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Nono
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| Sujet: Visite de Pompéi Mar 5 Jan - 13:51 | | |
| Attendre quelques secondes que les photos chargent. Pompéi et le Vésuve ! Le Vésuve, vu depuis la baie de Naples Une baie est une avancée de mer en forme d'arrondi à l'intérieur des terres, la mer étant entourée de trois côtés. . On appelle cela aussi un golf, quand il s'agit d'une grande baie. On peut donc dire aussi : le golf de Naples. La petite île vers le bas de la baie de Naples est la célèbre île de Capri. La baie de Naples, située en Campanie. La Campanie est la région autour du Vésuve, région située au sud de celle de Rome (région du Latium) Naples est prise entre deux Volcans : le Vésuve (volcan haut) et la Solfatara (ou champs phlégréens = champs brûlants) un volcan totalement ... plat. Les anciens, qui ne comprenaient pas les fumées qui s'échappaient du sol, y voyaient une entrée des enfers. La cité antique de Cumes est proche, et c'est là que résidait une célèbre prophétesse, la Sibylle de Cumes (l'équivalente de la Pythie de Delphes). Dans la mythologie, la Sibylle conduira Enée dans les enfers, en passant par le lac Averne, un ancien cratère rempli d'eau, qui fait partie des champs phlégréens. La caldera : cratère d'un volcan, ici partie chaude et fumante d'un volcan. Le mont Vésuve : Petite éruption durant la seconde guerre mondiale https://www.youtube.com/watch?v=pl8uuHI5y_U https://www.youtube.com/watch?v=0zT_Kab9g2Y Vue du Vésuve depuis Pompéi ... Pompéi est une cité située à 25 km de Naples, au pied du volcan Vésuve. Fresque de Pompéi montrant le Vésuve, couvert de vignes, avant l'éruption. Beaucoup de Pompéiens ignoraient que cette montagne fertile était un volcan. https://www.instagram.com/p/C5cdE6xu5wo/?hl=fr 17 ans avant l'éruption, Pompéi avait été en grande partie détruite par un violent tremblement de terre .... Représentation du forum de Pompéi secoué par le tremblement de terre. Elle se trouve sur un laraire, en ex-voto (remerciement aux dieux) d'une personne pour avoir survécu à cette catastrophe. et en l'en 79, la ville commençait à peine à se reconstruire. L'éruption les surprit tous, malgré des tremblements de terre avant-coureurs. Pompéi fut brutalement ensevelie en l'an 79, au début du règne de Titus, sous une couche de lapilli (Petites projections volcaniques.) et de cendres, avec ses monuments, ses rues, ses habitants. En plein jour, la nuit s'abattit, la lumière du soleil étant cachée. Et cette nuit terrible dura plusieurs jours ! Durant des heures, les Pompéiens périrent peu à peu, écrasés par les maisons qui s'écroulaient, étouffés par les cendres, les gaz délétères, frappés par des blocs de roches ... La ville fut ensuite balayée par une coulée pyroclastique (avalanche de gaz et de cendres brûlantes), comme par le souffle d'une bombe nucléaire ! Cette nuée ardente finale ensevelit la cité et les derniers survivants sous des mètres de cendres brûlantes ! Hauteur de la couche de cendres et de lapilli qui recouvrit Pompéi.On voit la ville moderne construite au-dessus. Outre Pompéi, d'autres villes ont été détruites, dont Neapolis (l'antique Naples), Herculanum, Oplontis, et d'autres cités voisines, certaines encore non trouvées et toujours sous terre. Reste d'un arbre tordu par le souffle de la coulée pyroclastique. Pompéi fut oubliée pendant près de 1700 ans, mais on la redécouvrit au XVIIIème siècle en creusant des puits pour l'agriculture... Découverte du petit temple d'Isis à Pompéi et les fouilles commencèrent, bien qu'elles furent d'abord ... surtout des pillages. C'était une chasse au trésor, on pillait toutes les œuvres d'art, les richesses, sans se soucier d'étudier ce qui était découvert. On creusait des galeries dans le sol et on cassait les murs pour aller piller ce qu'il y avait dedans. Certains de ces trous ont été faits par les Romains après la catastrophe, et certains sont même morts dans les galeries qui se sont effondrées sur eux De nombreux autres trous ont été percés par des pillards près de 2000 plus tard, dont certains envoyés par les Bourbon qui voulaient enrichir leur collections d'antiquité, avant que l'archéologie ne devienne peu à peu une science, grâce aux découvertes de Pompéi. La découverte finit par passionner des gens du monde entier, et on va vouloir mettre un frein à ce pillage. C'est donc grâce à Pompéi que l'archéologie va naitre, en devenant une science qui étudie les découvertes au lieu de les piller. L'archéologie nait alors en tant que discipline scientifique, veillant à la préservation des monuments et des artefacts découverts, indépendamment de leur valeur matérielle, mais aussi à leur étude en vue d'une meilleure compréhension de l'histoire et des moeurs (façon de vivre) de l'époque. La redécouverte de Pompéi nous permet de remonter le temps et de visiter une ville romaine presque intacte, telle qu'elle était, figée avec tous les éléments de la vie quotidienne. Des empreintes laissées par les corps des habitants ont pu être "statufiées" par les archéologues. Quelques moulages ont été laissés sur place, mais la plupart ont été dispersés dans des musées ou dans des entrepôts archéologiques. Jusqu'à la nourriture retrouvées sur les tables : olives, noix, figues, raisins, œufs, etc. Dans la ville jumelle de Pompéi, Herculanum, le bois calciné aussitôt recouvert a même pu être préservé ... Lettre de Pline le jeune, survivant de l'éruption de l'an 79, à l'historien Tacite, qui voulait connaitre les détails de la mort de son célèbre oncle, Pline l'ancien, amiral d'une flotte sur la baie de Naples, mais surtout auteur de "L’histoire naturelle", un ouvrage scientifique latin sur la nature en 37 volumes qui, en plus d'être resté une référence absolue pendant 1800 ans, a aussi inspiré toutes les autres encyclopédies. Lecture des deux lettres de Pline le jeune, le célèbre survivant :- Spoiler:
Vous me demandez de vous raconter la fin de mon oncle pour pouvoir la transmettre plus exactement à la postérité. Il a péri au milieu de la dévastation des plus belles contrées, en même temps que des populations, en même temps que des villes, dans un accident mémorable qui semble destiné à faire vivre éternellement son souvenir. Il se trouvait à Misène et commandait la flotte en personne. Le 9 avant les calendes de septembre novembre, aux environs de la septième heure, ma mère lui apprend qu’on voit un nuage atypique et extraordinaire par sa grandeur et son aspect.
