gauche seulement pour pouvoir allaiter leurs filles.

A la grande surprise d'Héraclès, Hippolyte l'accueille dès qu'il met pied à terre, sans la moindre intention belliqueuse, comme s'il s'agissait de la réception d'un hôte de la plus haute qualité. En descendant du navire, tous sont subjugués par la beauté sauvage de la reine, ses vêtements, composés de morceaux de fourrures hirsutes, laissent entrevoir une peau brunie par le soleil, des bras musclés par les combats à l'épée et de longues jambes sculptées tout au long de l'année par ses excursions à cheval, monté "en amazone". Héraclès aussi a les yeux fixés sur la reine mais pas pour les mêmes raisons : son regard se dirige vers l'objet de sa venue en Bithynie, à savoir la ceinture d'or qui enveloppe la fine taille d'Hippolyte. Cet objet incarne la suprématie que lui offrit son père Arès (le dieu de la guerre) sur le peuple des amazones ; autant dire que l'objet qui ceignait la reine était bien plus qu'une simple parure, il représentait bel et bien son pouvoir moral et militaire ...



La charmante Hippolyte invite alors Héraclès, comme dans tout bon protocole, à l'entretenir en privé au sujet de sa venue en terres amazones, ce à quoi consent le héros sans aucune méfiance. Une fois n'est pas coutume, son attitude calme et pondérée allait enfin pouvoir lui permettre de résoudre l'un de ses travaux sans verser la moindre goutte de sang...du moins l'espérait-il. De ce tête-à-tête nous ne connaissons que très peu de détails, toujours est-il que le héros plait beaucoup à Hippolyte, sans doute séduite par ses puissants pectoraux et sa barbe foisonnante, et qu'il se permet de révéler à la reine, sans rien occulter, la raison de son arrivée en Bithynie. Après avoir écouté très attentivement le récit du héros, la reine, envoûtée et conquise, lui promet son merveilleux ceinturon d'or qu'elle dégrafe assez vite, s'offrant à lui ...



Mais la vindicative Héra était résolue à compliquer la vie de l'homme qu'elle détestait le plus au monde. Pour cela, la déesse, déguisée en amazone, répandit la rumeur qu'Hercule voulait tuer leur reine. Hercule se réveille et aperçoit les milliers de cavalières enragées prêtes à l'attaquer, lui et ses compagnons. Héraclès est alors convaincu de la trahison d'Hippolyte, il comprenait maintenant l'accueil pacifique de la reine qui n'avait été en fait qu'un moyen de l'amadouer. Aveuglé par la colère, il se jette sauvagement sur la pauvre reine encore dans son lit ...






et lui assène un coup mortel. Dans la hâte, Héraclès arrache la ceinture d'or du corps d'Hippolyte et réunit ses hommes pour embarquer au plus vite.



Avant de quitter les lieux, le héros a juste le temps de massacrer une petite centaine de guerrières acharnées en faisant tournoyer sa célèbre massue.








Ensuite, Hercule va comme prévu remettre la ceinture à Eurysthée et donne la reine Antiope - soeur d'Hippolyte- en mariage à Thésée, l'ami qui l'avait dissuadé de se suicider après le meurtre de sa famille, ce fameux Thésée qui est aussi le célèbre vainqueur du Minotaure.

VIII/ Octo / Labor octavus : capturer les cavales carnivores de Diomède

Pour sa 8ème épreuve, Hercule reçoit l’ordre d’Eurysthée d’aller en Thrace ...


et de capturer des juments anthropophages (=mangeuses d'hommes) qui appartenaient à Diomède...



Sur le chemin, il reçut l’hospitalité d'Admète, qui venait juste de perdre Alceste, sa tendre épouse.   



En effet, peu avant, Admète avait appris par un oracle d'Apollon que les Parques s’apprêtaient à couper le fil de sa vie, et qu'il en réchapperait seulement si quelqu'un consentait à mourir à sa place.



