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| Cahier de texte des 4emes 5 de Prades | |
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Auteur | Message |
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Capitaine Caaaaaaverne ! Aidactive
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| Sujet: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Jeu 3 Nov - 16:59 | | |
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| Mardi 8 novembre Prise de contact
Voici donc votre cahier de texte numérique pour cette année. Vous y trouverez l'intégralité de vos cours de français et des documents que l'on étudiera en classe. |
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Dim 6 Nov - 17:59 | | |
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Dim 6 Nov - 18:02 | | |
| Le carré noir de la mort
Texte à recopier en cas de punition en classe...
Analyse du vocabulaire et compréhension du texte
la langue est la meilleure et la pire des choses. La vie d'Esope selon La fontaine.
révision orthographe pour la trace écrite: et/est
Xantus est un riche propriétaire, Esope et/est son esclave,c'et/est aussi son cuisinier. Le texte se passe pendant l' Antiquité. Xantus demande à son esclave d'aller acheter le meilleur pour ses convives (invités).Esope achète de la langue et/est la cuisine pour tous les plats. Il explique alors à son maître étonné que la langue et/est la meilleure des choses : elle permet de s'exprimer, créer des liens, apprendre, comprendre, faire de la politique et/est prier. (poser des questions en classe pour mieux comprendre, participer au cours, faire des remarques judicieuses et/est pertinentes, parler à bon escient. )
Pour le mettre à l'épreuve, Xantus lui demande pour le lendemain un repas préparé avec "ce qu'il y a de pire". Esope prépare le même repas exactement et/est explique que la langue et/est aussi la pire des choses : elle sert à se disputer, créer des procès, des guerres, mentir, se tromper, dire des calomnies..... (bavarder en classe, distraire ses camarades, empêcher la classe de se concentrer, faire le pitre, parler à mauvais escient, utiliser un niveau de langue inadapté en cours... )
Spécifier: préciser, donner les caractéristiques. Ex: A la rentrée, les professeurs spécifient aux élèves le matériel nécessaire.
S'en remettre à la discrétion de quelqu'un : le laisser faire, lui donner carte blanche, faire confiance.
- À bon escient, avec à-propos, en connaissance de cause, au bon moment. ou sans discernement, à tort : Intervenir à bon escient dans une discussion.
A mauvais escient: sans réfléchir,sans discernement, à tort.
Accommoder : préparer. Accommoder un plat.
Un mets (invariable): un plat.Un convive: un invité (langue soutenue) Calomnier : raconte sur quelqu'un des mensonges pour le blesser volontairement. Judicieux (judicieuse) : qui prouve une réelle intelligence: donner un avis judicieux, faire une remarque judicieuse, agir judicieusement. une remarque pertinente, bien appropriée. _________________
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Dim 6 Nov - 18:23 | | |
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| corpus de textes 1 Petites histoires à lire entre les lignes
Argumenter dans un texte court, est-ce un gage d'efficacité? Notion d'implicite et d'explicite.
Séance1
Les Nouvelles contemporaines Texte de Claude Bourgeyx "Lucien",Les petits outrages,1984.
Lucien était douillettement recroquevillé sur lui-même. C'était là une position qu'il lui plaisait de prendre. Il ne s'était jamais senti aussi heureux de vivre, aussi détendu. Tout son corps était au repos et lui semblait léger. Léger comme une plume, comme un soupir. Comme une inexistence. C'était comme s'il flottait dans l'air ou peut-être dans l'eau. Il n'avait absorbé aucune drogue, usé d'aucun artifice pour accéder à cette plénitude des sens. Lucien était bien dans sa peau.] Il était heureux de vivre. Sans doute était-ce un bonheur un peu égoïste. Une nuit, le malheureux fut réveillé par des douleurs épouvantables. Il se sentit comme serré dans un étau, écrasé par le poids de quelque fatalité. Quel était donc ce mal qui lui fondait dessus ! Et pourquoi sur lui plutôt que sur un autre ? Quelle punition lui était là infligée ? C'était comme si on l'écartelait, comme si on brisait ses muscles à coups de bâton. « Je vais mourir », se dit-il. La douleur était telle qu'il ferma les yeux et s'y abandonna. Il était incapable de résister à ce flot qui le submergeait, à ce courant qui l'entraînait loin de ses rivages familiers. Il n'avait plus la force de bouger. C'était comme si un carcan l'emprisonnait de la tête aux pieds. Il se sentait attiré vers un inconnu qui l'effrayait déjà. Il lui sembla entendre une musique abyssale. Sa résistance faiblissait. Le néant l'attirait vers lui. Un étrange sentiment de solitude l'envahit alors. Il était seul dans son épreuve, terriblement seul. Personne ne pouvait l'aider. C'était en solitaire qu'il lui fallait franchir le passage. Il ne pouvait en être autrement. Ses tempes battaient, sa tête était traversée d'ondes douloureuses. Ses épaules s'enfonçaient dans son corps. « C'est la fin », se dit-il encore. Il lui était impossible de faire un geste. Un moment, la douleur fut si forte qu'il crut perdre la raison et soudain ce fut comme un déchirement en lui.
