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Cahier de textes des 4emes 1 de Prades

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeLun 16 Jan - 17:04

- la stupeur (n.f) = étonnement profond.

Ex J'étais frappé de stupeur lors de cet atroce spectacle.

- Effaré, e (adj) = stupéfié, médusé.
Ex : Je regardais l'incendie d'un air effaré

- couard, e (adj et n.) = Personne peureuse.
Ex : Mon frère a peur des fantômes car il est couard.

- anxieux (adj et n.) = angoissé, très préoccupé.
Ex : Lors de la guerre, les soldats étaient anxieux.

- Effaroucher (v) = effrayer, intimider.
Ex : Les lapins sont effarouchés lorsque je rentre dans l'enclos.

- Les affres de l'angoisse (n.) = Une angoisse avec de la peur et de la douleur.
Ex : Mes amis ont des affres de la mort.

- Etre sur le qui-vive (n.m inv) = Être sur ces gardes
Ex : Face à un fantôme, je suis sur le qui-vive.

- La crainte (n.f) = Sentiment de peur.
Ex : Soyez sans crainte!

- Une appréhension (n.f) = Crainte vague d'un danger, de quelque chose qui pourrait survenir.
Ex : Je prévois l'avenir avec appréhension.

-Appréhender : craindre pour la suite.
J'appréhende de revoir mes parents après ce que j'ai fait.

- Apeuré (adj) = Qui manifeste la peur.
Ex : Pendant les films d'horreur, je suis apeuré.

