Voila un exemple d'une dystopie qui, au départ représentait un monde presque utopique mais qui devint un monde horrible. C'est un paradoxe que l'on pourrait nommé : Trois pas en avant, deux en arrière, paradoxe ayant déjà existé puisque Rome était à son apogée jusqu'à un évènement bien précis qui la fit chuter et qui lui fit "reculer" de deux pas.
Autrefois, les hommes volaient dans les ciel. ils conversaient à distance sur toute la planète. ils voyageaient au loin dans des habitacles particuliers. ils possédaient des machines à penser mieux et plus vite. ils savaient même produire de la lumière sans feu. Autrefois une centaine de nations vivaient en paix grâce à leur civilisation "démocratique". Et puis, en marge, un petit groupe d'Etats, riches en matières premières, a commencé à supprimer ces valeurs "démocratiques" pour les remplacer sur une religion fondée sur l'Interdit. Ceux qui s'y convertissaient se nommaient entre eux les "Interdiseurs". Ils commencèrent à faire parler d'eux en assassinant les tenants des autres cultes et en incendiant leurs temples, puis ils s'en prirent à leurs propres modérés, et bien sûr à leurs opposants.
Là où se réunissaient des fidèles de la démocratie, ils posèrent des bombes, provoquant d'innombrables victimes. Ne sachant comment
réagir à cette violence gratuite sans trahir leurs valeurs, les démocrates fermèrent d'abord les yeux puis tentèrent d'amadouer les Interdiseurs en leurs faisant des traitement de faveurs. Mais dans cette attitude, ceux-ci ne virent que signe de faiblesse et multiplièrent de plus belles leurs exactions. Plus les Interdiseurs sévissaient, plus les démocrates cherchaient une légitimité à leurs tueries, y trouvaient des excuses et s'accusaient de les avoirs eux-mêmes provoquées.
Les Interdiseurs avaient, sur les démocrates et les fidèles des autres confessions, l'avantage d'être sûr d'eux, convaincus de la justesse de leurs idées, et aussi de leurs tenir un discours simple.
Tandis que les autres vivaient dans les doute et la complexité, eux interdisaient tranquillement à leurs femme de s'éduquer et de travailler et les contraignaient à rester cloîtrées à cuisiner et enfanter. Les démocrates étaient convaincus que tant d'obscurantisme ne pourrait que disparaître au plus vite dans un monde régi par la science, la logique et les technologies.
Mais il n'en fut rien.
Le mouvement interdiseur ne fit que croître et se développer, notamment parmi tout les adversaires du progrès. Cela commença par toucher les classes les plus défavorisées, qui avaient l'impression de prendre leur revanche, pour finalement contaminer les classes intellectuelles qui trouvaient dans cette violence et cette simplicité une forme de nouveau projet pour le futur.
Une par une, les nations démocratiques mirent genou à terre, ployèrent, passèrent sous le joug des hommes de cette religion. Loin de faire front, elles continuèrent à se chamailler entre elles sur les moyens d'arrêter le fléau. Et elles n'en trouvèrent aucun. Alors que les derniers remparts de résistance en étaient encore à palabrer, la terreur régnait déjà partout. Seul l'ordre des Interdisuers faisait loi, et les gens se convertissaient pour avoir la paix ou la vie sauve.
puis ils adoptèrent le dogme des interdiseurs. Les femmes obéissaient aux hommes, les hommes à leurs chef et le chef avait tous les droits. Plus personnes n'osaient s'exprimer, plus personne n'osait s'instruire autrement que dans la religion, plus personne n'osait avoir une pensée personnelle. Tout le monde était contraint de prier sans cesse à heures fixes.
Les Interdiseurs pourchassèrent les scientifiques et les ingénieurs, de crainte que ceux-ci inventent de nouveaux moyens de leur résister. Tout ce qui ressemblait à un intellectuel fut torturé puis tué afin que nul ne répande de théories jugées d'avance subversive.
Et puis le tyran qui avait manigancé tout cela finit par mourir de vieillesse et cette civilisation pourtant bien engagée dans l'utopie fit deux pas en arrière et perdit tout car la violence régnante détruisit peu à peu toute forme de vie pour revenir à un état de civilisation préhistorique sachant qu'un monde développé a vécu avant le leur.
Je reconnais que cet exemple semble long mais il est très intéressant.
Et puis le tyran qui avait manigancé tout cela finit par mourir de vieillesse et un retour à une ère casi-préhistorique s'imposa.