Avant de parler du célèbre amphithéâtre, intéressons-nous à ce qui l'entoure :
La place du Colisée
Dans l'antiquité, le Colisée se trouvait déjà sur une grande esplanade, en plein cœur de Rome, à deux pas du forum romain.
Cette place a été créée par l’empereur Vespasien en rasant la domus aurea, "la maison dorée" de l'empereur Néron ...
Néron s'était accaparé tout cet espace au sein de Rome suite au terrible incendie de l'an 64 ....
Il réquisitionna pour son usage personnel des quartiers entiers brûlés pour y faire édifier un immense palais d'une incroyable richesse, et d'une dimension surréaliste, appelée non sans raison "Domus aurea", la "maison dorée", qui était absolument immense et fastueuse.
La domus aurea, remplaçant plusieurs quartiers de Rome, une véritable "ville" dans la ville, mais au profit de l"empereur. On comprend pourquoi des rumeurs ont pu naitre parmi le peuple, accusant Néron d'avoir causé l'incendie pour s'emparer d'une partie de la ville. Ces accusations l'obligeront à chercher un bouc-émissaire en faisant accuser la secte des premiers chrétiens, accusés à leur tour d'avoir voulu causer "la fin du monde". Il en fera exécuté de nombreux dans un cirque sur les ruines duquel est aujourd'hui bâti le Vatican.
Néron, qui se pensait avant tout poète, musicien et artiste, finira détesté et ... contraint au suicide pour éviter d'être tué de manière infamante.
Il mourra en disant "Qualis artifex pereo !" = Quel artiste périt avec moi !
Le sénat refusera bien sûr qu'il ait des honneurs divins à sa mort (cet empereur ne connaitra pas l'apothéose au sein du panthéon des dieux romains et n'aura pas de temple à son nom). Pire, il sera condamné à la "damnatio memoriae", c'est-à-dire à l'oubli de la mémoire : ses statues seront détruites, son nom effacé des registres, ses peintures recouvertes, les pièces à son effigie refondues, etc. Mais son règne a été lié à des événements historiques si importants et il y avait tant de monnaies et de statues que la "condamnation à l'oubli" restera dans son cas plutôt symbolique. Les historiens romains qui suivront en parleront même - bien obligé - mais se chargeront de dresser de lui un portrait moral effroyable, sans doute très déformé, celle d'un tyran absolu, fou et sanguinaire, sans doute bien exagéré.
L'empereur Vespasien, qui prendra la succession après une année de guerre civile, décida de la faire raser la Domus aurea, la maison dorée, et d'enterrer ses fondations pour rendre le terrain au peuple, afin d'y rebâtir des logements. ce palais immense n'aura donc exister que très peu de temps. Une façon pour Vespasien de se rendre populaire et de montrer au peuple et au sénat qu'il ne sera pas un second Néron.
Et, toujours pour se rendre populaire, Vespasien eut l'idée d'édifier, à l'emplacement du "lac" de la Domus aurea, un grand lieu de spectacle pour le peuple :
un immense amphithéâtre qui porterait le nom de sa dynastie : l'amphithéâtre flavien !
Ce n'est qu'à l'époque moderne qu'on l'appela le Colisée, pas seulement en raison de sa taille colossale, mais surtout parce que le Colosse en bronze de la Domus aurea avait été déplacé pour décorer cette esplanade.
Comme le Colosse représentait Néron, on changea son visage en celui du dieu soleil Apollon
24 éléphants furent nécessaires pour le déplacer.
Vespasien le fit déplacer devant l'amphithéâtre flavien, qu'il faisait construire, afin de rendre l'ensemble plus monumental.
Pour rendre cette nouvelle esplanade encore plus majestueuse, Vespasien fit aussi construire devant une fontaine gigantesque, la meta sudans (=la borne qui transpire)
Parce que l'eau s'échappait de son sommet et coulait le long de ses bords.
Plus tard sera construit devant celle-ci l'arc de Constantin.
Cet arc de triomphe commémore la victoire de l'empereur Constantin contre Maxence. A son époque, le christianisme était en plein essor et le peuple était divisé entre romains traditionnels qui adoraient Jupiter, le soleil et l'ensemble du panthéon des dieux romains, et les chrétiens dissident qui refusaient de se mêler à eux. Constantin a dû se dire qu'il devait trouver un moyen d'unifier ses sujets divisés.
Selon ses dires, lors de sa bataille, l'empereur Constantin, fervent adorateur du soleil, le dieu "Sol invictus", prétendit avoir vu apparaitre un signe divin dans le soleil ... Il y aurait vu apparaitre "le chrisme", la première lettre grec du mot Christ (mais qui pouvait faire penser aussi à un symbole solaire), et le Christ/Soleil lui aurait dit :
In hoc signo vinces (hic, haec, hoc : démonstratif; signus, i : signe; vinco, is, ere : vaincre)
traduction:
S'il mettait ce symbole sur les boucliers de ses soldats, il massacrerait ses ennemis. Constantin aurait demandé aux soldats de mettre ce symbole sur leur bouclier. Les Chrétiens s'y sont ralliés en y voyant le symbole de leur croyance et les Romains traditionnels y ont vu un symbole solaire de leur dieu Sol invictus. Constantin gagnait sur les deux tableaux et unifia son armée, galvanisée par le fait de se croire aidé par une divinité.