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeMar 17 Jan - 18:56

La peur par Guy de MAUPASSANT
à J.-K. Huysmans
On remonta sur le pont après dîner. Devant nous, la Méditerranée n'avait pas un frisson sur toute sa surface qu'une grande lune calme moirait. Le vaste bateau glissait, jetant sur le ciel, qui semblait ensemencé d'étoiles, un gros serpent de fumée noire ; et, derrière nous, l'eau toute blanche, agitée par le passage rapide du lourd bâtiment, battue par l'hélice, moussait, semblait se tordre, remuait tant de clartés qu'on eût dit de la lumière de lune bouillonnant.
Nous étions là, six ou huit, silencieux, admirant, l'oeil tourné vers l'Afrique lointaine où nous allions. Le commandant, qui fumait un cigare au milieu de nous, reprit soudain la conversation du dîner.
- Oui, j'ai eu peur ce jour-là. Mon navire est resté six heures avec ce rocher dans le ventre, battu par la mer. Heureusement que nous avons été recueillis, vers le soir, par un charbonnier anglais qui nous aperçut.
Alors un grand homme à figure brûlée, à l'aspect grave, un de ces hommes qu'on sent avoir traversé de longs pays inconnus, au milieu de dangers incessants, et dont l'oeil tranquille semble garder, dans sa profondeur, quelque chose des paysages étranges qu'il a vus ; un de ces hommes qu'on devine trempés dans le courage, parla pour la première fois :
- Vous dites, commandant, que vous avez eu peur ; je n'en crois rien. Vous vous trompez sur le mot et sur la sensation que vous avez éprouvée. Un homme énergique n'a jamais peur en face du danger pressant. Il est ému, agité, anxieux ; mais la peur, c'est autre chose. Le commandant reprit en riant :
- Fichtre ! je vous réponds bien que j'ai eu peur, moi.
Alors l'homme au teint bronzé prononça d'une voix lente :
- Permettez-moi de m'expliquer ! La peur (et les hommes les plus hardis peuvent avoir peur), c'est quelque chose d'effroyable, une sensation atroce, comme une décomposition de l'âme, un spasme affreux de la pensée et du coeur, dont le souvenir seul donne des frissons d'angoisse. Mais cela n'a lieu, quand on est brave, ni devant une attaque, ni devant la mort inévitable, ni devant toutes les formes connues du péril : cela a lieu dans certaines circonstances anormales, sous certaines influences mystérieuses en face de risques vagues. La vraie peur, c'est quelque chose comme une réminiscence des terreurs fantastiques d'autrefois. Un homme qui croit aux revenants, et qui s'imagine apercevoir un spectre dans la nuit, doit éprouver la peur en toute son épouvantable horreur.
Moi, j'ai deviné la peur en plein jour, il y a dix ans environ. Je l'ai ressentie, l'hiver dernier, par une nuit de décembre.
Et, pourtant, j'ai traversé bien des hasards, bien des aventures qui semblaient mortelles. Je me suis battu souvent. J'ai été laissé pour mort par des voleurs. J'ai été condamné, comme insurgé, à être pendu, en Amérique, et jeté à la mer du pont d'un bâtiment sur les côtes de Chine. Chaque fois je me suis cru perdu, j'en ai pris immédiatement mon parti, sans attendrissement et même sans regrets.
Mais la peur, ce n'est pas cela.
Je l'ai pressentie en Afrique. Et pourtant elle est fille du Nord ; le soleil la dissipe comme un brouillard. Remarquez bien ceci, Messieurs. Chez les Orientaux, la vie ne compte pour rien ; on est résigné tout de suite ; les nuits sont claires et vides des inquiétudes sombres qui hantent les cerveaux dans les pays froids. En Orient, on peut connaître la panique, on ignore la peur.
Eh bien ! voici ce qui m'est arrivé sur cette terre d'Afrique :
Je traversais les grandes dunes au sud de Ouargla. C'est là un des plus étranges pays du monde. Vous connaissez le sable uni, le sable droit des interminables plages de l'Océan. Eh bien ! figurez-vous l'Océan lui-même devenu sable au milieu d'un ouragan ; imaginez une tempête silencieuse de vagues immobiles en poussière jaune. Elles sont hautes comme des montagnes, ces vagues inégales, différentes, soulevées tout à fait comme des flots déchaînés, mais plus grandes encore, et striées comme de la moire. Sur cette mer furieuse, muette et sans mouvement, le dévorant soleil du sud verse sa flamme implacable et directe. Il faut gravir ces lames de cendre d'or, redescendre, gravir encore, gravir sans cesse, sans repos et sans ombre. Les chevaux râlent, enfoncent jusqu'aux genoux, et glissent en dévalant l'autre versant des surprenantes collines.
Nous étions deux amis suivis de huit spahis et de quatre chameaux avec leurs chameliers. Nous ne parlions plus, accablés de chaleur, de fatigue, et désséchés de soif comme ce désert ardent. Soudain un de nos hommes poussa une sorte de cri ; tous s'arrêtèrent ; et nous demeurâmes immobiles, surpris par un inexplicable phénomène, connu des voyageurs en ces contrées perdues.
Quelque part, près de nous, dans une direction indéterminée, un tambour battait, le mystérieux tambour des dunes ; il battait distinctement, tantôt plus vibrant, tantôt affaibli, arrêtant, puis reprenant son roulement fantastique.
Les Arabes, épouvantés, se regardaient ; et l'un dit, en sa langue : "La mort est sur nous". Et voilà que tout à coup mon compagnon, mon ami, presque mon frère, tomba de cheval, la tête en avant, foudroyé par une insolation.
Et pendant deux heures, pendant que j'essayais en vain de la sauver, toujours ce tambour insaisissable m'emplissait l'oreille de son bruit monotone, intermittent et incompréhensible ; et je sentais glisser dans mes os la peur, la vraie peur, la hideuse peur, en face de ce cadavre aimé, dans ce trou incendié par le soleil entre quatre monts de sable, tandis que l'écho inconnu nous jetait, à deux cents lieues de tout village français, le battement rapide du tambour.
Ce jour-là, je compris ce que c'était que d'avoir peur ; je l'ai su mieux encore une autre fois...
Le commandant interrompit le conteur :
- Pardon, Monsieur, mais ce tambour ? Qu'était-ce ?
Le voyageur répondit :
- Je n'en sais rien. Personne ne sait. Les officiers, surpris souvent par ce bruit singulier, l'attribuent généralement à l'écho grossi, multiplié, démesurément enflé par les vallonnements des dunes, d'une grêle de grains de sable emportés dans le vent et heurtant une touffe d'herbes sèches ; car on a toujours remarqué que le phénomène se produit dans le voisinage de petites plantes brûlées par le soleil, et dures comme du parchemin.
Ce tambour ne serait donc qu'une sorte de mirage du son. Voilà tout. Mais je n'appris cela que plus tard.
J'arrive à ma seconde émotion.
C'était l'hiver dernier, dans une forêt du nord-est de la France. La nuit vint deux heures plus tôt, tant le ciel était sombre. J'avais pour guide un paysan qui marchait à mon côté, par un tout petit chemin, sous une voûte de sapins dont le vent déchaîné tirait des hurlements. Entre les cimes, je voyais courir des nuages en déroute, des nuages éperdus qui semblaient fuir devant une épouvante. Parfois, sous une immense rafale, toute la forêt s'inclinait dans le même sens avec un gémissement de souffrance ; et le froid m'envahissait, malgré mon pas rapide et mon lourd vêtement.
Nous devions souper et coucher chez un garde forestier dont la maison n'était plus éloignée de nous. J'allais là pour chasser.
Mon guide, parfois, levait les yeux et murmurait : "Triste temps !". Puis il me parla des gens chez qui nous arrivions. Le père avait tué un braconnier deux ans auparavant, et, depuis ce temps, il semblait sombre, comme hanté d'un souvenir. Ses deux fils, mariés, vivaient avec lui.
Les ténèbres étaient profondes. Je ne voyais rien devant moi, ni autour de moi, et toute la branchure des arbres entre-choqués emplissait la nuit d'une rumeur incessante. Enfin, j'aperçus une lumière, et bientôt mon compagnon heurtait une porte. Des cris aigus de femmes nous répondirent. Puis, une voix d'homme, une voix étranglée, demanda : "Qui va là ?". Mon guide se nomma. Nous entrâmes. Ce fut un inoubliable tableau.
Un vieil homme à cheveux blancs, à l'oeil fou, le fusil chargé dans la main, nous attendait debout au milieu de la cuisine, tandis que deux grands gaillards, armés de haches, gardaient la porte. Je distinguai dans les coins sombres deux femmes à genoux, le visage caché contre le mur.
On s'expliqua. Le vieux remit son arme contre le mur et ordonna de préparer ma chambre ; puis, comme les femmes ne bougeaient point, il me dit brusquement :
- Voyez-vous, Monsieur, j'ai tué un homme, voilà deux ans, cette nuit. L'autre année, il est revenu m'appeler. Je l'attends encore ce soir.
Puis il ajouta d'un ton qui me fit sourire :
- Aussi, nous ne sommes pas tranquilles.
Je le rassurai comme je pus, heureux d'être venu justement ce soir-là, et d'assister au spectacle de cette terreur superstitieuse.
Je racontai des histoires, et je parvins à calmer à peu près tout le monde.
Près du foyer, un vieux chien, presque aveugle et moustachu, un de ces chiens qui ressemblent à des gens qu'on connaît, dormait le nez dans ses pattes.
Au-dehors, la tempête acharnée battait la petite maison, et, par un étroit carreau, une sorte de judas placé près de la porte, je voyais soudain tout un fouillis d'arbres bousculés par le vent à la lueur de grands éclairs.
Malgré mes efforts, je sentais bien qu'une terreur profonde tenait ces gens, et chaque fois que je cessais de parler, toutes les oreilles écoutaient au loin. Las d'assister à ces craintes imbéciles, j'allais demander à me coucher, quand le vieux garde tout à coup fit un bond de sa chaise, saisit de nouveau son fusil, en bégayant d'une voix égarée : "Le voilà ! le voilà ! Je l'entends !". Les deux femmes retombèrent à genoux dans leurs coins en se cachant le visage ; et les fils reprirent leurs haches. J'allais tenter encore de les apaiser, quand le chien endormi s'éveilla brusquement et, levant sa tête, tendant le cou, regardant vers le feu de son oeil presque éteint, il poussa un de ces lugubres hurlements qui font tressaillir les voyageurs, le soir, dans la campagne. Tous les yeux se portèrent sur lui, il restait maintenant immobile, dressé sur ses pattes comme hanté d'une vision, et il se remit à hurler vers quelque chose d'invisible, d'inconnu, d'affreux sans doute, car tout son poil se hérissait. Le garde, livide cria : "Il le sent ! il le sent ! il était là quand je l'ai tué". Et les deux femmes égarées se mirent, toutes les deux, à hurler avec le chien.
Malgré moi, un grand frisson me courut entre les épaules. Cette vision de l'animal dans ce lieu, à cette heure, au milieu de ces gens éperdus, était effrayant à voir.
Alors, pendant une heure, le chien hurla sans bouger ; il hurla comme dans l'angoisse d'un rêve ; et la peur, l'épouvantable peur entrait en moi ; la peur de quoi ? Le sais-je ? C'était la peur, voilà tout.
Nous restions immobiles, livides, dans l'attente d'un événement affreux, l'oreille tendue, le coeur battant, bouleversés au moindre bruit. Et le chien se mit à tourner autour de la pièce, en sentant les murs et gémissant toujours. Cette bête nous rendait fous ! Alors, le paysan qui m'avait amené, se jeta sur elle, dans une sorte de paroxysme de terreur furieuse, et, ouvrant une porte donnant sur une petite cour jeta l'animal dehors.
Il se tut aussitôt ; et nous restâmes plongés dans un silence plus terrifiant encore. Et soudain tous ensemble, nous eûmes une sorte de sursaut : un être glissait contre le mur du dehors vers la forêt ; puis il passa contre la porte, qu'il sembla tâter, d'une main hésitante ; puis on n'entendit plus rien pendant deux minutes qui firent de nous des insensés ; puis il revint, frôlant toujours la muraille ; et il gratta légèrement, comme ferait un enfant avec son ongle ; puis soudain une tête apparut contre la vitre du judas, une tête blanche avec des yeux lumineux comme ceux des fauves. Et un son sortit de sa bouche, un son indistinct, un murmure plaintif.
Alors un bruit formidable éclata dans la cuisine. Le vieux garde avait tiré. Et aussitôt les fils se précipitèrent, bouchèrent le judas en dressant la grande table qu'ils assujettirent avec le buffet.
Et je vous jure qu'au fracas du coup de fusil que je n'attendais point, j'eus une telle angoisse du coeur, de l'âme et du corps, que je me sentis défaillir, prêt à mourir de peur.
Nous restâmes là jusqu'à l'aurore, incapables de bouger, de dire un mot, crispés dans un affolement indicible.
On n'osa débarricader la sortie qu'en apercevant, par la fente d'un auvent, un mince rayon de jour.
Au pied du mur, contre la porte, le vieux chien gisait, la gueule brisée d'une balle.
Il était sorti de la cour en creusant un trou sous une palissade.
L'homme au visage brun se tut ; puis il ajouta :
- Cette nuit-là pourtant, je ne courus aucun danger ; mais j'aimerais mieux recommencer toutes les heures où j'ai affronté les plus terribles périls, que la seule minute du coup de fusil sur la tête barbue du judas.