Admète, affolé, s'était tourné vers ses parents qui, malgré leur grand âge, trouvaient encore leurs jours remplis de douceur; Ses meilleurs amis, même très malades, refusèrent également de prendre sa place.



Apollon, pour gagner du temps et permettre à Admète de trouver un remplaçant altruiste, enivra même les Parques afin que le fil de la Destinée ne soit pas coupé trop tôt.



Ce fut peine perdue. Quand Thanatos, la mort, apparut, il s'enfuit épouvanté !   

Alors, par amour, Alceste, à qui on n'avait rien demandé, malgré les supplications de ses proches, but du poison et prit la place de son mari.





Ce sacrifice plein d'abnégation fut hautement apprécié par les dieux en tant que symbole de l'amour conjugal :




Perséphone accepta qu'Hermès conduise Hercule dans le séjour des morts pour la délivrer ...



alors que Thanatos la conduisait encore sur le chemin souterrain des enfers.



Les retrouvailles furent émouvantes !



Alceste et Admète vécurent heureux pendant de longues années.



Hercule reprit donc la route pour capturer les cavales anthropophage de Diomède.


Ces cavales crachaient même du feu...


Diomède était quant à lui un personnage très cruel car... pour nourrir ses cavales...
il leur donnait...
Des êtres humains !




Les hommes qui leur servaient de nourriture étaient souvent des naufragés qui s’égaraient dans cette région de Thrace.



Hercule massacra donc le personnel de Diomède et s'empara de ces bêtes carnivores.





Diomède essaya alors de s'interposer et d'arrêter Hercule, mais en vain...



Hercule le captura à son tour le frappa et le donna à dévorer à ses propres chevaux cannibales!!!






Il les conduisit à Eurysthée ...





Par la suite il relâcha les juments cracheuses de flammes sur le mont Olympe.

X / Decem/ Labor decimus :

10 ème épreuve... ramener des confins du monde les boeufs resplendissants du soleil...  

gardés par le "triple Géryon"... terrible géant à trois têtes et six bras...  



Et, pour corser encore davantage l'épreuve, l'endroit où Eurysthée l'envoie chercher ce troupeau se trouve loin... très loin... très très très loin... aux confins du monde connu d'alors, au-delà de l'Espagne, sur une île de l'Atlantique, en occident, là où le soleil se couche...  

Le voyage, semé d'embûches, fut long et évidemment très éprouvant...

En route, il rencontra un roi. Sa fille, belle, jeune et douce, prénommée Pyrène, était courtisée par tous les rois et seigneurs des environs. Mais en vain !







Elle avait de grands yeux noirs et de beaux cheveux brun. Hercule resta chez eux plusieurs durant lesquels il lui raconta comment il avait tué deux serpents à l'âge de huit mois, comment il avait coupé les têtes de l'Hydre de Lerne ... Et tous les soirs, à la nuit tombée, il se baladait avec Pyrène en lui racontant ses voyages et ses exploits, et elle se laissa charmer.



Par une chaude nuit d'été, dans la pénombre étoilée, au milieu de senteurs de mille fleurs, leur deux corps vécurent frénétiquement le même instant de désir.



Quelques temps après, Hercule se décida à s'absenter pour accomplir sa mission : récupérer les bœufs du soleil.







Pyrène restait bien seule tandis que sa taille portait la trace de ses frasques amoureuses : elle était enceinte ...



Aussi eut-elle peur de se montrer face à tous, face à son père le roi, d'affronter la colère du souverain offensé. Elle eut peur qu'Hercule l'oublie et ne revienne pas. C'est pourquoi, désespérée, elle décida de fuir pour retrouver son Hercule.






Traversant les fourrés de ronces, grimpant aux flancs des collines, pataugeant dans les étangs, elle ne s'arrêtait que pour boire et pour pleurer. Elle comprit qu'elle ne rattraperait jamais Hercule dans une forêt remplie de loups : elle se coucha sur l'herbe en poussant cri de tristesse. Les loups affamés arrivèrent, Pyrène lutta quelque temps en suppliant qu'Hercule vienne la sauver. Un terrible ours brun s'approcha d'elle, la griffa, la terrassa, déchira son visage et son corps. Pyrène, de douleur, hurla. Hercule qui entendit l'écho de sa voix agonisante, laissa tomber ses outils et ses travaux et, d'un bond, par dessus cimes et torrents, accourut pour recueillir dans ses bras, sa bien aimée, morte. C'était trop tard.