Et ainsi Constantin a pu écraser son rival Maxence et prendre le pouvoir absolu sur l'empire.
Beaucoup d'historiens pensent que Constantin a inventé cette histoire dans le but d'unifier son empire, qui commençait à se diviser entre chrétiens et non chrétiens, en profitant peut-être d'une conjonction de planète (Vénus et Jupiter) qui étaient proches du soleil et pouvaient faire penser à un vague symbole dans le ciel, facile à interpréter comme on le veut. Il eut pour but d'unifier, quitte à faire des mélanges entre les deux religions, appelé "syncrétisme religieux". Il décréta que le jour du solstice d'hiver, jour de la naissance du dieu Soleil, deviendrait celui de la naissance de Jésus, "le jour du Soleil" deviendra le dimanche, (= le jour du seigneur)etc. afin que les deux religions se ressemblent le plus possible. Il légalisa le christianisme et demanda en échange aux chrétiens de le soutenir, avant que les Chrétiens, mis aux places importantes du pouvoir, ne réussissent finalement à faire interdire tout autre culte que le leur.
Cet arc de triomphe de l'empereur Constantin célèbre d'un point de vue historique bien plus qu'une simple victoire militaire : sans cela, le christianisme n'aurait sans doute pas été légalisé et l'histoire du monde et de la culture occidentale telles que nous les connaissons aujourd'hui seraient sans doute totalement différente du monde que nous connaissons.
Scène de guerre contre l’empereur rival Maxence
On voit sur cet arc de triomphe Les dieux romains menant l'empereur Constantin à la victoire (et non le "Christ"), ce qui prouve bien que Constantin adaptait ses discours pour jouer sur les deux tableaux religieux et gagner des partisans dans les deux religions.
Constantin, tout en devenant sympathisant des chrétiens, devenus ses nouveaux alliés politiques, resta pourtant jusqu'à sa mort un fervent adorateur du dieu Sol invictus, comme le prouve cette monnaie ...
Monnaie de Constantin, dédié ... "au dieu soleil invaincu qui m'accompagne"
Ce mélange ne choquait pas les Romains, déjà habitués à assimiler les dieux grecs et égyptiens à leurs propres dieux et à faire ce genre de "syncrétisme" religieux.
Lui-même se fera représenté comme un dieu, avec des statues géantes pour qu'on lui adresse un culte impérial :
Comme même les Chrétiens étaient très divisés entre eux, Constantin, qui n'était pourtant pas chrétien (il fit même tuer son fils, sa femme, et ne se fit baptiser que sur son lit de mort), convoqua un concile pour les faire mettre d'accord, quitte à faire l'arbitre et prendre des décisions religieuses à leur place.
Constantin contribua à "christianiser" beaucoup de cultes romains, commençant ainsi une sorte de mélange des religions qui se poursuivra longtemps après lui.
Les petits Cupidons serviront de modèles pour représenter des anges, le dieu Pan et les satyres serviront à représenter des démons au pieds de boucs, les statuettes des dieux pénates seront remplacés par des statuettes de Marie ou des Saints, etc.
exemple : Un laraire pour le culte des dieux Romains (Pénates protecteurs)
La tradition romaine du laraire recyclée dans le christianisme :
Ainsi, cet arc de triomphe célèbre une victoire qui changea en fait totalement le cours de l'histoire, et entraina contre toute attente la religion romaine à sa perte, en partie absorbée par le christianisme qui la "recycla" jusqu'à en devenir presque une nouvelle religion, fusion des deux, qui deviendra le catholicisme. Constantin fera bâtir la première cathédrale du Vatican.
Devant le Colisée se trouvait aussi une fontaine monumentale, appelée la "meta sudans" : la borne qui transpire.
Les vestiges de la "meta sudans", face à lui, survécurent jusqu'il y a peu ...
Mais le dictateur Mussolini, voulant qu'un défilé d'Hitler passer sous l'arc de Constantin et devant le Colisée ...
fit totalement raser ce qui en restait de même que le reste du socle où se trouvaient le fameux Colosse. Tout cela fut détruit pour faire passer le cortège.
On voit aussi sur cette photo que la meta sudans était pile face à la via sacra, la rue sacrée des processions triomphales conduisant au forum jusqu'au sommet du Capitole.
Face à l'amphithéâtre Flavien, l'empereur Hadrien fera édifier, sur ses propres plans, le gigantesque temple de Vénus et Rome
(Eh oui, Rome était une déesse, incarnant la cité éternelle)
La via sacra, ou rue des processions, passait sur un de ses côtés en direction du forum romain.
Seuls les généraux victorieux y passaient en triomphe avec leur armée, leur butin, prises de guerre et soldats ennemis vaincus.
Monnaie de l'empereur Titus pour commémorer l'inauguration de l'amphithéâtre flavien, oeuvre de son père Vespasien.
On aperçoit aussi la meta sudans sur le côté gauche.
Tout ceci constitua un espace monumental impressionnant pour les visiteurs de l'époque, qui ne pouvait douter du génie et de la suprématie de cet empire.
A proximité immédiate de l'amphithéâtre flavien, Vespasien fit construire des "écoles" de gladiateurs, pour qu'ils soient formés et que le spectacle soit à la hauteur de l'investissement.