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeMar 24 Jan - 13:10


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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeDim 19 Fév - 19:13


La condition féminine a évolué de façon impressionnante dans notre pays au XXème siècle, et souvent, ce sont les guerres qui sont à l’origine du changement.

Au début du siècle, la femme était considérée comme un objet, décoratif ou utilitaire suivant son milieu social.



En 1903, un journaliste écrivait, parlant de la femme et de l’automobile :

’ 5 août – en résumé, il est très probable que l’art de conduire une automobile ne deviendra jamais un métier de femme, car il n’existe pas de carrière oû les imperfections habituelles du caractère féminin puissent aboutir à d’aussi effrayants résultats. Le XXème siècle, avant d’arriver à sa fin, verra passer entre les mains des femmes les professions de médecin, d’avocat, de professeur, d’écrivain, de chimiste, mais les chauffeuses gagnant leur vie dans l’exercice de leur métier paraissent aussi invraisemblables que les femmes astronomes et les femmes ingénieurs.

1914 : Conséquence inattendue de la guerre : le travail des femmes.

’ 20 juin – Lentement, le travail des femmes se substitue à celui des hommes. Il le faut bien : la main d’œuvre est si rare. S’il ne s’était agit que d’une guerre brève, on s’en serait accomodé, mais voilà les mois s’accumulent. Il faut pourvoir au lendemain. 

1916 : Les femmes accèdent aux métiers d’hommes.

’ 4 mai – Les femmes à l’usine – On encourage par tous les moyens l’utilisation des femmes dans les usines. D’excellents résultats ont été obtenus. 

1917 : Les femmes revendiquent.

’ 31 mars – Les hommes sont rentrés. En définitive, le renvoi des femmes s’accomplit vaille que vaille : à l’heure actuelle, on évalue dans les usines et en moyenne partout, à 80% la diminution de la main d’œuvre féminine. Mais voilà la pierre d’achoppement. Celles qui ont quitté l’usine sur de belles promesses ne veulent plus reprendre les travaux féminins, parce qu’ils sont incomparablement moins rétribués, même la lingerie de luxe oû l’ouvrière ne gagne guère plus de 3 F50 à 4 francs, même la dentelle oû le mètre est payé 0,50 f. et vendu 10 f. Elles regrettent le mouvement, la gaieté au travail en commun. Elles veulent donc y retourner. Mais les places sont limitées et les hommes sont là. à

1937 : La capacité civile des femmes est reconnue.

’ 20 mars – la femme jouira désormais pleinement de sa capacité civile. Nul ne pourra, pour un acte civil, judiciaire ou administratif, exiger de la femme l’autorisation de son mari. Les prérogatives du mari sont maintenues en ce qui concerne le droit de fixer la résidence du ménage en sa qualité de chef de famille. Il peut s’opposer au choix par la femme d’une profession séparée qu’elle n’exerçait pas avec l’acquiescement de son mari à

1945 : Elles votent pour la première fois, aux élections municipales.

1965 : Les femmes peuvent gérer leurs biens propres (ouvrir un compte bancaire) et exercer une 
activité professionnelle sans le consentement de leur mari 
1967 : Loi Neuwirth la contraception est autorisée (remboursée par la sécurité sociale en 1974) 
1970 : Suppression de la notion de chef de famille dans le Code civil 
1973 : La mère peut, comme le père transmettre sa nationalité à son enfant légitime ou naturel 
1975 : Loi Veil sur l’interruption Volontaire de Grossesse (remboursée en 1982) 
Obligation de mixité dans tous les établissements publics d’enseignement 
1979 : Convention des Nations Unies sur l’élimination des discriminations envers les femmes 
(CEDAW), ratifiée par la France en 1983 
1980 : Loi sur le viol 
1982 : Statut de conjoint collaborateur pour les artisans et commerçants 
1983 : Loi Roudy : égalité professionnelle entre les sexes 
1985 : Egalité des époux dans la gestion des biens de la famille et des enfants 
1989 : Première campagne nationale contre les violences conjugales 
1990 : La Cour de cassation reconnaît le viol entre époux 
1992 : Loi contre le harcèlement au travail 
1994 : Le nouveau code pénal reconnaît comme circonstances aggravantes les violences commises 
par un conjoint ou un concubin 
1999 : Révision de la Constitution pour favoriser l’égalité des femmes et des hommes 
2000 : Egal accès des hommes et des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives 
2001 : Loi concernant le choix du « patronyme » de son enfant 
2003 : Accord cadre relatif à l’amélioration de la place des femmes et des jeunes filles dans les 
milieux scientifiques et techniques 
2006 : L’âge minimum requis pour le mariage est le même pour les 2 sexes (18 ans) 
Les circonstances aggravantes en cas de violences s’appliquent également pour l’ex 
conjoint, concubin ou pacsé. 