Travail d'écriture: proposez en quelques lignes une chute à cette nouvelle, susceptible de donner une explication cohérente à la situation du personnage. lecture à haute voix en classe.
outrager : offenser, injurier commettre un outrage, un délit
outrage : affront, injure grave violation d'une règle, d'un principe
douillettement : de façon douillette, qui invite au confort,au bien-être. artifice : ruse plénitude : bien-être total , maturité , épanouissement étau : presse à vis composée de deux branches équipées de mâchoires (le mors) qui permet d'assujettir très fermement les objets à travailler fatalité : qui est fatal, qui est relatif à la mort force surnaturelle qui détermine le cours des évènements = destin , sort submerger : envahir abyssal : (océanographie) d'une profondeur de plus de 2 000 mètres sous la mer au sens figuré insondable, considérable _________________ |
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Dim 6 Nov - 18:24 | | |
| corpus de textes 1 Petites histoires à lire entre les lignes
Argumenter dans un texte court, est-ce un gage d'efficacité? Notion d'implicite et d'explicite.
| En utilisant des connecteurs logiques rédiger un paragraphe qui résume la situation du narrateur
Au début du texte,Lucien est dans une profonde béatitude, il nage dans la plénitude. En effet,"il ne s'était jamais senti aussi détendu,heureux de vivre"l2 Or,un soir,il ressent une souffrance atroce,exprimée par bon nombre de métaphores;"incapable de résister au flot qui le submergeait","un carcan l'emprisonnait"l 13. Il s'agit bien là d'une violent souffrance physique.D'ailleurs le "c'est la fin"montre bien qu'il envisage sa mort comme imminente.Il entrevoit déjà cette possibilité lorsqu'il ressent que"le néant l'attirait" l 15 et qu'"il devait passer le passage en solitaire". déjà "il se sentait emporté vers un territoire inconnu qui l'effrayait".
Production d'écrits, lecture en classe. lecture de la fin de la nouvelle
Un texte construit comme un mécanisme précis
Le lecteur s'identifie . Cependant, à la ligne 13, le mot "sage-femme" le désarçonne totalement. En effet, il réalise alors qu'il a été piégé par l'auteur qui joue sur l'ambivalence des mots (→ qu'on peut interpréter de plusieurs façons). Flotter → bébé - liquide amniotique Recroquevillé sur lui-même > Position fœtale Le passage
L'auteur met en place ce piège pour nous amener à réfléchir à un certain nombre de questions qu'on n'avait absolument pas envisagé de se poser. → Si la naissance ressemble à la mort, alors la mort pourrait être une naissance?
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Dim 6 Nov - 18:25 | | |
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| Utiliser des connecteurs logiques pour structurer un paragraphe argumenté.
Fiche récapitulative sur les connecteurs logiques à recopier et à retenir surune fiche bristol. A ranger ensuite dans la partie Vocabulaire de votre classeur. http://cafet.1f…giques |
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Lun 7 Nov - 10:21 | | |
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Mar 8 Nov - 13:05 | | |
| En utilisant des connecteurs logiques rédiger un paragraphe qui résume la situation du narrateur (or, néanmoins,d'ailleurs,donc, c'est pourquoi...) et en insérant dans des phrases les citations du textes (entre guillemets et avec l'indication de la ligne).
Au début du texte,Lucien est dans une profonde béatitude, il nage dans la plénitude. En effet,"il ne s'était jamais senti aussi détendu,heureux de vivre"l2 Or,un soir,il ressent une souffrance atroce,exprimée par bon nombre de métaphores;"incapable de résister au flot qui le submergeait","un carcan l'emprisonnait"l 13. Il s'agit bien là d'une violent souffrance physique.D'ailleurs le "c'est la fin"montre bien qu'il envisage sa mort comme imminente.Il entrevoit déjà cette possibilité lorsqu'il ressent que"le néant l'attirait" l 15 et qu'"il devait passer le passage en solitaire". déjà "il se sentait emporté vers un territoire inconnu qui l'effrayait".
Production d'écrit en classe: terminer ce texte: le sort de lucien est entre vos mains...
Lecture de la chute
Un texte construit comme un mécanisme précis: Le lecteur s'identifie . Cependant, à la ligne 13, le mot "sage-femme" le désarçonne totalement. En effet, il réalise alors que son point de vue initial était erroné (faux) car l'auteur a manipulé la lecture. L'auteur joue sur l'ambivalence des mots, crée aussi un quiproquo (prendre une chose pour une autre, la mort pour la vie). Il utilise un vocabulaire équivoque (= ambigu → qu'on peut interpréter de plusieurs façons).
Flotter → bébé - liquide amniotique Béatitude Recroquevillé sur lui-même > Position foetale Ses poumons s'embrasèrent - La lumière l'aveugla.
L'auteur met en place ce piège pour nous amener à réfléchir à un certain nombre de questions qu'on n'avait absolument pas envisagé de se poser. → Si la mort est une naissance, alors la naissance est une mort? → Comment se positionner face à la mort, la naissance, le "passage"? Souffrance de la naissance ?
? habitude de se réjouir sur une naissance et de pleurer sur une mort. >Efficacité redoutable de ce texte qui en 20 lignes nous amène à des questions fondamentales. lecture de happy meal de Anna gavalda
A partir de l'analyse du texte Lucien , de Happy meal et du court-métrage de Philippe Orreindy Lauréat du prix Rhône-Alpes du court-métrage 2001 (scénario) "J'attendrai le suivant" arriver à une définition de la nouvelle à chute.
https://www.youtube.com/watch?v=-mJY_OOD_54
Définition collective de la nouvelle/histoire à chute
Comparaison avec la définition de Daniel grojnowski,Lire la nouvelle. Objectifs S'initier à des tournures de phrases et à un vocabulaire technique. Remanier sa définition pour intégrer le vocabulaire littéraire de la seconde.
