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Modo Aidactif
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| Sujet: Décrire la nature Ven 29 Mar - 19:32 | | |
| Début du concours : date limite de dépôt des textes 29 avril 2024. Trois textes seront sélectionnés par le jury du prix « Écrire la Nature » pendant le festival (6-9 juin) et affichés dans le réseau. - Spoiler:
1er Prix : les ouvrages sélectionnés pour les Prix Écrire la Nature (essais et Hctions) -2e Prix : 1/2 tome de fromage de brebis (producteur de la Vallée d’Ossau) -3e prix : un coffret de 3 bouteilles de Jurançon (Cave coopérative de Gan)
Ecrivez un court texte (20 lignes maximum) sur un lieu de la Vallée d’Ossau qui vous inspire. Vous pourrez librement choisir de décrire ce lieu, un ou plusieurs éléments ; gaves, cascades, lacs, fleurs, arbres, montagnes, vallons, pics, minéraux, exprimer une pensée générale ou un poème que ces lieux vous inspirent, ou une réflexion un peu plus vaste sur la nature, le rapport des humains à celle-ci. Ainsi, poèmes, récits (de promenades, trail, ascension), ou réflexions sur le vivant (notamment interactions humains-animaux-nature) sont acceptés. les grands espaces naturels, la végétation, les lacs et cours d'eau, le pastoralisme, les troupeaux, les animaux, la nature sauvage ...
Dernière édition par Modo le Mer 3 Avr - 8:11, édité 2 fois |
| | | Modo Aidactif
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| Sujet: Re: Décrire la nature Ven 29 Mar - 21:11 | | |
| Voici des exemple d'élèves : calligramme Acrostiches : Lacs, gaves, lovés dans un écrin de verdure, Arêtes effilées, montagnes vertigineuses, Rocher dur, délité, cime majestueuse, Ursidés tapis dans cette riche nature, Nuées de palombes, troupeaux de vaches et chevaux, Splendide vallée, fier pic, magnifique Ossau !Topic description de paysages :Lors de ma dernière randonnée dans les magnifiques montagnes béarnaises, j'ai remonté une petite piste qui slalomait entre les grands sapins résineux, les souches humides et les arbres à feuilles diverses. Ce sentier m'amena sur un vaste plateau. Ce site exceptionnel me laissa hébété. Un lac à l'eau claire reflétait les courbes biscornues des montagnes. Des pics se dressaient en amont du point d'eau. Ces sommets rocailleux, abritaient surement une faune incroyable, que ce soit des rapaces à l'envergure démesurée ou bien des petits mammifères inoffensifs qui se tapissaient au fond de leur terrier, à l'abri des prédateurs.Lors de mon séjour bucolique à Laruns, petit village de la vallée d'ossau, j'ai pu admirer une des merveilleuses coutumes du patrimoine ossalois, la transhumance, pour moi ce fut une belle expérience car je viens d'un milieu nettement plus urbain. Je flânais paisiblement dans les ruelles étroites de cette bourgade, quand soudain un son retint mon attention, en effet, deux rues plus loin, une kyrielle de brebis dévalait les rues du village laissant derrière elles une trainée de petites crottes. Plus je m'approchais du troupeau, plus le cliquetis que faisaient les cloches devenait intense. En outre une multitude de personnes assistaient à ce spectacle atypique (pour une personne de la ville), ce qui produisait un fort brouhaha. Bref on n'entendait pas grand-chose. Cependant, il ne fallait pas forcement entendre pour apprécier la rigueur dans laquelle les chiens travaillaient avec les bergers pour qu'aucune bête ne s'égare. Plusieurs personnes accompagnaient le bétail jusqu'aux pâturages en amont. J'aurais aimé me joindre à eux, toutefois, je repartais le soir même vers la vie urbaine où l'on ne peut observer pareil spectacle.Je suis un autochtone béarnais, très souvent je me dirige vers les alpages pour y effectuer des randonnées. Fuyant les sentiers touristiques bondé de monde, je m'isole dans les bois résineux, les monts rocailleux ou les plateaux verdoyants. Ce jour-là, je m'aventurai à travers une forêt de conifère, suivant les traces sinueuses qu'un animal titanesque avait laissé derrière lui. Ce passage tortueux me conduit jusqu'à un lac dont l'eau claire reflétait les monts pyrénéens. Sur la rive, un ours et son petit chassaient la truite, je plongeai ma main dans mon sac à dos pour attraper mon appareil photo et immortaliser ce moment magique. Peu après, je suis rentré chez moi les yeux empli de joie d'avoir pu assister à un tel spectacle. Autrefois, étant randonneur confirmé, j'appréciais errer seul dans la nature, sans but précis, seulement admirer la faune et la flore, poser un regard sur un arbre, un ruisseau, une roche et repartir aussi vite que j'étais arrivé. J'aimais tellement m'isoler du monde, n'entendre plus aucune voix, plus aucun un bruit, n'entendre que le craquement de mes pas sur les brindilles ou sur la neige. Maintes fois, j'ai pu observer avec adoration des paysages plus splendides les uns que les autres. Par exemple, lors d'une journée assez froide de la fin de l'hiver, j'arpentais un sentier exigu à travers une vaste vallée du sud des Alpes. Je longeais, chemin faisant, un long fleuve à l'eau turquoise et poissonneuse, autour duquel les silhouettes effilées des grands sapins se reflétaient dans l'eau. Un long chemin de fer gris, monotone, triste, bordait le cours d'eau me rappelant sans cesse la civilisation que je voulais oublier, et l'enfer urbain. Au loin, on pouvait contempler les grands monts savoyards dont les hauteurs étaient légèrement saupoudrées de neige fondant peu à peu et marquant la fin définitive de ce rude et glacial hiver.En automne, les arbres se dévêtissent après avoir, comme un caméléon, changé de couleur. Dans le paysage orangé, le vent siffle sur ces tapis de feuilles qui flottent dans cet air rafraîchi par cette pluie diluvienne. Toutes ces couleurs rendent ce décor beau, radieux, magnifique, splendide. Le blanc succède aux couleurs du feu flamboyant, tel un feu de cheminée crépitant en pleine soirée d'hiver. A travers les branches nues des arbres se glisse la neige qui tombe en flocon, telles des plumes douces, satinées, soyeuses. Bonjour fleurs, bourgeons, verdure, rayons de soleil ! Le printemps s'installe. Les fleurs aux couleurs bleues, violettes, jaunes, rouges, roses, blanches se réveillent après un long sommeil. Les bourgeons éclosent sur les nouvelles branches, en attendant les fruits qui les remplaceront. La verdure inonde le magnifique paysage verdoyant. Le soleil darde ses rayons sur l'onde reflétant l'été qui approche. Les chats courent après les papillons, les abeilles butinent le nectar sucré des fleurs. Le soleil couleur or brille dans ce ciel azur. Les oiseaux chantent à l'unisson des mélodies joyeuses. La faune et la flore s'épanouissent dans toute cette nature. Ainsi, en toute saison, la nature nous étonne et nous émerveille ! Quand, pour la vingt et unième fois, l'arbre fut à nouveau en fleurs, elle se réveilla. L'opacité de la nuit noire constellée de taches lumineuses la fit sourire.. Son sourire d'enfant était telle une étendue verte, une prairie où régnait un soleil infini, d'où pointaient de minuscules fleurs multicolores, multitude irisée comme un l'arc-en-ciel sur terre ... C'était onirique, idyllique, si beau, si pur ...comparaison surréaliste :https://cafet.1fr1.net/t4942-jeu-surrealiste-la-terre-est-bleue-comme-une-orangeAssonances /allitération faire couler le gave On dirait sous l'eau qui roule le roulis sourd des cailloux