 Il versa des larmes sur son corps avant de lui dire que personne ne l’oublierait et qu'il lui construirait pour elle le plus grand mausolée du monde. Sur ce, dans son chagrin, il commença à empiler des pierres et des pierres pendant des jours et des jours, des nuits et des nuits sans s'arrêter. Son corps aurait été placé sur un immense bûcher, et le feu se serait propagé aux massifs montagneux ("Pyr" signifie "feu"). Une fois l'incendie achevé, il plaça les restes de Pyrène dans une salle créée dans la montagne qu'il reboucha à jamais par une énorme pierre.



Hercule prononça solennellement ces quelques mots d'adieu : Afin que ton nom, ma chère Pyrène, soit conservé à jamais par les hommes qui peupleront cette terre, ces montagnes dans lesquelles tu dors pour l'éternité, s'appelleront dorénavant : Les Pyrénées."

On raconte aussi que les Dieux, séduit pas son histoire, lui aurait redonnée la vie. Elle habite toujours sur les hauteurs et si on écoute bien on peut parfois l'entendre soupirer dans le vent !!




Hercule reprit la route pour prendre les bœufs du soleil de Géryon, selon l'ordre d'Eurysthée.



Arrivé aux confins du monde connu, sur la bande terre qui reliait l'Afrique et l'Espagne, Hercule décida de laisser une marque de son passage dans ces terres inexplorées en détruisant cette langue de terre pour ouvrir la méditerranée à l'Atlantique...   




Hercule "ouvrant" le détroit de Gibraltar  








Puis il édifia de chaque côté d'immenses colonnes rocheuses en souvenir de son passage aux confins du monde et pour borner son extrémité du monde ...










Les colonnes d'Hercule sur les deux rives du détroit ...

C'est ainsi que le détroit de Gibraltar porte aussi poétiquement le nom de "colonnes d'Hercule"  




Villa d'Este, Italie




Hercule aurait alors écrit sur ces colonnes : nec plus ultra ( = et pas au-delà)




ces "colonnes" bornant la fin du monde d'alors.

Aujourd'hui, ces colonnes sont toujours associés à la devise nationale de l'Espagne, devise latine utilisée depuis le roi Charles Quint : "Plus ultra" (aller au-delà)



En référence notamment aux colonies américaines de l'Espagne, au-delà des colonnes d'Hercule, faisant alors de l'Espagne "un empire sur lequel le soleil ne se couche jamais".



Ce sont d'ailleurs ces colonnes avec cette devise banderole qui ont donné naissance au symbole du ... dollar américain !




Eh oui, la culture se cache partout, même dans le porte-monnaie.

Mais récemment le symbole du dollar n'a plus qu'une barre ... 
dans un souci de "simplification graphique des symboles", mais ce qui lui ôte tout sens  ...
soit que les Américains n'ont vraiment pas de culture ...
soit qu'ils veulent faire oublier l'origine espagnole de leur symbole monétaire.

 


Cette devise évoque l'idée de faire mieux que les autres, de se surpasser, d'aller au-delà des limites.

 



 Comme Hercule bravant les confins du monde au-delà desquels plus rien n'existe, devant lui-même aller "au-delà" de ces colonnes, véritable exploit herculéen,  l'humanité veut aller « plus ultra », dépasser les limites du faisable et du concevable, que ce soit dans le domaine des découvertes, du progrès scientifique ou des exploits sportifs.



"Citius, altius, fortius", devise latine des jeux olympiques : plus vite, plus haut, plus fort.






Mais Hercule devait se rendre encore "au-delà" de ces fameuses colonnes d'Hercule ...






en voguant sur l'Atlantique, vers l' île où se trouvaient les boeufs solaires gardés par Géryon, le géant tricéphale (à trois têtes) ... 