Définition savante
" En quoi consiste le principe de composition d'une nouvelle à chute ? D'une part à fondre dans les dernières lignes, et si possible dans la dernière phrase - voire dans les derniers mots - le dénouement, la fin et la clausule (c'est la phrase ou le segment de phrase par lesquels se termine le récit). D'autre part à repousser jusqu'à ce terme ultime l'épisode le plus dramatique (le climax, l'acmé), de sorte que le moment où l'histoire se termine, soit en même temps que celui de la crise aiguë, du paroxysme émotionnel. Cette conception exige (...) une maximalisation des effets dramatiques ainsi que des effets pathétiques (événements, atmosphère). Le coup de théâtre qu'elle aménage ne va pas sans dissimulation (...) des informations, en vue d'un dévoilement subit (...) qui oblige le lecteur à reconsidérer l'histoire sous un jour nouveau. " Daniel Grojnowski, Lire la nouvelle, Dunod, 1993.
Ce qu'il faut retenir :
Une nouvelle à chute est une nouvelle dont le retournement final crée un réel effet de surprise chez le lecteur. L'auteur utilise une stratégie d'écriture dans le but de tromper le lecteur en ménageant des effets d'attente qui peuvent le mettre sur une mauvaise piste. Une fois la nouvelle terminée, le lecteur est amené à réinterpréter certains des indices laissés par l'auteur en leur donnant un sens nouveau. _________________
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Lun 14 Nov - 18:21 | | |
| Fiche Méthode Je sais repérer les points de vue dans le récit, le rôle du narrateur.
Pour raconter une histoire, pour décrire une situation, une personne, un paysage, il est nécessaire de choisir un point de vue, c’est-à-dire de décider qui perçoit les faits rapportés. Le point de vue est également appelé « focalisation » (terme qui, en photographie, désigne le foyer à partir duquel une photo est prise. Il existe trois points de vue :
• Le point de vue omniscient (ou focalisation zéro) Le point de vue omniscient (du latin omnis= tout et scio= je sais) est parfois appelé « point de vue de Dieu » car le narrateur sait tout des personnages : il connaît leurs pensées, leurs sentiments, leur passé et même leur avenir. Il voit tout et peut être à plusieurs endroits à la fois (don d’ubiquité). Le narrateur omniscient en sait plus que les personnages.
• Le point de vue interne (ou focalisation interne) Les événements sont présentés à travers le regard et la sensibilité du personnage. Ce point de vue est souvent signalé par un verbe de perception (voir, entendre, sentir…).
• Le point de vue externe (ou focalisation externe) Le narrateur est un simple témoin qui fait un compte rendu objectif, neutre des faits auxquels il assiste. Il ne connaît pas les pensées des personnages et ne fait aucun commentaire personnel. Il découvre la scène en même temps que le lecteur ; il est comme l’œil d’une caméra.
NB: dans un point de vue interne ou omniscient,le narrateur peut se permettre de faire des retours en arrière = flash back = analepse (ex:même bébé, il était déjà pénible)ou des projections dans l'avenir prolepses (ex; "on verra plus tard ce que cet enfant timide fera de sa petite vie")
Attention ! La narration est souvent faite selon un point de vue dominant, mais le narrateur peut faire alterner différents points de vue dans un même passage.
Exemple concret monter un film sur une classe de 3em
l'auteur (metteur en scène) a trois choix esthétiques" caméra juste posée on voir le cours se dérouler aucune interventions pas de commentaires, juste les interventions des élèves, bruits de la classe, gestes, sonnerie....c'est le point de vue externe ou la focalisation externe Le metteur en scène confie sa caméra (lourde erreur...) à un élève ( mettons Ringo... )qui va filmer tout en confiant ses pensées, son point de vue , amitié, indifférence on voit la classe à travers les yeux de Philippine :gla:qui évidemment ne pourra pas être vraiment objective... . C'est le point de vue interne ou la focalisation interne.
Le metteur en scène tient la caméra,porte des jugement la ville Prades et son petit collège, une classe de 3emes, il peut faire de l humour porter des jugement + ou- , faire de l'ironie et même faire des retours en arrière (tel élève qui était déjà en classe avec tel autre en 6em) retour en arrière = flash back = analepse ou se permettre des projections dans l'avenir (et les mêmes l'an prochain, le brevet des Collèges et plus tard celui ci reviendra s'installer sur Prades, tel autre montera son entreprise...) Ces projections dans le futur = prolepses C'est un narrateur omniscient Donc dans un récit mené par un narrateur omniscient, le narrateur alterne à sa guise analepses et prolepses _________________ |
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Lun 14 Nov - 18:41 | | |
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| Questions sur « Quand Angèle fut seule » de Pascal Mérigeau
1) Relevez les indices spatio-temporels présents dans le texte. 2) Relevez le champ lexical de la vie rurale (campagne) → Quel est l’effet recherché par l’auteur ? 3) Après avoir lu la chute, à quel sous-genre littéraire pourrait-on rattacher ce texte ? 4) Observez le premier paragraphe : - selon quel point de vue est-il écrit ? - de quelle façon les paroles sont-elles rapportées ? 5) Restituez l’ordre chronologique de l’histoire sous forme de schéma narratif. Comment l’auteur s’y est-il pris pour bouleverser la chronologie ? Dans quel but ? 6) – Que suggèrent les guillemets des lignes 72-73 ? - « Angèle savait »(l.74) : que savait-elle ? 7) Comparez les éléments des portraits de Baptiste, d’Edmond Richard et du fils de Germaine Richard. Quelle hypothèse pouvez-vous formuler ? → Comment interprétez-vous ces « silences » ? |
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Lun 14 Nov - 19:04 | | |
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| Le schéma narratif
Objectifs: -savoir déterminer les différentes étapes du récit dans un but d’écriture d’un récit.