Textes d'auteurs : - Spoiler:
Comment exprimer cette foule de sensations fugitives, que j’éprouvais dans mes promenades ? Les sons que rendent les passions dans le vide d’un cœur solitaire ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d’un désert ; on en jouit, mais on ne peut les peindre. L’automne me surprit au milieu de ces incertitudes : j’entrai avec ravissement dans les mois des tempêtes. Tantôt j’aurais voulu être un de ces guerriers errant au milieu des vents, des nuages et des fantômes, tantôt j’enviais jusqu’au sort du pâtre que je voyais réchauffer ses mains à l’humble feu de broussailles qu’il avait allumé au coin d’un bois. J’écoutais ses chants mélancoliques, qui me rappelaient que dans tout pays le chant naturel de l’homme est triste, lors même qu’il exprime le bonheur. Notre cœur est un instrument incomplet, une lyre où il manque des cordes, et où nous sommes forcés de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux soupirs. Le jour je m’égarais sur de grandes bruyères terminées par des forêts. Qu’il fallait peu de choses à ma rêverie ! une feuille séchée que le vent chassait devant moi, une cabane dont la fumée s’élevait dans la cime dépouillée des arbres, la mousse qui tremblait au souffle du nord sur le tronc d’un chêne, une roche écartée, un étang désert où le jonc flétri murmurait ! Le clocher solitaire, s’élevant au loin dans la vallée, a souvent attiré mes regards ; souvent j’ai suivi des yeux les oiseaux de passage qui volaient au-dessus de ma tête. Je me figurais les bords ignorés, les climats lointains où ils se rendent ; j’aurais voulu être sur leurs ailes. Un secret instinct me tourmentait ; je sentais que je n’étais moi-même qu’un voyageur, mais une voix du ciel semblait me dire : "Homme, la saison de ta migration n’est pas encore venue ; attends que le vent de la mort se lève, alors tu déploieras ton vol vers ces régions inconnues que ton cœur demande." "Levez-vous vite, orages désirés, qui devez emporter René dans les espaces d’une autre vie !" Ainsi disant, je marchais à grands pas, le visage enflammé, le vent sifflant dans ma chevelure, ne sentant ni pluie ni frimas, enchanté, tourmenté, et comme possédé par le démon de mon cœur. La nuit, lorsque l’aquilon ébranlait ma chaumière, que les pluies tombaient en torrent sur mon toit, qu’à travers ma fenêtre je voyais la lune sillonner les nuages amoncelés, comme un pâle vaisseau qui laboure les vagues, il me semblait que la vie redoublait au fond de mon cœur, que j’aurais la puissance de créer des mondes. Ah ! si j’avais pu faire partager à une autre les transports que j’éprouvais ! O Dieu ! si tu m’avais donné une femme selon mes désirs ; si, comme à notre premier père, tu m’eusses amené par la main une Eve tirée de moi-même... Beauté céleste, je me serais prosterné devant toi ; puis, te prenant dans mes bras, j’aurais prié l’Eternel de te donner le reste de ma vie. Hélas ! j’étais seul, seul sur la terre ! Une langueur secrète s’emparait de mon corps. Ce dégoût de la vie que j’avais ressenti dès mon enfance, revenait avec une force nouvelle. Bientôt mon cœur ne fournit plus d’aliment à ma pensée, et je ne m’apercevais de mon existence que par un profond sentiment d’ennui. François-René de CHATEAUBRIAND C’est un trou de verdure où chante une rivière Accrochant follement aux herbes des haillons D’argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons. Arthur Rimbaud, octobre 1870 Le lac du Bourget est une vaste coupe de montagnes tout ébréchée où brille, à sept ou huit cents pieds au-dessus de la Méditerranée, une goutte d’eau bleue comme ne l’est aucune eau dans le monde. Vu du haut de la Dent-du-Chat, ce lac est là comme une turquoise égarée. Cette jolie goutte d’eau a neuf lieues de contour, et dans certains endroits près de cinq cents pieds de profondeur. Être là dans une barque au milieu de cette nappe par un beau ciel, n’entendre que le bruit des rames, ne voir à l’horizon que des montagnes nuageuses, admirer les neiges étincelantes de la Maurienne française, passer tour à tour des blocs de granit vêtus de velours par des fougères ou par des arbustes nains, à de riantes collines ; d’un côté le désert, de l’autre une riche nature ; un pauvre assistant au dîner d’un riche ; ces harmonies et ces discordances composent un spectacle où tout est grand, où tout est petit. L’aspect des montagnes change les conditions de l’optique et de la perspective : un sapin de cent pieds vous semble un roseau, de larges vallées vous apparaissent étroites autant que des sentiers. Ce lac est le seul où l’on puisse faire une confidence de cœur à cœur. On y pense et on y aime. En aucun endroit vous ne rencontreriez une plus belle entente entre l’eau, le ciel, les montagnes et la terre. Il s’y trouve des baumes pour toutes les crises de la vie. Ce lieu garde le secret des douleurs, il les console, les amoindrit, et jette dans l’amour je ne sais quoi de grave, de recueilli, qui rend la passion plus profonde, plus pure. Un baiser s’y agrandit. Mais c’est surtout le lac des souvenirs ; il les favorise en leur donnant la teinte de ses ondes, miroir où tout vient se réfléchir. Raphaël ne supportait son fardeau qu’au milieu de ce beau paysage, il y pouvait rester indolent, songeur, et sans désirs. Après la visite du docteur, il alla se promener et se fit débarquer à la pointe déserte d’une jolie colline sur laquelle est situé le village de Saint-Innocent. De cette espèce de promontoire, la vue embrasse les monts de Bugey, au pied desquels coule le Rhône, et le fond du lac ; mais de là Raphaël aimait à contempler, sur la rive opposée, l’abbaye mélancolique de Haute-Combe, sépulture des rois de Sardaigne prosternés devant les montagnes comme des pèlerins arrivés au terme de leur voyage. Un frissonnement égal et cadencé de rames troubla le silence de ce paysage et lui prêta une voix monotone, semblable aux psalmodies des moines. Il sentait instinctivement le besoin de se rapprocher de la nature, des émotions vraies et de cette vie végétative à laquelle nous nous laissons si complaisamment aller au milieu des champs. Le lendemain de son arrivée, il gravit, non sans peine, le pic de Sancy, et visita les vallées