Une vertèbre fracturée il y a quinze jours, repos sur le dos sans bouger, du moins le moins possible j'exorcise en pianotant sur mon smartphone :
Convalescence
Des jours aussi longs que des siècles. Des nuits si noires et qu'on dit pourtant "blanches".
La douleur lancinante dans le creux des reins, l'angoisse qui étreint la poitrine et emballe le cœur.
L'horizon s'arrête au plafond de la chambre. Même le crayon semble trop lourd dans ma main.
On imagine mal lorsque tout va bien la détresse qui nous envahit lors d'une maladie grave.
Le moindre mouvement devient difficile, le cri qu'on retient mal quand il faut se tourner.
Appeler quelqu'un qui souvent ne nous entend pas, pour ce qui semble des futilités : le crayon qui est tombé et a roulé au loin, le verre d'eau vide, la lumière trop vive ou pas assez etc. Alors on attend pour ne pas déranger et le temps parait long.
On se sent plus qu'inutile, un poids mort, un "objet" gênant.
Ohhh ! la nostalgie de ces jours passés même à quelque occupation ménagère ingrate que j’exécutais en râlant un peu, mais avec bon pied bon oeil, sans douleur. Comme j'aurais dû me réjouir si j'avais su. L'aspirateur, la vaisselle, la serpillière, quel bonheur ! Comment se peut il que je les regrette ainsi moi qui ne suis pas attirée par les travaux ménagers.
Vite, vite, que reviennent ces jours où je n'aurai plus cette douleur qui me mine malgré les médicaments, lesquels calment un peu les reins mais mettent le feu dans mon estomac. Je me force à manger pour colmater mais ça ne suffit pas. Et les différents "plâtrages" d'estomac ne calment pas non plus ces brulures.
J'avais quelques rendez-vous et démarches à faire... Tout cela attendra.
Nos chiens et le chat sont assez formidables :
- Sachat (mon chat) qui d'habitude, ne rentre que pour "casser la croûte" et ressort aussitôt, ne me quitte plus et vient dormir sur le lit à mes côtés en ronronnant ce qui était devenu très rare chez lui.
- La Fifi se couche au pied du lit et reste là durant des heures, à côté du chat.
-Bambou se couche en travers de la porte de la chambre, le regard tourné vers l'extérieur et ne se déplace que pour laisser passer les personnes qu'il connait. Il a fallu le faire bouger il y a quelques jours pour le docteur qu'il ne connaissait pas.
Je suis assez bien entourée malgré le départ obligatoire de mes petits enfants qui ont veillé sur moi comme des anges gardiens durant 14 jours. Et puis l'homme de ma vie qui, malgré ses propres difficultés vient parfois me tenir la main, même en silence. Et midi et soir me porte un petit repas de choses que j'aime, en petites quantités car je n ai pas trop faim; Je me sens obligée de faire tous les efforts nécessaires pour m'en sortir !!!!
Conclusion, veuillez excuser le fait que le parle beaucoup de moi, mais pour l'instant c'est un peu ma priorité et ça me fait du bien d’évacuer ce stress.
PS: je ne suis pas sure de mon orthographe j'ai encore un peu de brume dans la cervelle et comme en général je n'ai pas trop de problèmes de ce côté là je n'ai pas installé de correcteur, j'y remédierai à l'occasion.
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