Comment aller jusque-là ?  

A bout de réflexion, il s'assoupit sur la grève mouillée, au bord du rivage, et là... les rayons d'Apollon l'incommodèrent dans son sommeil.  

Agacé, il dressa le point vers le dieu et lui décocha des flèches.

Loin de se mettre en colère, Phoebus Apollon le récompensa de son audace  en lui offrant un... "bol solaire"  

Un bol dans lequel il pouvait naviguer  



Si ça s'appelle pas avoir du bol ça    






Arrivé sur l'île, il aperçoit enfin le troupeau tant recherché!!!!


Cependant le troupeau est gardé par un bouvier (gardien de boeufs) mais aussi par...


Orthos, un chien bicéphale!!! (à deux têtes!)



qui se jeta sur lui, prêt à le dévorer!!!


Hercule décocha alors en sa direction ses flèches empoisonnées par le sang de l'hydre de Lerne...

ce qui tua net le chien bicéphale ainsi que le bouvier!




Arriva alors le géant Géryon...  





Ils commencèrent à se battre dans un combat titanesque et féroce...  



On aperçoit le bouvier, à terre, en train d'agoniser...



Ainsi qu'Orthos, déjà mort...




Et lui décochera également une flèche fatale, grâce au sang empoisonnée de l'hydre...  




Ce qui le terrassa !  




Maintenant Hercule était enfin en possession des boeufs du soleil...  

Il les fit monter dans le fameux "bol" offert par Phoebus Apollon, le dieu soleil, pour naviguer jusqu'au détroit de Gibraltar...


Là, à partir des fameuses colonnes d'Hercule,  ce fut le début un long périple à travers les terres et les mers, une véritable odyssée semée de dangers en tout genre pour pouvoir les ramener à Eurysthée...



Certains boeufs seront hélas dévorés par deux monstres marins, Charybde et Scylla, un qui engloutit l'autre qui dévore...



Ces deux monstres marins, qui symbolisaient les dangers maritimes de cette région-là, causera également des malheurs à Ulysse, lors de son odyssée de retour de Troie, son grand voyage épique...

Expression célèbre à connaître:

"Tomber de Charybde en Scylla" signifie échapper à un danger ou une situation difficile pour tomber aussitôt dans un autre encore pire  


En Italie, autre mésaventure célèbre... Hercule fit une halte, but du vin et...s'assoupit... Arriva alors un brigand, le brigand Cacus (ce qui signifie "mauvais", mot que l'on retrouve dans "cacophonie" ou même dans... caca    )... Donc le "mauvais" Cacus vola le troupeau pendant Hercule cuvait son vin et il les fit avancer à reculons vers son antre, une grotte située sur une colline... Quand Hercule se réveilla de sa cuite... il ne trouva pas le troupeau... et comme le rusé Cacus avait fait marcher les bovins à reculons, les traces conduisaient Hercule sur une fausse piste, dans la mauvaise direction!  

Le stratagème aurait pu marcher (Hercule brillant surtout par sa force, plus que par son intelligence   ) mais, malheureusement pour Cacus,  des boeufs et des génisses beuglèrent depuis la grotte  



Hercule arriva devant la grotte et...  ni une ni deux .... lève son gourdin et Vlan!  


Hercule fracasse ainsi poétiquement le crane de Cacus  



Et récupère ainsi son troupeau adoré  


La légende romaine modifia parfois la légende grecque de façon à rajouter cet épisode, le situant dans la région de collines où, plus tard, s'élèverait ( comme par hasard)....  la ville de Rome  


Hercule traînant le cadavre de Cacus sur le site où s'élèverait, plus tard, la future Rome...


En effet, comme, dans la légende grecque Hercule est passée en Italie lors de son voyage de retour, les Romains en profiteront pour attribuer à Hercule d'autres exploits légendaires sur son passage, dont le fait d'être par exemple le héros fondateur de certaines villes d'Italie...  