supérieures, les sites aériens, les lacs ignorés, les rustiques chaumières des Monts-Dor, dont les âpres et sauvages attraits commencent à tenter les pinceaux de nos artistes. Parfois, il se rencontre là d’admirables paysages pleins de grâce et de fraîcheur qui contrastent vigoureusement avec l’aspect sinistre de ces montagnes désolées. À peu près à une demi-lieue du village, Raphaël se trouva dans un endroit où, coquette et joyeuse comme un enfant, la nature semblait avoir pris plaisir à cacher des trésors ; en voyant cette retraite pittoresque et naïve, il résolut d’y vivre. La vie devait y être tranquille, spontanée, frugiforme comme celle d’une plante. Figurez-vous un cône renversé, mais un cône de granit largement évasé, espèce de cuvette dont les bords étaient morcelés par des anfractuosités bizarres : ici des tables droites sans végétation, unies, bleuâtres, et sur lesquelles les rayons solaires glissaient comme sur un miroir ; là des rochers entamés par des cassures, ridés par des ravins, d’où pendaient des quartiers de lave dont la chute était lentement préparée par les eaux pluviales, et souvent couronnés de quelques arbres rabougris que torturaient les vents ; puis, çà et là, des redans obscurs et frais d’où s’élevait un bouquet de châtaigniers hauts comme des cèdres, ou des grottes jaunâtres qui ouvraient une bouche noire et profonde, palissée de ronces, de fleurs, et garnie d’une langue de verdure. Au fond de cette coupe, peut-être l’ancien cratère d’un volcan, se trouvait un étang dont l’eau pure avait l’éclat du diamant. Autour de ce bassin profond, bordé de granit, de saules, de glaïeuls, de frênes, et de mille plantes aromatiques alors en fleurs, régnait une prairie verte comme un boulingrin anglais ; son herbe fine et jolie était arrosée par les infiltrations qui ruisselaient entre les fentes des rochers, et engraissée par les dépouilles végétales que les orages entraînaient sans cesse des hautes cimes vers le fond. Irrégulièrement taillé en dents de loup comme le bas d’une robe, l’étang pouvait avoir trois arpents d’étendue ; selon les rapprochements des rochers et de l’eau, la prairie avait un arpent ou deux de largeur ; en quelques endroits, à peine restait-il assez de place pour le passage des vaches. À une certaine hauteur, la végétation cessait. Le granit affectait dans les airs les formes les plus bizarres, et contractait ces teintes vaporeuses qui donnent aux montagnes élevées de vagues ressemblances avec les nuages du ciel. Au doux aspect du vallon, ces rochers nus et pelés opposaient les sauvages et stériles images de la désolation, des éboulements à craindre, des formes si capricieuses que l’une de ces roches est nommée le Capucin, tant elle ressemble à un moine. Parfois ces aiguilles pointues, ces piles audacieuses, ces cavernes aériennes s’illuminaient tour à tour, suivant le cours du soleil ou les fantaisies de l’atmosphère, et prenaient les nuances de l’or, se teignaient de pourpre, devenaient d’un rose vif, ou ternes ou grises. Ces hauteurs offraient un spectacle continuel et changeant comme les reflets irisés de la gorge des pigeons. Souvent, entre deux lames de lave que vous eussiez dit séparées par un coup de hache, un beau rayon de lumière pénétrait, à l’aurore ou au coucher du soleil, jusqu’au fond de cette riante corbeille où il se jouait dans les eaux du bassin, semblable à la raie d’or qui perce la fente d’un volet et traverse une chambre espagnole, soigneusement close pour la sieste. Quand le soleil planait au-dessus du vieux cratère, rempli d’eau par quelque révolution anté-diluvienne, les flancs rocailleux s’échauffaient, l’ancien volcan s’allumait, et sa rapide chaleur réveillait les germes, fécondait la végétation, colorait les fleurs, et mûrissait les fruits de ce petit coin de terre ignoré. Lorsque Raphaël y parvint, il aperçut quelques vaches paissant dans la prairie ; après avoir fait quelques pas vers l’étang, il vit, à l’endroit où le terrain avait le plus de largeur, une modeste maison bâtie en granit et couverte en bois. Le toit de cette espèce de chaumière, en harmonie avec le site, était orné de mousses, de lierres et de fleurs qui trahissaient une haute antiquité. Une fumée grêle, dont les oiseaux ne s’effrayaient plus, s’échappait de la cheminée en ruine. À la porte, un grand banc était placé entre deux chèvrefeuilles énormes, rouges de fleurs et qui embaumaient. À peine voyait-on les murs sous les pampres de la vigne et sous les guirlandes de roses et de jasmin qui croissaient à l’aventure et sans gêne. Insouciants de cette parure champêtre, les habitants n’en avaient nul soin, et laissaient à la nature sa grâce vierge et lutine. Des langes accrochés à un groseillier séchaient au soleil. Il y avait un chat accroupi sur une machine à teiller le chanvre, et dessous, un chaudron jaune, récemment récuré, gisait au milieu de quelques pelures de pommes de terre. De l’autre côté de la maison, Raphaël aperçut une clôture d’épines sèches, destinée sans doute à empêcher les poules de dévaster les fruits et le potager. Le monde paraissait finir là. Cette habitation ressemblait à ces nids d’oiseaux ingénieusement fixés au creux d’un rocher, pleins d’art et de négligence tout ensemble. C’était une nature naïve et bonne, une rusticité vraie, mais poétique, parce qu’elle florissait à mille lieues de nos poésies peignées, n’avait d’analogie avec aucune idée, ne procédait que d’elle-même, vrai triomphe du hasard. Au moment où Raphaël arriva, le soleil jetait ses rayons de droite à gauche, et faisait resplendir les couleurs de la végétation, mettait en relief ou décorait des prestiges de la lumière, des oppositions de l’ombre, les fonds jaunes et grisâtres des rochers, les différents verts des feuillages, les masses bleues, rouges ou blanches des fleurs, les plantes grimpantes et leurs cloches, le velours chatoyant des mousses, les grappes purpurines de la bruyère, mais surtout la nappe d’eau claire où se réfléchissaient fidèlement les cimes granitiques, les arbres, la maison et le ciel. Dans ce tableau délicieux, tout avait son lustre, depuis le mica brillant jusqu’à la touffe d’herbes blondes cachée dans un doux clair-obscur ; tout y était harmonieux à voir ; et la vache tachetée au poil luisant, et les fragiles fleurs aquatiques étendues comme des franges qui pendaient au-dessus de l’eau dans un enfoncement où bourdonnaient des insectes vêtus d’azur ou d’émeraude, et les racines d’arbres, espèces de chevelures sablonneuses qui couronnaient une informe figure en cailloux. Les tièdes senteurs des eaux, des fleurs et des grottes qui parfumaient ce réduit solitaire, causèrent à Raphaël une sensation presque voluptueuse. Le silence majestueux qui régnait dans ce bocage, oublié peut-être sur les rôles du percepteur, fut