-déterminer les spécificités du schéma narratif de la nouvelle.
Un récit raconte une histoire, c’est à dire une suite d’actions, d’événements qui s’enchaînent dans un ordre logique. La structure du récit s’appelle le SCHEMA NARRATIF : il comporte 5 étapes.
I./ Les cinq étapes du schéma narratif 1.)La situation initiale
Au début de l’histoire, on apprend qui est le personnage principal, les circonstances (lieu, époque), la situation des personnages. Il y a une certaine stabilité. L’histoire est racontée à l’imparfait.
2.)L’élément perturbateur
Quelque chose survient d’un seul coup et provoque une rupture de la stabilité. L’action est alors déclenchée. L’élément perturbateur peut être l’arrivée d’un personnage, une révélation, une découverte, un événement particulier… On le repère à la présence d'un adverbe marquant une ruptur: Or, un jour...L’histoire est alors rédigée au passé simple.
3.)Les péripéties
Il s’agit de toutes les actions qui ont lieu alors : on parle de l’enchaînement des péripéties Les personnages tentent de trouver un nouvel équilibre. L’histoire est au passé simple mais il peut y avoir des descriptions (imparfait).
4.)La résolution
La situation trouve un nouvel équilibre grâce à l’intervention de certaines personnes ou parce qu’elle ne peut plus continuer. Passé simple en majorité.
5.)La situation finale
L’histoire est terminée. Les personnages sont heureux ou malheureux et l’auteur nous donne à voir le tableau d’une nouvelle situation stable, différente de la situation finale (pire ou meilleure).Passé simple en majorité. |
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Lun 14 Nov - 19:06 | | |
| Xavier Forneret (1809-1884)
Un pauvre honteux
Il l'a tirée De sa poche percée, L'a mise sous ses yeux ; Et l'a bien regardée En disant : " Malheureux ! "
Il l'a soufflée De sa bouche humectée ; Il avait presque peur D'une horrible pensée Qui vint le prendre au coeur.
Il l'a mouillée D'une larme gelée Qui fondit par hasard ; Sa chambre était trouée Encor plus qu'un bazar.
Il l'a frottée Ne l'a pas réchauffée A peine il la sentait ; Car, par le froid pincée, Elle se retirait.
Il l'a pesée Comme on pèse une idée, En l'appuyant sur l'air. Puis il l'a mesurée Avec du fil de fer.
Il l'a touchée De sa lèvre ridée. - D'un frénétique effroi Elle s'est écriée : Adieu, embrasse-moi !
Il l'a baisée, Et après l'a croisée Sur l'horloge du corps, Qui rendait, mal montée, De mats et lourds accords.
Il l'a palpée D'une main décidée A la faire mourir. - - Oui, c'est une bouchée Dont on peut se nourrir.
Il l'a pliée, Il l'a cassée, Il l'a placée, Il l'a coupée ; Il l'a lavée, Il l'a portée, Il l'a grillée, Il l'a mangée.
Quand il n'était pas grand on lui avait dit : Si tu as faim, mange une de tes mains. _________________ |
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Lun 14 Nov - 19:09 | | |
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Lun 14 Nov - 19:13 | | |
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Lun 14 Nov - 19:14 | | |
| http://cafet.1f…theson
| Matheson Le jeu du bouton jouer sur l’ambiguïté en mêlant le genre fantastique et les effets de réel
A quoi sert ici l'intrusion du fantastique dans la réalité?
Objectifr: se servir d'un questionnaire de lecture type Brevet pour dégager l'essentiel
1 Deux élèments relatifs à la vie quotidienne qui ancrent le récit dans la réalité -
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2 Quel est l'élément déclencheur de l'intrigue? Quelles sont les conditions posées par le démarcheur? -
3 Quelles sont le réactions de Norma et d'Arthur? -
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4 Quelle interprétation donnez vous à ce phénomène étrange? Que pensez vous de la conclusion?