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeLun 20 Fév - 20:44

https://fr.wikisource.org/wiki/Page:%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_de_Jean-Jacques_Rousseau_-_II.djvu/634

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeMar 21 Fév - 12:16

 Ce n’est pas ma faute.
« On s’ennuie de tout, mon Ange, c’est une loi de la Nature ; ce n’est pas ma faute.
« Si donc je m’ennuie aujourd’hui d’une aventure qui m’a occupé entièrement depuis quatre mortels mois, ce n’est pas ma faute.
« Si, par exemple, j’ai eu juste autant d’amour que toi de vertu, et c’est sûrement beaucoup dire, il n’est pas étonnant que l’un ait fini en même temps que l’autre. Ce n’est pas ma faute.
« Il suit de là, que depuis quelque temps je t’ai trompée : mais aussi, ton impitoyable tendresse m’y forçait en quelque sorte ! Ce n’est pas ma faute. 
« Aujourd’hui, une femme que j’aime éperdument exige que je te sacrifie. Ce n’est pas ma faute.
« Je sens bien que te voilà une belle occasion de crier au parjure : mais si la nature n’a accordé aux hommes que la constance, tandis qu’elle donnait aux femmes l’obstination, ce n’est pas ma faute.
« Crois-moi, choisis un autre amant, comme j’ai fait une autre maîtresse. Ce conseil est bon, très bon ; si tu le trouves mauvais, ce n’est pas ma faute.
« Adieu, mon ange, je t’ai prise avec plaisir, je te quitte sans regret : je te reviendrai peut-être. Ainsi va le monde. Ce n’est pas ma faute. »
Vicomte de Valmont. Les liaisons dangereuses. Choderlos de Laclos 

 Lettre 141 



 La lettre de rupture :
 elle contient des insultes : la personne n'a pas de vertu, est ennuyeuse (« quatre mortels mois ») ...
- le ton calme est assuré, insouciant, paisible ce qui crée un contraste avec la violence du discours, qui ressort et frappe encore davantage. La froideur est mise en évidence par la répétition de « ce n'est pas ma faute » (≈  comme une machine, donc il n'y a 
pas_d'émotion
. Enfin, les petits paragraphes avec les phrases courtes créent un rythme haché, direct, brutal.
I. Une justification de la rupture

1. La volonté de se déculpabiliser
2. Une argumentation logique et construite


II. Une lettre remplie de perfidie

1. Une évocation du sentiment qui les a liés
2. Par opposition, l’amour qui lie Valmont à une autre femme
3. La dépréciation de Madame de Tourvel


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 Pierre CHODERLOS de LACLOS, extrait de Des femmes et de leur éducation (1783)

« Ô femmes ! approchez et venez m’entendre. Que votre curiosité, dirigée une fois sur des objets utiles, contemple les avantages que vous avait donnés la nature et que la société vous a ravis [2]. Venez apprendre comment, nées compagnes de l’homme, vous êtes devenues son esclave, comment, tombées dans cet état abject, vous êtes parvenues à vous y plaire, à le regarder comme votre état naturel ; comment enfin, dégradées de plus en plus par une longue habitude de l’esclavage, vous en avez préféré les vices avilissants, mais commodes aux vertus plus pénibles d’un être libre et respectable. Si ce tableau fidèlement tracé vous laisse de sang-froid, si vous pouvez le considérer sans émotion, retournez à vos occupations futiles. Le mal est sans remède, les vices se sont changés en mœurs. Mais si au récit de vos malheurs et de vos pertes, vous rougissez de honte et de colère, si des larmes d’indignation s’échappent de vos yeux, si vous brûlez du noble désir de ressaisir vos avantages, de rentrer dans la plénitude de votre être, ne vous laissez plus abuser par de trompeuses promesses, n’attendez point les secours des hommes auteurs de vos maux : ils n’ont ni la volonté, ni la puissance de les finir, et comment pourraient-ils vouloir former des femmes devant lesquelles ils seraient forcés de rougir ? Apprenez qu’on ne sort de l’esclavage que par une grande révolution. Cette révolution est-elle possible ? C’est à vous seules à le dire puisqu’elle dépend de votre courage. Est-elle vraisemblable ? Je me tais sur cette question ; mais jusqu’à ce qu’elle soit arrivée, et tant que les hommes régleront votre sort, je serai autorisé à dire, et il me sera facile de prouver qu’il n’est aucun moyen de perfectionner l’éducation des femmes.
Partout où il y a esclavage, il ne peut y avoir éducation ; dans toute société, les femmes sont esclaves ; donc la femme sociale n’est pas susceptible d’éducation. »

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Les stéréotypes sur les hommes et les femmes


Lorsqu’il est question d’hommes et de femmes, on parle de stéréotypes de genre. Ces stéréotypes sont extrêmement puissants. Depuis notre naissance, nous apprenons à travers la sphère familiale, l’école, les médias, «des signaux qui associent des traits de caractère, des compétences, des attitudes à un sexe plutôt qu’à un autre et qui forgent notre vision de la place et du rôle des hommes et des femmes dans cette société» . Ces stéréotypes sont ces idées, implicitement véhiculées par la société, de ce qui est attendu d’un homme et d’une femme, dont nous n’avons pas réellement conscience.


femme au volant mort au tournant
les F font le ménage et la cuisine
les blondes sont débiles
les hommes ne savent pas faire 2 choses à la fois
les filles jouent à la barbie
les garçons jouent à la voiture
une fille qui monte aux arbres c'est un garçon manqué
les filles sont plus intelligentes
le pére est plus sévère
les garçons sont plus désinvoltes
un f c'est fragile, un garçon ça ne pleure pas, ça ne se maquille pas.
une fille ça ne peut pa faire militaire, plombier, chauffeur poids lourds, mécanicien.
Une fille qui s'habille un peu trop "vulgaire"...
Quand je me mets en jupe, je me fais traiter de ...

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Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeMar 21 Fév - 13:19

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeMar 21 Fév - 17:37

I. Une justification de la rupture

1. La volonté de se déculpabiliser

La rupture n’est pas énoncée d’emblée clairement, mais distillée dans une stratégie de la cruauté qui sème des indices inquiétants pour la destinataire, avant de lui assener le coup de grâce : le texte aborde d’abord la thématique de mauvais augure de l’« ennui », puis qualifie d’« aventure » l’amour passé ; le terme « fini » n’arrive qu’au troisième paragraphe ; au cinquième paragraphe, la vérité est plus clairement dite : « je te sacrifie » réitérée au dernier paragraphe par « je te quitte sans regret ».