interrompu tout à coup par les aboiements de deux chiens. Les vaches tournèrent la tête vers l’entrée du vallon, montrèrent à Raphaël leurs mufles humides, et se remirent à brouter après l’avoir stupidement contemplé. Suspendus dans les rochers comme par magie, une chèvre et son chevreau cabriolèrent et vinrent se poser sur une table de granit près de Raphaël, en paraissant l’interroger. Les jappements des chiens attirèrent au dehors un gros enfant qui resta béant, puis vint un vieillard en cheveux blancs et de moyenne taille. Ces deux êtres étaient en rapport avec le paysage, avec l’air, les fleurs et la maison. Qui n’a pas, une fois dans sa vie, espionné les pas et démarches d’une fourmi, glissé des pailles dans l’unique orifice par lequel respire une limace blonde, étudié les fantaisies d’une demoiselle fluette, admiré les mille veines, coloriées comme une rose de cathédrale gothique, qui se détachent sur le fond rougeâtre des feuilles d’un jeune chêne ? Qui n’a délicieusement regardé pendant long-temps l’effet de la pluie et du soleil sur un toit de tuiles brunes, ou contemplé les gouttes de la rosée, les pétales des fleurs, les découpures variées de leurs calices ? Qui ne s’est plongé dans ces rêveries matérielles, indolentes et occupées, sans but et conduisant néanmoins à quelque pensée ? Qui n’a pas enfin mené la vie de l’enfance, la vie paresseuse, la vie du sauvage, moins ses travaux ? Ainsi vécut Raphaël pendant plusieurs jours, sans soins, sans désirs, éprouvant un mieux sensible, un bien-être extraordinaire, qui calma ses inquiétudes, apaisa ses souffrances. Il gravissait les rochers, et allait s’asseoir sur un pic d’où ses yeux embrassaient quelque paysage d’immense étendue. Là, il restait des journées entières comme une plante au soleil, comme un lièvre au gîte. Ou bien, se familiarisant avec des phénomènes de la végétation, avec les vicissitudes du ciel, il épiait le progrès de toutes les œuvres, sur la terre, dans les eaux ou dans l’air. Après avoir voyagé durant toute la nuit, il s’éveilla dans l’une des plus riantes vallées du Bourbonnais, dont les sites et les points de vue tourbillonnaient devant lui, rapidement emportés comme les images vaporeuses d’un songe. La nature s’étalait à ses yeux avec une cruelle coquetterie. Tantôt l’Allier déroulait sur une riche perspective son ruban liquide et brillant, puis des hameaux modestement cachés au fond d’une gorge de rochers jaunâtres montraient la pointe de leurs clochers ; tantôt les moulins d’un petit vallon se découvraient soudain après des vignobles monotones, et toujours apparaissaient de riants châteaux, des villages suspendus, ou quelques routes bordées de peupliers majestueux ; enfin la Loire et ses longues nappes diamantées reluisirent au milieu de ses sables dorés. Balzac, La peau de Chagrin Quand la chèvre blanche arriva dans la montagne, ce fut un ravissement général. Jamais les vieux sapins n’avaient rien vu d’aussi joli. On la reçut comme une petite reine. Les châtaigniers se baissaient jusqu’à terre pour la caresser du bout de leurs branches. Les genêts d’or s’ouvraient sur son passage, et sentaient bon tant qu’ils pouvaient. Toute la montagne lui fit fête. Tu penses, Gringoire, si notre chèvre était heureuse ! Plus de corde, plus de pieu… rien qui l’empêchât de gambader, de brouter à sa guise… C’est là qu’il y en avait de l’herbe ! jusque par-dessus les cornes, mon cher !… Et quelle herbe ! Savoureuse, fine, dentelée, faite de mille plantes… C’était bien autre chose que le gazon du clos. Et les fleurs donc !… De grandes campanules bleues, des digitales de pourpre à longs calices, toute une forêt de fleurs sauvages débordant de sucs capiteux !… Elle franchissait d’un saut de grands torrents qui l’éclaboussaient au passage de poussière humide et d’écume. Voici le vent ; il court sur la cime des arbres ; il les secoue en passant sur ma tête. Maintenant c’est comme le flot de la mer qui se brise tristement sur le rivage. La forêt est toute harmonie. Est-ce les sons graves de l’orgue que j’entends, tandis que des sons plus légers errent dans les voûtes de verdure ? Un court silence succède ; la musique aérienne recommence ; partout de douces plaintes, des murmures qui renferment eux-mêmes d’autres murmures ; chaque feuille parle un langage différent, chaque brin d’herbe rend une note particulière. Une voix extraordinaire retentit : c’est celle de cette grenouille qui imite les mugissements du taureau. De toutes les parties de la forêt les chauves-souris accrochées aux feuilles élèvent leurs chants monotones : on croit ouïr des glas continus, ou le tintement funèbre d’une cloche. Tout nous ramène à quelque idée de la mort, parce que cette idée est au fond de la vie. François-René de CHATEAUBRIAND Je suis descendue sur cette petite route. Elle m’avait toujours intrigué, et je n’étais jamais allée voir où elle menait. Mais maintenant, j’étais vraiment perdue, plus rien ne comptait, j’allais n’importe où, pourvu que le ciel fût assez grand pour contenir toute ma douleur et mon désespoir.
Je courais, je courais, je courais. Cette route ne finirait-elle jamais ?
J’aperçus brusquement un petit sentier qui tournait à droite. J’y allai d’instinct. Je sautai par-dessus des barrières de fil barbelé couchées par terre, probablement depuis un petit bout de temps. Je jetai un coup d’œil devant moi et interrompis brusquement ma course effrénée.
Silence.
Rien que le vent, les oiseaux, le frémissement de l’herbe douce et tendre, et le soleil de miel dans mes cheveux. La brise les faisait onduler, comme un champ de blé, un jour d’été. Un champ de blé…
Je voulais aimer, comme un coquelicot aime son champ de blé.
Plus rien n’existait. Rien.
Devant moi s’étendait une immense prairie qui descendait en pente jusqu’à une petite rivière d’eau cristalline. Je l’apercevais de là où j’étais. Derrière, les montagnes découpaient le ciel tout en courbes et en pointes.
Il n’y avait plus de maisons. Il n’y avait plus personne. Même le chemin s’était arrêté.
J’ai compris que j’avais enfin trouvé ; j’avais trouvé ce que je cherchais.
Je m’étais arrêtée à l’ombre d’un grand arbre, peut-être un chêne. Je voyais toujours le ruisseau couler, en bas.
Je décidai de continuer.
Les yeux fermés, je fis un pas sur l’herbe et laissai le flot de lumière embrasser ma peau.Tempête Dehors, la tempête fait rage. La pluie tombe sur les toits déjà humides du village et le vent souffle comme s'il avait contenu sa fureur depuis trop longtemps. Les bourrasques soulèvent les feuilles mortes de l'automne et les font tourner en tous sens, comme de petits êtres éperdus cherchant leur chemin. Le vent siffle à travers les interstices des fenêtres et des portes, créant un bruit inquiétant, plaintif, telle une voix qui appellerait, encore et encore.