6 Comment comprenez vous la phrase de clausule:"Etes vous vraiment sûre que vous connaissiez votre mari?
7. cherchez à montrer dans un court paragraphe argumenté (connecteurs logiques) la force symbolique de ce texte (Norma=Eve et la curiosité légendaire des femmes, ouvrir la boite de Pandore), le cynisme de Mr Steward et la critique implicite de la société de consommation que suggère en filigrane ce texte |
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| | | Capitaine Caaaaaaverne ! Aidactive
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Jeu 17 Nov - 6:41 | | |
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Jeu 17 Nov - 6:44 | | |
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| séance 3 Pauvre petit garçon. Dino Buzzati
Paragraphe argumenté pour répondre aux questions
Dans cette nouvelle ,l'auteur propose un portrait très péjoratif de Dolfi,un enfant très différent des autres -ex ligne-1= "ils étaient presque tous blonds , lui était brun " . D'ailleurs ceux ci passent leur temps à se moquer de lui . En effet, il est victime d'une embuscade , situation d'autant plus humiliante qu'il a cru un instant avoir enfin réussi à s'intégrer. Triste et blessé autant physiquement que moralement , il retourne voir sa mère . Cependant elle n'éprouve que de la honte et du mépris pour lui: "pourquoi n'avait-elle pas mis au monde , elle aussi , un de ces garçons blonds et robustes ? (L55). Cette réaction, inattendue de la part d'une mère, choque le lecteur. En outre ,la chute du texte (Au revoir Mme Hitler) laisse supposer que si cet enfant avait reçu un autre traitement, il ne serait peut-être pas devenu un dictateur et que donc on pourrait être amené à lui trouver des circonstances atténuantes, position difficile à soutenir pour le lecteur"
| elle déresponsabilise complètement la personne. DONC : l'enfance servirait ou pourrait servir de prétexte Ce qui laisserait supposer aussi qu'on ne peut pas échapper à son enfance,qu'elle conditionne la vie d'adulte. Sujet de réflexion : L'enfance peut elle tout justifier ? |
Vocabulaire
Apitoyer: Toucher de pitié Conciliabule: Conversation où l'on chuchote, comme pour se confier des secrets Une embuscade: Manœuvre qui consiste à attaquer un ennemi par surprise Estomper: Rendre flou, atténuer Intimer: Ordonner S'apitoyer: Être touché de pitié Rachitique: Atteint de maladie de croissance, chétif Rictus: Sourire forcé et grimaçant
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| | | Capitaine Caaaaaaverne ! Aidactive
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Jeu 17 Nov - 6:45 | | |
| Bande annonce Le prénom
https://www.youtube.com/watch?v=9bgb5_kVR4E _________________ |
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Jeu 17 Nov - 7:13 | | |
| Réfléchir à classer des arguments et des exemples pour répondre à un sujet type 1 (thése/antithése)
Prérequis: réfléchir à des films/livres sur l'enfance
A. Introduction
L'enfance est traditionnellement associée à l'idée de l'innocence et de l'insouciance. Or, dans le texte "Pauvre petit garçon " de Dino Buzzati, l'auteur nous présente un enfant qui est le souffre douleur de ses camarades et qui en outre n'est pas soutenu par sa mère. Il s'avère que cet enfant n'est autre qu'Adolphe Hitler et deviendra le dictateur que l'on connait. Même si ce texte repose sur une vision imaginaire de l'enfance d'Hitler, il pose une question dérangeante : si l'enfance d'Hitler avait été différente, est-ce qu'il aurait eu, à l'âge adulte un comportement différent ? L'enfance peut elle tout justifier ?l'éducation reçue transforme t' elle la personne, Influera t'elle sur le comportement futur?
B Thèse : En effet c'est dans l'enfance que le jeune adulte forge sa personnalité. Elle est donc une étape primordiale.
Antithèse : Pourtant, chaque adulte doit pouvoir se montrer responsable de ses actes, libre d'agir et doit donc pouvoir prendre ses distances avec son enfance.
Enfance heureuse > donner confiance en soi > adulte qui avance sereinement dans la vie Conte de fée > fin + > optimiste | Disney, Prince charmant ...
]Traumatisme > conséquence de l'âge adulte, peser lourd dans l'avenir. Vipère au poing https://www.youtube.com/watch?v=vH73cZOXCZM
| Maltraitance > difficile de faire confiance: l'enfant maltraité pourrait devenir un parent maltraitant
Poil de carotte
Enfance > éducation (rôle des parents, école ,sport ...) Auquel l'enfant va s'identifier.Par ex : Choisir son métier, se projeter dans l'avenir. Tel pére tel fils Le fruit ne tombe jamais loin de l'arbre Les chiens ne font pas des chats.
II Antithèse : Pourtant, chaque adulte doit pouvoir se montrer responsable de ses actes, libre d'agir et doit donc pouvoir prendre ses distances avec son enfance.
Il est peut-être nécessaire de nuancer la morale populaire et les proverbes qui ne laisse aucune chance à l'enfant de s'écarter du chemin de ses parents (déjà condamné à suivre un schéma)
La personnalité ne va pas dépendre forcément de son éducation. 2 enfants élevés par les mêmes parents ne vont pas forcément avoir la même personnalité (Le vilain petit canard , Anne France et sa sœur ...) On peut faire des choix différents de ceux que les parents avaient faits pour nous. (avocat > boulanger) Etre en rupture par rapport à sa famille Exemple : le film "Into the wild"
https://www.youtube.com/watch?v=wRLMEEFEf1M
L'adulte doit assumer ses choix, c'est trop facile de se cacher constamment derrière l'enfance, c'est irresponsable. L'adulte n'est pas jugé sur son enfance: c'est irresponsable.
Le traumatisme peut aussi être une incitation à devenir : médecin, avocat .. _________________ |
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Mar 22 Nov - 10:18 | | |
| Quand Angèle fut seule
| Questions sur « Quand Angèle fut seule » de Pascal Mérigeau
1) Relevez les indices spatio-temporels présents dans le texte. 2) Relevez le champ lexical de la vie rurale (campagne) → Quel est l’effet recherché par l’auteur ? 3) Après avoir lu la chute, à quel sous-genre littéraire pourrait-on rattacher ce texte ?