Ecole du ludus magnus. "la grande école"
Le ludus magnus comprenait une arène d'entrainement
et une caserne pour le logement. On a découvert une partie des fondations sous la route actuelle.
Chambres de la caserne des gladiateurs
Ces derniers pouvaient accéder directement aux sous-sols du Colisée par un souterrain reliant leur caserne aux coulisses du cirque.
L'empereur fit également construire son propre souterrain ...
allant directement de son palais, situé sur le palatin ....
... à sa loge impériale dans le cirque !
Ainsi, pour se rendre à l'amphithéâtre, il n'était pas obligé de se mêler à la foule et ne craignait aucun attentat du peuple.
Le Colisée a été construit grâce au butin de guerre que les Romains ont pris en détruisant Jérusalem, une de ses portes d'entrée était comme un arc de triomphe célébrant cette victoire. L'empereur Vespasien et son fils qui deviendra l'empereur Titus l'ont fait construire à la place d'un immense bassin qui se trouvait dans une cour de la "maison dorée" de leur prédécesseur, l'empereur Néron. Ils ont fait détruire cette "domus aurea" pour rendre tout le terrain accaparé par Néron au peuple et à la ville. Le vrai nom de cet amphithéâtre était l'amphithéâtre flavien, du nom de famille de cette toute nouvelle dynastie, qui pose ainsi sa marque dans l'architecture de la Capitale. Cette mesure les a rendus très populaire, en plus de leur victoire militaire en Judée. Mais l'idée de construire là un immense édifice de spectacle pour le plaisir de leur peuple a achevé de rendre la dynastie des Flavien aimée du peuple romain. "Quid rogat populus ? Panem et circenses !"
traduction:
Que demande le peuple ? Du pain et des jeux !"
Et c'est ce que l'empereur veut donner au peuple pour assoir définitivement sa popularité.
Le Colisée fur construit en seulement moins de 8 ans, en utilisant le lac déjà creusé et qui a servi pour les coulisses souterraines, mais aussi grâce à la technique des arches, rendant presque "léger" ce très haut monument en briques et en pierres et permettant ainsi d'économiser beaucoup de pierres tout en "automatisant" la construction, puisque le Colisée est en grande partie la juxtaposition d'un assemblage d'arches reproduites à l'identique, ce qui explique également ce temps record.
De nombreuses machines fruit de l’ingénierie romaine ont été utilisées.
Une autre invention romaine importante est celle du béton, créé notamment avec la pouzzolane (une pierre volcanique) réduite en poudre.
Ceci a servi avec la brique de "squelette" au monument, ensuite paré de pierre de travertin et de marbre.
Le béton romain aux Romains a permis de tenter de nouvelles audaces architecturale jamais vues auparavant, comme des voutes, des dômes, et le béton romain a traversé les siècles, mieux que le moderne.
L'esplanade qui entourait l'amphithéâtre était donc somptueuse et impressionnante, avec son colosse, sa fontaine géante, l'arc de triomphe et l'immense complexe surélevé du temple de Vénus et de Rome.
Mais la façade elle-même de l'amphithéâtre devait en mettre plein la vue.
Il faut l'imaginer à l'époque non seulement recouverte de marbre et de peinture, mais aussi avec de grands boucliers de cuivre sur tout le pourtour supérieur, et de grandes statues, sous chacune des centaines d'arches !
Sur la façade, on imita aussi des colonnes de trois style différents selon les étages.
Regardez comment identifier chaque style de colonne.
On aperçoit tout en haut, près de là où étaient les boucliers, des consoles/supports pour fixer des mâts allant au-dessus de l'amphithéâtre,
et permettant de tendre le velum, aussi appelé velarium, un grand voile pour que le public ne soit pas incommodé par la chaleur.
Ils étaient plié ou déplié grâce à des systèmes de cordages actionnés par des centaines de marins.
On utilisait des velums dans tous les théâtres et amphithéâtres de l'empire :
Tout autour du Colisée se trouvaient des bornes, permettant d'actionner des treuils pour tendre ou détendre le velum (ou vélarium)
https://www.youtube.com/watch?v=FkdGh8uo-8I
On aperçoit encore sur celle-ci les trous d'ancrage pour fixer les treuils.
Sur cette monnaie, voyez-vous les poteaux servant pour le velum ?
Dans le Colisée, les places n'étaient pas libres. On était réparti strictement en fonction de sa origine sociale, et notre jeton indiquait le numéro de porte qu'on devait prendre
Quel est le numéro de cette entrée ?
Selon le numéro, on était plus ou moins bien placé, en fonction de la hiérarchie sociale.
Partout sous les arches et sur l'esplanade, des commerçants vendaient de quoi se restaurer, de la nourriture et des boissons, mais aussi du "merchandising", des produits dérivés à l’effigie des gladiateurs (lampes à huile, statuettes, etc.,)
Lampe à huile représentant un rétiaire
comme aujourd'hui dans les stades on vend des produits pour les supporters ou des objets souvenirs lors de concert.
Monnaie de l'époque de la dynastie des Gordiens, après restauration de l'amphithéâtre flavien suite à un incendie qui dura des jours. On y voit d'un côté le colosse, de l'autre la meta sudans.
Cet édifice était très populaire, car les romains se complaisaient extrêmement dans le genre de spectacles sanglants qui y avaient lieu, et aux jeux en général, lieu où ils faisaient également de très nombreux paris, malgré de multiples tentatives d'interdiction. Il régnait donc dans les gradins une grande effervescence.