Il monte à l’endroit d’où on pouvait le mieux contempler le phénomène : une nuée se formait, ayant l’aspect et la forme d’un pin parasol.
La colonne de fumée par endroit était d’un blanc brillant, ailleurs poussiéreuse et tachetée, selon qu'elle transportait de la terre ou des cendres. Mon oncle trouva tout cela très insolite et bon à connaître de plus près, en savant qu’il était. Il fait mettre en état un bateau liburnien; il me propose, si cela me plaît, de venir avec lui; je lui répondis que je préférais rester à mon travail. Il sortait de chez lui ; on lui remet un billet de Rectina, une amie, effrayée du danger qui la menaçait (sa villa était en contrebas du volcan et elle ne pouvait fuir qu’en bateau) ; elle suppliait qu’on l’arrachât à une mort si terrible. Mon oncle change son plan et ce qu’il avait entrepris par amour de la science, il l’achève par héroïsme et désir de porter secours aux victimes. Il fait sortir des quadrirèmes et s’embarque avec l’intention de secourir, outre Rectina, beaucoup d’autres personnes (les agréments du rivage y avaient attiré bien des visiteurs). Il gagne en toute hâte la région que d’autres fuient et vogue le cap droit sur le point périlleux : il notait, et tantôt dictait, toutes les phases du terrible fléau, à mesure qu’il les percevait. Déjà les bateaux recevaient de la cendre, à mesure qu’ils approchaient, plus chaude et plus épaisse, déjà aussi de la pierre ponce et des cailloux noircis, brûlés, éclatés par le feu, déjà il y avait un bas-fond et des rochers écroulés interdisaient le rivage. Le vent soufflait vers la terre de sorte qu’aucun navire à voile ne pouvait espérer en partir. Propulsés à rames, ses navires de guerre parviendraient peut-être à atteindre les plages et à en revenir. Il hésita un moment : reviendrait-il en arrière ? Puis, à son pilote qui le lui conseillait, il s'écria : « Audaces Fortuna juvat ! La fortune aide les audacieux ! Mets la barre sur l’habitation de Pomponianus.»
Cet ami de mon oncle était à Stabies, de l’autre côté du golfe (le rivage forme une baie, une courbe que remplit la mer). Alors que le péril n’était pas encore là, Pomponianus avait fait charger ses paquets sur des bateaux, décidé à fuir si le vent contraire tombait. Mon oncle embrasse son ami tremblant, le console, l’encourage et, voulant calmer ses craintes par le spectacle de sa tranquillité, se fait amener aux bains ; en en sortant, il se met à table et soupe avec gaîté, ou, ce qui n’est pas moins beau, en feignant la gaîté. Pendant ce temps, le sommet du mont Vésuve brillait en de nombreux points de larges flammes et de grandes colonnes de feu dont la rougeur et l’éclat étaient avivés par l’obscurité de la nuit. Mon oncle répétait que c'était juste des foyers laissés allumés par les paysans dans leur fuite ou des villas abandonnées qui brûlaient dans la solitude, voulant par là calmer les craintes. Alors il se livra au repos et dormit d’un sommeil qui ne peut être mis en doute, car sa respiration, grave et sonore, était entendue de loin par ceux qui allaient et venaient devant sa porte. La cour par laquelle on accédait à son appartement était déjà remplie de pierres ponces mêlées de cendres qui en avaient élevé le niveau à tel point qu’en restant plus longtemps dans sa chambre il n’aurait plus pu en sortir. On le réveille, il vient rejoindre Pomponianus et les autres qui avaient passé toute la nuit debout. On tient conseil : restera-t-on dans un lieu couvert ou s’en ira-t-on dehors ? Des tremblements de terre fréquents et amples agitaient les maisons qui semblaient arrachées à leurs fondements et oscillaient dans un sens, puis dans l’autre. A l’air libre, par contre, tombaient des fragments de pierres ponces, légères et poreuses, il est vrai, mais qui faisaient mal et qu’on redoutait énormément. C’est à quoi on se résigna après comparaison des dangers. Ils mirent des oreillers sur leur tête et les attachèrent avec des linges : ce fut leur seule protection contre tout ce qui tombait du ciel. Le jour devait s'être levé depuis très longtemps, mais se poursuivaient toujours les ténèbres d'une nuit qui était la plus sombre et la plus affreuse de toutes les nuits, nuit qu’atténuaient juste une foule de gens avec des torches et des lumières de toutes sortes, et qui éclairaient à peine. On résolut d’aller sur le rivage et de voir de près s’il était maintenant possible de prendre la mer ; mais elle était encore grosse et redoutable. Là, on étendit un linge sur lequel mon oncle se coucha ; il demanda à plusieurs reprises de l’eau fraîche et en but ; ensuite les flammes et l’odeur de soufre qui les annonçait font fuir ses compagnons et le réveillent ; il s’appuie sur deux esclaves pour se lever et retombe immédiatement, mort. Pendant ce temps, moi resté à Misène avec ma mère... Mais cela n’importe pas à l’histoire, et vous ne m’avez pas demandé autre chose que le récit de sa mort. Je m’arrêterai donc. Je n’ajouterai que ceci : je vous ai donné la suite complète des événements auxquels j’ai assisté et de ce qui m’a été raconté immédiatement, au moment où les récits sont le plus exacts. A vous de faire des extraits à votre choix ; car une lettre n’est pas une histoire ; écrire pour un ami n’est pas écrire pour le public. Adieu.
......
Evidemment, l'historien Tacite, à qui écrivait Pline le Jeune, lui a répondu pour lui demander son récit à lui, et comment il avait survécu à l'éruption.