Résumé en utilisant les mots invariables Evidemment Angèle était mariée depuis très longtemps. Certes elle était tré attachée à Baptiste, cependant elle avait appris gr^ce à Cécile qu'elle
| Différence entre nouvelle réaliste et nouvelle fantastique La nouvelle réaliste : Dans la nouvelle réaliste, l’auteur développe des procédés qui produisent un effet de réel, une illusion de réalité : un lieu reconnaissable, une époque précise, des personnages et des faits qui appartiennent à la réalité quotidienne. Les écrivains se fondent sur une observation précise du monde dans lequel ils vivent.La nouvelle fantastique Connaitre les caractéristiques d'une nouvelle fantastique
1-La nouvelle fantastique mêle le réel et le surnaturel. Le point de départ de la nouvelle fantastique est réaliste, puis interviennent des éléments surnaturels qui ont été annoncés par divers indices. -Certains lieux( paysage lugubre, lieu isolé) et certains moments ( la nuit, l'hiver) sont particulièrement propices aux manifestations surnaturelles.
2-Le récit s'achève en laissant le lecteur choisir entre une explication rationnelle et une explication surnaturelle.
* présence d’éléments réalistes : on place le récit dans le réel pour faire ressortir d’autant plus l’événement étrange. * Appel à la logique dans un premier temps * Appel à la croyance (fantômes,diable...) dans un second temps * Caractère souvent effrayant et sanglant de l’événement (lien à la mort) * L’auteur n’apporte pas d’explication à son texte : c’est au lecteur d’en tirer seul sa propre opinion,d'où l'hésitation entre une explication logique (c'est un chat qui miaule) ou une explication surnaturelle (c'est une âme en peine qui gémit). Ce doute est le caractère principal d'un récit fantastique. _________________
Dernière édition par Capitaine Caaaaaaverne ! le Mar 22 Nov - 15:15, édité 4 fois |
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Mar 22 Nov - 10:18 | | |
| le portrait de l'inspecteur JAVERT
La face humaine de Javert consistait en un nez camard, avec deux profondes narines vers lesquelles montaient sur ses deux joues d'énormes favoris. On se sentait mal à l'aise la première fois qu'on voyait ces deux forêts et ces deux cavernes. Quand Javert riait, ce qui était rare et terrible, ses lèvres minces s'écartaient, et laissaient voir, non seulement ses dents, mais ses gencives, et il se faisait autour de son nez un plissement épaté et sauvage comme sur un mufle de bête fauve. Javert sérieux était un dogue; lorsqu'il riait, c'était un tigre. Du reste, peu de crâne, beaucoup de mâchoire, les cheveux cachant le front et tombant sur les sourcils, entre les deux yeux un froncement central permanent comme une étoile de colère, le regard obscur, la bouche pincée et redoutable, l'air du commandement féroce. Il était stoïque, sérieux, austère; rêveur triste; humble et hautain comme les fanatiques. Son regard était une vrille. Cela était froid et cela perçait. Toute sa vie tenait dans ces deux mots: veiller et surveiller. Il avait la conscience de son utilité, la religion de ses fonctions, et il était espion comme on est prêtre. Malheur à qui tombait sous sa main! Il eût arrêté son père s'évadant du bagne Toute la personne de Javert exprimait l'homme qui épie et qui se dérobe. On ne voyait pas son front qui disparaissait sous son chapeau, on ne voyait pas ses yeux qui se perdaient sous ses sourcils, on ne voyait pas son menton qui plongeait dans sa cravate, on ne voyait pas ses mains qui rentraient dans ses manches, on ne voyait pas sa canne qu'il portait sous sa redingote. Mais l'occasion venue, on voyait tout à coup sortir de toute cette ombre, comme d'une embuscade, un front anguleux et étroit, un regard funeste, un menton menaçant, des mains énormes; et un gourdin monstrueux.
Hugo, Les Misérables, deuxième partie, III, 8, 1862
1) Le portrait physique : a) Quelles sont les figures de style employées dans ce portrait ? Nommez-les et relevez des exemples. b) Quelle est l’impression dominante du portrait physique dans chacun des trois premiers paragraphes ? Justifiez vos réponses. 2) Le portrait moral a) Dégagez les caractéristiques morales de ce personnage. b) Relevez des indices qui renseignent sur le métier de Javert. _________________ |
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Mar 22 Nov - 10:34 | | |
| La notion de point de vue dans le récit Application.
Travailler l'incipit des trois nouvelles étudiées en classe
Pauvre petit garçon de Dino Buzzati
Comme d'habitude, Mme Klara emmena son petit garçon, cinq ans, au jardin public, au bord du fleuve. Il était environ trois heures. La saison n'était ni belle ni mauvaise, le soleil jouait à cache-cache et le vent soufflait de temps à autre, porté par le fleuve. On ne pouvait pas dire non plus de cet enfant qu'il était beau, au contraire, il était plutôt pitoyable même, maigrichon, souffreteux, blafard, presque vert, au point que ses camarades de jeu, pour se moquer de lui, l'appelaient Laitue. Mais d'habitude les enfants au teint pâle ont en compensation d'immenses yeux noirs qui illuminent leur visage exsangue et lui donnent une expression pathétique. Ce n'était pas le cas de Dolfi ; il avait de petits yeux insignifiants qui vous regardaient sans aucune personnalité
Lucien de Claude Bourceyx
Lucien était douillettement recroquevillé sur lui-même. C’était là un position qu’il lui plaisait de prendre. Il ne s’était jamais senti aussi heureux de vivre, aussi détendu. Tout son corps était au repos et lui semblait léger. Léger comme une plume, comme un soupir. Comme une inexistence. C’était comme s’il flottait dans l’air ou peut-être dans l’eau. Il n’avait absorbé aucune drogue, usé d’aucun artifice pour accéder cette plénitude des sens. Lucien était bien dans sa peau. Il était heureux de vivre. Sans doute était-ce un bonheur un peu égoïste.
