Original :
Phèdre (Acte I scène 3) de Jean Racine
Athènes me montra mon superbe ennemi.
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ;
Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue ;
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ;
Je sentis tout mon corps, et transir et brûler.
Je reconnus Vénus et ses feux redoutables,
D’un sang qu’elle poursuit, tourments inévitables !
Par des vœux assidus je crus les détourner :
Je lui bâtis un temple, et pris soin de l’orner ;
(...)
J’ai revu l’Ennemi que j’avais éloigné :
Ma blessure trop vive aussitôt a saigné.
Ce n’est plus une ardeur dans mes veines cachée :
C’est Vénus toute entière à sa proie attachée.
Pastiche :
Mon adversaire me proposa un implacable challenge.
Je l'admirai, le toisai, je tremblai à son approche;
Un frisson traversa l'intérieur de mes veines pétrifiées;
Mes muscles ne bougeaient plus, je ne pouvais respirer;
Je perçu mon cœur entier, et s'accélérer, et se tétaniser.
Je pensai Victoire et ses combats impitoyables,
D'un acharnement qu'elle inspire, surpassement obligatoire !
Par mes prouesses sportives, je crus l'apaiser :
Je lui prouvai mes talents et entrepris de me surpasser;
J'ai revu l'Adversaire qui m'avait vaincue :
Mon estime trop instable brusquement a cédé.
Ce n'est plus une envie dans mon coeur nichée,
C'est Victoire toute fière à sa sportive liée.
Pourrais-je avoir un avis s.v.p ?!