La ville d'Herculanum, entre autres, revendiquait Hercule comme "héros fondateur"  



Herculanum sera détruite vers l'an 79 après JC lors d'une éruption volcanique du Vésuve et, préservée presque intacte sous les roches durant des siècles, a été enfin redécouverte avec sa voisine Pompéi, lors de fouilles archéologiques  



Une fois arrivé au terme de sa longue épopée, Hercule offrit les boeufs du soleil à Eurysthée...  


qui essaya de cacher sa colère de le voir encore réussir son épreuve!  


 Il décida d'offrir en sacrifice les boeufs à Héra/Junon....    Pauvre Hercule! Tout ce travail pour voir les boeufs sacrifiés à la déesse qui essaie de le tuer    

Les épreuves d'Hercule -pour expier son crime d'avoir massacré sa famille- aurait dû s'arrêter à 10...  mais, rappelez-vous, Eurysthée avait trouvé des prétextes pour en refuser deux:

celle de L'hydre de Lerne (à cause de l'aide de Iolas) et celle des écuries d'Augias, prétendant qu'il s'était fait payer...  


Eurysthée avaient donc deux dernières épreuves à lui soumettre, ce qui en ferait finalement 12 au total  








XI / Undecim / Labor undecimus : Ramener les pommes d'or du jardin des Hespérides.



Les nymphes Hespérides gardant les pommes d'or dans le jardin mystérieux

Cela semble facile à dire.... mais Hercule ignorait même où trouver ses pommes fabuleuses que l'on disait pousser très loin dans un jardin secret gardé par des nymphes, les Hespérides, filles du Géant Atlas, le géant qui porte le ciel...


Aujourd'hui on le représente surtout portant la terre mais à l'époque, c'était portant la voute du ciel au-dessus de la terre


Mais Hercule ignorait où chercher ce jardin merveilleux.

Seulement, puisque les Hespérides étaient les filles d'Atlas, on lui conseilla d'aller trouver Atlas le géant porteur du ciel  (qui a donné son nom à une montagne "du bout du monde" vers le Maroc, qui semblait porter le ciel...)


La chaine montagneuse de l'Atlas, région où le mythe plaçait se géant condamné par Zeus à porter la voute céleste...

Atlas lui fit une proposition: il irait lui-même demander les pommes d'or à ses filles (qui ne pourraient le lui refuser) à deux conditions:

1- Qu'Hercule tue de Serpent Ladon, gardien des pommes de ce jardin paradisiaque







(est-ce un mythe parallèle avec le serpent biblique et le jardin d'Eden, ayant lui aussi un arbre à pommes particulier?)   






Hercule s'approcha du serpent Ladon...



en vue de le tuer



ce qu'il fit... le monstreux reptile fut rapidement occis  



2- deuxième condition sine qua non pour qu'Atlas demande les pommes à ses filles... c'est qu'Hercule le soulage en portant, grâce à sa force, la voute du ciel à sa place...  


Hercule accepta un peu malgré lui... et porta le ciel sur ses épaules à la place d'Atlas...



Atlas alla voir ses filles les nymphes Hespérides qui dansaient dans ce jardin de délices...


Et elles remirent à leur père des pommes d'or



Certains estiment que ce mythe des pommes d'or faisaient certainement référence aux oranges, fruit originaire de cette région et alors inconnu des Grecs, autrement que par "ouï-dire" de la part de voyageurs...


C'est pourquoi les parfumeurs parlent aujourd'hui de "parfum hespéridé" quand le parfum rappelle des senteurs d'agrumes, d'orange... comme on peut le lire souvent sur le flacon de certains parfums, gels douche, etc. ayant des odeurs fruitées  




Atlas rapporta les pommes d'or à Hercule qui continuait à porter le ciel ...



A ce moment, en voyant Hercule accomplir cette tâche fastidieuse à sa place, Atlas réfléchit...



Mais... finalement...  