Après que mon oncle fut parti, je continuai l’étude qui m’avait empêché de le suivre. Je pris le bain, je soupai, je me couchai et dormis peu, et d’un sommeil fort interrompu. Les jour précédents, des secousses telluriques s’étaient fait sentir, et nous avait d’autant moins étonnés, que les villes de la Campanie y sont fort sujettes. Comme je n'avais que dix-huit ans, je ne sais pas si je dois appeler fermeté ou imprudence ce que je fis alors. Je demandai un livre de Tite-Live. Je me mis à le lire, comme dans le plus grand calme, et je continuai à en faire des extraits. Un ami de mon oncle, récemment arrivé d'Espagne pour le voir, nous trouva assis, ma mère et moi. Je lisais. Il nous reprocha, à ma mère son inertie, et à moi mon stoïcisme. Je n'en continuai pas moins attentivement ma lecture. Mais les tremblements de terre redoublèrent pendant cette nuit avec tant de violence, qu’on eût dit que tout était non pas agité, mais renversé ! Il devait être jour, pourtant il ne paraissait qu’une lumière faible, comme une espèce de crépuscule. Alors les bâtiments furent ébranlés par de si fortes secousses qu'ils menaçaient de s'effondrer sur nous et qu’il n’y eut plus de sûreté à demeurer là. Alors l'ami dont j'ai parlé revint plus vivement encore à la charge. Si votre frère, si votre oncle est vivant, nous dit-il, il veut sans doute que vous vous sauviez ; et s'il est mort, il a voulu que vous lui surviviez. Qu'attendez-vous donc pour partir ? Nous lui répondîmes que nous ne pourrions songer à notre sûreté, tant que nous serions incertains de son sort. À ces mots, il s'élance, et cherche son salut dans une fuite précipitée. Nous prenons alors le parti de quitter la ville; le peuple épouvanté nous suit en foule, nous presse, nous pousse, nous bouscule. Après que nous fûmes sortis de la ville, nous nous arrêtâmes; et là, nouveaux prodiges, nouvelles frayeurs. Les voitures que nous avions emmenées avec nous étaient si agitées qu’on ne pouvait, même en les appuyant avec de grosses pierres, les arrêter en place. La mer semblait se renverser sur elle-même, et être comme chassée du rivage par l’ébranlement de la terre. Le rivage en effet s'étaient retiré et se trouvait rempli de différents poissons demeurés à sec sur le sable. A l’opposé, une nuée noire et horrible, crevée par des feux qui s’élançaient la serpentant, s’ouvrait et laissait échapper de longues fusées semblables à des éclairs, mais qui étaient beaucoup plus grandes... La cendre commençait à tomber sur nous. Je tourne la tête, et j’aperçois derrière nous une épaisse fumée qui nous suivait, en se répandant sur la terre comme un torrent qui aurait coulé sur le sol à notre suite ! La nuée descendait de plus en plus sur la terre, couvrait la mer: elle avait enveloppé et dérobé Capri, caché la pointe qui s’avance au bout de la baie. Alors ma mère se mit à me supplier de l'abandonner, à m’exhorter, à m’ordonner de fuir à tout prix ; un jeune homme pouvait le faire, mais elle était alourdie par l’âge et l’embonpoint ; sa mort serait douce si elle n’était pas cause de la mienne ; je lui réponds que je ne me sauverais qu’avec elle. Puis je saisis son bras et je la force à doubler le pas. Elle le fait difficilement et s’accuse de me retarder. À ce moment, je me retourne: la traînée noire et épaisse s’avançait sur nous par derrière. "Quittons la route principale, dis-je à ma mère, de peur que la foule ne nous piétine et ne nous étouffe dans les ténèbres !" A peine étions-nous écartés que les ténèbres augmentèrent de telle sorte qu’on eût cru être, non pas dans une de ces nuits noires et sans lune, mais dans une chambre où toutes les lumières auraient été éteintes, et tout volet fermé... On entendait les gémissements des femmes et des mourants, les vagissements des bébés, les cris des hommes ; les uns cherchaient de la voix leur père et leur mère, les autres leurs enfants, les autres leurs femmes, tâchant de les reconnaître à la voix. Certains se lamentaient leur malheur à eux, d’autres celui des leurs. Ici on levait les mains au ciel, certains priaient les dieux, d'autres disaient qu'il n'y avait plus de dieux et que cette nuit était la dernière du monde. Il y en avait qui, par frayeur de la mort, appelaient la mort. Plusieurs ajoutaient aux dangers réels des craintes imaginaires et chimériques. Quelques-uns disaient qu'à Misène tel édifice s'était écroulé, que tel autre était en feu. Puis parut une lueur qui nous annonçait, non pas le retour du jour, mais l’approche du feu qui nous menaçait ! Il s’arrêta heureusement loin de nous. L’obscurité revient, et la pluie de cendres recommence, encore plus forte et plus épaisse. Nous étions réduits à nous lever de temps eu temps pour secouer nos habits, car sans cela elle nous eût comme écrasés sous leur poids et enterrés... Je pourrais me vanter qu'au milieu de périls si affreux, il ne m'échappa aucune plainte ni aucune parole de faiblesse ; mais j'étais soutenu par cette pensée déplorable et consolante à la fois, que tout l'univers périssait avec moi. Enfin cette noire vapeur se dissipa peu à peu , comme une fumée ou comme un nuage. Le jour ne parut peu à peu qu'après un autre jour, mais avec un soleil pâle, blafard et jaunâtre, comme dans une éclipse. Tout se montrait changé à nos yeux encore troublés; et nous ne trouvions rien qui ne fût enseveli sous des monceaux de cendre, comme sous de la neige.
Nous retournâmes à Misène. Chacun s'y rétablit de son mieux en sauvant les bâtiments qui pouvaient l'être, et nous y passâmes une nuit entre la crainte et l'espérance. Mais la crainte l'emportait toujours, car les tremblements de terre continuaient. Plusieurs ajoutaient aux dangers réels des craintes imaginaires et chimériques. Quelques-uns disaient qu'à Misène tel édifice s'était écroulé, que tel autre était en feu. La plupart, égarés par de terribles prédictions, aggravaient leurs infortunes et celles d'autrui. Cependant, malgré nos périls passés et nos périls futurs, il ne nous vint pas la pensée de nous éloigner, avant d'avoir appris des nouvelles de mon oncle.
Cher Tacite, vous lisez ces détails que vous m'avez demandés; mais ne les faites point entrer dans votre ouvrage. (Verba volant, scripta manent) Ils ne sont nullement dignes de l'histoire ; et, s'ils ne sont pas même dignes d'une lettre, ne vous en prenez qu'à vous seul qui les avez exigés de moi.
Vale !