Les motifs invoqués pour la rupture sont donc désinvoltes ou méchants : l’ennui, le fait que la femme ait cessé de résister (« Si (...) j’ai eu juste autant d'amour que toi de vertu (...), il n’est pas étonnant que l’un ait fini en même temps que l’autre »), la volonté d’une autre femme qui exige cette rupture. 

Valmont plaide non coupable et invoque plusieurs motifs pour rompre : des raisons factuelles (sa lassitude d’une histoire trop longue, une nouvelle liaison, l’excès d’amour de Madame de Tourvel) et des arguments : la différence des sexes, les égards dus aux nouvelles maîtresses, les limites « naturelles » de la fidélité masculine, l’ordre du monde. 

Plus encore qu’une lettre, c’est un poème cynique et brutal que le lyrisme de la colère et de la jalousie tire du thème le plus ruineux pour le sentiment et pour la poésie.
La lettre se présente en une succession brutale de 8 paragraphes meurtriers, scandés par la ritournelle ironique de la clausule « Ce n’est pas ma faute ». sur le modèle blasphématoire d’une prière
La récurrence de la formule « ce n’est pas ma faute » marque bien la volonté de se décharger de toute responsabilité.
Cette formule conclut chaque argument et revient donc logiquement 8 fois dans le texte. 

La structure poétique en strophes avec un refrain forme un contraste ironique avec le contenu de la lettre.
Il s’agit ici d’un véritable refrain cynique
, mais qui suggère aussi une part d’irresponsabilité plus puissante que les calculs : Valmont se réfère à une fatalité qualifiée de « Loi de la nature » et que l’on retrouve dans d’autres textes du XVIIIème siècle, notamment chez et chez Diderot. 


2. Une argumentation logique et construite

On observe, outre cette accumulation, une gradation dans la gravité des attaques :
- d’abord une affirmation générale,
- puis un retour sur le passé avec une évocation périphrastique de la relation en question « une aventure qui (…) »,
- et à partir du troisième paragraphe seulement un dialogue direct avec « tu », objet d’incriminations « toi », « ton impitoyable tendresse », « Je sens bien que te voilà une belle occasion de crier parjure »,
- enfin une allusion au futur dans les deux derniers paragraphes, avec des conseils « choisis un autre amant » et une perspective impossible « je te reviendrai peut-être ». 

La force de la page réside dans son tour mécanique, dans la sécheresse des phrases, dans le choix des mots propres à causer une blessure. 

Quatre arguments étayent la lettre : 

Le 1er argument : d’abord l’idée de l’ennui, qui touche tous les hommes. Cette généralisation est perceptible dans l’emploi du « on ».
Le pronom « On » utilisé d’emblée met le propos sous le signe de la généralité sous laquelle, cherchant la connivence du lecteur, l’émetteur veut s’innocenter. De même, certains présents ont une valeur de vérité prétendument générale : « On s’ennuie de tout », « Ainsi va le monde » ; ils s’opposent à des présents d’actualité : « je m’ennuie aujourd’hui », « Aujourd’hui, une femme que j’aime éperdument exige », « je te quitte sans regret ».
De cet argument découle une conséquence présentée comme évidente et marquée par le lien « donc ».
À partir de ce moment, l’auteur de la lettre passe du général au particulier de manière naturelle et son argument tend ainsi à passer pour irréfutable. 

Le 2ème argument concerne la légèreté de chacun des amants (« autant d’amour que toi de vertu »).
Une fois encore, la conséquence est fortement mise en évidence et la nécessité de la rupture semble aller de soi comme le montre l’emploi de plusieurs articulations logiques qui témoignent un désir de justification : « si …/… il n’est pas étonnant que », « il suit de là que …/… je t’ai trompée ».
La responsabilité de la rupture est rejetée sur l’autre : l’amour de l’un finit avec la vertu de l’autre ; trop de tendresse prive celui qui en est l’objet de liberté et le contraint à la tromperie. 

Le 3ème argument est en rapport avec le caractère exigeant d’une nouvelle maîtresse. Ce côté exigeant est mis en évidence par l’emploi de termes hyperboliques très forts : « une femme que j’aime éperdument exige que je te sacrifie » et par une proposition complétive qui accentue le côté démonstratif du discours. 

Le 4ème argument : la différence de caractère entre homme et femme est l’argument invoqué pour justifier la séparation : « la Nature n’a accordé aux hommes que la constance, tandis qu’elle donnait aux femmes l’obstination ».
On remarque l’habilité de la formule restrictive « ne… que », appliquée à un terme positif et tendant en fait à minimiser la responsabilité des hommes par comparaison avec celle des femmes, dont le comportement est évoqué au moyen d’un terme négatif qui finit par dominer.
L’inconstance amoureuse est présentée comme naturelle et inévitable (« Je t'ai prise avec plaisir, je te quitte sans regret : je te reviendrai peut-être. Ainsi va le monde »).
La faute des femmes est par conséquent presque doublement plus grande.
De plus la généralisation du comportement féminin est ici implicitement fort blessante pour Madame de Tourvel. 

Transition 
Par désir de s’affirmer supérieure à Valmont, plus que par jalousie, la marquise lui a envoyé une lettre de rupture que, par vanité, Valmont va recopier, abdiquant ainsi toute personnalité dans l’écriture comme dans l’action.
Ici, la lettre est donc lue par trois protagonistes auxquels s’ajoute le lecteur (plaisir de connivence de ce dernier : fascination étrange et inquiétante).
Les lectures en seront différentes sachant que Madame de Tourvel n’a aucune idée des circonstances exactes de la rédaction. 


II. Une lettre remplie de perfidie

1. Une évocation du sentiment qui les a liés

On remarque l’appellation « mon Ange », ainsi que le tutoiement, en décalage complet avec le contenu de la lettre.
Le ton dominant est évidemment ironique et sacrilège, pour bafouer avec cruauté et mauvaise foi une personne « Mon Ange », mais aussi, avec cynisme, des principes sacrés.
De plus les termes employés pour évoquer leur liaison sont nettement dépréciatifs : « aventure », « occupé », « mortels mois », « je t’ai prise avec plaisir, je te quitte sans regret » (parallélisme de la phrase).
Le texte comporte des termes logiques qui lui donne l’allure cérébrale et non sentimentale d’une démonstration sans appel « Si donc », « par exemple », « Il suit de là », « Je sens bien que », « mais si », « Ainsi ». 

2. Par opposition, l’amour qui lie Valmont à une autre femme

L’opposition est marquée par le mot « Aujourd’hui » qui fait la transition avec ce qui précède.
De plus, l’auteur de la lettre veut montrer la soumission de Valmont à cette femme par l’emploi du terme « exige », sous-entendant par là le peu de pouvoir et le peu de poids que les sentiments de Madame de Tourvel ont sur lui.
Par contraste, le mot « éperdument », appliqué à l’amour pour l’autre femme, se veut une flèche dans le cœur de la destinataire. 