Une nuit, le malheureux fut réveillé par des douleurs épouvantables.
Il se sentit comme serré dans un étau, écrasé par le poids de quelque fatalité. Quel était donc ce mal qui lui fondait dessus! Et pourquoi sur lui plutôt que sur un autre ?
"Quand Angèle fut seule » de Pascal Mérigeau.
Bien sûr, tout n'avait pas toujours marché comme elle l'aurait souhaité pendant toutes ces années; mais tout de même, cela lui faisait drôle de se retrouver seule, assise à la grande table en bois. On lui avait pourtant souvent dit que c'était là le moment le plus pénible, le retour du cimetière. Tout s'était bien passé, tout se passe toujours bien d'ailleurs. L'église était pleine. Au cimetière, il lui avait fallu se faire embrasser par tout le village. Jusqu'à la vieille Thibault qui était là, elle qu'on n'avait pas vue depuis un an au moins. Depuis l'enterrement d'Émilie Martin en fait. Et encore, y était-elle seulement, à l'enterrement d'Émilie Martin ?
Impossible de se souvenir. Par contre, Angèle aurait sans doute pu citer le nom de tous ceux qui étaient là aujourd'hui. André, par exemple, qui lui faisait tourner la tête, au bal, il y a bien quarante ans de cela. C'était avant que n'arrive Baptiste. Baptiste et ses yeux bleus, Baptiste et ses chemises à fleurs, Baptiste et sa vieille bouffarde, qu'il disait tenir de son père, qui lui-même... En fait ce qui lui avait déplu aujourd'hui, ç'avait été de tomber nez à nez avec Germaine Richard, à la sortie du cimetière. Celle-là, à soixante ans passés, elle avait toujours l'air d'une catin. Qu'elle était d'ailleurs.
Angèle se leva. Tout cela était bien fini maintenant. Il fallait que la mort quitte la maison.
Et l'incipit du roman de flaubert: Bouvard et Pécuchet, 1881
« Comme il faisait une chaleur de trente-trois degrés, le boulevard Bourdon se trouvait absolument désert. Plus bas le canal Saint-Martin, fermé par les deux écluses étalait en ligne droite son eau couleur d'encre. Il y avait au milieu, un bateau plein de bois, et sur la berge deux rangs de barriques. Au delà du canal, entre les maisons que séparent des chantiers le grand ciel pur se découpait en plaques d'outremer, et sous la réverbération du soleil, les façades blanches, les toits d'ardoises, les quais de granit éblouissaient. Une rumeur confuse montait du loin dans l'atmosphère tiède ; et tout semblait engourdi par le désœuvrement du dimanche et la tristesse des jours d'été. Deux hommes parurent. L'un venait de la Bastille, l'autre du Jardin des Plantes. Le plus grand, vêtu de toile, marchait le chapeau en arrière, le gilet déboutonné et sa cravate à la main. Le plus petit, dont le corps disparaissait dans une redingote marron, baissait la tête sous une casquette à visière pointue. Quand ils furent arrivés au milieu du boulevard, ils s'assirent à la même minute, sur le même banc. Pour s'essuyer le front, ils retirèrent leurs coiffures, que chacun posa près de soi ; et le petit homme aperçut écrit dans le chapeau de son voisin : Bouvard ; pendant que celui-ci distinguait aisément dans la casquette du particulier en redingote le mot : Pécuchet. » [...] ..
Flaubert, Bouvard et Pécuchet, 1881
Pour chacun de ces quatre textes répondez aux questions suivantes: 1 Définir la situation d'énonciation.( Qui raconte la scène?) 2 Nous donne t'on des informations sur les pensées du personnage? 3 A votre avis ,le narrateur en sait-il plus que le lecteur?