[ [*]Outre les combats de gladiateurs, il y était également organisé des reconstitutions de batailles célèbres ou des scènes de leur mythologie
Les premières années, les Romains y jouaient même des reconstructions de batailles navales, c'est-à-dire que l'amphithéâtre était totalement inondé.
On enlevait pour cela la scène qui au début était démontable, et on inondait les souterrains :
[*]
Mais cela demandait beaucoup de travail, entre le fait de devoir emmener tous les animaux et les gladiateurs ailleurs que dans les coulisses qui étaient inondées, puis de faire le démontage du sol de l'arène et des piliers de bois qui soutenait la scène, puis l'inondation, le fait ensuite d'enlever toute l'eau, de remonter les piliers de bois puis la scène et remettre le sable ...
https://www.youtube.com/watch?v=bfXuuWaWxk8
Reste du système pour évacuer l'eau
de sorte que ces spectacles de naumachie n'ont eu lieu que pour l'inauguration spectaculaire et les premières années de Colisée, avant d'être abandonnés pour se faire en dehors du Colisée, sur des lacs.
En effet, l'empereur Domitien, frère et successeur de l'empereur Titus, fera refaire le sous sol sans pilier de bois démontables, mettant fin à la possibilité d'inonder l'arène, pour y faire construire une structure dure en brique, de façon à innover et créer de nouveaux divertissements pour surprendre encore les spectateurs : des ascenseurs qui faisaient apparaitre sur scène depuis le sous sol, comme par magie, des bêtes sauvages, des gladiateurs, des décors spectaculaires ...
Les Romains étaient déjà très avancés pour leur époque, ils ont inventé de nombreux outils techniques comme les ascenseurs, par exemple, qui se trouvaient dans les coulisses, pour faire monter sur l'arène hommes, animaux ...
et même des décors (arbres, rochers, etc.) !
On y proposait donc du grand spectacle, et toujours plus d'innovations et de surprises !
[*] [*]
Avec, le matin, des chasses ...
Souvent avec des animaux originaux et exotiques venus de tous les coins de l'empire, un véritable zoo à massacrer :
[*]
[*]
[*]
Taureau/éléphant
[*]Le midi, les exécutions ...
[*]Et l'après-midi, les combats de gladiateurs ! [*]
Et le tout en musique bien sûr, spectacle sportif, son et lumière !
Que demande le peuple ?
Du pain et des jeux ! (Quid rogat populus ? Panem et circenses !)
Le Colisée était donc un formidable outil de propagande impériale pour satisfaire le peuple, s'assurer pour l'empereur la popularité de ses sujets en le distrayant et en le nourrissant.
Du pain était même jeté à la plèbe.
Et l'empereur, trônant à la plus belle place, pouvait voir son peuple l'acclamer et juger ainsi de sa popularité.
[*]
Avant de visionner des vidéos sur sa construction et sur la gladiature, voici un petit quiz pour voir si vous avez retenu quelques idées :
Modo Aidactif
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Sujet: Re: Le Colisée Sam 4 Mar - 20:57
Suite dans les messages suivants et questionnaire après
Dernière édition par Modo le Lun 20 Fév - 12:05, édité 1 fois
Modo Aidactif
Nombre de messages : 22140
Sujet: Re: Le Colisée Jeu 20 Déc - 21:50
Suite :
origine de la gladiature. Les munera.
Vie et entrainement d'un gladiateur (lanista)
Les différents gladiateurs
geste de mise à mort.
Destruction progressive du Colisée et fin de la gladiature :
Interdiction des combats de gladiateurs par l'Eglise. Incendies. Plusieurs tremblements de terre qui a fait d'effondrer toute une partie du Colisée, car une partie est construit sur de la roche (la partie non effondrée) et une autre sur un sol plus meuble, où était le lac de Néron, et qui s'est effondré. Le colosse aussi s'est effondré, brisé, et le bronze é été récupéré et fondu pour reservir. Ensuite, après l'invasion et les destructions barbares à la chute de l'empire, le Colisée a servi durant des siècles de carrière à pierres durant tout le moyen-âge (les décorations, les colonnes et les gradins en marbre ont été arrachés pierre par pierre ; l'hypogée s'est peu à peu recouvert de terre, de gravats et a été enterré. Plus tard l'amphithéâtre a servi de place fortifiée, puis de ... village. Des maisons ont été construites à la place des gradins et même au centre de l'arène, qui servait de "place"...
Ainsi, le Colisée aura servi ... comme immeuble de logement. Il y avait aussi des maisons construites dedans, et deux rues traversaient l'arène
Puis ils ont démonté les pierres du monument au fil des siècles ... pour construire de nouvelles maisons ailleurs.
On y faisait des pèlerinages pour honorer les chrétiens qui y auraient été mis à mort à certaines périodes de persécutions contre eux durant l'empire romain.
La croix qui est dressée aujourd'hui se trouve maintenant à l'endroit où se trouvait la loge impériale.
A l'époque moderne, pour redonner au lieu un peu de l'apparence d'avant, les maisons ont été détruites et le sous sols ont été déterrés et redécouverts. Le Colisée, dont il manque les gradin et toute une partie effondrée, même en ayant perdu à ce point de sa superbe, reste impressionnant et le plus symbole de Rome.