On remarque également l’impitoyable cynisme dans l’aveu brutal de la trahison : « je t’ai trompée : mais ton impitoyable tendresse m’y forçait en quelque sorte ! » Effectivement, l’emploi du mot « forçait » permet à l’infidèle de retourner la situation à son avantage en accusant la femme aimée et en jouant du paradoxe. 


3. La dépréciation de Madame de Tourvel

C’est une lettre cynique et cruelle. La perfidie de la lettre se mesure avec l’allusion au peu de vertu de la Présidente de Tourvel, présentée comme une femme qui bafoue la morale alors qu’elle était connue pour ses vertus.
L’amour et l’honnête femme y sont cruellement rabaissés au niveau du plaisir et de la courtisane.
Quand on connaît la pureté et la sincérité de Madame de Tourvel, on perçoit la cruauté de ces propos (« j’ai eu juste autant d’amour que toi de vertu », « et c’est sûrement beaucoup dire », « choisis un autre amant », « je te reviendrai peut-être »), dont la surenchère de méchanceté révèle toute la jalousie de la marquise de Merteuil. (ne pas oublier qu’elle a dicté la lettre à Valmont). 

La remarque « Crois-moi, choisis un autre amant » vise à révolter au plus haut point la femme aimante. Outre cette dévalorisation de la personne de Madame de Tourvel, on note également une allusion à la passion de cette dernière dont les sentiments sont complètement bafoués : « ton impitoyable tendresse », « tandis qu’elle donnait aux femmes l’obstination ».
L’expression « impitoyable tendresse » comporte un oxymore et sert à imputer la responsabilité de la rupture à la femme aimante. 

La lettre apparaît comme une leçon de libertinage « choisis un autre Amant, comme j’ai fait une autre Maîtresse ». Le libertinage est présenté comme une attitude naturelle et un comportement social admis « c’est une Loi de la Nature », « Ainsi va le monde ».
Le libertinage prend ici une coloration sadique et veut non seulement s’affranchir des liens de l’amour et des principes moraux, mais dénier leur existence même : « j’ai eu juste autant d’amour que toi de vertu, et c’est sûrement beaucoup dire », « choisis un autre amant ».
Valmont énonce à la fin ses deux valeurs : « avec plaisir », « sans regret ». 

Cette lettre est donc écrite dans le seul but de faire du mal. 

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeMar 21 Fév - 17:38

Cours sur la subordination

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeMar 21 Fév - 17:43


Introduction

Dans ce texte l'auteur s'interroge sur les moyens de perfectionner l'éducation des femmes. La place de celles-ci est désormais une question majeure. L'objectif du XVIIIème siècle est de faire en sorte que chacun soit libre, hommes et femmes. C'est un débat d'idées sur un sujet caractéristique de l'état d'esprit critique du siècle à l'époque. Nous allons voir en quoi ce texte est polémique et féministe.

I) Un texte polémique


D'emblée l'auteur ouvre son texte sur une apostrophe « ô femmes » auxquelles il s'adresse, c'est un appel. Le temps dominant est l'impératif, il y en a plusieurs occurrences, cela traduit sa volonté d'agir sur le destinataire, « venez m'entendre », « approchez », « Venez apprendre », « Apprenez ». Laclos cherche à persuader. Nous pouvons souligner le recours à l'éloquence et aux mécanismes de l'art oratoire. Il utilise les figures de rhétorique pour renforcer sa force d'adhésion comme la gradation dans les verbes entendre, approcher et comprendre. Le pronom personnel de la deuxième personne du pluriel « vous » sont répétés un grand nombre de fois, « vous êtes devenues », « vous êtes parvenues », « vous en avez préféré », « vous pouvez », « vous rougissez », « vous brûlez »… L'usage de ce pronom est révélateur, cela permet à l'auteur d'établir une relation directe avec l'auditoire. Il tente d'éveiller la conscience des femmes, c'est la raison pour laquelle il se sert en outre du pronom personnel de la première personne du singulier, « je me tais », « je serai autorisé ». Nous pouvons constater que cet usage du pronom « je » est concentré dans la dernière partie du texte de façon à susciter la réaction des femmes, tandis que pour désigner las hommes, le « nous » n'est jamais employé, la distance mise avec le sexe masculin transparait dans la troisième personne du pluriel, « ils », « ils n'ont ni la volonté, ni la puissance de les finir, et comment pourraient-ils vouloir former des femmes devant lesquelles ils seraient forcés de rougir ? ». Nous notons la référence aux anciens avec Sénèque qui vaut comme un argument d'autorité, « le mal est sans remède, les vices se sont changés en mœurs », cette citation de Sénèque est une mise en exergue du discours. L'art oratoire est percutant et la visée argumentative très claire. On peut faire une analogie à « l'art de persuader de Pascal ». Il s'agit d'éveiller les consciences, par conséquent, nous pouvons mettre en avant l'importance et la force de l'éloquence. Celle-ci se manifeste à travers l'usage répété de questions oratoires à la fin du texte pour le conclure tout en laissant la possibilité au lecteur d'émettre une opinion, « Cette révolution est-elle possible ? », « est-ce vraisemblable ? » Il fait ici référence à une révolution dans les esprits, c'est le sens qu'il nous faut donner à ce terme et non une connotation politique.