Une chaise s'est envolée, les volets claquent et battent avec force contre le mur. Dans le jardin, le grand sapin titube grossièrement, ses branches s'agitant comme des bras qui cherchent à se raccrocher à quelque chose, en vain. Ses racines soulèvent la terre humide au rythme de ses balancements d'ivrogne. Les feuilles remuent en un bruissement continuel, un chuchotement confus. Les gouttes d'eau glaciales, larmes de rage et de désespoir, dégoulinent le long des murs, sur le toit de bois clair de l'abri du jardin, sur les vitres embuées des lucarnes, au creux des feuilles d'arbre qui s'accrochent encore. Le grondement sourd de son souffle de haine, en bruit de fond, s'amplifie et s'éteint, au gré de ses humeurs capricieuses. Je regardais tout cela, accoudée à mon balcon, repoussant de temps à autre les mèches de cheveux qui se rabattaient sur mon visage tourné vers le ciel. Je respirais la douce senteur boisée, puis les relents de terre mouillée. La nature me livrait un message dont je ne pouvais pleinement saisir le sens. Au loin, j'observai les plaines et les collines désolées parsemées de taches de rousseur de l'automne supporter les frasques de la tourmente. Le tourbillon de fureur m'envoya une giclée de gouttelettes gelées en plein visage, me faisant sursauter d'étonnement. Je rentrai précipitamment par la porte-fenêtre et la claquai au nez des courants d'air impétueux. Je restai un moment le nez collé au carreau, mais le spectacle vu de l'intérieur perdait tout intérêt, alors je m'assis à mon bureau et me mis à écrire...J’étais née en Guyane, dans ce pays où l’hiver n’existait pas. Un vent chaud et doux soufflait en permanence, faisant se balancer les feuilles des grands cocotiers sur la plage. Tout était magnifique : la mer qui venait essuyer le sable doré en une lente caresse, l’aube fraîche du matin où tout était silencieux, les criques isolées qui donnaient toujours l’impression qu’on se trouvait dans un autre monde, avec le doux froissement des feuilles sous la brise, les parfums sucrés de la forêt, le clapotis discret de l’eau, et pourtant tellement de silence… En ces lieux, lorsque j’étais petite, j’imaginais des histoires merveilleuses de gens qui se seraient perdus dans le silence, qui auraient erré dans la forêt en se lamentant ; et c’étaient les mots qu’ils avaient prononcés qui s’étaient perdus eux aussi et qui faisaient s’agiter les feuilles des arbres en une onde ultime.Des milliers de personnes épuisées, éprouvées, sur-civilisées, commencent à comprendre qu’aller dans les montagnes, c’est rentrer chez soi ; que l’état sauvage est une nécessité ; que les parcs et réserves montagnardes sont non seulement des sources de bois d’œuvre et de rivières irrigatrices, mais aussi des sources de vie. Pour s’affranchir des effets stupéfiants du vice qu’est l’overdose industrielle et de l’apathie mortelle du luxe, elles essaient, du mieux qu’elles peuvent, d’amalgamer et d’enrichir la routine de leur existence au contact de la Nature, de se débarrasser de la rouille et de la maladie. En partant gaillardement à l’aventure, en tournoyant sous l’orage qui frappe les montagnes du matin au soir, elles se lavent de leurs péchés et de leurs soucis démoniaques. En se baladant dans les pinèdes, elles courbent et séparent de tendres rameaux fleuris. En remontant les rivières jusqu’à leur source, elles rentrent en contact avec les nerfs de la Terre-Mère ; en sautant de rocher en rocher, elles ressentent leur vie, apprennent leurs chants. Tout cela est très bien, naturel, plein de promesses. » John MUIR, Préserver les solitudes.
Dernière édition par Modo le Sam 6 Avr - 12:32, édité 1 fois |
| | | Giyu Tomioka
Nombre de messages : 325
| Sujet: Re: Décrire la nature Sam 6 Avr - 9:44 | | |
| La cascade de Seris À l'aurore, le soleil pailleté d'or caresse les nuages.Jaillit soudain des flancs des montagnes la merveilleuse cascade de Seris, chute d'eau majestueuse de la vallée d'Ossau. Ses flots en effervescence me procurent une joie intense !Quand glisse sa robe imposante, rien ne résiste à sa puissance.Son eau féerique, transparente, scintillante, ruisselle comme des cheveux d'argent.Tu es née petite source où viennent boire les animaux, tu as grossi, au fil des années, pour montrer ta dignité.Lors des nuits étoilées, l'immensité de la voie lactée se reflète dans tes eaux limpides, comme la lueur de mes yeux quand je t'ai aperçu pour la première fois.Sur le dos des pierres, dans un rai de lumière, tu nous éblouis de ton eau cristalline.Lorsque les montagnes se revêtent de leurs beaux manteaux blancs, tu restes là, toujours aussi puissante.Jusqu'à la fin de nos jours, tu resteras toujours, pour notre future progéniture, la source de nos désirs.Rafaël Vignau Deleuze
Dernière édition par Giyu Tomioka le Dim 7 Avr - 11:35, édité 2 fois |
| | | chatbull64
Nombre de messages : 135
| Sujet: Re: Décrire la nature Sam 6 Avr - 16:05 | | |
| Voici mon acrostiche sur le Montagnon:Les sommets altiers, touchant le ciel,Enseignent la grandeur, la force et l’éternel,Majestueux, ils veillent sur la terre,Offrant des panoramas d’une beauté sincère.Nuages s’enroulant autour de leurs pics, Témoins silencieux des âges antiques, Au Montagnon, leur présence se fait sentir,Gardien des secrets, des vents et des souvenirs, Noble et puissant, ce monde d’altitude Ouvre nos cœurs à l’infini, à la solitude,Nous rappelant que ce lac est inoubliable et sacré.