C'est en l'honneur de Pline (le jeune et l'ancien) que les éruptions ressemblant à celle décrite dans ces deux lettres (éruption avec une haute colonne éruptive surmontée d'un panache de cendres) ont été appelées des éruptions pliniennes :
Dernière édition par Nono le Mar 9 Mar - 17:33, édité 10 fois |
| | | Mamadou
Nombre de messages : 601
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Mer 6 Jan - 17:33 | | |
| LE RESEAU ROUTIER Les rues à trottoirs sont par endroits pourvues de passages piétonniers grâce à de gros blocs de pierre pour traverser à pieds secs, au moment de grandes pluies.
Ces passages n'empêchaient pas les charrettes de passer, comme en témoignent les ornières creusées par les roues dans le pavement.
Les plus attentifs verront -à certains endroits- des trous creusés dans la pierre du trottoir pour pouvoir attacher un cheval ou des mules (devant certaines maisons ou commerces par exemple) Un système d'égout existait dans le quartier autour du Forum
mais était insuffisant dans le reste de la ville pour l'évacuation des eaux de pluie et des eaux usées.
Toutes les villes romaines sont coupées par deux grands axes perpendiculaires, semblables à des avenues
le décumanus et le cardo
Le décumanus (ici en jaune) et le cardo (en orangé)
Ensuite, les rues formaient un immense quadrillage de rues parallèles et perpendiculaires.
A pompéi, le tracé n'est pas toujours aussi rectiligne, car la ville avait été initialement bâtie par des Grecs et existait bien avant qu'elle ne devienne ville romaine.
On peut donc y trouver quelques rues non parallèles, voire des ruelles sinueuses.
Le décumanus de Pompéi, route principale, s'appelait la rue de l'abondance.
Elle était bordée de maison, mais c'était surtout une rue très commerçante.
La ville portuaire de Pompéi était entourée d'une fortification, marquant l'enceinte sacrée du pomérium.
Par endroit, on voit des traces de batailles qui opposèrent les habitants de Pompéi au dictateur Sylla
La "porte marine", une des portes qui permettait celle-ci aux voyageurs venus du port d'accéder à la ville.
Suite à l'éruption, la mer s'est retirée à plus de 4 km !
Les nécropoles se situent donc toujours juste hors des murailles, car il fallait enterrer les morts extra-muros.
Tombes sur tout le pourtour de la muraille
Elles contenaient surtout des cendres, les Romains pratiquant essentiellement l'incinération. On en trouvait aussi le long des routes qui sortaient de la ville,
comme ici, la via des sépultures, en direction d'Herculanum, mêlées à des boutiques, des maisons et des tavernes.
Les cimetières n'avaient donc pas ce côté morbide qu'on leur donne aujourd'hui.
La nuit, les rues n'étaient pas éclairées (sauf avec des torches à quelques endroits très passants), donc pour rentrer chez soi, on avait des lanternes. Quand on est riche, on peut avoir un esclave porteur de lanterne, le "lanternarius", qui nous attendait à l'extérieur quand on était invité.
Dernière édition par Mamadou le Jeu 14 Jan - 10:10, édité 3 fois |
| | | Mi-ange/Mi-démon
Nombre de messages : 523
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Dim 17 Jan - 11:54 | | |
| Le forum de Pompéi ! Grande place rassemblant temples, tribunaux, commerces, édifices publics (mairie, votes), bordée d'une colonnade formant une galerie couverte de deux étages, Le forum de Pompéi représenté sur une fresque d'avant la catastrophe
Le forum de Pompéi est situé entre les deux principaux axes de la cité, le Cardo et le Decumanus.
Des bornes empêchaient les chars d'y accéder, l'espace du forum était piéton.
Le temple de Jupiter.
On y adorait la "triade capitoline" : Jupiter, Junon, Minerve
On y trouvait aussi la basilique, tribunal public :
Sur un côté du forum, on trouve un temple au dieu du soleil, de la musique et de la poésie… Apollon.
On voit devant l'autel pour les sacrifice.
La statue tenait sans doute une lyre
Ainsi qu'un cadran solaire, rappelant le dieu soleil.
Les gens de la ville y circulaient beaucoup pour le marché ou pour aller déposer des offrandes aux dieux.
Le forum comptait aussi un petit temple pour l'empereur Vespasien divinisé (il venait juste de mourir et d'être déifié)
L'autel de son temple, avec une scène de sacrifice d'animaux en l'honneur de l'empereur divinisé. L'amphithéâtre de Pompéi
C’est l'amphithéâtre en pierre le plus ancien qui existe (soit 160 ans avant le Colisée de Rome).Les autres avant étaient en bois et démontables.
Il pouvait contenir 12 000 spectateurs. L'origine de ces combats étaient des jeux funèbres en l'honneur de chefs d'armée par exemple. Les vaincus devaient se battre et verser leur sang en "libation" sur la tombe.
Il était équipé d'un velum ou velarium, c'est-à-dire d’une couverture en toile qui était déployée en cas de pluie ou de fort ensoleillement. Cela créait aussi de beaux jeux de lumière colorés.
On y assistait aux célèbres combats de gladiateurs.
Le lanista (propriétaire et entraineur d'une troupe de gladiateurs)Les gladiateurs se battaient selon des règles, et en présence d'un arbitre.Le but n'était pas la mise à mort (sauf s'il a été jugé lâche ou très mauvais) L’organisateur des jeux (souvent un politicien ou un homme riche) paie le lanista pour faire combattre ses recrues, et il devait le dédommager en plus s'il fait des mises à mort. Celles-ci étant couteuses, elles étaient généralement rares, surtout en province.Les bains de sang bien réels étaient souvent le matin avec les chasses où avait lieu un carnage d'animaux sauvages et parfois exotiques, selon le prix que pouvaient mettre celui qui offrait les jeux) et le midi où avaient lieu les exécutions publiques. Outre le côté "distrayant" de ces exécutions mise en spectacle (combat à mort, parfois les yeux bandés, écartèlement, exécution par le feu, par des animaux, par des flèches, etc.) , ces mises à mort infamantes servait d'exemples au public pour éviter qu'il y ait trop de voleurs ou de crimes. Le mot "arène" vient du latin "arena", le sable.Le sol en était recouvert pour mieux absorber le sang. Tunnel permettant aux gladiateurs d'accéder à l'arène
Couloirs sous les gradins, pour se rendre dans la rangée correspondant à son rang social
On aperçoit clairement les premiers rangs réservés aux patriciens, les familles nobles. La plèbe, le peuple, étant relégué sur les gradins plus éloignés. Une dizaine d'année avant la catastrophe eut lieu une émeute entre supporters de Pompéi et les supporters venus d'une autre ville.