II) Un discours féministe


L'auteur souhaite réaliser une véritable révolution dans les consciences encore fermées au concept nouveau de libération de la femme. Dès les premières lignes, Laclos sollicite l'esprit du lecteur dans cette perspective. L'objectif majeur des lumières étant de rendre chacun capable de formuler ses idées, d'avoir une autonomie intellectuelle, sociale, politique, morale et religieuse. Nous sommes dans l'état d'esprit du siècle des lumières, essentiellement soucieux de la Libération de l'Homme au sens du genre humain. L'argument d'autorité est le recours à des témoignages ou encore à des situations. Le terme représentatif de cet état d'âme est « révolution » : il y a deux occurrences du mot « Apprenez qu'on ne sort de l'esclavage que par une grande révolution » et « cette révolution est-elle possible ? » Le discours féministe s'organise en deux parties, ce que les femmes ont perdu et ce qu'elles peuvent faire pour récupérer leurs droits et leur dignité. Laclos fait donc appel à leur sens de l'autonomie et de la responsabilité. La deuxième phrase est un résumé du texte : « Que votre curiosité, dirigée une fois sur des objets futiles, contemple les avantages que vous avait données la nature et que la société vous à ravie ». L'expression « objets futiles » nous renseigne sur le domaine des réflexions de l'auteur. En effet, il est question de politique, d'art et de science. On est dans le monde des hommes, ce qui signifie qu'ils font valoir leur esprit critique dans toutes les disciplines. Ils ont donc le monopole de la pensée qu'ils exercent souverainement. L'expression « une fois » déclenche une remise en question, une activité critique. « Les avantages » dont parle le penseur renvoient aux caractéristiques naturelles de chacun par opposition à la notion de privilèges. Ce terme met en avant l'idée qu'ils sont inhérents à la condition féminine. La femme qui par nature avait des droits en est désormais privée. On assiste à un véritable historique de la déchéance renforcée par l'économie de connecteurs temporels, « nées », « tombées », « dégradées ». La femme est en tant que compagne de l'homme et non pour elle-même, comme le souligne la périphrase, « nées compagne de l'homme ». La dialectique du maître et de l'esclave permet de renforcer le raisonnement. La femme est tenue en esclavage par l'homme, « vous êtes devenues son esclave », « une longue habitude d'esclavage », « l'esclavage », « les hommes auteurs de vos maux ». Il faut à présent que la femme se libère des entraves de l'homme, qu'elles reprennent les avantages et les droits qui lui sont naturellement dus. Par respect pour l'auditoire, Laclos se met hypothétiquement dans une situation pessimiste et cherche à donner une image très négative aux femmes qui n'iraient pas dans son sens. Il faut respecter la liberté de penser de tous. Les femmes doivent se libérer.

Conclusion


Cet extrait est révélateur le l'esprit des lumières ; Il s'agit de combattre les idées établies et d'opérer une véritable révolution afin de libérer la femme, réduite par l'homme à l'état d'esclavage de façon à faire en sorte que le genre humain ait la même liberté de penser et d'agir. Le seul remède pour les guérir de cet état de soumission et de dépendance est une révolution. Seule une révolution des esprits et dans les mœurs serait libératrice pour la condition féminine.

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeMar 21 Fév - 17:52

ARNOLPHE 
Epouser une sotte est pour n'être point sot. 
Je crois, en bon chrétien, votre moitié fort sage; 
Mais une femme habile est un mauvais présage; 
Et je sais ce qu'il coûte à de certaines gens 
Pour avoir pris les leurs avec trop de talents. 
Moi, j'irais me charger d'une spirituelle 
Qui ne parlerait rien que cercle et que ruelle; 
Qui de prose et de vers ferait de doux écrits, 
Et que visiteraient marquis et beaux esprits, 
Tandis que, sous le nom du mari de madame, 
Je serais comme un saint que pas un ne réclame? 
Non, non, je ne veux point d'un esprit qui soit haut; 
Et femme qui compose en sait plus qu'il ne faut. 
Je prétends que la mienne, en clartés peu sublime, 
Même ne sache pas ce que c'est qu'une rime: 
Et, s'il faut qu'avec elle on joue au corbillon, 
Et qu'on vienne à lui dire à son tour: "Qu'y met-on"? 
Je veux qu'elle réponde: "Une tarte à la crème"; 
En un mot, qu'elle soit d'une ignorance extrême: 
Et c'est assez pour elle, à vous en bien parler, 
De savoir prier Dieu, m'aimer, coudre, et filer.

CHRYSALDE
 Une femme stupide est donc votre marotte [8]  ?

ARNOLPHE
 Tant, que j’aimerais mieux une laide, bien sotte,
105 Qu’une femme fort belle, avec beaucoup d’esprit.

CHRYSALDE
 L’esprit, et la beauté...

ARNOLPHE
 L’honnêteté suffit.

CHRYSALDE
 Mais comment voulez-vous, après tout, qu’une bête
Puisse jamais savoir ce que c’est qu’être honnête ?
Outre qu’il est assez ennuyeux, que je croi,
110 D’avoir toute sa vie une bête avec soi,
Pensez-vous le bien prendre, et que sur votre idée
La sûreté d’un front puisse être bien fondée ?
Une femme d’esprit peut trahir son devoir ;
Mais il faut, pour le moins, qu’elle ose le vouloir ;
115 Et la stupide au sien peut manquer d’ordinaire,
Sans en avoir l’envie, et sans penser le faire.

ARNOLPHE
 À ce bel argument, à ce discours profond [9] ,
Ce que Pantagruel à Panurge répond.
Pressez-moi de me joindre à femme autre que sotte ;
120 Prêchez, patrocinez jusqu’à la Pentecôte,
Vous serez ébahi, quand vous serez au bout,
Que vous ne m’aurez rien persuadé du tout [10] .

CHRYSALDE
 Je ne vous dis plus mot.

ARNOLPHE
 Chacun a sa méthode.
 En femme, comme en tout, je veux suivre ma mode ;
125 Je me vois riche assez, pour pouvoir, que je croi,
Choisir une moitié, qui tienne tout de moi,
Et de qui la soumise, et pleine dépendance,
N’ait à me reprocher aucun bien, ni naissance.
Un air doux, et posé, parmi d’autres enfans,
130 M’inspira de l’amour pour elle, dès quatre ans :
Sa mère se trouvant de pauvreté pressée,
De la lui demander il me vint la pensée [11] ,
Et la bonne paysanne, apprenant mon désir,
À s’ôter cette charge eut beaucoup de plaisir.
135 Dans un petit couvent, loin de toute pratique [12] ,
Je la fis élever, selon ma politique,
C’est-à-dire ordonnant quels soins on emploirait,
Pour la rendre idiote [13] autant qu’il se pourrait.
Dieu merci, le succès a suivi mon attente,
140 Et grande, je l’ai vue à tel point innocente,
Que j’ai béni le Ciel d’avoir trouvé mon fait,
Pour me faire une femme au gré de mon souhait.
Je l’ai donc retirée ; et comme ma demeure
À cent sortes de monde est ouverte à toute heure,
145 Je l’ai mise à l’écart, comme il faut tout prévoir,
Dans cette autre maison, où nul ne me vient voir ;
Et pour ne point gâter sa bonté naturelle,
Je n’y tiens que des gens tout aussi simples qu’elle.
Vous me direz "pourquoi cette narration ?"
150 C’est pour vous rendre instruit de ma précaution.
Le résultat de tout, est qu’en ami fidèle,
Ce soir, je vous invite à souper avec elle :
Je veux que vous puissiez un peu l’examiner,
Et voir, si de mon choix on me doit condamner [14] .

CHRYSALDE
 J’y consens.

ARNOLPHE
155 Vous pourrez dans cette conférence,
 Juger de sa personne, et de son innocence.

CHRYSALDE
 Pour cet article-là, ce que vous m’avez dit,
Ne peut...