Dernière édition par chatbull64 le Lun 8 Avr - 16:32, édité 1 fois |
| | | Bibidu32
Nombre de messages : 60
| Sujet: Re: Décrire la nature Dim 7 Avr - 17:26 | | |
| Le lac du Montagnon d'Iseye Petit chemin parsemé de cailloux. Le souffle du vent sur les feuilles des arbres, qui dansent et s'agitent, se fait sentir aussi jusque sur ma peau (allitération en "s", cela rappelle le souffle du vent). Interminable, cette forêt me protège de la chaleur estivale du soleil (épithète apposée). Éblouie, presque aveuglée, je m'extrais de la fraîcheur de cette cathédrale de verdure. Arrioutort, plateau verdissant, apprécié des animaux des estives, devient au printemps un pâturage verdoyant, tacheté de blanc (apposition). Une cabane de berger ! Me voilà, à la moitié de la randonnée. Exaltée, je déborde de joie ! Gravir les montagnes, mon plus grand désir ! À chaque fois, mon cœur chavire. J'observe la nature qui m'entoure : les abeilles qui butinent, les vaches qui ruminent et les sommets qui culminent. Je cueille des chardons, déguste des myrtilles, caresse les chevaux de trait et savoure le chant des oiseaux mêlé au son du ruisseau. Un pas après l'autre, je me rapproche tranquillement de mon endroit de prédilection où trône l'Amour. Mais avant cela, l'enfer du passage abrupt et raboteux de la raillère, mes pieds trébuchent, roulent sur les rochers et les pierres... L'impression d'une route qui se dérobe sous mes pieds (allitération en "r", cela rappelle l'éboulement des rochers dans la pente). Après ce long supplice, je surplombe enfin mon havre d'amour. Sous mes yeux émerveillés, s'étend le grandiose lac du Montagnon d'Iseye ! Je descends jusqu'à ses berges, me dénude et me plonge dans ce bain naturel.Casenave Inès
Dernière édition par Bibidu32 le Mer 10 Avr - 18:34, édité 6 fois |
| | | Le rugbyman64
Nombre de messages : 64
| Sujet: Re: Décrire la nature Mar 9 Avr - 13:44 | | |
| Lors de ma dernière ascension dans les splendides montagnes rocailleuses, je tombai sous le charme d'un lac merveilleux abritant des poissons argentés, des arbres majestueux et des herbes fraîches. Je trouvai une cascade en aval entourée de pentes verdoyantes. Je rencontrai un berger fabriquant de délicieux fromages de brebis. Dans un ciel bleu, je m'endormis sous les pins à crochets. Je virevoltai dans un petit rêve, me prenant pour un oiseau, sautant de branche en branche à la manière d'un écureuil. Une odeur de champignons me réveillai(R5a)(p) envahissant mes narines. Que la nature est belle.(R20d)
Dernière édition par Le rugbyman64 le Ven 12 Avr - 10:00, édité 1 fois |
| | | Catinga&ghassan
Nombre de messages : 25
| Sujet: Re: Décrire la nature Mar 9 Avr - 17:54 | | |
| Le Boila
Le Boila est une petite montagne au-dessus de chez moi. Il y a beaucoup de végétation et les animaux y vivent paisiblement. L'été, j'adore m'y balader, entendre les oiseaux chanter(p) m'y reposer tout en admirant le ciel ensoleillé. J'aime bien m'y perdre et retrouver mon chemin. Dans cet endroit divin, je me sens bien. Les ruisseaux sont magnifiques. Quand tu es en haut de cette montagne, tu as une vue extraordinaire. mais l'été, cet endroit naturel est envahi par les touristes et les randonneurs.
Dernière édition par Catinga&ghassan le Sam 13 Avr - 11:21, édité 1 fois |
| | | Galaxie64
Nombre de messages : 65
| Sujet: Re: Décrire la nature Mar 9 Avr - 19:19 | | |
| Le gave d'Ossau En été, le gave d'Ossau coule paisiblement et passe à côté de plusieurs jolis villages. Puis il continue son chemin jusqu'à Oloron Sainte-Marie, il s'appelle alors le gave d'Oloron. Tout au long du gave, sur les berges, nous entendons la faune qui s'amuse dans les hautes herbes. Les abeilles butinent de petites fleurs blanches et jaunes, les pâquerettes. Les truites gigotent dans l'eau pour s'amuser. Les cerisiers sont beaux, garnis de cerises. Là-bas, au bord de l'eau, il y a beaucoup de verdure où poussent de magnifiques fleurs. |
| | | loulou.64
Nombre de messages : 299
| Sujet: Re: Décrire la nature Mar 9 Avr - 20:41 | | |
| Le Sanctus
Mont enneigé d'une extrême beauté, (légère hyperbole) Avec ton manteau blanc, tu deviens immaculé. (personnification) J'aime ta grandeur et ta magnificence, Aucun bruit, juste le silence, Malgré le vent qui souffle, (anaphore) Malgré moi qui m'essouffle, (anaphore) Gravir me remplit de bonheur, Je ne vois plus que ta grandeur. Cet univers minéral, Devenu un milieu pastoral, Me rappelle qu'en d'autres temps, Nous ne venions pas pour te contempler, (personnification, on lui parle comme étant qqn) Mais plutôt pour t'exploiter. Admirer le paysage, la vue, Me rendre compte que j'ai bien vécu. Découvrir d'autres pics, Tous si différents et si atypiques.
Lou Sanchette
Dernière édition par loulou.64 le Mer 10 Avr - 15:14, édité 1 fois |
| | | amicalegourmet
Nombre de messages : 122
| Sujet: Re: Décrire la nature Mer 10 Avr - 14:23 | | |
| Dans la vallée d'Ossau, où le soleil s'épanche, (Personnification) Les sommets se mirent dans des lacs de silence, (Métaphore) Entre les pics altiers, où l'azur se penche, (Personnification) Les secrets des montagnes dévoilent leur essence. Dans le doux murmure des rivières, s'élance (Assonance) La musique du temps, façonnant les montagnes Les pins séculaires frôlent l'éther, en transe, (Métaphore) Tandis que les cascades font leur révérence. (Personnification) Les brumes matinales caressent la terre, (Personnification) Comme des voiles blancs dansant avec aisance, (Comparaison) Dans ces vallons secrets, l'âme se perd, sincère, (Personnification) + allitération en s
À la rencontre de l'éternelle romance. (Personnification) Les chamois et les isards, en toute innocence, (Anaphore) Parcourent les versants de leur grâce immense. (Personnification) + allitération en r
Au cœur de ce tableau, la paix se balance, (Personnification) Entre les roches et les bois, en harmonie dense. (Personnification) Dans la vallée d'Ossau, les légendes s'avancent (Personnification) Sur les sentiers battus par le soleil qui danse. (Personnification) Ô douce vallée, où le temps se balance, (Personnification) Ton écho résonne en une étrange cadence. (Personnification) Dans la vallée d'Ossau, entre ciel et terre, (Anaphore) Règne une beauté où l'âme se resserre. (Personnification)
Dernière édition par amicalegourmet le Ven 12 Avr - 9:59, édité 1 fois |
| | | ymir67
Nombre de messages : 28
| Sujet: Re: Décrire la nature Mer 10 Avr - 17:26 | | |
| LE CUYALARET Dans son doux manteau blanc (personnification), culminant sur les estives(p) crampons aux pieds(p) piolet à la mains, nous escaladons ce sublime pic. Il fait beau. Nous avons les skis sur le dos, et il faut en profiter car(p) quand il fait chaud(p) la neige qu'elle gardait sur elle s'en va pour revenir l'année prochaine (personnification). Aussi belle en été qu'en hiver, la vallée d'Ossau, une perle rare des grimpeurs rêvant de beauté et de liberté(p) Iulen Lannes Ricote |
| | | *Le Lynx*
Nombre de messages : 38
| Sujet: Re: Décrire la nature Mer 10 Avr - 18:14 | | |
| Le gave d’Ossau
Le gave d’Ossau s’écoule de manière pacifique Laissant voir une flore étendue et une splendide faune, Ce qui rend son paysage magnifique. Les arbres majestueux dans le vent fredonnent
Et les feuilles vertes chantonnent leur douce musique. Le vent glace les promeneurs qui frissonnent. Ils observent cette nature unique. Où l’on peut apercevoir des poissons de maintes formes, Des oiseaux qui ont chacun une caractéristique, Ou des insectes qui bourdonnent.
Le gave d’Ossau est un lieu parfait pour un pique-nique. Lorsque le long gave d’Ossau s’écoule, On a l’impression qu’il chante une phrase mélodique. Voir les plantes se plier quand le vent souffle Ou l’eau scintiller grâce au soleil sympathique, Donne l’impression d’être coupé du reste du monde. Cet endroit est simplement magique!