Atlas trouva qu'il était bien content de ne plus porter le ciel et se dit qu'il allait laisser Hercule le faire à sa place... maintenant qu'il y était  

Hercule fut très heureux d'apprendre la nouvelle

Il réfléchit  (si si ça lui arrive quand même on l'a vu    ) et trouva une ruse...


Il fit croire à Atlas qu'il était d'accord et que ce travail pénible et éternel serait son juste châtiment pour expier son crime d'avoir tué sa famille...  

Il demanda seulement à Atlas une petite faveur... de porter juste le ciel un instant, le temps qu'il remette bien sa peau de Lion sur ses épaules, pour que le poids lui fasse moins mal...

Atlas le crut et reprit la voute céleste sur ses épaules...

Mais aussitôt, Hercule s'en alla, laissa Atlas porter à nouveau le monde sur ses épaules  




Aujourd'hui, comme on représente le géant Atlas portant, non plus le ciel, mais la planète Terre,
on en est venu à appelé Atlas les livres contenant des cartes de la terre, des continents et des pays...




Hercule rapporta donc les pommes d'or à Eurysthée, obligé de valider malgré lui la onzième épreuve...



Mais les dieux exigèrent de récupérer les pommes d'or, n'appartenant pas au monde des mortels...  

On retrouvera l'histoire de ses pommes d'or à l'origine d'une dispute entre déesses qui provoquera ensuite...la guerre de Troie...

En effet la déesse Discorde (=dispute), voulant semer la désunion entre les déesses, jeta une pomme d'or dans l'Olympe avec écrit: "A la plus belle"    

Et toutes les déesses de se disputer entre elles pour l'avoir  


Cette histoire a depuis donné naissance à une expression: on parle de "pomme de discorde" quand il y a un sujet de désaccord qui provoque la désunion et des disputes  top

XII / Duodecim / Labor duodecimus : Aller au royaume des enfers et ramener Cerbère !

12 ème et dernière épreuve...

Aller dans le royaume d'Hadès/de Pluton, le royaume des morts... et en ramener vivant le terrible Cerbère tricéphale





Pour la dernière épreuve expiatoire du crime d'Hercule, Euysthée - furieux de l'avoir vu réussir jusqu'à présent- décida cette fois...

de lui imposer une épreuve aussi terrifiante qu'impossible à accomplir:

capturer Cerbère!!!!



Hercule devait donc se rendre à présent dans le lugubre et sombre royaume d'Hadès... le royaume des morts...

et en ramener vivant le célèbre et terrible Cerbère ...


Grrrrrrrrrrrr

le monstrueux chien tricéphale (à trois tête), gardien des enfers.






Ce dernier travail se passe donc dans les enfers... un lieu nettement moins idyllique et enchanteur que le jardin des Hespérides

Mais attention! Les enfers (au pluriel) de la mythologie n'ont rien à voir avec l'enfer (au singulier) de la chrétienté.

Les enfers de la mythologie désignent simplement le séjour souterrain où vont absolument tous les morts, bons et mauvais, sans distinction.
Les enfers sont ensuite divisés en plusieurs parties: d'un côté les "champs élysése", un jardin de délice pour les bons, et d'un autre "le tartare", lieu de tourment pour les mauvais...

Plan des enfers où coule le célèbre Styx, frontière entre le monde des vivants et des morts...





On croyait à l'époque que certaines grottes et même certains lacs étaient des accès possibles pour pénétrer dans le royaume des morts... mais personne n'osait s'y risquer!!!



Hercule, désireux d'en finir avec ses épreuves et d'expier ainsi enfin son crime, n'hésita pas à pénétrer par un des accès, guidé par Hermès/Mercure, le dieu messager... qui accompagne aussi les morts pour leur indiquer le chemin...





Sur la route, il libéra son ami Thésée qui avait voulu entrer dans le royaume d'Hadès pour aider un ami à enlever Proserpine (Perséphone)... Et en punition il s'était retrouvé "collé" contre une roche le long du chemin de descente aux enfers

Il délivrera Alceste aussi, une amie qui avait choisi de faire un pacte avec la mort et de périr à la place de son mari qu'elle aimait...