ARNOLPHE
 La vérité passe encor mon récit.
 Dans ses simplicités à tous coups je l’admire,
160 Et parfois elle en dit, dont je pâme de rire.
L’autre jour (pourrait-on se le persuader)
Elle était fort en peine, et me vint demander,
Avec une innocence à nulle autre pareille,
Si les enfants qu’on fait, se faisaient par l’oreille

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeMer 1 Mar - 11:55

Sommes nous tous jugés de la même façon ?


Texte de beaumarchais

1 l'homme est accusé de tromper sa femme et il s'en vante.La femme est soupçonnée d' un caprice est elle est punie.
l'injustice est flagrante mais ,les lois ont eté ecrites par des hommes et pour des hommes ( les plus forts ont fait la loi)
texte 2

Lisbeth est harcelée en CM2 (des démêlés> s'amuser à la faire tomber>la gifler>un coup de poing magistral qui lui a fendu la lèvre.Dans le texte la situation bascule Lisbeth deviens"Cette idiote celle qui se plaint tout le temps et personne ne voit agir son"tortionnaire" du coup la victime passe pour la responsable et le jour où elle se décide enfin à riposter elle est convoquée chez le Principal accusée de violence physique et une enquête sociale est ouverte contre elle.
Dans les deux textes la réaction des témoins est soit de rire soit de ne rien faire du tout. A chaque fois le garçon est soutenu

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeJeu 2 Mar - 8:33

 Etude de quelques mots de la langue française… 


Un gars : c’est un jeune homme Une garce : c’est une … 
Un courtisan : c’est un proche du roi Une courtisane : c’est une …
 Un coureur : c’est un joggeur Une coureuse : c’est une … 
Un homme public : c’est un homme connu Une femme publique : c’est une … 
Un homme qui fait le trottoir : c’est un paveur Une femme qui fait le trottoir : c’est une …

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeJeu 2 Mar - 11:44

http://www.turbo.fr/videos-voiture/452841-insolite-la-pub-jugee-sexiste-de-renault.html

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeJeu 2 Mar - 11:53

http://www.liberation.fr/france/2015/11/24/en-2015-une-femme-sur-cinq-victime-de-violences-physiques-en-europe_1415860

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/01/29/01016-20160129ARTFIG00342-violences-conjugales-une-femme-meurt-tous-les-3-jours-et-un-homme-tous-les-145-jours.php

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeJeu 2 Mar - 11:57

http://www.programme-tv.net/news/tv/48183-france-2-consacre-une-soiree-aux-femmes-battues/

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeJeu 2 Mar - 12:03

https://www.youtube.com/watch?v=jJzZ5idFxxY
Raid dingue

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeJeu 2 Mar - 16:58

https://www.youtube.com/watch?v=dP7OXDWof30

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lucasfabregue4em1



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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeVen 10 Mar - 16:22

attention il faut absolument le lire !!

https://www.facebook.com/jesuisindestructible/photos/a.646694758675376.1073741826.646461422032043/1315119885166190/?type=3&theater
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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeMar 14 Mar - 13:19

Ascendant intellectuel ou moral de quelqu'un ; influence de quelque chose sur une personne : Être sous l'emprise d'une passion. Prise de possession par l'Administration d'une propriété privée immobilière.





 Envahissement, mainmise.



domination \dɔ.mi.na.sjɔ̃\ féminin
[list="margin-top: 0.3em; margin-right: 0px; margin-left: 3.2em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-image: none; color: rgb(37, 37, 37); font-family: sans-serif; background-color: rgb(255, 255, 255);"]
[*]Action de dominer par la puissance ou l’autorité. — Note : Il se dit tant au propre qu’au figuré.
[/list]


https://perversionnarcissiqueetpsychopathie.wordpress.com/2013/04/26/comprendre-lemprise-la-relation-en-pire/

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeLun 20 Mar - 10:47

Victor HUGO   (1802-1885)


Demain, dès l'aube...

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai,je mettrai

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeLun 20 Mar - 10:48

Le lyrisme
reflexion collective


Le lyrisme: la lyre (astérix)/ Le chant.
orphée et Eurydice


Les thèmes lyriques
le deuil, la mort d'un être cher
la trahison
la rupture amoureuse
le sentiment d'être seul, isolé, différent
"personne ne me comprend"
se sentir rejetté, pas aimé, pas "aimable"
l'ennui, la monotone
la mélancolie
le temps qui passe, "la petite enfance est finie", "j'ai déjà 13 ans"
les regrets" c'était mieux avant".

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MessageSujet: Re: Cahier de textes des 4emes 1 de Prades
Cahier de textes des 4emes 1 de Prades - Page 4 Icon_minitimeLun 20 Mar - 10:48

Fiche methode LA VERSIFICATION
 
1/Je sais compter le nombre de syllabe d'un vers

exemple
Demain dés l'aube à l'heure où blanchit la campagne.
 
2/Ce qui veut dire que j'ai bien compris la règle du E muet (ne compte que s'il est suivi d'une consonne et chute toujours en fin de vers même suivi d'un -s)
 
3/Donc,je peux donner un nom aux vers en fonction de leur nombre de syllabes.
-Un vers de six syllabes est un hexamètre.
-Un vers de huit syllabes est un octosyllabe.
-Un vers de dix syllabes est un décasyllabe.
-Un vers de douze syllabes est un alexandrin.
 
-3 Je peux nommer les différentes strophes en fonction du nombre de vers contenus.
 
-Un distique=strophes de deux vers.
-Un tercet=strophes de trois vers.
-Un quatrain=strophes de quatre vers.
-Un quintil=strophes de cinq vers.
-Un sizain=strophes de six vers.
 
-4 Je sais préciser la qualité des rimes .
 
Les rimes sont placées à la fin du vers.
Ex:................liberté
....................égalité
Dans l'exemple, la qualité de la rime est suffisante
 
La rime riche
se distingue par 3 éléments vocaliques (=sons; Attention un son n'est
pas une syllabe. dans "la" il y a deux son [l]et[a]) en commun ou plus.
La rime suffisante se distingue par 2 éléments vocaliques en commun.
La rime pauvre se distingue par 1 seul élément vocalique en commun.
 
-5;Je sais préciser quel est le schéma de disposition des rimes:
On dit que les rimes sont plates ou suivies:
AABB
On parle de rimes croisées:
ABAB
Et enfin de rimes embrassées
ABBA
 
-7 Je peux dire si une rime est masculine ou féminine.
Quand une rime se termine sur un E muet, elle est féminine.
Ex.............................campagne
................................montagne
Quand elle se termine par n’importe quoi d'autre,elle est masculine.
Ex............................tu m'attends
............................plus longtemps
 

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