Après les insultes, certains en virent aux mains, puis les supporters s'entretuèrent dans les gradins et même en dehors de la ville
Cette fresque de Pompéi a fixé cet événement marquant de la cité.
En sanction, Néron fit interdire les jeux pour 10 ans à Pompéi, et il fit exiler l'organisateur du spectacle.
Dernière édition par Mi-ange/Mi-démon le Ven 19 Mar - 11:54, édité 5 fois |
| | | Romulus
Nombre de messages : 435
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Dim 14 Mar - 19:02 | | |
| Les Thermopolium
Les Thermopoliums étaient des sortes de fast food dans lesquels on offrait un service de restauration et de boissons, notamment aux voyageurs, mais pas uniquement.
Mais beaucoup de gens modestes vivaient dans de petits logements sans cuisine, et ils devaient donc se nourrir à l’extérieur, dans ces thermopoliums.
Dans les thermopoliums, on pouvait se faire servir des aliments chauds, tels des soupes ou des ragoûts, comme l’indique la racine thermo-, du grec, signifiant « chaud ».
Le grand nombre de thermopolium montre l’importance de ce type de restauration, puisqu'à Pompéi, pourtant petite ville, on en a trouvé près d'une centaine !
On s'y retrouvait aussi entre amis pour boire et jouer aux dés.
Ces "bar" était facilement reconnaissable grâce à leur comptoir en forme de L.
On y servait le plus souvent de la charcuterie, des oeufs durs, des olives, fromages, fruits divers, ragoût, légumes cuits, bouillis chaudes, pain, vin chaud et froid ...
Taverne d'Herculanum, cité voisine de Pompéi, avec le bois calciné par l'éruption.
On peut aussi parfois y trouver un laraire, pour le culte des dieux protecteurs ...
dont Mercure, dieu des commerçants.
Le thermopolium est souvent constitué d'une simple pièce ouverte sur la rue, auquel cas les clients mangent debout au comptoir, sur la rue.
D'autres, plus grands, disposent aussi de tables pour s'asseoir et jouer.
Ils ont tous un grand comptoir en maçonnerie renfermant de grandes jarres en terre cuite (dolia) dans lesquelles étaient placées les denrées, froides et chaudes.
Le comptoir était soit plaqué de pièces de marbre, soit peint.
Certains faisaient aussi hôtel aux étages.
La rayure pour faire glisser la porte et fermer la nuit.
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| | | Arès
Nombre de messages : 624
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Lun 15 Mar - 19:56 | | |
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| | | Licorne
Nombre de messages : 361
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Mer 17 Mar - 15:42 | | |
| Les lupanars de Pompei :
Définition: établissement où se pratique le proxénétisme ( la prostitution au profit de quelqu'un qui tient l'établissement ).
Étymologie de lupanar : du latin "lupa", signifiant "louve", surnom donné aux prostituées dans la Rome antique car elles criaient la nuit pour appeler leurs clients, parfois dans les bois ou le long des routes.
La prostitution était banale dans la Rome antique, et se pratiquait à peu près partout.
Dans des lupanars bien sûr, mais aussi dans les auberges, voire à l'étage au-dessus des thermopoliums qui louent des chambres, etc.
Des inscriptions en forme de phallus (sexe masculin), gravés dans les pavés et parfois même sur les murs, servaient d'indicateurs "publicitaires" signalant aux étrangers arrivant du port la direction des principaux lupanars de la ville au travers des rues sinueuses.
Mais le phallus était un symbole surtout utilisé en décoration au-dessus de maison, de boutiques, car c'était un porte-bonheur.
- Spoiler:
"Hic habitat felicitas !"
- Spoiler:
Clochettes phalliques à la porte d'entrée de magasins, pour attirer la chance, la fortune et la prospérité. On le portait beaucoup en pendentif aussi, comme une amulette pour éloigner le malheur, "le mauvais-oeil" des envieux, donc de porte-bonheur.
Autre temps, autre moeurs (= à chaque époque sa façon de vivre)
Le symbole du phallus n'était pas toujours un symbole érotique ou obscène : on voit qu'il servait surtout de talismans utilisés pour protéger contre les forces surnaturelles maléfiques et assurer la richesse, la prospérité. Il symbolise également la virilité, la vigueur, mais aussi le principe de fécondité et de fertilité, donc d'abondance. En somme, les symboles phalliques dans la culture romaine avaient des significations multiples, et ils peuvent aussi être associé bien sûr à l'humour grivois, à l'obscénité et à la satire/moquerie. Le dieu PriapeIl existe aussi un dieu romain (protecteur de la nature, des jardins, des champs fertiles et des troupeaux) représenté avec un phallus énorme, très proéminent. Ce dieu s'appelle Priape.
- Spoiler:
A l'intérieur des lupanars, un simple couloir donnant accès à des chambres minuscules, fermées par un simple rideau.
Au-dessus, des peintures érotiques représentaient des positions sexuelles à la carte.
A l'intérieur de chaque chambre est minuscule, juste la place d'un lit rudimentaire.
Ces lits rudimentaires étaient couverts bien sûr alors d'un matelas, de draps et de coussins.
Les clients exprimaient souvent leur satisfaction par des graffitis sur les murs des chambres
Une sorte de "livre d'or"
La catin (prostituée) avait des caractéristiques vestimentaires particulières obligatoires pour ne pas la confondre avec une digne matrone (femme mariée et mère de famille).
Dans la rue, elles portaient fréquemment un vêtement de couleur jaune. La plupart des lupanars proposaient une grande gamme de choix : des prostitués parfois exotiques venus de divers pays conquis, des jeunes filles, des garçons, des hommes, des femmes, minces ou pulpeuses, bref le plus grand choix pour satisfaire les goûts de la clientèle la plus exigeante.
Il existait des lupanars plus "sélects" , pour une clientèle aisée, dont le prix était extrêmement cher. Ces prostituées de luxe étaient recherchées aussi pour leur musique, leur danse, leur style ou le charme de leur conversation. Mais l'immense majorité des lupanars étaient bon marché et populaires, le prix d'un rapport sexuel était parfois même le prix d'un simple verre de vin, c'est dire la banalité de la chose.