Art et pouvoir Néron. Il s'était accaparé une grande partie publique de la ville, détruite par le grand incendie, pour construire un immense palais : la maison dorée, ou Domus aurea> Vespasien veut faire plaisir au peuple pour se le mettre dans la poche en lui rendant les espaces publics confisqués par son impopulaire prédécesseurs.
Détruit le palais de Néron enterré sous une colline de terre, pour rendre l'espace au peuple. Le grand lac de l'ancien palais devient le lieu de construction du Colisée, un lieu rendu au peuple. Message fort du nouvel empereur pour être bien vu et ne pas subir le sort de son prédécesseur.
Placement incongru pour un lieu de divertissement : centre le palais des empereurs et le forum le centre politique de Rome.
Appelé Colisée à l'époque moderne en raison du colosse de Néron qui était devant, et qui était plus haut que la statue de la liberté. Vespasien a fait enlever la tête détestée de Néron, qui était cause de l'impopularité des empereurs, vus comme des tyrans par le peuple, pour mettre celle d'un dieu solaire. Mais le vrai nom du Colisée à l'époque était "l'amphithéâtre flavien", du nom de la famille de l'empereur Vespasien qui l'a fait bâtir pour le peuple. Donner son propre nom à ce bâtiment prestigieux revient à l'utiliser comme un moyen de propagande pour associer son nom à la popularité de ce lieu, à rappeler que c'est lui le généreux donateur, qu'il est un bienfaiteur du peuple, et que la nouvelle dynastie d'empereurs qu'il fonderait serait destinée à durer, comme ce bâtiment, dans la mémoire des hommes.
Que demande le peuple ?
"Panem et circenses" (du pain et des jeux) > Le divertissement est le meilleur moyen de contrôle des masses, comme aujourd'hui.
Loge impériale : test sa popularité.Ovation.S'assurer l'adhésion et l'amour du peuple en échange du plaisir qu'il leur offre.
Avant, amphithéâtre démontable en bois. But de celui monumental en pierre : impressionneret en mettre plein la vue. Le visiteur, Romain comme étranger, doit se sentir impressionné par la prouesse technique, ébloui par la beauté et comme "écrasé" par la grandeur et la puissance incontestable de cette civilisation.
Destruction de Jérusalem, butin = monument aussi à la gloire de ce triomphe, et donc à la gloire de l'empereur victorieux. Le bâtiment célèbre de manière plus générale la puissance de l'empire romain en plein expansion : au centre de l'arène se trouve les vaincus (les gladiateurs portent souvent le nom de peuples vaincus par la puissance romaine : les Samnites, les Thraces, les Gaulois ...) et les animaux exhibés (lions, girafes, éléphants, autruches, crocodiles ...) viennent des endroits les plus reculés de l'empire pour montrer à quel point l'empire est vaste et que Rome domine le monde, et peut l'écraser en s'amusant. Cela donne aux Romains le sentiment de leur toute puissance, renforçant leur orgueil patriotique. L'amphithéâtre devient la vitrine de l'empire, célébrant sa domination incontestable.
La vaillance des gladiateurs, prêts à mourir, se veut une leçon d'endurcissement et de courage pour les spectateurs, tous soldats potentiels.
Le gladiateur pour lequel la mort est demandée, doit de lui-même s'agenouiller, stoïquement, devant son bourreau
et tendre son cou à la lame fatale.
Tout lâcheté y est jugée honteuse.
Art et technique Prouesse architectural : lieu improbable. Les raisons. Rendre au peuple l'espace accaparé par Néron suite à l'incendie de Rome. Aqueduc, château d'eau, système hydraulique / L'hypogée. Ascenseur/décors.
PETIT LIVRE SUR LES SPECTACLES.
1. - SUR L'AMPHITHÉÂTRE DE CÉSAR.
Que [l'Egypte] cesse de nous vanter ses merveilleuses Pyramides ; que Babylone ne se fatigue plus à célébrer sa magnificence (Le poète cite les 7 merveilles du monde) Le merveilleux amphithéâtre de notre empereur les surpasse tous ; c'est pour lui seul, que doivent se faire entendre dorénavant les cent voix de la Renommée !
II. - SUR LES OUVRAGES PUBLICS DE CÉSAR.
Là où le radieux colosse s'élève jusqu'au ciel s'étendait l'odieux palais d'un farouche tyran, et ce palais, à lui seul, remplissait Rome entière : là où s'offre aux yeux la masse imposante d'un magnifique Amphithéâtre, était le grand lac du palais de Néron, maison dorée aujourd'hui disparue. Rome est rendue à elle-même ; et sous ton empire, César, les lieux qui avaient été les délices d'un tyran sont devenus les délices du peuple.
III. - AFFLUENCE ET CONGRATULATION DES ÉTRANGERS.
Quelle nation, ô César, si lointaine, si barbare qu'elle soit, n'a dans Rome quelqu'un des siens qui vient la visiter pour en admirer les beautés ? On y voit arriver les peuples lointains, de celui qui boit les eaux du Nil à sa source à celui dont les rivages sont battus par les flots de la mer la plus reculée ; l'Espagnol, le Gaulois et l'Egyptien y accourent, et les habitants de l'Arabie y sont arrosés des parfums de leur pays ; on y trouve le Grec à la chevelure bouclée, et l'Éthiopien aux cheveux crépus. Tous ces peuples parlent des langues différentes ; mais ils n'ont qu'un langage, ô César, pour te nommer : le véritable PÈRE DE LA PATRIE.
