Titouan et la belle au bois dormant "Bonjour, je m'appelle Titouan, j'ai onze ans bientôt douze. J'habite dans le sud-ouest de la France, dans un petit village nommé Aas. Ma famille et moi ne sommes pas très riches: nous habitons une toute petite maison pourpre et vétuste située à côté du cimetière. Nous y sommes heureux et souvent il m'arrive de contempler le crépuscule loin du brouhaha de la ville en songeant à des contes que maman me racontait lorsque j'étais petit..." C'était un beau jour de printemps: le jour de mon anniversaire !Avec un ami, nous étions dans un champ proche de ma maison et nous jouions au ballon. Soudain, mon regard fut attiré par un trou; un trou à ma taille; un trou insolite et mystérieux; un trou qui dégageait une odeur âcre. Mon ami, qui était arrivé en courant, me bouscula si brusquement que je tombai dedans ! Me relevant, le corps
rigide et l'esprit inquiet, je vis devant moi, à la place du champ, une cour de palais toute pavée de pierres
immaculées. Un homme habillé en costume style moyen-âge, était debout, devant moi, incrédule l'air un peu
morose.
"Bonjour monsieur, dis-je, savez-vous où je me trouve ?
_ Plait-il ? Vous êtes, monsieur, dans le palais de mon roi.
_ Euh... merci, vous m'avez bien avancé, mais j'ai perdu mon ballon, l'aurais-tu vu ?
_ Une balle ? Non pas du tout.
_ Ah mince, est-ce pour le carnaval tout cela ?
_ Qu'est-ce que le carnaval monsieur ?
_
Et bien, une fête où tout le monde est déguisé... comme toi quoi !
_ Je ne suis pas déguisé ! Bon monsieur nous sommes attendus à la salle de bal."
Tout en le suivant dans un long couloir couvert de miroirs
scintillants, je me retrouvai devant un garde tout de
vermeil vêtu, qui tenait une liste dans sa main.
"Nom prénom, dit le garde,
_ Soulé Titouan.
_ Ah, monsieur le marquis, nous vous attendions avec impatience.
_ Moi, marquis ? Il y a une erreur !
_ Mais non, monsieur Soulé, notre roi vous a confié des terres, beaucoup de terres et vous êtes le protecteur de sa fille... la princesse qui va maintenant recevoir les dons des fées.
_ Bon ok, trop cool ! allons voir ça, dommage que je n'ai pas pris mon portable pour filmer ...
_ Ok, cool ? Portable ? Hmm, quel
jargon atypique ... Votre place est au côté de la reine, prenez place, la cérémonie va débuter."
Sept fées toutes
frêles et magnifiques et une autre, beaucoup plus
livide, d'une laideur inimaginable, étaient debout. La plus vieille
m'épiait et me faisait peur. Elle avait l'air de dégager une odeur
fétide, car toutes les personnes assises proches d'elle s'écartaient.
Alors que je contemplais cette cérémonie, l'air un peu perdu, les six jolies fées donnaient chacune leur don à la princesse. Vint le tour de la vielle fée. Tous attendaient les paroles de cette
aïeule."
La future héritière du trône se fera percer le doigt par une grosse épine de rose et elle en mourra." dit la fée dans un ricanement sinistre et
cinglant.
Toutes les personnes présentes dans l'assemblée restèrent bouche bée.
Cela me rappela vaguement une histoire que ma mère me racontait dans mon berceau...
Une minuscule fée toute
immaculée sortit de nulle part, et de sa voix cristalline elle conjura le sort.
"Quand la princesse aura seize ans, elle se fera certes piquer par l'écharde, mais elle n'en mourra point. Elle dormira pendant cent ans, alors viendra un prince aux yeux verts, qui lui fera sonner une clochette dans les oreilles ce qui la réveillera." La diabolique fée dispa
rut dans un nuage de fumée
nauséabond. Tous acclamèrent la petite fée.
"Quoi ? Cent ans ? bloqué ici ?... et ma rédaction qui n'est pas terminée ! Monsieur Govaert va me coller à vie ... !
C'est impossible ! Trouvez-moi une clochette, ce que vous voulez, mais je ne veux pas rester ici. Mais Je ne suis que marquis, mais bon, après tout, un marquis vaut bien un prince..."
Un beau jour, un prince vint faire la cour à la princesse, en lui offrant un bouquet de rose.
La princesse prit le bouquet et en voulant le déposer dans un vase elle se piqua avec une épine de rose.
Elle s'endormit et moi, je ne trouvais toujours pas de clochette. Un jeune homme arriva au château.
Accrochée à ses bottes, une petite clochette en or. Je pris un bout de bois et je m'avançais vers le prince. Un bon coup sec avec ma massue et le prince tomba évanoui. En empruntant la clochette accrochée à ses pieds, je me dirigeais vers la princesse. Doucement, Je la déposai dans ses cheveux tout en la faisant tinter et j'attendis. Au bout d'un certain temps, ma patience s'usait, mais tout à coup, une vive lueur emplit toute la pièce. La princesse venait de se réveiller. Le prince que j'avais assommé était revenu à lui. La princesse courut dans ses bras. Elle me remercia et me promit une place importante au palais. Je leur dis que je ne pouvais plus rester ici.
"Adieu, dis-je, c'était vraiment cool de rester avec vous.
_ Adieu, je te suis vraiment reconnaissante de m'avoir délivrée de ce maléfice.
_ Bon maintenant il faut que je trouve comment repartir chez moi."
En voulant repartir, j'ai trébuché sur le pied de la princesse et j'ai perdu connaissance...
En me réveillant je me trouvais devant une copie blanche, le crayon à la main.
"Mince, la rédaction !"
Fin