Bonjour à tous et à toutes ! Sur ce topic, vous pourrez décrire une pièce de la maison de Colin (comme dans l'Ecume des jours, le roman de Boris Vian). N'oubliez-pas de poster vos descriptions, à la fois fantaisistes et poétiques.
Dans sa chambre mauve du petit matin, Colin se réveilla dans son grand lit moelleux, immense et mouvant, tel un océan, les vagues de ses draps bleus et tièdes berçant encore lentement son corps en apesanteur. Il s'y sentait un bateau merveilleux, glissant doucement sur l'onde, caressant l'écume des jours.
Au-dessus de lui, les grands rideaux du baldaquin dansaient, tels des voiles, jouant avec la lumière, de grands rideaux de cachemire rappelant la douce chevelure blonde d'une fillette de huit ans jouant au bord d'une plage. Les rideaux virevoltant allaient de ci de là dans la pièce, allant à droite, allant à gauche, créant diverses ombres féériques sur les murs de l'horizon où l'aube se levait. Il s'étira et posa ses pieds sur le sol, qui était tapissé d'une étrange couche couleur sable. Une couche douce, réconfortante, tel le miel que l'on donne aux enfants pour les endormir, les nuits d'orage.
A côté de ce lit mouvant, d'un imposante stature, se trouvait une toute petite armoire en bois, toute petite certes, mais d'une splendeur éblouissante, grelottante, terrorisée face à ce grand lit, grand et si sûr de lui. Quand Colin s'en approcha, on y entendit de petits cris, tel des glapissements d'animaux. Ces glapissements provenaient de cette armoire. Colin l'entrouvrit et chuchota aux étranges créatures qui s'y trouvaient comment il voulait se vêtir ce matin-là. Dès qu'il eut formulé son désir, ces petites créatures emmenèrent Colin dans l'armoire. Quelques cliquetis, puis la porte s'ouvrit : Colin en ressortit, selon son souhait, habillé d'un pantalon de smoking à fleurs et d'un long blouson qui, touchant par terre, laissait derrière lui des sillons de lumière. En effet, au fond de cette armoire, derrière les habits, les chaussures, les ceintures et même les étranges petites créatures, se trouvaient un coffre rempli de pétales d'or, brillantes et chantantes, tel le soleil au matin d'une douce journée d'été. Enfin, quand il regardait dehors, derrière les rideaux, il pouvait apercevoir le tic tac d'une toute petite balançoire, accrochée à un immense cerisier, qui lui indiquait l'heure.