V. - SUR LE SPECTACLE DE PASIPHAÉ (la mère du Minotaure)
Croyez à l'union de Pasiphaé avec, le taureau de la Crète. Sous nos yeux vient de se renouveler cette fable. Que les histoires fabuleuse de la haute antiquité déposent leur orgueil ; Cette scène incroyable, César, tu l'offres à nos yeux.
VIII. - SUR UN CONDAMNÉ REPRÉSENTANT EN RÉALITÉ LE SUPPLICE DE LAURÉOLUS.
De même que Prométhée, enchaîné sur un rocher, nourrit de ses entrailles, promptes à renaître, l'oiseau de proie qui ne cesse de les dévorer ; de même Lauréolus, attaché à une véritable croix, a offert sa poitrine nue à un ours de la Calédonie. Le sang ruisselait de ses membres palpitants et déchirés ; et nulle place, sur son corps, ne rappelait la forme d'un corps. Il fallait enfin, pour subir un pareil supplice, que ce condamné eût commis un parricide, ou qu'il eût plongé dans le sein de son maître un fer meurtrier, ou que, dans un accès d'impiété, il eût enlevé le trésor d'un temple, ou qu'enfin, Rome, il eût tenté de te réduire en cendres. Il avait sans doute surpassé tous les crimes dont parle l'antiquité, et les pires supplices des condamnés aux enfers, Sisyphe, Tantale, Danaïdes, sont devenus pour lui une réalité !
IX. - SUR UN RHINOCÉROS.
C'est pour toi, ô César, que ce rhinocéros exposé dans l'arène a livré un combat qu'on n'attendait pas de lui. Oh ! de quelles terribles fureurs il était embrasé en abaissant sa tête ! avec quelle force il faisait agir sa corne, pour laquelle le taureau n'était qu'un mannequin !
X. - SUR UN LION QUI AVAIT BLESSÉ SON GARDIEN.
Un lion perfide avait blessé son maître avec son ingrate gueule, et osé ensanglanter des mains qu'il connaissait si bien : mais il subit la peine que méritait un pareil forfait : des centaines de flèches le percèrent. Que les autres bêtes sauvages obéissent aux Romains ! Quelles doivent être les mœurs des hommes sous un prince qui force jusqu'aux animaux féroces à s'adoucir et se soumettre à lui ? L'obéissance.
XII. - SUR UNE LAIE QUI MIT AU JOUR UN PETIT PAR UNE BLESSURE.
Dans un des sanglants exercices de châsse offerts par César, une laie, frappée d'un léger javelot mit bas un de ses petits par l'ouverture même de la plaie. Cette pauvre laie eût voulu mourir percée d'un grand nombre de traits, pour ouvrir à ses marcassins un triste passage. Elle perd la vie, et en même temps la donne. Oh ! combien fut adroite la main qui lança ce fer ! ce fut, je crois, celle de Lucinius. Le marcassin, né viable, ne fut pas tué pour célébrer ce prodige. Qui niera maintenant que Bacchus doive le jour à la mort de sa mère, et soit sorti de la cuisse ouverte de son père ? Croyez qu'un dieu est né de cette manière, puisqu'une bête fauve vient de naître ainsi.
XV. - SUR LE CHASSEUR CARPOPHORE.
L'immense gloire que tu t'es acquise, ô Méléagre, en terrassant un sanglier, qu'elle est peu de chose auprès de celle de Carpophore ! Il vient, lui, d'enfoncer son épieu dans les flancs d'un ours qui se précipitait sur lui ; il vient d'étendre à ses pieds un lion d'une taille inconnue jusqu'ici, et dont la défaite eût honoré la main d'Hercule ; il vient d'atteindre et de renverser d'un trait mortel le plus agile des léopards. Et, lorsqu'il recevait le prix glorieux de son triomphe, il était encore tout prêt à combattre. Comptez les glorieux travaux d'Hercule : Carpophore a fait plus que lui en terrassant vingt bêtes féroces à la fois.
XVII. - SUR UN ÉLÉPHANT QUI ADORAIT CÉSAR.
Si cet éléphant, qui vient de faire trembler un taureau, s'agenouille devant ta loge et t'adore pieusement, avec le respect qui t'est dû, ô César, ce n'est pas pour obéir aux ordres ou aux leçons d'un dresseur. Crois-moi ; il sent, ainsi que nous, ton peuple, la présence de ta divinité.
XIX. - SUR UN TAUREAU ET UN ÉLÉPHANT.
Ce taureau qui, tout à l'heure, excité par les flammes, faisait voler, dans les airs les débris des mannequins, et en jonchait l’arène, tombe enfin victime de sa rage, en voulant frapper de ses cormes un éléphant qu'il croyait enlever aussi facilement que les mannequins.