Il existait aussi des prostituées à leur compte, sans être soumise à un proxénète, qui vendaient donc leur charme en dehors des lupanars et des tavernes. On les trouvait dans les bois à l'approche des villes, entre les tombeaux qui bordent les rues avant d'entrer dans le pomérium, afin d'attirer les voyageurs et les clients avant qu'ils ne puissent aller dans un lupanar. Leur nom de "lupa" (louve) viendrait du fait que certaines signalaient leur présence aux passant en imitant des cris de louves.
En dehors des lupanars, les arcades ( fornica ) sous le cirque à la fin des jeux étaient un lieu favori pour les prostituées, à tel point que "fornica" (arcade) a d'ailleurs donné les mots fornication et "forniquer" (avoir des rapports sexuels hors mariage).
Certains cultes de l'antiquité utilisaient même des "prostituées sacrées" pour remplir les caisses du temple.
Tout esclave pouvait aussi être utilisé sexuellement par le "dominus", son propriétaire, ce qu'on appelle le "droit de cuissage", sans qu'on considère que le dominus trompe son épouse, l'esclave n'étant qu'un "objet". Cette utilisation des esclaves et ce "droit de cuissage" était considéré comme une utilisation normale et banale. Des maîtres pouvaient aussi prostituer leurs esclaves à l'extérieur pour avoir une rentrée d'argent supplémentaire.
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| | | Lupa
Nombre de messages : 318
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Mer 17 Mar - 18:19 | | |
| Les foulonneries :
Les foulonneries sont des commerces où l’on blanchissait les vêtements et draps des clients.
Les tissus y étaient foulés aux pieds par des esclaves dans des cuves de foulage avec de l’eau mêlée à de l’urine, qu’ils récoltaient dans des amphores situées près des foulonneries et que les passants remplissaient !
L'empereur Vespasien, désireux d'enrichir les caisses de l'état, inventa un impôt sur l'urine collectée qui servait à ce commerce de foulonnerie.
Cet impôt fut impopulaire et même Titus s'en moqua.[size=18]Pour l'anecdote, Vespasien prit une poignée de pièces collectées, les mit sous le nez de Titus et lui demanda : Est-ce que ça sent ? ....
Ce qui est à l'origine du proverbe français : L'argent n'a pas d'odeur... quand on veut dire qu'on se moque du moyen de gagner de l'argent tant qu'on en gagne. Depuis, les latrines publiques s'appellent aussi des vespasiennes.
Cuve de lavage du linge et de la laine à traiter.
On remplissait donc les cuves à fouler avec cette urine ainsi collectée. On les rinçait bien sûr ensuite à l'eau claire. C'était évidemment des esclaves qui étaient chargés de "fouler" les habits dans les bacs remplis d'urine pour les nettoyer Le fait de les tremper dans de l’urine permettait de les purifier. Ils sont dégraissés avec de l’argile, appelé « terre à foulon ». En fait, il y avait trois bassins où l’eau s’écoulait du premier jusqu’au dernier. Les deux derniers servaient à laver et le premier à rincer, car l’eau du premier bassin était propre contrairement aux deux suivants. [/size] Après ça, les textiles étaient rincés, battus, rincés à nouveau, parfois mis sous une presse pour être essorés puis et accrochés pour finir de sécher.
On les pliait
Et pour finir, ils les repassaient parfois en les passant sous presse.
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Dernière édition par Lupa le Ven 19 Mar - 10:16, édité 2 fois |
| | | Alizée
Nombre de messages : 1731
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Ven 19 Mar - 19:23 | | |
| Les thermes Établissement de plusieurs salles pour les loisirs de l'après-midi, avec au moins sauna + bassins froid, tiède et chaud, chauffés par le sol, et par les murs grâce à un système appelé hypocauste faisant circuler l'air chaud sous le sol et dans les murs, grâce à des briques creuses. Le système d'hypocauste Les vestiaires. Il y avait souvent des vols dans les vestiaires, malgré la présence sans doute d'un surveillant. Certains demandaient à leur esclave de surveiller également. Niches qui servaient de casiers pour y mettre ses affaires. (ici avec des Atlantes, équivalents masculins des Cariatides) Vitre en verre Un feu était activé dans le sous-sol. L'air chaud se diffusait alors sous le sol et par les murs. On marchait dans les salles dont le sol était chauffé par en-dessous avec des sandales. Briques laissant passer l'air chaud aussi par les murs, recouvert ici de plaques de marbre. Bassin du caldarium, le bain chaud Une fontaine pour faire ses ablutions et se rafraichir dans le sauna On devait ensuite oindre son corps d'huile, que l'on portait avec soi dans des flacons, avant d'aller transpirer Puis, on passait sur son corps un strigile, cet instrument en fer recourbé, qui raclait l'huile avec les saletés éventuelles de la peau. Ici un braséro permettait de garder la salle du tepidarium et du caldarium plus chaude. Décoration du plafond Exemple de robinet. Ils n'étaient pas disposés de système de fermeture.L'eau, venant des aqueducs, coulait en permanence. Gymnase extérieur pour le sport, athlétisme, jeux de balle, et piscine extérieure Les thermes les plus fastueux peuvent avoir en plus des piscines, un gymnase à l'air libre pour faire du sport, parfois même des bibliothèques, des jardins d'agrément, des vendeurs de nourriture, des masseurs, des coiffeurs et épileurs, etc. Les thermes de Caracalla, à Rome, sont connus pour leur gigantisme mosaïques au sol Les thermes de Dioclétien, à Rome, furent quant à eux transformés en église. On voit bien la grandeur que pouvaient avoir certains thermes, à Rome. Thermes romain en Angleterre Restes des thermes de la villa de campagne de l'empereur Hadrien Mais que les thermes soient grands et fastueux ou petits et modestes, comme ceux de Pompéi, ils disposaient tous d'au moins ces pièces : Les différentes pièces qu'il y avait dans les thermes : L'apodytérium, ce sont les vestiaires Le frigidarium, c'est le bain froid. Le tepidarium, c'est la pièce tiède Le caldarium = pièce d'eau chaude chaude Les latrines = les toilettes La palestre = gymnase en plein air ! |