Dernière édition par *Le Lynx* le Mar 16 Avr - 17:46, édité 5 fois |
| | | Hermione Granger 64
Nombre de messages : 229
| Sujet: Re: Décrire la nature Mer 10 Avr - 18:55 | | |
| Le Rey
Montagne se dressant fièrement, (légère personnification) Surplombant la Vallée enneigée, Il s'élève de son immensité débordante.
Le roi de la Vallée domine le monde (hyperbole) De son ineffable sommet.
Ses chemins zigzagants au milieu des prairies,
Tel un serpent arpentant les plaines d'un désert, (comparaison) Provoquent de vives émotions en les parcourant.
Contemplant l'orage affreusement beau, (oxymore)
Le Rey reste imperturbable à la vue de ce spectacle. (personnification)
Dernière édition par Hermione Granger 64 le Mer 17 Avr - 13:11, édité 1 fois |
| | | Skieuse
Nombre de messages : 13
| Sujet: Re: Décrire la nature Lun 15 Avr - 10:41 | | |
| Ayous en toutes saisons Au bout de la balade, le lac scintillait, Le Pic d'Ossau, majestueux, se reflétait, Les nombreux randonneurs sont en admiration, Installés au refuge, après la dure ascension. Site enveloppé d'un beau manteau blanc l'hiver, Au printemps, la nature revit, tout est vert, Les troupeaux déambulent autour du lac l'été, En automne, les couleurs changent, ça me plaît !
Dernière édition par Skieuse le Lun 20 Mai - 17:08, édité 1 fois |
| | | *Hercule*
Nombre de messages : 20
| Sujet: Re: Décrire la nature Lun 15 Avr - 11:11 | | |
| le lac du Montagnon Montagne parfaite pour se rafraichirOnde pure qui coule sur mes lèvres Ne pas reculer devant tes pentes raidesTu caches un trésor à découvrirArriver à ton sommet, quelle récompense !Gravir jusqu’ à ton lac majestueuxN’est pas donné à tout le mondeOh montagne, tu caches ta merveilleNotre cher petit lac en coeur |
| | | Moustique
Nombre de messages : 21
| Sujet: Re: Décrire la nature Lun 15 Avr - 21:26 | | |
| LA VALLEE D'OSSAU La vallée d'ossau, c'est un endroie isolée et agréable. on y trouve de merveilleux coins pour pique-niqué ou alors, faire une balade de plusieurs heures, avec les gens que l'on aime. ce coin et aussi touristique grâce à ses nombreuses randonnée acompagnée.Moi, je l'adore cette vallée, pour rien au monde je l'oublirais. + Correcteurs non utilisés ! |
| | | lune.7119
Nombre de messages : 80
| Sujet: Re: Décrire la nature Mar 16 Avr - 15:43 | | |
|
Le village d'Aas Dans ce petit (épithète) village niché au cœur ( complètement circonstanciel de lieu) des montagnes, La nature règne en souveraine (légère hyperb ole) Offrant un spectacle d'une beauté saisissante (épithète) à chaque saison.Les rivières cristallines murmurent des secrets anciens aux arbres.Les champs des montagnes verdoyants s'étendent à perte de vue,Caressés par le vent léger qui danse entre les brins d'herbe.( proposition subordonnée relative) Les randonneurs découvrent une vallée pleine de vie, Qui, sur chaque sentier, révèle des plantes plus fantastiques les unes que les autres.Au printemps, les arbres bourgeonnent timidement, Tandis que les fleurs sauvages parsèment les prairies de touches colorées. Les rivières gonflées par la fonte des neiges C hantent une mélodie apaisante au coeur de ce petit village.Les sommets enneigés Offre un contraste saisissant avec la verdure éclatante de la végétation.Les odeurs de résine et de fleurs sauvages embaument l'air.Les rayons du soleil passent à travers le feuillage dense,Créant des jeux d'ombres et de lumières.Au crépuscule, le village s'endort, bercé par le chant des grillons.Chaque saison apporte son lot de merveilles, de la neige en hiver,Aux fleurs éclatantes du printemps, en passant par les couleurs flamboyantes de l'automne.Signé : Jade Le Berre
Dernière édition par lune.7119 le Mar 30 Avr - 17:44, édité 2 fois |
| | | Sportif 64
Nombre de messages : 17
| Sujet: Re: Décrire la nature Mer 17 Avr - 13:51 | | |
| GouretteLe massif de Gourette se trouve en plein cœur de la vallée d'Ossau. Pour y monter nous empruntons une route très escarpée d'où on peut voir des ravins ainsi que des gouffre. Pendant l'hiver depuis notre voiture, nous apercevons des stalactites le long de la roche. Arrivés à Gourette, un panorama grandiose s'offre à nous : des aiguilles, des crêtes et quelques névés. En prenant le télésiège de Cotch, nous sommes donc dans un cirque ; un belvédère s'impose devant nous. Quand vient l'été, un nouveau décor se présente : le blanc laisse place au vert, les fleurs poussent. La vie en estive peut commencer, les brebis courent sur le plateau de Bézou. Sur ses dénivelés, entre 1400 et 2400 mètres, ce joli vallon vit et s'anime tout au long de l'année.
Dernière édition par Sportif 64 le Sam 4 Mai - 13:39, édité 1 fois |
| | | ArkTheBest
Nombre de messages : 6
| Sujet: Re: Décrire la nature Ven 19 Avr - 14:17 | | |
| Tous les printemps, vers la fin du mois de mai, de l'aube à la tombée du jour, j'entends le son des cloches anciennes qui tintent aux cous des brebis, des vaches et chevaux.
Je les imagine partir vers la belle montagne verte où les attendent de magnifiques prairies verdoyantes, à l'herbe grasse et aux fleurs gourmandes baignées du soleil printanier des Pyrénées-Atlantiques.
Pendant ces trois mois, les bêtes se nourrissent des magnifiques pâturages des hautes montagnes de la région et fournissent aux bergers le lait délicieux qu'ils transformeront en fromage.
Lorsque le mois de septembre et ses premiers froids arrivent, tout ce petit monde redescend des pâturages, tondus et dépourvus de nourriture, pour regagner leurs étables confortables.
C'est ça les transhumances, tradition ancestrale qui chaque année attire les touristes et les locaux pour voir passer les troupeaux, en route pour leurs vacances estivales.
Il va être temps, maintenant, de se régaler du bon fromage d'estive, que les bergers, tout en soignant et surveillant leurs bêtes, ont préparé pour notre plus grand plaisir.
Cette tradition, que l'on ne retrouve pratiquement plus dans les autres régions, donne à notre chère vallée d'Ossau, toute sa richesse et son authenticité.
Dernière édition par ArkTheBest le Mer 1 Mai - 13:09, édité 1 fois |
| | | juju260
Nombre de messages : 95
| Sujet: Re: Décrire la nature Ven 19 Avr - 14:59 | | |
| Le lac Castérau Ce n'est pas le lac le plus continue des lacs d'Ayous, mais il mérite que l'on s'arrête un instant le contempler . Son eau, telle d'un lagon, ( comparaison) donne des envies de baignade aux plus téméraires qui n'ont pas peur de la fraîcheur vive de l'eau des lacs d'altitudes. J'aime particulièrement cet écrin de nature lorsque, en fin d'après-midi, il n'y a plus de randonneurs et que seul le silence règne, entrecoupé par les sonnailles du bétail. Au pied du pic Castérau et en contrebas du lac Paradis, ce lieu apaise les âmes tourmentées.