Hercule arriva ensuite sur les bords du Styx, le fleuve souterrain aux eaux noires qui séparent le monde des vivants et des morts...



On ne pouvait traverser le terrible fleuve du royaume d'Hadès qu'en prenant la barque de Charon, le passeur des âmes des morts, celui qui les conduit sur "l'autre rive"...



Mais Charon ne pouvait faire passer que les morts... Hercule le terrorisa et utilisa la force pour l'obliger à le laisser passer!

Et c'est ainsi qu'Hercule put franchir le Styx vivant, emmené par Charon...



Il arriva enfin devant le souverain du royaume des ombres, Hadès (Pluton) ... fort mécontent de voir un vivant dans son royaume, et plus mécontent encore en découvrant la raison de la venue d'Hercule!




Seule sa femme, Proserpine (Perséphone), ravie de voir un mortel, et surtout un héros si célèbre, intercéda en sa faveur, réussit à calmer son époux et même à lui faire accepter de laisser Hercule conduire Cerbère auprès d'Eurysthée... si du moins il arrivait à neutraliser le chien



Mais Hadès (Pluton) imposa à Hercule une condition sine qua non (incontournable):

il devait juste réussir à neutraliser Cerbère... mais absolument sans le blesser...

et sans même faire couler une seule goutte de son sang bien sûr

Cerbère, furieux, prêt au combat!!



Petit, petit


Hercule comprit vite qu'il était inutile d'essayer d'amadouer le molosse... qui se mit à grogner de façon terrible!!



Et soudain le monstre féroce sauta vers Hercule, toutes dents dehors!!!






Et le terrible combat commença!






Hercule parvint finalement à immobiliser et à maîtriser le molosse...




le neutralisant avec des chaînes!



Il commença alors à le conduire, tenu en laisse, hors du royaume des morts...


Suivi par Hermès (Mercure) qui le guide cette vers la sortie des enfers...

Jusqu'à la lumière du jour, au royaume des vivants!!!!!


Hercule conduisit alors Cerbère vers le palais d'Eurysthée, afin de lui prouver qu'il avait enfin réussi toutes les épreuves!!!!



Et en même temps en profiter pour s'amuser à terroriser un peu Eurysthée



Eurysthée, mort de frayeur, se jette dans une jarre en découvrant, horrifié, le monstreux Cerbère dans son palais!!!



Il supplia Hercule de le ramener au plus vite dans les enfers, ce à quoi Hercule ne consentit qu'après avoir entendu de sa bouche que tous ses travaux étaient bel et bien terminés, qu'ils avaient été accomplis convenablement et qu'il avait à présent totalement expié le meurtre de sa famille....

Contraint de le reconnaître, même Héra s'adoucit un peu à l'égard d'Hercule et admit qu'il était à présent libre et lavé de son crime...
qu'elle lui avait pourtant fait elle-même commettre...
et ce malgré lui

Le nom d'Hercule (Héraclès) signifie justement... "la gloire d'Héra" (nom sans doute ironique car Hercule est la preuve de l'infidélité de son mari et en outre le fait qu'Hercule soit encore en vie prouve qu'elle n'a pas même été capable de lui imposer des épreuves qu'ils n'auraient pas su déjouer... ) Le nom d'Heraclès est donc une antiphrase qu'il faut comprendre comme "la honte d'Héra"... Joli pied de nez moqueur à cette déesse vindicative!

Ainsi purifié par ses douze épreuves expiatoires, notre héros ( demi-dieu mortel) va continuer d'accomplir à travers le monde maints exploits et hauts faits, comme nous allons bientôt pouvoir le découvrir

Petit quiz ( topic encore en construction, la suite de l'histoire très bientôt )

http://www.gratumstudium.com/latin/Hercule1.htm



http://lewebpedagogique.com/litterae/files/hercule.pdf

http://lewebpedagogique.com/litterae/files/les-12.pdf

Pour découvrir le troisième épisode, cliquez ici !

Troisième épisode