Conclusion: en vous servant de la fiche-méthode ci-dessus précisez pour chacun des quatre extraits à quel type de narrateur( à quel type de point de vue) vous avez affaire;
Gardez le sourire... _________________ |
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Mar 22 Nov - 10:35 | | |
| le portrait de l'inspecteur JAVERT
La face humaine de Javert consistait en un nez camard, avec deux profondes narines vers lesquelles montaient sur ses deux joues d'énormes favoris. On se sentait mal à l'aise la première fois qu'on voyait ces deux forêts et ces deux cavernes. Quand Javert riait, ce qui était rare et terrible, ses lèvres minces s'écartaient, et laissaient voir, non seulement ses dents, mais ses gencives, et il se faisait autour de son nez un plissement épaté et sauvage comme sur un mufle de bête fauve. Javert sérieux était un dogue; lorsqu'il riait, c'était un tigre. Du reste, peu de crâne, beaucoup de mâchoire, les cheveux cachant le front et tombant sur les sourcils, entre les deux yeux un froncement central permanent comme une étoile de colère, le regard obscur, la bouche pincée et redoutable, l'air du commandement féroce. Il était stoïque, sérieux, austère; rêveur triste; humble et hautain comme les fanatiques. Son regard était une vrille. Cela était froid et cela perçait. Toute sa vie tenait dans ces deux mots: veiller et surveiller. Il avait la conscience de son utilité, la religion de ses fonctions, et il était espion comme on est prêtre. Malheur à qui tombait sous sa main! Il eût arrêté son père s'évadant du bagne Toute la personne de Javert exprimait l'homme qui épie et qui se dérobe. On ne voyait pas son front qui disparaissait sous son chapeau, on ne voyait pas ses yeux qui se perdaient sous ses sourcils, on ne voyait pas son menton qui plongeait dans sa cravate, on ne voyait pas ses mains qui rentraient dans ses manches, on ne voyait pas sa canne qu'il portait sous sa redingote. Mais l'occasion venue, on voyait tout à coup sortir de toute cette ombre, comme d'une embuscade, un front anguleux et étroit, un regard funeste, un menton menaçant, des mains énormes; et un gourdin monstrueux.
Hugo, Les Misérables, deuxième partie, III, 8, 1862
1) Le portrait physique : a) Quelles sont les figures de style employées dans ce portrait ? Nommez-les et relevez des exemples. b) Quelle est l’impression dominante du portrait physique dans chacun des trois premiers paragraphes ? Justifiez vos réponses. 2) Le portrait moral a) Dégagez les caractéristiques morales de ce personnage. b) Relevez des indices qui renseignent sur le métier de Javert.
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| Sujet: Re: Cahier de texte des 4emes 5 de Prades Mar 22 Nov - 13:08 | | |
| rappel
Les classes de mots
On dit aussi classes ou catégories grammaticales ou plus simplement nature des mots : Les mots de la langue française sont répartis en 10 classes: 5 regroupent les mots variables (s'accordent en genre et en nombres), 5 les mots invariables (ne s'accordent jamais). Ces classes sont elles-mêmes divisées en sous-classes. Dans la plupart des cas, la nature d'un mot reste toujours la même.
LES MOTS VARIABLES
Le Nom :
- nom commun :
Ex : livre, table, bois…
Le Déterminant :
Il précède le nom pour former un groupe nominal et s’accorde avec lui . Il en existe de nombreuses sortes.
- article défini : le, la, les, l’
- article indéfini : un, une, des…
- article partitif : du, de la , au…
- déterminant indéfini : quelques, certains,plusieurs…ex: certains élèves ne participent jamais en cours
- déterminant numéral : un, deux,trois... (cardinal)
- déterminant interrogatif : quel, quelle…ex: Quel biscuit veux-tu?
- déterminant exclamatif : quel, quelle… ex Quel beau garçon !
- déterminant possessif : mon, ton, ses, leur…
- déterminant démonstratif : ce, cette, cet, ces…
Le Pronom :
Il remplace un nom ou une groupe ou désigne des interlocuteurs.
- personnel : vous, moi, je, il…
- relatif : qui, que, dont,lequel,auquel…
- indéfini : quelques-uns, certains…ex: Certains ont encore oublié leur manuel...
- interrogatif : lesquelles, qui… Qui as tu rencontré ce matin?
- possessif : la mienne, les tiens…
- démonstratif : celui-ci, cela…
L'adjectif qualificatif :
Il caractérise le nom et s’accorde en genre et en nombre avec lui.
Ex : un être minuscule, des chemins compliqués, des cheveux soyeux, une voiture blanche,des élèves bavards …
Le Verbe : Il indique un état ou une action. Il se conjugue et varie en personne, nombre, temps et mode.
- les auxiliaires : être, avoir - les verbes du 1er groupe : passer, manger… - les verbes du 2ème groupe : finir, grandir… - les verbes du 3ème groupe : aller, entendre…
LES MOTS INVARIABLES
L'Adverbe :
- L'adverbe interrogatif : il sert à former une proposition interrogative, directe ou indirecte.
Ex : pourquoi, où, comment…
- les autres adverbes : ils modifient le sens d’un verbe, d’un adjectif ou d’une phrase.
Ex : bien, très, ne…pas, lentement, dessous, ici, non…
La Préposition :
C'est un mot de liaison qui introduit un groupe nominal, un pronom, un verbe à l'infinitif, u advebe, en le faisant dépendre dun autre groupe de la phrase : à, de, pour, sans, avec, chez…
Ex : le professeur de Français
La Conjonction :
-la conjonction de coordination : elle relie deux mots ou groupes de mots ou propositions de même classe grammaticale ou de même fonction.
Ex : mais, ou, et, donc, or, ni, car
- la conjonction de subordination: elle introduit une proposition subordonnée conjonctive, reliée à la proposition principale.
Ex : comme, quoique, si, si bien que.
L'interjection :
- l'onomatopée : elle imite des bruits ou des cris
Ex : Boum ! Splash ! Wouf !
- les autres interjections : elles manifestent l’affectivité dans l’énonciation.
Ex : Eh ! Aïe ! Oh !
- nom propre : désigne une personne, une ville, un pays, quelque chose d’unique.
Ex : Marie, Prades, Rome, Tour Eiffel… _________________ |
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