Avec sa forme de planète du système solaire, nombreux sont les touristes qui bivouaquent autour de ce lieu majestueux dont la virtuosité amène à un état de plénitude.
Cependant, ce petit paradis se mérite car pour y accéder il faut être patient et avaler le dénivelé et le sentier escarpé afin de bénéficier du repos bien mérité quand on est arrivé ( allitération en é ).
Immobile (personnification), tes couleurs changent aux rythmes des saisons, l'hiver tu enfiles ton épais manteau blanc puis l'été tu te pares de couleurs verdoyantes pour recevoir les marcheurs et amoureux de nature.
Si vous êtes curieux, partez voir cet endroit merveilleux!
Dernière édition par juju260 le Sam 11 Mai - 10:33, édité 1 fois |
| | | $shyro$
Nombre de messages : 9
| Sujet: Re: Décrire la nature Sam 20 Avr - 14:47 | | |
| Lac du Lurien Lumière sur l'eau, calme et douce, Aux montagnes lointaines, une cabane se dessine. Chaque onde murmure un secret, Dans ce lac, où règne la quiétude Unissant les paysages, en harmonie. Longue ascension bien méritée Un paysage magnifique s'offre à nos yeux. Rare et majestueux gypaètes barbu qui survole le lac. Il(pluriel) nous procures(R5.c) une sensation extraordinaire. En tendant nous pouvons entendre les clapotis de l'eau. Nul personne n'a jamais regrettée cette balade.
Dernière édition par $shyro$ le Ven 26 Avr - 21:35, édité 1 fois |
| | | tasse à café
Nombre de messages : 19
| Sujet: Re: Décrire la nature Dim 21 Avr - 19:28 | | |
| Vallée de trésor(pluriel)
Du lac du Montagnon au pic d'Ossau(p) de l'ours au mulot, la vallée resplendit de vie. Les sapins, les chênes, les tulipes, les marjolaines nous montrent leurs couleurs pourpres ou lunaires. Jean-Pierre nous domine, nous fascine. Les champs de fleurs nous montrent leurs resplendissantes couleurs. Le vent gronde et sonde toute la vallée. Passant par les lacs, passant par les pics, passant par les champs de colchiques.(virgule) Les oiseaux migrateurs partent vers l'Afrique, (Quand ils) nous reviennent, c'est le printemps ! Les fleurs sortent leurs robes multicolores : dans les champs, c'est le bal estival.(exclamation) La neige fond, les troupeaux montent vers les hauts sommets, qui retrouvent leurs couleurs vertes de foret. Ici(p) c'est ma vallée préférentielle(ce mot est joli pour la "rime" avec résidentielle, malheureusement, il faut utiliser préférée : avec "préférentielle", ce serait la vallée qui préfèrerait quelque chose)(p) ma vallée résidentielle.
Jean |
| | | jeannou64
Nombre de messages : 122
| Sujet: Re: Décrire la nature Dim 21 Avr - 21:35 | | |
| Alors que les étoiles se rendorment, le soleil flamboyant se lève. En ouvrant la porte de la cabane, nous pouvons déjà observer le grand berger en train de traire ses brebis, à ses pieds, son (petit -pour l'antithèse avec le patou) chien noir et blanc. Le patou, le gardien du troupeau, est quant à lui grand et (entièrement) blanc. Au loin, on entend le petit train d'Artouste qui fait retentir son klaxon dans les montagnes béarnaises rempli(accord avec montagnes féminin pluriel) de verdure a cette période de l'année. Pas d'autres bruits, seulement le son magnifique des sonnailles du troupeau de brebis qui(p) peu à peu(p) prend de la hauteur dans la montagne direction le pic de Cezy,(point) à ses pieds s'étend un manteau d'edelweiss blanches. Depuis le pied du pic ,(pas d'espace devant une virgule, seulement après) nous observons le pic le plus connu de la vallée d'Ossau qui se dresse devant nos yeux ébailli(accord). Du haut de ses 2 884 mètres d'altitude(p) ce pic majestueux le pic du midi d'Ossau qui est aussi appelé « Jean-Pierre ». Pour les plus courageux d'entre vous, le GR 10 passe par Cezy : vous pourriez faire une petite pause d'une nuit dans la cabane prévue pour vous.
Dernière édition par jeannou64 le Jeu 25 Avr - 15:36, édité 1 fois |
| | | pipelette64
Nombre de messages : 39
| Sujet: Re: Décrire la nature Lun 22 Avr - 21:25 | | |
| NOTRE BELLE MONTAGNE Mon collège s'appelle "Les Cinq Monts" parce qu'en face se situent cinq montagnes qui se suivent. Quand on se balade dans notre belle montagne, nous apercevons des brebis, des vaches et des chevaux monter en estives. Les oiseaux chantent et virevoltent dans le courant d'air des vents. Parfois, sur la route qui serpente, on aperçoit le Pic du Midi d'Ossau. Mon grand frère et moi adorons nous baigner dans les grands lacs. L'hiver, les stations de ski ouvrent leurs portes aux touristes , peu habitués à voir de la neige. Mes camarades et moi sommes allés au refuge de Pombie, un endroit à la fois splendide et d'où l'on voit un vallon en contrebas. L'été, le soleil rayonne sur les plaques de névés. En montagne, on peut apercevoir des cairns que les gens ont fabriqués pour retrouver notre chemin, si on est perdus, mais il ne faut donc pas s'amuser à les détruire ! Tous les ans, deux fêtes importantes sont organisées : - au 15 août, les touristes et les locaux peuvent profiter d'une fête traditionnelle Ossaloise avec des chants et des danses. - le premier week-end d'octobre, c'est la foire a u fromag e : les agriculteurs de la vallée viennent exposer et vendre leurs fromages. On peut également flâner dans les rues et profiter de nombreux stands.
Dernière édition par pipelette64 le Jeu 6 Juin - 15:34, édité 2 fois |
| | | Kyojuro Rengoku
Nombre de messages : 99
| Sujet: Re: Décrire la nature Mer 24 Avr - 12:43 | | |
| Voici un poème sur les belles montagnes qui nous entourent.
Au sommet de la montagne, le monde semble si petit, Un panorama grandiose, une vue à l'infini. Les sommets majestueux touchent le ciel, Une symphonie de pics, un spectacle irréel.
Les rochers escarpés défient la gravité, Le vent souffle avec force, dans une danse animée. Les nuages caressent les cimes enneigées, Une toile blanche, une beauté préservée.
Les ruisseaux cristallins descendent en cascade, Leurs murmures apaisants, une sérénade. La faune sauvage se dévoile, discrète et fière, Un écosystème vibrant, une nature à préserver.
Figures de style utilisées : - Métaphore : "Une symphonie de pics, un spectacle irréel - Métonymie : "Les ruisseaux cristallins descendent en cascade |
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