| | | Titeuf
Nombre de messages : 682
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Ven 19 Mar - 21:31 | | |
| Les thermes sont à l'origine une idée des grecs. Cependant les Romains les ont améliorés. Mais Pompéi nous permet surtout de découvrir la particularité des : domus, les maisons romaines :Elles ne se voient généralement pas de l'extérieur. Généralement, de la rue, on voit juste une entre deux boutiques. Parfois avec des messages, de bienvenue ou de mise en garde, sur le sol à l'entrée : HAVE = Hospes, AVE ! = Hôte, salut ! Bonjour le profit/porte-toi bien ! Le profit, sois le bienvenu ! (Lucrum > lucratif = qui rapport du gain, des profits) Cave canem Les bancs sont pour les "clients", les pauvres qui attendent de recevoir de la nourriture des hommes riches, en venant leur rendre hommage le matin. Du Vestibule, on passe dans l'atrium, une grande pièce avec ouverture du toit ( compluvium), laissant passer l'eau de pluie et un bassin en-dessous pour récolter l'eau, appelé l'impluvium. Une citerne en dessous récoltait le surplus d'eau, et on pouvait y puiser. Cela évitait de se rendre trop souvent à la fontaine publique. Ouverture pour puiser dans la citerne en-dessous Ces ouvertures permettaient d'apporter de la lumière, car les Romains voulaient peu d'ouvertures vers l'extérieur, car la pauvreté pouvaient inciter les voleurs. Maison des Vetii Portes avec système de verrouillage Exemple de clés de portes d'entrée Des clés de coffres Petite fenêtre, avec grillage Dans l'atrium se trouvait souvent un laraire, pour prier les dieux protecteurs de la maison : les dieux pénates, les dieux lares, le génie protecteur de la lignée familiale, et le cultes des dieux Mânes, l'esprit des ancêtres. C'est le "pater familias" qui gère le culte dans sa "domus" devant ce petit "temple" que possède chaque maison, pour les prières. On disposait dans son laraire de petites statuettes de divinités. Ex : statuette de la déesse Fortune, déesse de la chance, trouvée dans un laraire. Au fond de l'atrium se trouvait le tablinum, le bureau du maitre, où il recevait les pauvres venus prêter allégeance à leur "patron", en échange de nourriture ou de sa protection. La culina, pièce généralement réservée aux esclaves qui préparent le repas. Cuisine maison des Vetii "Plaque de cuisson", où on faisait des braises, avec une grille par-dessus pour y disposer casseroles et poêles La pièce était donc assez enfumée On trouvait souvent les latrines dans la cuisine, car les égouts qui passaient en-dessous, servaient en même temps de poubelle Le triclinium, composés de trois banquettes de salle à manger (on mangeait couchés) On pouvait avoir aussi un triclinium d'été, garni de cousins et matelas, dans le jardin. Le cubiculum, ou chambre Généralement plus petite, juste l'espace d'un petit lit, un coffre à vêtement ... Mari et femme avaient le plus souvent des chambres séparées Lit calciné retrouvé à Pompéi On disposait en-dessous de son lit d'un pot de chambre Les esclaves, quant à eux, étaient généralement entassés dans une pièce non décoré vers l'arrière de la maison. Le jardin (hortus), quant à lui, se trouvait à l'intérieur de la maison, préservé du bruit et des regards extérieurs. Souvent disposant de fontaines, de cages à oiseaux, de plantes aromatiques, médicinales ou d'agrément On aimait l'intimité de son jardin, petit ou grand, sans aucun vis à vis. La colonnade entourant le jardin s'appelle un péristyleOn peut ainsi profiter de l'ombre lors des canicules ou profiter de son jardin les jours de pluie. Avec toutes ces ouvertures dans la maison, les Romains se chauffaient grâce à des braseros allumés dans les différentes pièces Ceci explique le grand nombre d'incendies, qui étaient si fréquents notamment à Rome. Les plus riches bénéficiaient en revanche d'un système de chauffage par le sol et les murs, appelé hypocauste. Un feu était fait en sous-sol et l'air chaud circulait et chauffait les cloisons. Evidemment, il existait des pièces à l'arrière de la domus, moins reluisantes, et destinées à l'étable ... ou aux esclaves, les espaces serviles ... Cella servorum : la cellule des esclaves (ou "dortoir") La plupart des domus ont une "porte de service" pour les esclaves, qui évitent alors de passer par la porte principale, généralement réservée aux invités et aux hommes libres. Plan traditionnel d'une domus Les pauvres, eux, vivaient dans des immeubles, appelés "insulae", souvent avec une pièce unique. Mais la ville de Pompéi ne comptait pas d'immeubles, essentiellement des "domus" ou encore des "villas", maisons agricoles, de campagne. Rome et Ostie, par contre, en raison de la surpopulation des grandes villes, ne comportaient quasiment que des "insulae", et presque pas de "domus". D'où l'importance des restaurants au coin de chaque rue, des latrines publiques, des thermes pour se laver, etc. Insula à Ostie, le port de Rome Insula en partie enterrée au coeur de Rome, adossée au Capitole. Visite virtuelle d'une "domus" romaine :https://cafet.1fr1.net/t773-la-maison-romaine-domus-romana?highlight=maison+romaine |
| | | Modo Aidactif
Nombre de messages : 22140
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Mar 11 Avr - 13:50 | | |
| PS : un site formidable pour découvrir Pompéi !
http://pompeiiinpictures.com/pompeiiinpictures/index.htm
Il est en anglais, mais on y navigue très facilement.
Sur le plan, on peut cliquer sur n'importe quel quartier puis sur n'importe quelle maison, et vous trouverez toutes les photos, de l'extérieur à chaque pièce, avec peintures, etc.
Découvrez l'amphithéâtre, les thermes, le forum, les temples, les théâtres, etc.
Sur le côté on peut cliquer pour voir les fontaines de la ville sur le plan, puis en cliquant dessus on peut voir leur photo.