XX. - SUR DEUX GLADIATEURS.
Quand Priscus et Vérus, prolongeant le combat, laissaient depuis longtemps entre eux la victoire incertaine, les spectateurs, à diverses reprises, demandèrent à grands cris quartier pour ces gladiateurs ; mais César obéit lui-même à la loi qu'il avait faite. Cette loi voulait que le combat durât jusqu'à ce qu'un des deux combattants eût levé le doigt. Plusieurs fois il leur fit donner, ce qui était permis, des vivres et des présents. Ce combat sans issue eut cependant un terme. Les deux champions luttaient avec un succès égal, et la victoire était balancée entre eux. Pendant qu'un côté de l'amphithéâtre demandait de faire vainqueur Priscus, l'autre acclamait Vérus. César fit signe, chose exceptionnelle, qu'il accordait la victoire aux deux, et fit ainsi plaisir à tous ; il ne pouvait mieux terminer ce plaisant débat. César envoya à l'un et à l'autre la palme de la victoire. C'était la juste récompense de leur adresse et de leur valeur inégalée. Jamais, excepté sous ton règne, César, on n'avait vu deux combattants être tous deux vainqueurs. O bonté généreuse d'un prince invincible et omnipotent !
XXI. - SUR LE SPECTACLE D'ORPHÉE.
Tous les miracles que pouvait faire Orphée en charmant les bêtes sauvages et en déplaçant les pierres par le charme de sa musique, le miracle de ton arène, ô César, vient de l'offrir à tes yeux ! On y a vu ramper des rochers et courir une forêt merveilleuse, telle que fut, dit-on, celle du jardin des Hespérides ; on a vu apparaître pèle-mêle des bêtes fauves de toute espèce, et rester suspendus au-dessus de nos têtes une foule d'oiseaux. Celui qui faisait Orphée périt déchiré par un ours, son ingrat auditeur.
XXII. - SUR UN RHINOCÉROS.
Tandis que les piqueurs excitaient en tremblant le rhinocéros, et que celui-ci concentrait sa terrible colère, on désespérait d'offrir aux spectateurs le combat promis, quand soudain le rhinocéros devient aussi furieux que jamais, et, de sa double corne, enleva du sol un ours énorme aussi facilement qu'un taureau encorne et lance des hommes dans les airs.
XXIV. - SUR UNE NAUMACHIE.
Spectateur venu des pays lointains, si tu vois pour la première fois nos jeux sacrés, ne sois pas dupe de ces flots semblables à la mer. Là, tout à l'heure, était la terre. Tu ne le crois pas ? Attends que les eaux, en s'écoulant, fassent cesser le combat ; ce ne sera pas long ; et tu diras toi-même : là, pourtant, tout à l'heure, était la mer ! Auguste eut la gloire de faire combattre de vraies flottes en mer : mais combien cette gloire n'est-elle pas inférieure à celle de notre nouvel Empereur, capable de reproduire cela sur terre, au milieu de notre cité ! Cette naumachie est la seule dont les siècles garderont le souvenir.
Que se trouvait-il à cet endroit et bien au-delà avant la construction du Colisée ?
Quel était le vrai nom du Colisée dans l'antiquité ? Pourquoi ce nom ?
Pourquoi a-t-il été appelé Colisée à l'époque moderne ?
Quel arc de triomphe se trouve sur l'esplanade du Colisée ?
Que commémore cette victoire et quelle tradition miraculeuse est racontée à ce sujet ?
Que signifie In hoc signo vinces ?
Qu'est-ce que le chrisme ? Pouvez-vous le dessiner ?
En quoi l'empereur Constantin a changé le cours de l'histoire ?
Quelle fontaine ornait aussi cette place ? Quelle est sa particularité ?
Pourquoi a-t-elle disparu ?
Quel temple gigantesque surplombait cette esplanade ? Par qui a-t-il été conçu ?
Où vivaient et s'entrainaient les gladiateurs de Rome ?
Deux souterrains (aujourd'hui effondrés) parcourent le sous-sol de l'esplanade. Où allaient chacun des deux souterrains ?
De fausses colonnes ornent la façade de l'amphithéâtre, avec un style différent à chaque étage. Rappelez les trois styles et à quoi on les reconnait.
Citez 5 autres choses qui se trouvaient sur la façade du Colisée.
Spoiler:
Des centaines d'arches, des statues entre chaque arche, des boucliers de bronze en haut, des consoles pour fixer les mats tout en haut du Colisée afin de tendre les velums, des chiffres inscrits sur chaque porte pour indiquer où chacun doit entrer.
Et autour du Colisée ?
Quels commerces trouvaient-on dans le Colisée, mais aussi sur l'esplanade et alentours ?
Comment dit-on : "Que demande le peuple ? Du pain et des jeux ?"
En quoi cela explique tout l'argent dépensé par les organisateurs des jeux ?
Comment le Colisée, pourtant si populaire, a-t-il été progressivement abandonné ?
Que pouvez-vous dire concernant le geste du pouce levé et baissé qu'on voit dans les films de gladiateurs (et sur les réseaux sociaux) ?
Sujet: Le Colisée (voyage Rome 2019) Dim 24 Mar - 19:42
Le Colisée
Localisation :
Le Colisée, à l'origine amphithéâtre Flavien, est un immense amphithéâtresitué dans le centre de la ville, le plus grand jamais construit dans l'empire romain.
Histoire :
Sa construction, a commencé vers 70 après JC, sous l'empereur Vespasien, et s'est achevée 80 (un an après la destruction de Pompéi) sous l'empereur Titus, le fils de Vespasien. D'autres modifications ont ensuite été apportées. Son vrai nom est "l'amphithéâtre flavien", du nom de famille de Vespasien et Titus, qui était Flavius. On parle des empereurs flaviens pour désigner les empereurs Vespasien, Titus puis Domitien.
Vespasien
Titus
Le nom tardif de Colosseum (colisée en français) vient du bas-latin colossus qui vient lui-même du grec κολοσσός, « colosse, grande statue », il est probablement dérivé de celui de la statue colossale de Néron érigée à proximité, près de Domus aurea (palais impérial) vers 64 après J-C.
Le colosse a été fait construit par l’Empereur Néron à sa propre gloire, en bronze. A la chute de Néron, le colosse est consacré en tant que statue d’Hélios et sa tête est souvent remplacée par celles de ses successeurs. De nos jours seul sa base est encore présente, la statue quant à elle a dû être réutilisée pour son bronze car il n’en reste plus aucune trace aujourd’hui.
Pouvant accueillir probablement 50 000 spectateurs, le Colisée a été utilisé pour les venationes (combats d'animaux sauvages), les munera (combats de gladiayeurs) et autres spectacles publics, tels que des exécutions de condamnés à mort, des reconstitutions de batailles célèbres et des drames basés sur la mythologie.
Les venationes
Les muneras
Il est resté en service pendant près de 500 ans, jusqu'au 5ème siècle. Pour l'inauguration du Colisée, en 80 apr. J.-C., l'empereur TITUS donne une naumachie dans le Colisée transformé en bassin reconstituant une impressionnante bataille navale.
Le bâtiment abandonné, suite à l'interdiction donnée par les chrétiens, et partiellement détruit par un terrible tremblement de terre, a finalement été utilisé au moyen âge pour des usages variés tels que des habitations, des ateliers d'artisans, le siège d'un ordre religieux, une forteresse, une carrière à pierre et un sanctuaire.
Le Colisée est actuellement en état de ruine, en raison des dommages causés par les tremblements de terre et la récupération des pierres et des marbres durant des siècles, mais il continue à donner la mesure de l'ancienne puissance de la Rome Impériale.
Aujourd'hui, il est l'un des symboles de la Rome moderne, une de ses attractions touristiques les plus populaires, et a encore des liens étroits avec l'Église catholique romaine : chaque Vendredi saint, le pape mène une procession aux flambeaux sur un chemin de croix aboutissant à l'amphithéâtre.
Le Colisée est représenté sur la pièce de monnaie italienne de 5 centimes d'euro.
Construction :
Près de 100,000 m3 de travertin (pierre) montés sans mortier (sorte de ciment), mais solidarisés par 300 t d'agrafes de fer, ont été utilisés. Cette roche, issue d'une carrière près de Tibur, fut transportée au Colisée par une route spécialement aménagée à cet effet. Une quantité similaire de blocs de tuf, de briques et de béton ont également été employés.
Le côté nord du mur d'enceinte est toujours debout et des rampes de brique à chaque extrémité ont été ajoutées au 19e siècle pour consolider le mur. Le reste de l'actuel extérieur du Colisée est en fait le mur intérieur d'origine.
Les arcs aux premier et deuxième étages étaient ornés de 160 statues en bronze doré hautes de cinq mètres probablement en l'honneur des divinités et des autres personnages de la mythologie classique, tandis que 40 boucliers en bronze ajoutés par Titus rythmaient l'attique (partie supérieure du toit) et symbolisaient les conquêtes militaires romaines avec le bouclier pris à l'ennemi.
Deux cent quarante mâts d'une vingtaine de mètres de hauteur étaient dressés en encorbellement autour du sommet de l'attique. Ils soutenaient un vaste auvent rétractable, connu sous le nom de velum qui abritait les spectateurs du soleil.
C'était une immense toile soutenue par un anneau de cordes en filet, avec un trou au centre, entouré d’un anneau de fort cordage.
Il couvrait deux tiers de l'arène, en pente vers le centre pour capter le vent et en diriger une brise vers les spectateurs. Des esclaves étaient chargés de la manœuvrer.
Ils envoyaient aussi des brumes rafraîchissantes et parfumées sur les personnes haut placées de la hiérarchie, armés de vaporisateurs. Pour neutraliser l'odeur des bêtes et les relents d'écurie, des brûle-parfums étaient répartis dans l'amphithéâtre.
Les spectateurs recevaient des billets sous forme de fragments de poterie numérotés qui leur donnaient les instructions nécessaires de section et de rangée de sièges. Ils accédaient à leurs places par des vomitoria qui s'ouvraient sur les gradins, le public étant installé en une heure de temps.
Baroque
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Sujet: Re: Le Colisée Sam 30 Mar - 14:23
https://www.youtube.com/watch?v=Bld3sofi3cc
Super ! J'ai utilisé ce topic pour mon exposé oral du brevet "art et technique" et "art et pouvoir"
loulou.64
Nombre de messages : 299
Sujet: Re: Le Colisée Lun 17 Avr - 12:00
Je l'ai vu lors du voyage des latinistes en Italie ! Le Colisée est exceptionnel. Je trouve cela magnifique, grandiose. Je suis restée médusé en voyant ce bâtiment. Le Colisée est constitué de murs Cyclopéens. C'est un travail de Titan, digne des travaux d'Hercule, il avait aussi une pléiadede statues, de boucliers en bronze, des colonnes de trois sortes, etc. Il est aujourd'hui encore plus beau de nuit, tout illuminé !