De même pour les tours de la muraille, les tombes à l’extérieur de la ville, etc. Questionnaire :Comment s'appelle la région de Naples ?Donnez deux noms par lesquelles on appelle la mer qui entre en forme demi circulaire à l'intérieur des terres ?Quels sont les deux noms désignant le Volcan plat situé non loin du Vésuve ?Comment appelle-t-on le cratère fumant d'un volcan ?Quelle célèbre prophétesse se trouvait à Cumes, non loin de ce volcan ? Comment appelle-t-on le type d'éruption volcanique avec grand panache de cendres comme celle qui a détruit Pompéi ?Comment appelle-t-on les pierres volcaniques rejetées par un volcan ?En quelle année a eu lieu d'éruption du Vésuve qui détruisit Pompéi ?Sous le règne de quel empereur romain ? Citez le nom d'une autre ville romaine ensevelie en même temps.Quels sont les deux noms désignant le nuage de gaz brûlant arrivé en avalanche qui acheva les habitants ? Pourquoi l'archéologie en tant que sciences a été créé ?Comment se sont formés les corps statufiés des victimes ?Comment s'appelle l'écrivain qui a raconté à l'historien Tacite comment s'est déroulé la catastrophe ?Quelle phrase célèbre a prononcé son oncle le jour de la catastrophe ? Et comment s'appelait-il ? ---Comment appelle-t-on les deux grands axes d'une ville romaine ?Et comment appelle-t-on l'enceinte sacré d'une ville ?Où se situent les Nécropoles romaines ? Quelle est l'origine des combats de gladiateurs ?Quelle est l'étymologie du mot arène ?A qui était réservé la partie basse des gradins ? Et la partie plus haute ? Quelle est la particularité de l'amphithéâtre de Pompéi ?Quel événement historique y a eu lieu sous le règne de Néron ? Pourquoi les thermopoliums étaient si nombreux dans les villes romaines ? Comment lavait-on le linge ? Par quel procédé ?Comment fonctionnaient les boulangeries ?Comment appelait-on les maisons de prostitution ? Le symbole du phallus n'était pas toujours un symbole érotique ou obscène : il servait de talisman pour éloigner le "mauvais œil", donc c'était un porte-bonheur. Il symbolise également la virilité, la vigueur, mais aussi le principe de fécondité et de fertilité, donc d'abondance. En somme, les symboles phalliques dans la culture romaine avaient une signification multiple, allant de la fertilité et de la prospérité, au bonheur, à l'humour, à l'obscénité et à la satire/moquerie.Comment s'appelle le dieu romain (protecteur de la nature, des jardins, des champs fertiles et des troupeaux), très souvent présenté à Pompéi, avec un phallus très proéminent ? Combien de pièces différentes trouvaient-on dans les thermes et quelles sont la fonction de chacune ?Comment s'appelle le système de chauffage par le sol et les murs ?Pourquoi trouve-t-on souvent des bancs en pierre devant les riches domus romaines ? Comment appelle-t-on la première pièce de la maison, avec une ouverture dans le toit ?Comment appelle-t-on cette ouverture et le bassin qui se trouve en-dessous ?Où se trouvent généralement les latrines ? Pourquoi ?Comment appellent-on les salles à manger ? Comment appelle-t-on la colonnade qui entoure l'hortus (le jardin) ? Concernant les monuments et les maisons, pourquoi manque-t-il souvent des colonnes, des peintures et des plaques de marbre ? Pourquoi y a-t-il des trous dans certains murs ? Questions plus générales : Quelles sont les multiples particularité d'un ville romaine type ?Dites tout ce que vous savez sur les domus.
Dernière édition par Modo le Mar 25 Avr - 11:11, édité 4 fois |
| | | Romane
Nombre de messages : 294
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Lun 24 Avr - 13:23 | | |
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| | | Far Cry
Nombre de messages : 646
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Sam 3 Juin - 17:27 | | |
| Cette année nous sommes allés (Laruns-Arudy) visiter Rome et Pompéi. Un vrai plaisir ! In fine, j'ai préféré Pompéi, car les vestiges ont quand même réussi à survire à une des plus grosses éruptions volcaniques et à nous parvenir presque intacts !
Si vous avez aimé les ruines de Rome, a fortori vous allez adorer celles de Pompéi ! |
| | | Phénix.
Nombre de messages : 123
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Jeu 15 Juin - 20:43 | | |
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| | | crassipes
Nombre de messages : 176
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Jeu 15 Juin - 21:01 | | |
| En regardant les photos de Pompéi sur le forum, j'ai été médusé par l'ampleur des dégâts que peut causer un volcan. |
| | | The-little-cow
Nombre de messages : 274
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Dim 18 Juin - 8:51 | | |
| Oui, c'est exceptionnel de pouvoir découvrir ça ! |
| | | Hermione Granger
Nombre de messages : 256
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Dim 25 Fév - 11:35 | | |
| Il y a trois ans, j'ai été à Pompéi. C'était magique ! J'ai vraiment apprécié la visite du site, en sachant que je n'ai pas tout vu, car c'est immense.
Les habitants de Pompéi ont été infortunés et peu de personnes ont échappé à la catastrophe.
Cette histoire est vraiment tragique. |
| | | lulu641631
Nombre de messages : 144
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Lun 11 Juin - 21:07 | | |
| L'année prochaine on va à Pompéi, je pense que je vais utiliser un mémento pour connaitre les rues et ce qui s'est passé dans certains endroits. Je vais également utiliser un mémorandum pour suivre les règles et les quelques nota bene que le prof nous dira, avec les règles règles dans les maisons d'accueil. J'espère qu'on sera avec un alter égo dans les familles d'accueil et puis j'espère qu'en partant les familles diront du bien de nous, ce sera bon pour notre égo. |
| | | -Loup
Nombre de messages : 206
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Lun 11 Juin - 22:14 | | |
| Moi j'y suis jamais allai à Pompéi.
Il doit y avoir des pâtres.
J'essayerais d'aller à Pompéi. |
| | | lenia
Nombre de messages : 78
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Jeu 2 Mai - 22:15 | | |
| En regardant les gens comme momifiés sous la cendre, et en voyant le reportage de l'explosion du Vésuve, j'ai été médusée par ce dégât horrible qu'ont vécu les Pompéiens. |
| | | Modo Aidactif
Nombre de messages : 22140
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Jeu 10 Aoû - 11:33 | | |
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| | | Piscis
Nombre de messages : 95
| Sujet: Re: Visite de Pompéi Jeu 21 Mar - 19:43 | | |
| L'année dernière, j'ai eu l'occasion de visiter Pompéi, je pensais que la météo serait de notre côté et que j'allais passer une superbe journée, mais in situ il pleuvait tellement que j'étais toute trempée et, avec mon amie, on s'était perdue, car notre carte avait pris l'eau. Sinon, c'était pas mal, on a quand même vu une partie du forum. |
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